Repenti
Auteure : Moi
Genre : J'y penserai quand m'y obligera =s
Rating : K+ (Pour le langage)
Disclaimer : Il n'y a que la mafia qui m'a dédomagée pour cette fic, le gouvernement américain, le Stargate Programme, les Goa'ulds, Jack O'neill, Samantha Carter et Renan Luce n'ont rien à voir là dedans..
NDLR : Excusez le disclaimer VV". Sinon, j'ai essayé de jongler entre la prose et le parlé d'un Jack O'neill de Soixante-dix piges détruit... Alors ca peut sonner un peu bizarre.
NDLR2 : Le salaire des auteurs de (et d'ailleurs!) sont les reviews, ça prend deux minutes, ça fait plaisir où ça aide à s'améliorer, à savoir ce qui intéresse les lecteurs, etc... Merci!
ENJOY!
Des spaghettis, d'la sauce tomate
Dans la banlieue nord de Dijon
J'ai choisi la voie diplomate
Qui m'a évité la prison
Sam avait toujours aimé la France, pleine de français et de leur gastronomie. Elle ne pouvait résister à l'accent, et je ne pouvais résister au sien, alors qu'elle tentait-vainement- de prononcer un « Bon appétit » parfait.
Cette mission avait pourtant bien commencée. Moi colonel et elle major, envoyés en couverture en Italie. Une sombre histoire de mafia comme dans les films, un goa'uld derrière tout ça cette fois.
On avait joué la carte du couple américain venu s'installer dans les vignobles de la Toscane. Encore un cliché.
Ca avait pourtant bien commencé.
Ca fait vingt ans que je me cache
Et je pensais vivre bien moins
Le FBI remplit sa tâche
La protection d'un témoin
Joignez un goa'uld à la mafia italienne et vous avez un très, très mauvais cocktail.
Notre couverture est tombée treize mois après le début de la mission. Vous ne me croirez probablement pas, mais je me suis fait des amis là bas, dans cette mafia. Il n'y avait pas que des pourritures, des gens bien aussi, des pères de familles et des femmes qui subissaient tout ça pour leurs enfants. Des gamins des rues que l'on enrôle.. Pas que des pourritures.
Ca avait pourtant bien commencé.. Je n'ai pas balancé tout le monde-on m'aura d'ailleurs reproché d'être un peu « borderline » et de ne plus savoir quel était le but de ma mission. Mais ce sont eux qui l'avait oublier : Nous devions éliminer le goa'uld, pas ruiner la vie de ces gens.
Enfin, j'ai balancé les pourritures de grosses têtes, et le FBI a fait son job. Ou presque. Comme toujours, je m'en suis sorti...Mais pas elle.
Ca avait pourtant bien commencé.
Repenti
J'ai trahi
J'aurais bien pu casser des pierres
Au pénitencier du Texas
Mais je me finis à la bière
Dans un PMU bien moins classe
Je me pose encore la question, vingt ans plus tard : En quoi suis-je plus en sécurité en France, pays limitrophe à l'Italie plutôt qu'aux Etats-Unis...C'était peut-être leur moyen de me punir pour ne pas avoir livré tout le monde, surement même. Mais ça m'a pas dérangé, comme je l'ai déjà dit, Sam adorait la France. Et moi j'adorais Sam.
Je suis pas tellement fier de traîner dans les cafés de Dijon tous les soirs. Un en particulier pour dire vrai. «Au fol'Espoir». C'est tellement paradoxal que ça m'a fait marrer. Sam serait pas contente si elle me voyait de là où elle est... Si elle me voit, elle se fait bien discrète en tout cas.
Ça avait pourtant bien commencé..
Tous les soirs, on remplit mon verre
Et on rigole, on me salit
Quand je raconte les tours de verre
Ma vie à Little Italy
J'ai jamais été très causant.. Mais j'ai rencontré des gens sympa ici, au Fol'Espoir. Des ouvriers, des banquiers, des sans-emplois, tout le monde se rencontre et discute. Alors quand on m'a demandé ce que je faisais ici..J'ai tout raconté. Moi ou le whisky, je sais plus trop qui a parlé. J'ai gardé le côté top-secret pour moi..Plus parce que c'était trop compliqué à expliquer, que par soucis de loyauté. Ce que j'en ai à foutre de la reconnaissance de mon pays, et je ne crains pas leurs représailles; je les attends. D'ailleurs, j'ai plus de pays... J'ai plus de femme non plus.
Ça avait pourtant bien commencé..
