Bon, j'ai un aveu à faire tout de suite avant de vous laisser lire. Cela fait dix ans que je n'ai pas écrit de fan fiction. Je devais avoir 10 ou 12 ans... oui... je sais! Et puis maintenant que j'ai atteint l'âge adulte, je croyais cette période de ma vie bien derrière moi. Mais j'ai repris goût à ce genre d'écriture tout récemment. Ça me détend, ça me fait décrocher, et puis je me sens comme si j'étais encore ado. Je viens de vivre une période Assassin's Creed. Alors voici le pourquoi du comment.

Cette fanfiction est classée Mature, car, étant maintenant adulte, ça ne me gêne pas d'écrire des trucs plus coriaces. Ces scènes seront peu présentes, mais elles le seront, alors aussi bien mettre en garde dès le début. Je fais de mon mieux pour respecter l'univers et la trame de l'histoire, mais ne m'en voulez pas si certains détails ne sont pas reproduits parfaitement comme dans le jeu!

Dans mes souvenirs, je crois qu'il faut rédiger un bref paragraphe qui stipule comme quoi je ne possède aucunement les droits sur les appellations telles que Assassin's Creed et tout ce qui s'y rattache. Ça appartient à Ubisoft. Voilà.

S'il vous plaît, prenez la peine de me rédiger un petit review, même si c'est deux mots. Vous pouvez pas savoir à quel point c'est apprécié!

L'après-midi tirait à sa fin lorsqu'Ezio prit le chemin vers l'atelier de Leonardo Da Vinci. Le ciel couleur cramoisi se reflétait sur les innombrables canaux de Venise. La ville s'endormait en un silencieux brasier alors que l'assassin sautait d'un toit à un autre.

Cela faisait longtemps qu'il n'était pas passé voir l'artiste et l'heure était venue. Ezio avait déjà découvert deux nouvelles pages du codex, et il lui démangeait de les porter à son ami pour en avoir la traduction.

Il cogna à la porte, puis se permit d'entrer à l'intérieur des appartements de l'artiste la seconde d'après.

_ Leonardo, mon ami!

_ Ezio! Voilà une surprise!

Celui-ci était en pleine séance de dessin, le chevalet bien haut devant lui. « Je savais que tu reviendrais bientôt.

Il se leva immédiatement pour faire une chaleureuse accolade au nouvel arrivant. Ce n'est qu'à ce moment qu'Ezio remarqua la présence d'une troisième personne, à quelques pieds du chevalet de Leonardo. Une femme se trouvait allongée sur un coffre recouvert d'une étoffe, nue. Déstabilisée par l'arrivée d'un invité, elle se pressa de se recouvrir avec pudeur. Elle se leva, légèrement irritée par l'interruption de leur séance.

_ Oh! Je suis désolé! Ezio est un ami, et j'ai l'habitude de le voir circuler ici sans s'annoncer.

_ Avons-nous terminé pour aujourd'hui?

_ Oui, tu peux aller te revêtir. Leonardo se tourna vers Ezio. « Je te paris que tu m'arrives avec de nouvelles pages du codex, est-ce bien cela?

_ On ne peut pas te tromper, Leonardo! répondit-il, sans même le regarder. Il était plutôt occupé à voir se dessiner en contre-jour la silhouette de la jeune femme, qui se changeait de l'autre côté des rideaux.

_Leonardo, tu dois m'expliquer comment tu fais ça... Les femmes se dénudent-elles sous tes ordres?

_ Ahaha! Ezio! Tu n'as rien compris! Je suis un artiste. J'étudie le corps humain, j'apprend à comprendre son anatomie. Et le meilleur moyen pour y parvenir, c'est avec l'aide de modèles vivants sur lesquels je me fie pour réaliser mes esquisses et mes explorations. Il n'y a strictement rien de sexuel dans tout ça, crois-moi! Désolé d'avoir à te décevoir... Bon, alors, tu me les montres ces nouvelles pages?

_ Tu es beaucoup trop sage, Leonardo!

_Ah! S'il n'était question que de sagesse...

Le «modèle vivant» sortit finalement de sa cache. Elle était petite et délicate, avec de gracieuses courbes, une peau laiteuse, des joues d'un rose délicat, et de longs cheveux bruns en bataille, ramenés en un chignon négligé au bas de la nuque. Sa beauté n'avait cependant rien d'italien. Ses traits avaient quelque chose de farouche, sauvage.

_Mireio, approche! dit Leonardo. Je veux te présenter mon ami. Il se tourna vers Ezio. « Ezio, je te présente Mireio. Une talentueuse apprentie, qui vient tout juste de débarquer à Venise. Mireio est Française.

Ezio se pencha sur la main qu'il baisa comme le voulait l'étiquette.

