Hey hey ! Me revoilà ! Avec un Fudou/Sakuma, parce que je suis complètement shtarbée. u.u A la base, c'était un One-Shot, mais... Comme à un moment, les phrases en italique changent de 'propriétaire' après la fin de cette partie, bah finalement, c'est un Two-Shot !

La seconde partie contient le lemon, donc... Je vous laisse saliver d'avance (ou pas xD)

Les phrases en italique complètent le titre et, pour cette partie, sont plus ou moins des questions que se poserait Sakuma. Bref.

~ Enjoy, read and review ~


What will you do...

When I confess to you ?

« Je t'aime. »

Les mots étaient sortis sans qu'il ne puisse y réfléchir. Il ne regrettait pas de les lui avoir enfin dits, cependant le silence qui suivit le fit paniquer. Il sentit les larmes poindre aux coins de ses yeux orangés. Mais il ne voulait pas pleurer. Pas devant lui. Il se sentait déjà bien assez ridicule. Après tout, même malgré son apparence quelque peu féminine, il restait un garçon. Un garçon qui venait d'avouer ses sentiments à un autre garçon. C'était bizarre, déplacé, interdit, écoeurant et ô combien stupide. Mais il n'avait pas pu garder cela pour lui plus longtemps, pas après tout ce qui s'était passé.

« Je croyais que tu me supportais pas. Décide-toi un peu, Sakuma ! »

Jirou serra les poings. Comme s'il l'avait décidé ! Il le trouvait agaçant, arrogant, invivable, idiot et toutes les sortes d'insultes possibles. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser à l'autre, de toujours faire attention à ce qu'il pensait de lui. De tous les garçons qu'il connaissait, il avait choisi le pire : Fudou Akio.

Celui-ci se mit à rire. Un rire qui blessa le joueur de Teikoku, bien qu'il s'y était attendu. Mais il allait le faire taire.

When I kiss you ?

Il l'avait embrassé. Et avait profité de l'exclamation de surprise d'Akio pour faire rentrer sa langue dans la bouche du brun. Il plaça ses mains sur les joues de l'autre pour tenter d'approfondir le baiser. Mais Fudou le repoussa violemment avant de passer sa manche sur ses lèvres pour essuyer la salive qui en coulait.

« Tu t'es cru où là ? »

Sakuma accepta le coup de poing sans rechigner, sans geindre. Il l'avait mérité, il le savait. Il n'aurait pas dû l'embrasser, encore moins sans son accord. Mais il avait voulu goûter ces lèvres au moins une fois, pour prétendre avoir goûté au Paradis. C'était idiot, mais, encore une fois, il n'avait pas pu s'en empêcher. Il n'avait aucun regret. Si ce n' était celui de ne pas avoir plus insisté. Car après le coup, il était parti, sans un mot. Fudou ne méritait pas qu'il lui dise quoique ce soit, encore moins de le voir pleurer. Il avait encore sa fierté, même si sa dignité sen était allée.

Il ne pensait pas pouvoir tomber plus bas. Et pourtant. Après sa crise de larmes le jour même, il avait commencé à se renfermer sur lui-même. Il ne sortait plus de sa chambre que pour aller en cours, et encore, c'était son meilleur ami, Genda Koujirou, qui devait le sortir de leur chambre commune.

« Sakuma, il faut que tout ça cesse. Ton état m'inquiète. Oublie-le, à la fin ! »

Si seulement c'était si simple ! Mais comment oublier un garçon que l'on croise tous les jours ?

Cependant, Sakuma n'avait pas encore découvert la rumeur qui circulait depuis trois jours déjà .Quand il l'apprit, il n'eut plus aucun moyen de le faire sortir de la chambre.

When they tell you I heard about you and her ?

Takanashi Shinobu était une jolie fille aux cheveux roses et aux yeux chocolat. Elle avait fait partie de la Shin Teikoku et avait donc été transférée par la suite à Teikoku, comme le reste de l'équipe. Elle aussi aimait Fudou et avait, Jirou en était conscient, beaucoup plus de chances que lui de sortir avec le brun. Alors quand il avait entendu Narukami Kennya dire à un autre élève de leur classe que la jeune fille avait avoué ses sentiments à Akio, il avait sentit son monde s'écrouler.

Recroquevillé sous ses couvertures, Sakuma gardait les yeux ouverts malgré l'obscurité de la pièce. Il ne passait pas sa journée à dormir, évidemment. Non. Il pensait, réfléchissait pour déterminer ce qui avait bien pu partir en vrille dans sa vie pour qu'il tombe amoureux d'un garçon. Quels signes avant-coureurs avait-il loupé ? A quel moment son coeur avait-il pris le mauvais chemin ?

