Titre : Lettre à mon amour

Pairing : Byakuya/Renji

Rating : M

Disclamer : Tous les personnages de Bleach ne sont pas à moi (heureusement pour eux). Ils sont la propriété de l'auguste Tite Kubo !

Genres : Romance

Warning : Lemon Yaoi

Résumé : Byakuya se demande s'il va réussir à faire le deuil de sa femme. Pour soulager sa conscience il couche sur papier ses pensées, met son cœur à nu. Peut-être qu'après tout Hisana veille sur lui, son bonheur et sur son cœur…

Lettre à mon amour

Chapitre 1 : Hisana

Hisana, mon amour,

Tu étais la seule personne avec qui je voulais mourir. Mais une matinée de printemps alors que les cerisiers étaient à peine en fleur, tu es partie. Tu m'as abandonné dans ce monde glacé qui n'a plus aucune couleur. Sous ce froid mordant, mon cœur lui aussi c'est gelé. Mes yeux sont devenus comme ce lac près de la maison en plein hiver : le reflet morne d'un monde paisible mais stérile de toute vie.

Je suis nostalgique de nos moments passés ensembles. Retrouver ta sœur était mon seul objectif après ta mort. Mais maintenant que Rukia fait partie de la famille, je n'ai plus rien à faire, et chaque jour je m'enfonce un peu plus en pensant à toi. J'aimerais te serrer à nouveau dans mes bras, sentir ta douce chaleur liquéfier ce cœur dur et frigorifié par manque d'amour.

Mais je pense que tu ne m'as pas abandonné. Alors que je rencontrais Rukia pour la première fois, un homme à la chevelure rouge a débarqué. Et dans mon monde glacé cette couleur incarnat à transpercée ma poitrine. Me l'a tu envoyé ? Tu savais que je ne serais pas indifférent à lui, n'est-ce-pas ? À quoi cela sert que je pose des questions ? De toute façon tu ne peux pas me répondre.

_Taicho ! Un papillon de l'enfer vient d'arriver ! Tous les capitaines et vices-capitaines sont convoqués à la première division.

Sa voix est tellement grave et masculine et pourtant elle résonne agréablement dans mon bas-ventre. Tu savais qu'il était parfait, qu'il serait celui qui me réveillerait de ma torpeur.

_Taicho ?

_J'arrive Renji.

Byakuya lève la tête et croise le regard de son vice-capitaine. Ce dernier lui lance son sourire fier.

Renji aime quand son taicho le regarde. Il veut que Byakuya voie à quel point il a la volonté de le vaincre un jour. Pour lui avoir arraché sa Rukia. Pour lui faire payer qu'elle se soit détournée de lui. Son amie, sa sœur depuis toujours. Mais lui n'avait jamais eu droit au « Nii-sama ». Non. C'est un parfait inconnu qu'elle avait commencé à appeler comme ça !

_Renji ? Tu viens ?

Le vice-capitaine sursaute. Son capitaine a déjà fait cinq mètres alors que lui est à la traîne.

_A moins que tu ne préfères rêvasser ici et rater la réunion.

_Pardonnez-moi, Taicho.

Byakuya, hoche la tête. Renji le rattrape à grand enjambés. Le capitaine de la sixième division peut voir les muscles du jeune shinigami se contracter sous son mouvement. Des papillons viennent danser dans son bas-ventre.

BxRxBxR

De retour de la réunion qui était une énième mise au point pour la bataille contre Aizen, Byakuya et Renji s'enferment dans capitainerie. Kuchiki assigne alors à Renji une pile monstrueuse de paperasse. Au milieu de ses papiers, le brun retrouve la lettre adressée à Hisana. Il se relie puis jette un regard à Renji, ce dernier regarde avec dépit la masse de papier et pousse un énorme soupire. Soudain il remarque que son capitaine le regarde.

_Un problème, Taicho ?

_Tu es moins bruyant depuis quelques temps.

_Je commence à me faire à toute cette paperasse. Mais si ça vous dérange je peux recommencer !

_Non c'est très bien comme ça continue dans cette voie.

Hisana, pour décider que ce serait lui, tu as forcément vu son sourire. J'en n'en connais de plus radieux. Enfin ce n'est pas au manoir qu'on va me sourire! S'il savait comme il éclaire ma journée…

Byakuya cache la lettre dans un tiroir de son bureau et le ferme à clé. Il prend le premier dossier au-dessus de la pile : une demande pour envoyer Renji dans le monde réel dans l'escouade du capitaine Hitsugaya.

_Renji ? Tu es volontaire pour le monde réel ?