_ Ezio Auditore Da Firenze, mademoiselle. Très enchanté de vous rencontrer. Je ne savais pas que Leonardo cotôyait de si jolies créatures.

_ Il ne faut pas se fier aux apparences, senore Auditore. Les artistes ne sont pas que des être libertains et frivoles comme trop ont tendance à croire.

_ Mais... je serais très mal aisé de généraliser ainsi, madonna!

Tout cela commençait bien mal pour Ezio. Il lui faudra revoir son approche. Il retira un instant son attention sur elle et se tourna vers Leonardo.

_ Tiens, je t'emmenais ces deux pages. Crois-tu être en mesure de me les décrypter?

_ Bien sûr! Cela me prendra un certain moment. Prend place pendant que je me penche là-dessus.

_ Qu'est-ce que c'est? Mireio se dressa avec curiosité vers les vieux parchemins écrits par la main d'Altaïr. « Cela semble très antique...

_ Je ne crois pas que cela vous intéresserait, chère demoiselle, répondit Ezio avec une fausse aigreur dans le ton de sa voix.

_Très bien. Et elle leur fit dos sans la moindre réaction, traversa la pièce et dégaina un livre dans une bibliothèque. Elle s'installa dans l'espace cuisine pour débuter une lecture de détente. Elle ne semblait pas le moins du monde froissée, et avait déjà perdu toute son attention sur les deux hommes.

Leonardo regarda Ezio avec un sourire complice qui lui laissa comprendre qu'elle était probablement toujours ainsi. La malice dans son regard voulait fort probablement dire « N'est-elle pas extraordinaire? ».

_ Tout cela risque de me prendre un moment, Ezio. Est-ce que tu voudrais bien te joindre à nous pour le dîner?

_ Avec un si bel accueil, marmonna-t-il, comment pourrais-je refuser une telle invitation? dit-il en haussant le ton, croyant ainsi provoquer une réaction chez Mireio. Il la fixa du regard, mais elle ne quitta pas sa lecture.

L'ambiance s'allégea lorsqu'ils se mirent à table. Leonardo servit du vin à chacun, et prit place à son tour.

_ En fait, Mireio, ces parchemins sont les pages d'un codex, écrit par un lointain ancêtre de la famille d'Ezio. Un ancêtre ayant vécu lors des Croisades. Ce codex existe en plusieurs parties, qui se sont perdues aux quatre coins de l'Italie. Ezio s'est donné comme mission de les rassembler, afin d'en révéler leurs secrets.

_ Les Croisades, vraiment? Elle semblait soudainement intéressée par le sujet. « Êtes-vous en quelque sorte un chasseur de trésors, Ezio?

_ Entre autres, oui, on peut dire le dire ainsi. Mon père avait déjà commencé à rassembler quelques pièces du casse-tête. Je continue sa quête.

Ezio sentait qu'il devait se retenir de faire toute allusion à son statut d'assassin, et il était persuadé que Leonardo le suivait dans cette réflexion.

_ Vous m'avez dit être Da Firenze, vous venez donc de Florence?

_ On ne peut rien vous cacher, répliqua-t-il devant l'évidence d'une telle question. Il prit une gorgée de vin.

_ Que pensez-vous de ces querelles incessantes entre Florence et Milan? Vous rangez-vous du côté de ceux qui croient en une monarchie centralisée, ou vous ralliez-vous davantage à l'idéologie républicaine? J'aimerais savoir ce que vous pensez sur la question.

_Holà! Dites-moi, vous êtes en Italie depuis combien de temps? Je croyais que vous étiez fraîchement arrivée!

_Oui, et j'apprend très vite.

Alors voilà, Mireio faisait passer son premier test à Ezio. Rien de mieux qu'une joute sur fond de débat politique pour savoir si la personne en face de vous est un abruti illettré ou non. Mireio ne faisait visiblement pas partie de cette catégorie, et Ezio se régalait de l'échange qui allait s'en suivre.

_Je crois que les Medicis sont une famille très respectée à Florence. Ils ont plus d'une fois apporté leur soutien financier à la population, et...

_ Venant d'un Auditore, votre point de vue ne me surprend pas...

_ Ah! Parce que vous me connaissez, alors?

_ Je lui ai parlé de ta famille, oui, interrompit Leonardo. Je lui ai raconté que les Auditore ont longtemps été mes mécènes à Florence.

_ Une famille de banquiers, non? demanda Mireio.

Le débat fut vif, bruyant, et bien arrosé. Mireio avait le sens de la répartie facile, et connaissait très bien la situation politique et socio-économique de l'Italie, bien qu'elle soit arrivée au pays depuis peu. C'était une intellectuelle. Un femme brillante et dangereuse. Le genre d'Ezio. Sa formation de noble lui permit de maintenir le débat face à elle. Ils se querellèrent amicalement sur le rôle du peuple, l'état-providence et les écrits de Machiaveli.