Repenti
J'ai trahi
Mafioso jusqu'au bout des ongles
J'suis dev'nu le poch'tron du coin
Quand les hommes de main de mon oncle
Recherchent Tony-Les-Deux-Poings
On en aurait presque oublié le SGC, les aliens et la planète à sauver depuis notre vignoble -devenus le repère mafioso par excellence. On était bons comédiens, et je suis aujourd'hui trop saoul pour me sentir coupable d'avoir apprécié certaines « missions » de la mafia. C'est pas toujours aussi pourri qu'on le croit..Pas toujours.
On en aurait oublié le Stargate programme si on n'avait pas été là pour un goa'uld j'entends. Sam et moi avons vite saisi l'opportunité de la couverture et on est rapidement devenu un vrai couple. Quand j'ai commencé à entrevoir les raisons de l'existence de la loi de Non-fraternisation, Sam avait déjà une balle logée entre les deux yeux.
Ça avait pourtant bien commencé.
Dans les premiers mois de ma planque
J'ai cru qu'ma vie serait la même
En recréant ce qui me manque
De ma Sicile américaine
J'ai toujours su au fond de moi que jamais ça ne serait pareil. Sans Sam...C'était juste redevenu comme avant, comme après Charlie : Une bouteille d'alcool -ou deux – pour oublier.
J'avais même pas le droit de joindre ma mère, Daniel ou Teal'c. Alors je me suis trouvé des amis qui y ressemblent, à peu près, autant que possible.
J'ai aidé quelques connaissances
Dans leurs querelles de voisinage
Deux trois corps imbibés d'essence
Quelques accidents de ménage
Quand on goûte à la mafia, on n'en ressort pas indème.. Quoi qu'on dise, et même si c'est pour la détruire de l'intérieur, c'est elle qui te détruit indubitablement au final.
Alors j'ai jamais refusé les petits-travers, les « coups de main » qu'on me demandait entre deux verres. Casser la gueule a des connards...Ca a toujours été mon Job de toutes façons..
Ca avait pourtant bien commencé.
Repenti
J'ai trahi
Mes p'tits voisins, des frères et soeurs
Me montraient leurs carnets de notes
Je rencontrais leurs professeurs
Et prélevais quelques quenottes
J'ai jamais su résister aux gosses. Jamais. Je me demande encore aujourd'hui si Sam et moi on en aurait eu...Et à quoi ils auraient ressemblés. Ca m'aurait terrifié mais avec elle à mes côtés ça aurait été possible. Avec elle à mes côtés tout était possible.
Nicolas et Zélie , mes petits voisins. Ils me donnaient leurs cahiers de français de l'école et moi je leur donnais des sucreries, leur mère était une femme de ménage dans deux maisons différentes et caissière . Cinquante heures par semaine. Alors forcément, les gamins venaient passer leur temps chez moi. C'était d'un commun accord: Je m'occupais d'eux gratis et elle me ramenait chez moi quand j'étais plus capable de quitter mon tabouret de comptoir.
Ça avait pourtant bien commencé
Mais aujourd'hui je suis trop vieux
Je m'occupe de mes hortensias
C'est étrange comme ils poussent mieux
Qu'ai-je bien pu donc enterrer là?
Je vais un peu moins au bar. Je suis fatigué. Je bois chez moi, y'a moins de monde mais c'est pas plus mal. J'ai toujours été un ours mal léché.
Je jardine. Sam a toujours aimé les hortensias. Alors j'en ai tout un par-terre.
Sam en aurait ri... Si elle avait su le secret de mes hortensias. Ou elle en aurait été outrée. Un peu des deux je pense. «Il» avait salit sa mémoire, moi j'avais sali sa mâchoire.
Les sensations restent, mais les traits s'effacent, les souvenirs s'estompent. L'alcool, le temps ou la sénilité, je sais pas, je sais plus.
Ça avait pourtant bien commencé.
Repenti
J'ai trahi
Dans les fourrés quelque chose bouge
J'aperçois l'ombre d'un sniper
Sur ma poitrine une lumière rouge
Je t'attendais, je n'ai pas peur
On reconnaît toujours un sniper quand on en a été un – et un bon. (En toute honnêteté)
Elle est là, sur ma poitrine. Elle scintille. Enfin, vingt ans que je t'attendais.
Ça avait pourtant bien commencé
Qu'on m'allonge sur mon lit
Sur mon cœur une fleur d'hortensia
Je vais revoir le Stromboli
Je vais oublier la mafia
Avec cette fleur sur mon cœur c'est comme si Sam était là; installée confortablement sur ma poitrine. Comme si elle comblait le trou béant que la balle avait tracée. Oh pas celle que je venais de recevoir moi. Celle qu'elle avait reçu vingt ans plus tôt.
Envolée la mafia, le FBI, le SGC et les Goa'uld, envolé le Fol'Espoir, les meurtres et les vapeurs d'alcool .
Ça avait pourtant bien commencé... Il était temps que ça finisse.
Repenti
J'ai trahi
Repenti
J'ai trahi.
