Hey les gus, bon j'ai mis un moment à réfléchir si je voulais vraiment poster cette histoire. Enfaite, oui je le veux, mais j'aimerai bien avoir des retours, qu'ils soient positifs ou négatifs, ça me permettra de m'améliorer et/ou de changer des choses. Ca serait assez chouette de votre part. Pour le moment, il n'y a que le prologue de fait, je pourrai pas vous donner de date limite pour les futures sorties. Mais je pense que ça sera un par mois. Allez sur ce bonne lecture et tchô bonne !
Une jeune femme, de vingt-cinq ans, était tranquillement assise dans un vieux fauteuil dans son salon, plongé dans l'obscurité avec pour unique lumière: la télévision. Elle fumait une cigarette tout en fixant le petit écran. Une bière, à moitié consommée, était posée sur une petite table en bois acajou, à sa droite. La brune fixait l'écran avec une certaine satisfaction et un léger sourire plus que narquois. Elle tira lentement sur le poison qu'elle tenait entre ses doigts fins. Les images défilaient devant ses yeux verts émeraude, c'était le téléjournal. Le gros titre de ce soir-là était: «Le procès le plus important de l'histoire se transforme en mascarade. Lexa Woods est acquittée». Ladite Lexa se vit dans le téléviseur, avec ses lunettes de soleil noires, portant son tailleur de la même couleur. Son avocat marchait rapidement à ses côtés, hors du Palais de Justice et de la horde de journalistes qui se jetèrent sur elle en l'envahissant de questions. On pouvait y lire la surprise sur leurs visages, ainsi que de la curiosité suite à l'issue de ce procès. Le présentateur commençait faire des commentaires plus que stupide suite au choix du jury. L'incompréhension était totale, même les gens interrogés dans la rue ne comprenait pas comment avait-elle pu s'en sortir sans sursis.
Le brune termina sa cigarette et l'écrasa dans le cendrier en recrachant de la fumée, puis elle éteignit la télévision en murmurant: « pauvres imbéciles ». Lexa se dirigea vers cuisine pour faire sa vaisselle. La lumière l'aveugla pendant quelques secondes, avant qu'elle ne se mette au travail. Elle releva d'abord ses manches, laissant apparaitre ses tatouages et de multiples cicatrices sur ses avants-bras. Elle retira, également, son bandage noir à la main gauche. Elle dévoila ainsi sa marque creusée dans chaire qui représentait un tribal sous la forme d'une faucheuse.
Lexa alluma le robinet, de l'eau tiède coula. Elle pris doucement son assiette et ses couverts pour les frotter avec éponge imbibée de liquide vaisselle. Les traits fins de son visage s'étaient légèrement durcis. Son regard fixait les mouvements circulaires de sa main, sans pour autant être attentifs à ces derniers. Lexa repensait à son procès gagné perfidement grâce à l'aide d'anciens camarades qu'elle avait espéré de ne plus jamais revoir, et surtout pas en ces circonstances. Si elle avait tout quitté ce n'était pour ne plus retourner dans son pays. Malheureusement, le destin en avait décidé autrement. Aujourd'hui elle n'avait plus choix.
La sonnette de son petit appartement retentit. La brune releva brusquement la tête. Elle n'attendait personne, surtout pas aujourd'hui. Elle coupa l'eau et s'essuya rapidement ses mains. On sonna une nouvelle fois. Elle s'empara du couteau qui se trouvait sur son plan de travail. Elle commença marcher doucement vers le porte, veillant à ne pas faire grincer le vieux parquet. La jeune femme s'approcha du judas, puis regarda à travers. « Et merde », lâcha-t-elle en reconnaissant l'individu qui venait la déranger. Son arme fut déposée sur la commode en chêne, qui se trouvait à côté de l'entrée. La porte s'ouvrit et laissa apparaître une belle femme aux cheveux mi-longs et blonds, au regard océan, mais en colère. Aucun mot ne fut prononcer. La brune se contenta de reculer pour lui qu'elle puisse rentrer. En entrant, la blonde fit un tour, avec ses yeux, de ces lieux qu'elle connaissait par coeur, pour y avoir passé une majorité de son temps ici ces derniers mois. C'est pour cela, qu'elle remarqua rapidement une pile inhabituelle de dossiers fermés sur la table du salon. Elle souvenait des bons moments ici avec la femme qu'elle aimait. Elle pouvait encore entendre leur éclat de rire provenant de la chambre à coucher, tout comme cette odeur commune à la cigarette qui empestait l'air, mais qui rassurait la blonde. Elle se sentait vraiment chez elle ici. Cela aurait pu le devenir, s'il n'y avait tous ces secrets qui entouraient son amante.