_Bien-sûr ! Je connais bien le terrain et j'ai de bons rapports avec Ichigo Kurosaki. Il y a un problème ?

_Non aucun.

Byakaya se cache derrière sa pile de dossier pour masquer ses tremblements. Évidemment qu'il y a un problème ! Le laisser partir pour qu'il rejoigne le séduisant shinigami remplaçant, et sa propre sœur pour qui il sait que Renji a beaucoup d'affection au point de vouloir le surpasser. Le laisser s'en aller est bien trop dur ! De plus le vice-capitaine Matsumoto est de la partie !

De son côté, Renji n'est pas dans un bon état ! S'il a accepté de faire partie de l'escouade du capitaine Hitsugaya, c'est avant tout pour s'éloigner quelques temps de son capitaine, avec qui il se sent de plus en plus mal à l'aise. Ce n'est pas une sensation désagréable mais très perturbante. Aussi, depuis quelques temps il ne supporte plus le contacte de quelconque homme. Se battre avec des arrancars sera une bonne solution pour faire un break avec tout ça.

Pris d'un élan soudain de ne pas laisser passer sa chance, Byakuya lance soudain.

_Tu fais quelque chose ce soir Renji ?

_Euh... Non...

_Que dis-tu de venir à la résidence Kuchiki pour dîner. Je ne reçois personne aujourd'hui et tu serais le bienvenu.

Le pauvre Renji regarde son capitaine comme si celui-ci venais de lui annoncer qu'il allait faire un strip-tease au capitaine Komamura. Puis contre toute attente, il répond :

_C'est que... Ok ! Enfin... Oui, j'accepte avec joie votre invitation !

_Je t'attendrais à dix-neuf heures trente devant la capitainerie. Ne sois pas en retard.

_Oui Taicho !

_En attendant... Peux-tu porter cette missive au capitaine Hitsugaya ?

_Bien-sûr Taicho. Tout de suite.

Renji s'empare de l'enveloppe que lui tend son capitaine et part en direction des quartiers de dixième division.

BxRxBxR

Après cela il ne revoit pas son capitaine. Après son service, il passe par ses quartiers et enfile un kimono un peu moins formel, aux couleurs crépusculaire. C'est décontracté mais pas négligé. Quoi de mieux pour un repas avec son capitaine ?

Il se rend devant la capitainerie. Son taicho n'est pas encore arrivé. Il s'assoit sur les marches du devant du bâtiment et attend. Soudain il le voit arrivé, vêtu d'un kimono vert d'eau valant certainement le double de son salaire annuel.

« Taicho ! Vous êtes très élégant !

_Merci. Je ne te connaissais pas ce kimono. Il te sied à merveille.

_Oh ! Merci..., fit Renji en rougissant s'accordant avec son vêtement et ses cheveux.

_Allons-y. Le chemin qui mène au manoir n'est pas des plus courts. »

Aucun des deux hommes n'échange un mot durant le trajet. Depuis qu'ils se sont complimentés, une gêne s'est installée entre eux.

Un fois arrivés, une servante les conduit dans une salle à manger avec une simple table basse traditionnelle japonaise.

« J'aurais imaginé ça plus grand, commente Renji.

_J'ai une salle à manger plus officiel avec une grande table à l'occidentale mais je préfère manger ici.

_Je comprends. C'est le genre de petites choses qui peuvent mettre de la distance entre deux personnes. »

Renji étant derrière son capitaine, il ne voit pas le mince sourire naître sur les lèvres de celui-ci, amusé de constater que son fukutaicho n'a pas remarqué que sa phrase peut être interprétée d'une façon peu respectable.

Ils s'installent et au bout de quelques bouchées, Renji ouvre la conversation. Ils parlent tout d'abord de la nourriture exquise, puis de la division qui est de plus en plus ingérable à cause du stress que la menace d'Aizen occasionne. Ils parlent de Rukia : Byakuya tente de soutirer des informations à Renji concernant un potentiel beau-frère, mais Renji trouve ce terrain bien trop dangereux et préfère faire une pirouette et ne pas s'aventurer sur ce chemin. Enfin Byakuya ouvre le sujet qui lui tiraille le cœur depuis le début de l'après-midi : le départ de Renji.

« Renji... Je dois t'avouer que je suis plutôt retissant au fait que tu te joignes à l'expédition du capitaine Hitsugaiya. Je ne pense pas que notre troisième siège puisse assumer notre division comme toi tu le fait, pendant ton absence.

_Mais je fais ça pour le bien de notre division ! Le mal est à Karakura. Je me dois en tant qu'officier de la cour des 13 divisions protéger mes subordonnés !