Une mèche de cheveux lui retomba sur le nez et Sakuma comprit. Son apparence. Il était certain que c'était à cause de son apparence. Ses cheveux longs. Trop longs pour ceux d'un garçon. Il sortit de son lite et attrapa une paire de ciseaux. Il fonça devant le miroir. Il prit une grande inspiration et commença à couper les mèches bleutées.

Quand il eut fini, ses cheveux lui arrivaient jute au-dessous des oreilles. Tout n'était pas au même niveau, mais l s'en fichait. Réalisant ce qu'il venait de faire, il se laissa tomber à genoux et pleura. Il retira son cache-oeil et se regarda à nouveau dans le grand miroir.

« Saku... ma... Qu'est-ce que... »

Il leva son regard vers le reflet de la porte, devant laquelle se tenait Genda. Il lui sourit, toujours face au miroir. Ses larmes coulaient encore mais il s'en moquait. Koujirou était son meilleur ami, il l'avait déjà vu pleurer.

Son camarade referma la porte et s'avança vers lui. Il marcha dans quelques cheveux mais ne s'en préoccupa pas. A la place, il prit les ciseaux de la main de son ami et les posa sur sa table de chevet. Il releva l'autre et lui retira son haut, couvert de cheveux. Il le débarrassa de quelques mèches qui restait sur lui et le fit s'asseoir sur son lit. Il lui retira ensuite son pantalon de pyjama et souffla calmement :

« Pourquoi tu as fait ça ?

- C'est-c'est de leur faute si-si j'ai-j'aime cet idi-idiot... »

Genda s'arrêta.

« Tu penses que ce sont tes cheveux qui t'ont fait l'aimer ?

- P-pas que... Mon oeil aussi... »

Koujirou ouvrit la bouche mais Jirou le coupa et le rassura. Ce qui le gênait n'était pas son oeil mais son bandeau. Désormais, il le trouvait ridicule. Et handicapant. Depuis qu'il avait de nouveau pu voir avec ses deux yeux durant les évènements avec la Shin Teikoku, cela lui manquait, de voir le monde avec ses profondeurs, ses reliefs. Il annonça à son meilleur ami qu'il ne le porterait plus. Le brun acquiesça, bien qu'il en voulut à Fudou. De sa faute, Sakuma avait fait des choses sans penser à leurs conséquences.

Jirou assura à Genda qu'il irait en cours le lendemain si celui-ci acceptait d'égaliser la longueur de ses cheveux. Le brun accepta évidemment et récupéra les ciseaux.

When you see me and my new look ?

Sur le chemin pour aller jusqu'à leur salle de classe, beaucoup d'élèves, filles comme garçons, s'étaient retournés sur leur passage. Sakuma en avait entendu se questionner sur son identité, vite confirmée par la présence de Koujirou.

En entrant dans la salle, Jirou chercha d'abord Fudou du regard. Il le trouva en train de parler à Kidou Yuuto, leur capitaine. Les deux garçons se tournèrent vers l'entrée de la salle pour voir ce qui semblait fasciner les autres élèves. Sakuma eut le temps de voir Fudou ouvrir la bouche sous la surprise et d'apercevoir le mouvement de recul de Kidou avant qu'il n'aille à sa place, suivit par Genda qui haussa les épaules face aux regards interrogateurs des deux stratèges de l'équipe.

Sakuma avait déjà pris le réflexe de secouer la tête pour replacer sa mèche. Genda avait fait un travail de professionnel et l'attaquant de la Shin Teikoku ne pouvait que lui en être reconnaissant. Si il avait gardait ses cheveux tels qu'ils étaient après son massacre, il savait qu'il aurait paru d'autant plus bizarre. Car oui, il se doutait que cela allait être l'adjectif que les autres utiliseraient pour le désigner. Il était étrange avec sa sclérotique noire, contrastant pourtant harmonieusement avec son iris orangée. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Il avait retiré sciemment son cache-oeil et s'était coupé volontairement les cheveux.

When I ignore you the whole day ?

Sakuma n'avait plus adressé un regard à Akio après cela. Ni une parole. Rien, même durant l'entraînement de l'équipe de Teikoku. Personne, exceptés Genda et lui, ne comprenait. En temps normal, il aurait adressé au moins une remarque à l'autre pour le disputer, remarque à laquelle Fudou aurait répondu par une autre plus acerbe.

Mais là, non. Jamais les joueurs de la Teikoku n'avaient été si silencieux durant leur entraînement. Voyant que l'ambiance était loin d'être au beau fixe, Kidou avait fait cesser la séance. Il avait ensuite rejoint Fudou pour tenter d'avoir une explication. Genda, lui, rejoignit Sakuma et ils allèrent se doucher.

Le gardien avait bien du mal à comprendre ce silence. Il savait juste que son meilleur ami était amoureux d'Akio, mais n'était pas au courant de la déclaration et du baiser. Sakuma n'avait pas voulu lui en parler et il ne voulait pas le forcer. Il le lui dirait bien en temps voulu, n'est-ce pas ?