Lexa s'approcha avec prudence vers sa dulcinée, car elle savait que son silence ne présageait rien de bon. Pour Clarke, il était l'heure de connaître la vérité sur la brune. La blonde murmura:
- De tout ce que tu me cachais, je n'aurais pas cru que tu serais capable de ça…
- Je n'ai rien fait, déclara Lexa sur le même ton.
- Pas à moi Lexa. Je te connais que trop bien.
Lexa sourit. C'était vrai. Elle n'avait jamais pu lui mentir. En général, elle se contentait d'esquiver la réponse ou ne dire que le strict minimum, sans jamais dévoiler l'entière vérité. Lexa manipulait les mots avec perfection.
- Je comprend pourquoi tu m'as évité pendant des semaines, continua la blonde.
- Je ne voulais pas que tu sois mêlée à tout ça, Clarke
- Je me demande depuis combien de temps cela dure ? Depuis combien de temps me mens-tu ?
- Depuis bien trop longtemps. Si j'avais su que tu serais l'ange venu éclairer mes jours trop sombres, je n'aurai rien fait.
- Qui es-tu ?
- Lexa Woods.
Clarke ricana d'un rire sans joie. Elle aurait dû sans douté. Lexa ne dira jamais la vérité sur ce qu'elle était, ni sur son passé. Cette situation ne pouvait plus continuer ainsi. Si elle devait rester ensemble, la brune lui devait d'être franche. Clarke se retourna et plongea dans les yeux émeraudes de Lexa. Elle y lut tout l'amour qu'avait Lexa envers elle et l'envie de sincérité qui la tourmentait comme à chaque fois, qu'elle ce genre de conversation avec elle. Malheureusement, cela ne suffisait plus pour Clarke.
- Qui es-tu réellement ? répéta-t-elle.
Lexa ferma les yeux. Elle ne voulait plus voir ce regard bleu en colère, qui la suppliait de ne plus mentir. Elle était prise au piège. Clarke ne lâcherai rien, et elle le savait. Elle relâcha un gros soupire pour se donner du courage. Sa compagne avait le droit de savoir, du moins ce que Lexa choisissait de dire.
- Quelqu'un que tu n'aurais pas voulu approcher, dit prudemment Lexa.
- Alors c'est vrai tout ce que tu as nié aujourd'hui ? redouta Clarke.
- Oui.
La bombe était lâchée. La blonde recula d'un pas avec un air choqué. « C'est impossible », se pensa-t-elle. Son regard s'était perdu au sol. Elle essayait de se souvenir de quand et surtout de comment n'avait-elle pas pu le remarquer. Ses yeux commençait s'humidifier. Les larmes menaçaient de couler à tout instant.
- Je suis désolée, Clarke, souffla doucement Lexa, je n'ai jamais voulu ça.
La jeune femme s'effondra en pleurs sous l'expression impassible de son amante.
- Je vais partir, déclara la brune.
Comment en étaient-elles arrivées là ? Clarke se sentait trahie. Pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de l'aimer, malgré elle. Elle l'aimait à en souffrir. Pourtant, à ce moment même, elle ne souhaitait qu'une chose: la haïr de tout ses forces.
- J'aimerai pouvoir rester et tout recommencer avec toi. Réparer mes erreurs, mais je ne peux pas. Mon combat n'est pas terminé.
La blonde ferma les yeux. Elle essaya de contenir ses sanglots, mais cela lui était impossible. C'était trop d'un coup. Les pensées de Clarke se mélangeaient. Lui supplier de rester ou la laisser s'en aller. Elle avait le sentiment que dans les deux cas, elle souffrirait. Soit de son absence, soit de sa présence.