_Vraiment ? Tu n'irais pas plutôt rejoindre quelqu'un ?

_Qui donc ?

_Je sais que tu apprécies le shinigami remplaçant, Ichigo Kurosaki...

_C'est vrai, nous sommes amis. Mais ce n'est pas pour le voir que j'y vais...

« C'est pour mieux vous fuir. »

_Ce n'est que pour éradiquer le mal que tu te rends sur Karakura, tu en es sûr ?

_Ou… Oui !

_Ta voix tremble.

_Taicho ! Mais qu'est-ce-que vous racontez ?

_Tu me mens Renji. Je sais que tu me caches quelque chose.

_Mais non !

_Allons parle-moi. Je peux te conseiller si tu as des problèmes.

_Non, vous ne pouvez pas aider un pitoyable vice-capitaine qui se pose des questions sur ses sentiments parce qu'il a des problèmes d'hormones dès qu'il voit son supérieur !

_Vraiment ?

_J'ai pensé tout haut ?

_Il semblerait...

_Non, non, non...

_Tu sais Renji... Moi aussi je me pose des questions...

_Pardon ?

_Moi aussi j'ai des problèmes d'hormones quand je te vois.

_Taicho ! Ne dites pas cela sur un tel ton ! Bon sang il n'y a pourtant pas de saké dans cette pièce !

_Renji... Aimerais-tu m'embrasser ?

_Je... Ce n'est pas...

_Moi j'en ai très envie...

Tu vois Hisana. J'ai décidé de passer à autre chose. Et tu ne m'a certainement pas envoyé Renji pour rien. Merci.

_Taicho... J'ai peur.

_De quoi ?

_Taicho ! Je suis amoureux de vous. Et là vous me laissez comme un con en train de me demander de vous embrasser.

_Je suis sûr que tu le veux. Vas-y ! »

Renji s'approche timidement de son capitaine et fait se toucher leur lèvres brièvement.

Le cœur de Byakuya fait un bond dans sa poitrine et se raidit. Jamais il n'aurait cru que les émotions le submergeraient autant à ce baiser.

Renji se recule en rougissant. Il trouve un soudain intérêt pour le sol.

Byakuya lui par contre ne compte pas en rester là. Il prend le visage de Renji entre ses mains et lui donne un baiser fiévreux.

Le rouge agrippe les hanches de son capitaine et le plaque davantage contre lui. Il le renverse sur le dos et fait glisser sensuellement sa langue sur les lèvres de son capitaine qui les ouvre immédiatement. Byakuya retire le lien qui retient les cheveux de Renji. Puis, se trouvant un peu trop en situation de soumission par rapport à d'habitude il bascule son fukutaicho sur le dos. Il détache leurs lèvres et ils s'observent longuement, leur cœur battant à tout rompre sachant pertinemment l'importance de ce qu'ils s'apprêtent à faire.

Byakura rompt le contact visuel et pose de sensuels baisers sur le cou de son jeune subordonné dont la respiration devient de plus en plus rapide. Il ouvre lentement le haut du kimono de Renji et place sa bouche sur une de ses clavicules qu'il commence par suçoter doucement puis de plus en plus rapidement et violemment jusqu'à ce qu'une rougeur apparaisse. Le plus jeune se dit que cette marque serait certainement présente pendant un certain temps.

« Ne laisse personne d'autre que moi te toucher ainsi, Renji.

_Hai, taicho.

_Byakuya. Pas de taicho dans une telle situation. Dis mon prénom.

_Touche-moi encore, Byakuya…

Le dénommé en question sent son entrejambe pendre de l'ampleur tant la façon qu'a Renji de prononcer son prénom est remplie de désir. Il se rendit compte que celle de son vis-à-vis est dans le même état. Il dénoue la ceinture qui reteint le shihakushou de Renji et les pans en tombent de chaque côté de son torse savamment sculpté et tatoué. Byakuya prend un des tétons entre le pouce et l'index et l'y fait tourné doucement et dans un même temps sa langue taquine l'autre. De son côté Renji est en extase sous les caresses de son taicho, il commence même à pousser des petits gémissements. Byakuya se redresse soudainement à l'affut du moindre bruit. Son fukutaicho va lui demander quel est le problème quand le brun pose un doigt impérieux sur ses lèvres. Il se lève et fait signe à Renji de l'imité. Il le prend par la main et le guide jusqu'à une pièce adjacente.

_Entre. Surtout ne fait pas de bruit et n'en sors sous aucun prétexte. J'en ai pour quelques secondes.

