Disclaimer : les personnages de Gundam appartiennent à leur auteur, ainsi qu'à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et associés.
Genre : Fic en deux chapitres, humour.
Préface :
Hé bin… Je me suis faite avoir.
Ceci est le résultat d'un défi
que m'a lancé Calamithy (décidemment…)
En voici les consignes :
« Chère Hlo : t'es même
pas cap de faire une fic 1x2 ou 3x4, au choix, ou les deux ce serait
drôle, où Duo, ou Quatre, fait tout ce qui est en son
pouvoir pour ne pas passer du temps avec Heero ou Trowa, jusqu'au
moment où ils se font choper et qu'on leur dit "tu
m'évites ou quoi" et qu'ils répondent "non"
et qu'on leur dise "prouve-le". »
Voilà, voilà, voilà… Je crois que c'est un bon résumé.
Merci à tous pour vos reviews et bonne lecture.
Invisible men
-
Résidence Winner, New York, premier étage, chambre x
-
« Bordel ! Sale enfoiré ! »
-
Rapide coup d'œil jeté dans le couloir.
Personne à gauche, personne à droite… La voie est libre !
Repli stratégique dans l'embrasure de la porte.
-
#soupir#
-
« Bon, j'ai la dalle… Vais pas rester toute la journée coincé dans ma chambre quand même ! »
-
Nouveau coup d'œil… Toujours personne.
Bien.
Une jambe se tend, un pied sur la moquette, un corps dans le couloir.
-
« Le chien… Qu'est-ce qui m'a pris de l'écouter… »
-
Traversée périlleuse du dit couloir, arrêt et écoute à chaque porte.
Pas un bruit, donc le corps continue son avancée.
-
« Doit se marrer quelque part. A moins qu'il n'ose pas sortir de sa chambre ! Héhé, je ne suis pas le seul à souffrir… »
-
-Flash back-
-
- Duo, ferme la bouche.
- …
- Allez quoi, ça n'a rien d'esthétique, on dirait un poisson.
- …
- Lamentable. DUO !
- QUOI ! Je ne suis pas sourd, bordel ! Pas besoin de m'éclater les tympans !
- A quoi tu penses ?
- …
- A lui ?
- De quoi tu parles Quatre ?
- Réponse trop rapide pour que mon appréciation soit incorrecte.
- Mais…
- Tu sais, on dirait un junkie, ça n'a rien d'attrayant. Avec une attitude pareille, il ne peut que te fuir.
- …
- Mais regarde-toi ! Les yeux rouges et cernés par le manque de sommeil, le teint fané, les cheveux ternes…
- Je dors mal.
- Et pour quelles raisons ? Avoue que dès que tu fermes les yeux, c'est son visage que tu étudies, reconnais qu'à chaque instant tu penses à son corps, à sa voix, à ce que tu ne vois pas, admets que tu es en manque, qu'il est ta drogue.
- …
- …
- C'est si visible que ça ?
- Non, ne t'inquiète pas, je dois être le seul à l'avoir remarqué.
- Tu me rassures Quatre ! Mais comment… ?
- C'est simple, je suis dans le même état.
- Toi ?
- …
- YES ! I'm the best ! I was right ! You are so not discret, man ! « Trowa, je fais du thé, tu en veux ? », « Trowa, le XB 14 que je dois impérativement ramener au service scientifique des Preventers pour analyses, a été placé trop haut et je ne trouve pas l'échelle, tu sais me l'attraper s'il te plait ? ». Belle occasion pour mater ses fesses, non ?
- …
- Il est mignon le Trowa, hein ? Avec son petit côté sauvage… Tu veux te faire dompter Quat' ?
- Ne te moque pas, tu n'es pas mieux. Tu veux que je te rappelle la fois où tu t'es mis à gagatiser avec la bouche en cul de poule juste parce qu'un certain glaçon de notre connaissance avait eu un micro-mini-sourire en coin ?
- Heu… Non, sans façon. Il y a un certain Chinois qui ne se gène pas pour retourner le couteau dans la plaie, je crois que ça me suffit.
- Il faut faire quelque chose, dans très peu de temps ils vont s'en rendre compte si on ne réagit rien.
- Et alors ?
- Duo, tu ne ris presque plus, tu fais le clown triste, tes sourires sont faux et ça fait deux heures que tu n'as pas embêté Wufei… C'est toi qui te crois invisible.
- Heu…
- Mais bon, on est accro, il faut bien le reconnaître. Mieux vaut le prendre du bon côté.
- Quel bon côté Quat' ? Je te rappelle en passant qu'on habite avec eux. Dans ces circonstances, j'en peux rien si je me prends la tête !
- Tu crois que c'est simple pour moi aussi ?
- Non, mais…
- Au moins, maintenant, on va pouvoir se soutenir mutuellement.
- Pffffff… Quatre, c'est dure la vie….