Quant à Lexa, elle savait que partir était la meilleure solution. En restant, elle la mettrait en danger. A cause de ses mauvaises décisions prises, son passé la rattrapait. Elle n'avait plus choix. Voir la blonde dans cet état, lui brisait le coeur. Surtout qu'elle était la seule et l'unique responsable. Elle en venait presque à regretter d'avoir voulu courtiser la plus, il y a de cela une année. Elle aurait dû s'éloigner quand elle avait eu l'occasion. Mais comment fuir, quand on rencontre la seule qui ne vous considère pas comme un monstre ? Qui voit, ce que vous ne voyez pas de vous-même ?
- Il faut que tu t'en ailles Clarke, c'est mieux ainsi, dit doucement Lexa, tu n'as pas ta place dans mon monde.
Et la claque partit. C'était plus fort que Clarke, après tout ce qu'elles avaient vécu, la brune la rejetait pour des raisons qui lui étaient inconnues, et ce n'était certainement pas à cause de son procès. La blonde tremblait de rage, ses poings étaient serrés. Elle aurait voulu la frapper plus longtemps, mais elle ne pouvait pas. Pas quand elle voyait ses yeux verts qui la faisait fondre, pas quand elle voyait le regard désolé et coupable de son amour, pas quand elle y voyait la tristesse cachée derrière son masque.
Lexa ne répliqua pas. Elle se contenta seulement d'ouvrir la porte pour faire comprendre à la blonde que c'était terminé. Clarke s'arrêta à l'embrasure de la porte, cherchant désespérément une quelconque hésitation en la brune. Il n'y en avait pas, comme toujours, elle était imperturbable. Elle baissa alors la tête et quitta l'appartement, emportant avec le coeur de Lexa et son bonheur éphémère. La porte se ferma en silence.
Une fois sortie de l'immeuble, Clarke rejoignit rapidement sa voiture. Assise du côté conducteur, elle frappa violemment le volant en insultant Lexa et ses mensonges. Elle se maudissait d'avoir cédé, de s'être attachée à une personne qui semblait ne tenir tant que ça à elle. Pourtant, elle ne pouvait pas nier toute la joie qu'elles avaient vécues en une année et demie. Elle essaya de se calmer pour quitter cet endroit qu'elle maudissait à présent. Elle démarra difficilement, puis un jeta un dernier regard à la fenêtre de Lexa. Elle semblait entrevoir sa silhouette dans la nuit.
En voyait la voiture disparaître de son champs de vision, elle passa ses mains sur son visage. Comment avait-elle pu laisser la situation dégénérer à ce point ? Elle qui avait été toujours maître des actes, préparant avec minutie, elle s'était laissée dépasser. Une unique larme coula de son oeil droit. Le bonheur lui avait été toujours refusé, elle y avait enfin touché du bout de doigt. Elle y avait entrevu un espoir qu'elle puisse normalement, mais finalement, on le lui avait de nouveau arraché.
Son portable sonna. Elle le prit et y lut un message: « C'était la meilleure chose que tu puisses lui offrir. Tu pars à la fin de la semaine. A. ». Lexa ferma ses yeux verts pour s'enfoncer dans la noirceur d'un passé caché avec précaution. Elle hurla en s'effondrant sur le sol, les genoux à terre et son dos courbé. Sa tête était près du bois ciré et luisant. Le venin de la douleur s'infiltrait, une nouvelle fois, lentement sous sa peau. « Je suis désolée Clarke…Tellement désolée », sanglota-elle. Plongée dans le silence de son appartement, Lexa se laissa aller à l'agonie la plus douloureuse qui soit: sa solitude.
Clarke croyait que Lexa avait décidé de cette rupture suite à la tournure du procès. Qu'elle avait choisit la facilité plutôt que de se battre. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que le seul choix qu'elle n'ait jamais eu, était de sortir avec la blonde. Cependant, elle devait suivre les ordres de son mentor. Il avait été très clair, soit elle quittait la blonde, soit il la ferait disparaître. Non, Lexa n'était pas libre. Elle ne l'avait jamais été et elle ne le sera jamais.