Le capitaine de la sixième division ferme la porte laissant Renji dans une grande chambre d'une netteté irréprochable. Éclairée par la lune seule, il ne peut pas distinguer de couleur mais il y répertorie un bureau et un lit immense. Il marche jusqu'à la fenêtre qui donne sur un gigantesque jardin où trône un immense cerisier près d'un lac limpide. Il peut presque entendre les pétales tomber sur le sol.

_La vue te plaît ?

_Byakuya… Je ne t'ai pas entendu entrer.

_Tout va bien personne ne viendras nous déranger. Enfin… Si tu ne cries pas trop fort !

_Qui va crier ? Hé !

Le beau capitaine se rue sur Renji et le jette sur le lit. Ce dernier est très étonné de voir son capitaine aussi taquin mais cela le séduit. Il a l'impression que la glace qui entoure celui qu'il aime commence à fondre. Il ne peut résister et l'attire à lui en tirant brutalement sur son beau kimono et l'embrasse sauvagement. Toujours à son plus grand étonnement Byakuya le lui rend d'une façon toute aussi bestiale. Le vice capitaine retire très rapidement la veste de son futur amant et caressa sa peau douce et immaculée si suave qu'il a un moment de gêne, où Renji réalise que de trop nombreuses choses les séparent.

_Quelque chose ne va pas ? Tu sembles ailleurs. Je n'aime pas ça. Je suis censé être le centre de ton attention !

_Pourquoi moi ? Je ne suis qu'un chien du Rukongai. Qu'est-ce-que j'ai fait pour mériter ça ?

_Je t'aime oublie le reste.

_Je ne peux pas ! Je t'aime également. Je ne veux pas que tu souffres parce que tu as choisi quelqu'un qui n'est pas digne de ton rang.

_Ne t'inquiètes pas pour ça. Je suis grand je sais ce que je fais ! Ce n'est pas une bande de vieux troubles-fête qui vont venir gâcher mon bonheur. D'une certaine façon je pourrais remercier Ichigo Kurosaki pour m'avoir appris ça ! Je me suis battu pour Hisana, je me suis battu pour Rukia, je me battrais pour toi. Renji, je te le répète, je t'aime et cela me sera traverser toutes les épreuves.

_Je t'aime aussi.

_Bien alors ne m'interrompt pas. Je n'en peux déjà plus. A moins que tu ne veuilles tout arrêter ?

_Non… Pas le moindre du monde !, s'exclame-t-il en effleurant l'entrejambe de son homme par-dessus le kimono.

_Tu me cherches ?

_Peut-être bien...

_Dans ce cas tu as frappé à la bonne porte !

Pour argumenter ses propos il retire son hakama et Renji fait de même avec le sien. Les sous-vêtements suivent rapidement. Ils se caressent longuement, s'embrassent pour se caresser avec encore plus de ferveur et parfois faisant les deux en même temps. Leurs verges tendues se frôlent créant une excitation grandissante. Puis Renji craque le premier :

_Byakuya ! Prends-moi ! Je te veux en moi.

Le brun embrasse brièvement son amant et place trois doigts devant dans sa bouche. Renji les humidifie avec application, puis il s'accroche aux cheveux soyeux de Byakuya pendant que celui-ci enfonce un premier doigt en lui. D'abord Renji fait la grimace devant l'inconfort de la situation. Puis Byakuya le fait doucement bouger et il trouve ça tout de suite plus agréable. Le capitaine en introduit alors un deuxième. Il trouve alors la boule de nerfs qui fait se cambrer Renji sous les sensations exquises. Il enfonce son troisième afin d'élargir au maximum le passage afin que celui qu'il aime ne souffre pas trop.

_Maintenant Byakuya. Je te veux maintenant.

Le plus vieux ne se le fait pas redire. Il place son sexe à l'entrée de l'intimité du rouge et l'y rentre doucement. Renji s'agrippe aux épaules de son amant y laissant de grosses marques rouges. Byakuya entame de long et langoureux va-et-vient tout en stimulant la verge de Renji gorgée de plaisir. De son côté ce dernier commence à pousser des cris de jouissance qui rendent dingue Byakuya le faisant accélérer ses mouvement. Renji dans un dernier cri se libère et Byakuya suit quelques secondes plus tard à la vue du visage tant aimé et désiré, déformé par l'orgasme.

Byakuya se retire et tombe d'épuisement à côté de Renji. Il recouvre leur corps nus d'un drap et se blotti contre celui qu'il aime tant. Ce dernier prend sa main et enlace leurs doigts.

_Je t'aime.

_Je t'aime.

Oui, vraiment. Merci Hisana.

To be continued…