XXXX

Il se faisait tard, et ils étaient plutôt envivrés. Mireio se leva, non sans tituber.

_ Je devrais retourner chez moi, il est nuit depuis trop longtemps.

_ Bella, il est hors de question que tu rentres chez toi à une telle heure. Reste chez moi pour la nuit.

_ Merci Leonardo, mais sans façon, répondit-elle, tout en regardant Ezio.

_ Je vais vous reconduire chez vous en sécurité. Ezio se leva à son tour, prenant l'opportunité au vol. La soirée prend une tournure qui ne déplaît pas du tout.

_ Grazie, Ezio. Voilà un homme aux bonnes manières.

Elle le prit par le bras, et sortirent de peine et de misère.

L'alcool les rendait légèrement hilares alors qu'ils marchaient dans les sombres rues de Venise. Plusieurs personnes enivrées se baladaient en même temps eux, de sorte que les gardes ne se préoccupaient même pas du duo. Mireio bouscula un soldat, qui se retourna en grognant. Ezio la tira immédiatement. S'il fallait qu'il se fasse repérer avec la jeune femme à ses côtés, cela deviendrait beaucoup trop dangereux pour eux.

_Scuza, scuza! s'empressa-t-il de lui lancer.

_ Dites donc, vous semblez avoir une légère frousse devant ces gros belliqueux...

_ Je préfère la prudence...

_ Vous ne m'avez pourtant pas l'air d'un homme prudent.

Ezio tourna son regard vers elle. Elle avait un de ces sourires en coin qui lui laissa deviner qu'ils devaient être pareils. Était-ce une invitation à aller plus loin?

Ces voies impénétrables que sont l'alcool.

_ Non, vous avez bien raison. J'aime bien jouer avec le feu... Il dit cela en la plaquant contre le mur d'une bâtisse, passa sa main contre la hanche de la femme. Il sentit cependant une légère résistance de sa part lorsqu'il se pencha pour l'embrasser. L'étreinte fut brève et le baiser décéda avant même d'exister. Cela avait semblé la gêner, et elle se retira de ses bras.

Elle ouvrit la marche d'un pas pressant, complètement dégrisée, puis elle lui fit finalement signe qu'ils étaient arrivés. Elle joua avec la serrure alors qu'Ezio s'appuya nonchalament sur l'encadrement. Il allait dire quelque chose, mais la porte s'ouvrit à ce même moment.

_Merci Ezio.

Elle entra à l'intérieur, mais ne fit pas mine de vouloir le laisser entrer. « Bonne nuit.

_Est-ce donc là où nous en sommes? La galanterie de pauvres gentilhommes n'est plus récompensée comme elle se doit?

Elle faillit fermer la porte, mais elle afficha un sourire amusé.

_Nous nous reverrons bientôt, Ezio.

_Mais...

Et la porte se ferma sans plus de cérémonies.

Ezio tourna son regard vers la rue. Un passant, qui avait vu toute la scène, rigolait.

_ Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle!

XXXX

Il devait être encore tôt lorsque Ezio finit par se réveiller. Il fallait qu'il passe voir Antonio, le chef des voleurs. Ils devaient absolument développer leur tactique pour pénétrer entre les murs infranchissables de ce palais.

Ezio avait passé la nuit chez Leonardo, qui avait bien voulu lui offrir une couchette dans la mansarde de son atelier. Il fut pris d'un léger étourdissement lorsque qu'il se redressa pour s'asseoir au pied de son lit. La quantité de vin ingurgité la veille l'avait amoché.

_Ezio! Ça y est, tu es réveillé?

De l'autre bout de la pièce, Leonardo l'avait probablement entendu bouger. Et soupirer.

_Quelle heure est-il, Leonardo?

_Dix heures. C'est loin d'être l'heure idéale pour un combattant.

_Puta! Leonardo, je vais commencer à croire que tu veux ma mort.

_Ahahah! Qu'est-ce que tu racontes?

_D'abord tu m'enivres, puis tu me laisses partir avec cette petite garce... Avoue que tu le savais qu'elle ne voudrait rien savoir! Elle s'est bien foutue de moi!

Il enfila sa chemise et son pantalon, et descendit au niveau du sol par une étroite échelle.

_Allons Ezio! Qu'est-ce que tu racontes? Mireio est une fille extraordinaire.

_Oui. Extraordinaire pour des gens comme toi qui ne font que l'observer d'une façon plastique et platonique!

Un gloussement. Qui n'avait rien à voir avec Leornado. Elle était là.

_Merda... soupira-t-il, laissant tomber sa tête sur l'un des barreaux. « Oh, Mireio! Mais quel plaisir de vous revoir de sitôt! J'ai encore en mémoire la superbe soirée que nous avons passée ensemble!