- A qui le dis-tu…
- …
- Ecoute, voilà ce que je te propose, tu ne vois plus Heero et je lâche les baskets à Trowa.
- In the same house…
- Prends-le comme un défi. Si on arrive à s'abstenir 10 jours, notre regard changera, et on aura réussi à sauver notre dignité et à garder leur amitié.
- Tu te prends pour Wufei maintenant ? Tu m'inquiètes là, tu n'es pas malade ? Tu as oublié qu'on est assigné à résidence durant deux semaines suite à la dernière mission qu'on a complètement foirée ?
- Ça nous fera une occupation et c'est un très bon entraînement.
- Mwouais… Ch'uis pas sûr qu'on en ait besoin.
- Alors Duo ? Cap' ou pas cap' ?
- …
-Fin du flash back-
-
Juste un petit mot de trop : défi.
Juste un phrase dont il se serait bien passé : T'es cap' ?
-
Résultat ?
Resté enfermé depuis 78 heures dans son antre.
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Mais là, les réserves sont vides et le ventre crie famine.
-
« Il m'a eu. »
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Avancée à pas de loup vers les escaliers.
Si un ex-terroriste ne sait pas être silencieux, c'est qu'il a joué au planqué durant la guerre, jeu très répandu parmi les gradés.
La preuve ?
Ils sont en vie.
-
Par contre, les marches…
La troisième grince et la septième est glissante, mais c'est en partant du haut ou du bas ?
Hum…
C'est qu'il ne veut pas se faire capter. Il faut qu'il évite Heero.
Mais où est-il ?
-
« Cette nuit, c'est décidé, j'installe des caméras de surveillance dans toutes les pièces, reliées à un terminal dans ma chambre. »
-
La meilleure technique lorsqu'on ne veut pas se faire entendre dans des escaliers en bois est la suivante : prendre la rampe.
Le risque pour les bijoux de famille est réel, il suffit d'un dérapage et… ce ne sont pas les carottes qui sont cuites, mais les noisettes.
Mais bon, quand on n'a pas le choix…
-
Enjambons gaiement cet escalator improvisé et croisons les doigts pour la sauvegarde de toutes les couilles du monde.
Nouvelle espèce en voie de disparition pour WWF, Brigitte Bardot et Benoît XVI… Bin oui, il s'agit quand même de son matériel de reproduction.
Il en fait des heureux de part le monde.
-
Ne croyant pas en Dieu, il prit soin d'embrasser sa croix avant de s'élancer, sait-on jamais.
Courage… à la Une… heu, non… pas d'association d'idées avec ses bourses…
Vite, changer de pensée !
Heero…
NON !
Encore pire !
Ce n'est pas le moment !
Déjà qu'il sent sans équivoque une chose identifiable à une main courante juste contre la raie de ses fesses…
-
Glissade et réception parfaite.
Dans la continuité de son mouvement, l'apprenti acrobate se planque dans un placard extrêmement bien situé.
Vu sans être vu.
Reprendre son souffle à l'aise et décrypter le territoire.
-
« Venez habiter à la maison, ce sera plus facile et on sera certain de se croiser, qu'il a dit l'autre blondasse. Ce n'est pas une maison mais un labyrinthe ! Chaque coin de couloir est un danger potentiel et il la connaît mieux que moi. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, enfoiré… »
-
Effectivement, le bâtiment donnait plutôt l'impression d'avoir été construit selon les plan de Dédale ou d'un quelconque architecte fou. Ceux-ci n'ayant pas encore disparu de la surface du globe mais se multipliaient comme du chiendent au printemps, on en arrache un, il en repousse 10 sous la bannière de l'art conceptuel.
Personne ne sait à quoi « l'art conceptuel » peut prétendre, mais chaque personne y ayant eu droit, s'accorde à ne lui trouver d'autre utilité que d'emmerder le peuple. Tout y est asymétrique et semble sortir d'un esprit torturé où la réflexion psychanalytique l'emporte sur le bon sens.
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Duo Maxwell est aussi un artiste, mais d'un autre sorte. Très terre à terre, il peut en effet avoir une patience d'ange dans des domaines qui rebuteraient le commun des mortels.
Sa passion première ?
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La chirurgie.
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Un expert dans la connaissance du corps humain, voilà ce qu'il était.
Découper sans déchirer, écorcher sans patchwork, séparer les ligaments des muscles sans sectionner, démembrer sans provoquer l'arrêt des organes vitaux. Il connaissait son sujet sur le bout des doigts.
N'ayant aucune instruction valable, il s'était tourné tout simplement vers les Preventers, endroit où son savoir serait plus qu'utile pour les gardiens de la paix.
Il continuait tout bonnement à découper, écorcher, séparer, démembrer, les ennemis de l'ordre et de la justice.
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Le tout sans en avoir de diplôme et sans désirer se fatiguer sur les bancs d'une université qui, tout le monde le sait, n'ont rien de confortable.
Lui aussi le savait, il les avait testés et notés non conformes aux configurations de son postérieur.