Et à sa gauche, dans la deuxième annexe qui servait de cuisine à Leonardo, elle était là, assise à table en train de siroter une boisson chaude, un cahier d'esquisses à la main. Elle était fraîche et pleine de vie.

Ezio tenta de se donner un peu plus de contenance en lissant sa chemise tout en la glissant dans son pantalon. Ses cheveux étaient fous, et sa barbe naissante et râpeuse. Mireio l'observa, non sans y prendre plaisir. On voyait qu'elle aimait le fait de l'avoir pris si rapidement par surprise.

Ezio prit place à table, et se mit à peler un agrume qui se trouvait dans un bol à proximité.

_Qu'est-ce que vous dessinez, là?

Il se tourna vers son calepin, et observa ce qui se trouvait dans une large soucoupe devant elle. Ce qu'il avait imaginé de loin être une grande grappe de raisins ou un morceau de viande, était en fait une main humaine, dont la peau avait été dépecée afin d'y voir les détails dans la chair. On y voyait les os, mais aussi les tendons et les nerfs éclatés dans l'assiette.

Ezio déglutit, son mal de tête se transposant à son estomac. Il se retint de vomir.

_Mais d'où ça sort?

_Je suis en train d'étudier pour Leonardo l'anatomie de la main. C'est fascinant de voir toute cette complexité... C'est une superbe machine.

Ezio se souvint de cette soirée à Florence, lorsque Leonardo lui avait expliqué que les corps non réclamés et ceux des condamnés à mort lui parvenaient afin qu'il puisse les étudier à sa guise. Mais il ne pouvait être que dégoûté par cette image, cette femme manipulant un membre humain avec autant de détachement. Il lisait dans son regard de la passion.

_Bref, vous préférez passer du temps avec des cadavres plutôt qu'avec des être vivants?

Elle lui sourit, mais ne répondit rien.

XXXX

_Ah! Ezio! Enfin, te voilà!

Antonio et Rosa se trouvaient dans la cour intérieure de la cache des voleurs de Venise. Salutations et accolades, suivis rapidement de regards plus sérieux.

_Il faudrait partir en éclaireur autour du palais. À première vue, je n'ai aucune idée comment on pourrait pénétrer à l'intérieur. Toutes les voies sont trop bien protégées. Et rien ne nous sert de monter par les murs, on en a eu la preuve avec la blessure de Rosa.

_Nous nous ferions lapider de flèches en un instant, ajouta-t-elle.

_Vous êtes braves de vouloir vous joindre à moi et apporter de votre aide, interrompit Ezio. « Mais il faut que vous compreniez que je vais y pénétrer seul. C'est mon unique façon d'agir. Mais vous et les voleurs pourriez vous poster dans les rues alentours afin de me couvrir lorsque je fuirai.

Antonio et Rosa hochèrent de la tête, sachant bien que ce détail allait demeurer indiscutable.

_Allons explorer autour du palais, Ezio. Tu veux bien?

Les trois grimpèrent sur les toits de Venise, et se frayèrent un chemin jusqu'à un poste d'observation, qui surplombait une grande partie du palais.

_Suivez-moi, dit Antonio, nous allons faire le tour.

Ezio et Rosa sautèrent à sa suite, et s'arrêtaientt à quelques reprises pour observer les détails des clôtures, afin de voir si un endroit pouvait être possible d'escalade. Il finirent bientôt leur tournée, et ils commencèrent à se décourager. Cette bâtisse semblait réellement infranchissable.

_Comment va-t-on faire? soupira Antonio. Il n'y a aucun, absolument aucun accès.

Ezio l'écoutait plus ou moins se plaindre, et regarda la foule aux alentours, cherchant une idée.

_Et ce bastardo de Borgia qui est à Venise!

_Quoi?

_Regarde, sur le balcon, devant nous, de l'autre côté des grilles. Il est là... grogna-t-il. Si je le pouvais, je l'étranglerais de mes propres mains, pronto!

Ezio suivit le regard d'Antonio. C'était bien Rodrigo Borgia qui se tenait sur le balcon, sa silhouette ne pouvait le trahir. Ezio le fixa un instant, et vit rapidement qu'il n'était pas le seul sur ce jardin. Une femme, menue, aux cheveux bruns et à la démarche fière... Mireio. Oui, ça ne pouvait être qu'elle.

_Alors là, ça devient intéressant...

_Quoi, qu'est-ce que tu racontes? Tu connais cette fille?

_Je l'ai rencontré hier, figure-toi. Je me demande si sa rencontre d'aujourd'hui avec l'espagnol a un lien avec tout ça... _Hé bien, c'est soit une ennemie dangereuse, soit une puissante alliée?

Ils se trouvaient beaucoup trop loin pour entendre quoi que ce soit de la conversation. Ezio tentait d'analyser leurs gestuelles, mais en vain.

_Il faut absolument que je la revois.