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Seul point positif : la drague.
Dans les toilettes de l'établissement, il avait pu, à de nombreuses reprises, vérifier de façon précise ce qu'il pensait être son orientation sexuelle. Et son fessier avait l'amabilité de se rappeler à lui par l'intermédiaire de son entrejambe, s'il avait l'outrecuidance de l'oublier un peu trop longtemps.
Bien sûr, il fallait avoir une motivation externe.
Et elle s'appelait Heero Yuy depuis un certain temps déjà.
Depuis qu'il les avait tous retrouvés autour de Lady Une en fait.
Déjà deux ans…
Pas étonnant que ses coucougnettes lui paraissent si lourdes.
Gare à la constipation sexuelle.
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Deux ans aux Preventers, deux mois qu'ils habitaient ensemble pour « plus de facilité ».
Ce cher Quatre…
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« Où donc s'est-il planqué ce petit rat ? »
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Le petit rat en question, de son vrai nom Quatre Raberba Winner, s'était juste bien gentiment planqué dans le jardin d'hivers, et il y avait fait son trou pour 10 jours, entouré de théières, de tasses et de bouquins, empruntés de nuit, pour passer le temps.
La bibliothèque lui était interdite parce que squattée en permanence par un Trowa en vacances forcées.
Selon les règles du défi, il ne pouvait se retrouver seul dans une pièce avec lui et ne surtout pas lui parler. Sauf s'il lui adressait la parole. Et encore, il se devait alors d'être laconique.
Mais voilà, Quatre aimait les relations sociales, il avait donc énormément de mal à être succinct dans un dialogue.
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En bon diplomate, il avait l'art de la répartie, la puissance déclamatoire de la démagogie et savait jouer des mots comme d'autres jouaient au tennis. Il aimait par-dessus tout les joutes oratoires et avait trouvé en Trowa, lorsque qu'il l'ouvrait, le compagnon de jeu idéal.
Jamais, au grand jamais, personne n'avait réussi à lui tenir tête, à le réduire au silence, à mettre à mal ses connaissances.
Sauf lui.
En plus d'être beau, il avait oublié d'être bête.
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Il s'était fait piégé de la façon la plus sournoise existante au monde, la séduction inconsciente.
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Hélas, Trowa avait tout de l'hétéro.
Toujours à répondre présent lorsqu'il s'agissait de sauver une demoiselle en détresse… Ne soyons pas injuste, il ne faisait pas de sexisme, il sauvait tout le monde. Mais quand même !
Toujours en jeans et t-shirt non moulant lorsqu'il n'était pas au boulot. Ce qui n'empêchant nullement Quatre de fantasmer sur ce qu'il ne voyait pas mais devinait. Est-ce possible d'avoir un corps pareil ? Il aurait bien voulu avoir la possibilité de répondre par lui-même à cette question existentielle.
Toujours fourré à travailler sur ses engins, définis comme bruyants et puants par le précieux diplomate, lorsqu'il avait un moment de libre. Duo en faisait de même avec sa moto, mais…
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Dans le doute, abstenons-nous.
Alors, ne voulant pas souffrir, il avait utilisé Duo comme un exutoire à son propre mal-être, il l'avait lâchement utilisé. Ce défi tombait juste à temps pour lui changer les idées.
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Dans la même logique que son rival, il avait choisi la solution de facilité : ne pas être vu.
Le meilleur endroit pour ne pas être dérangé par un temps caniculaire : la serre.
Personne au monde, sauf un arabe pur souche, ne saurait survivre dans un environnement où il faisait 45 degrés à l'ombre. Aucun des autres habitants de sa demeure n'avait sa capacité de résistant, il le savait et en jouait.
Il gagnerait.
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Un sourire fleurit sur son visage.
Déjà trois jours de passés.
Plus qu'une semaine.
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Une goutte de sueur perla à la racine de ses cheveux blonds, traversa son front à une vitesse éclaire, passa entre ses yeux turquoise, suivit l'arrête de son nez, contourna sa narine droite et finit sa course entre ses lèvres.
Sa fin fut brève, une langue la happa, presque avec délectation.
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Il faisait chaud, très.
Il s'en moquait, il avait l'habitude.
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D'une lenteur calculée, il tourna la page de son roman.
Il avait choisi de relire les classiques que contenait sa bibliothèque, il étaient suffisamment nombreux pour qu'il tienne… hum… huit mois non stop ? Peut-être même plus d'un an s'il était dérangé.
-
Une semaine…
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Il leva les yeux vers les vitres et le soleil, se dit qu'il serait temps de les laver, et se demanda si Duo avait engrangé suffisamment de nourriture pour tenir.
Probablement pas.
Il s'en moquait, il savait être le plus fort, il avait la meilleure cachette.
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Il gagnerait.
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Héhéhé…
Gagnera, gagnera pas ?
En tout cas, les paris sont ouverts.
Deuxième volet sous peu.
HLO
