Disclaimers : Ces beaux chevaliers sont toujours à Mr Kurumada.
Saga s'éveilla ce matin avec une impression de malaise. Son réveil affichait 6h30, c'était largement temps de se lever s'il voulait arriver à l'heure à l'entraînement des deux apprentis qui lui avait été attribué. Bien sûr, il avait droit à des jumeaux, cela allait de soi. Il s'étira, faisant jouer sa musculature sous sa peau tannée par le soleil de Grèce puis lâcha un soupir. La journée promettait d'être longue, très longue. Il se permit pourtant de se perdre un instant dans ses souvenirs.
Depuis leur retour sur terre, cela faisait, et oui déjà trois ans, Athéna n'était venue leur rendre que de courtes visites faisant entièrement et avec raison selon Saga, confiance à Shion pour la direction du sanctuaire. Les cinq bronzes eux, n'étaient jamais revenu, la Déesse préférant les voir retrouver une vie plus sereine, disons normale pour des jeunes gens de leur âge. Les Chevaliers d'Or n'eurent que très peu d'occasion de voir leur princesse, mais le Grand Pope recevait régulièrement des nouvelles et transmettaient tout aussi régulièrement des informations pratiques et comptables sur la gestion du domaine sacré. Saga était d'ailleurs ravi que l'atlante gère tout cela et il n'aurait voulu redevenir le pope pour rien au monde.
Un sourire étira ses lèvres et, souple comme un félin, il bondit hors de son lit car cette petite réflexion lui avait fait perdre un bon quart d'heure. Le jeune homme s'engouffra sous la douche et grimaça lorsque l'eau coula sur lui, froide avant de tiédir de façon raisonnable.
Le Gémeau sourit de bien être, l'eau chassait sa nuit difficile, passée entre les cauchemars et les fantasmes, le mettant toujours en scène avec le même personnage que ce soit pour l'un comme pour l'autre. Il rêvait si souvent de cet homme qu'il avait surpris, nu, au soleil de minuit, se baignant en toute insouciance tant il était certain de ne pas être vu. Saga avait sentit, à ce moment là, monter en lui d'une chaleur au creux de ses reins et en bas de son ventre. Puis, honteux d'avoir de telles pulsions pour un homme, celui-ci de surcroît, il était partit discrètement laissant le jeune homme à sa baignade nocturne.
Au souvenir de ce jour, Saga laissa cette douce chaleur s'insinuer par tous les pores de sa peau. Pour avoir l'esprit serein, le gémeau ressentit le besoin de soulager cette pression. Délaissant son éponge de douche, il laissa ses mains s'égarer lentement sur sa poitrine, se caressant doucement. Ses doigts glissaient grâce au savon et lui procuraient d'agréables sensations et des frissons qui terminaient leur course au bout de son membre déjà durcit par l'excitation. Les images d'un autre corps, nu, jouant entre les vagues dans la baie, lui revinrent et le mirent dans un état indescriptible.
Après une nuit passée à fantasmer, il ne lui fallut pas longtemps pour que sa main droite se crispe sur son organe et entame de rapide mouvement de vas et viens que ses hanches accompagnaient. Il ne put retenir un gémissement de plaisir lorsqu'il se libéra. Ses muscles se tétanisèrent quelques secondes avant de se décontracter, laissant une bienfaisante torpeur l'envahir. Le souffle rapide, Saga termina de se doucher, s'habilla et avala un rapide déjeuner, se sentant prêt à affronter cette journée.
Arrivé aux arènes, il donna des exercices à ses deux disciples tout en maudissant intérieurement son frère de ne pas s'être occupé des deux gamins.
Il entama des propres exercices. L'arène se remplie doucement. Shura arriva et proposa un combat au premier gémeau.
- D'accord, Shura. On s'arrête au premier à terre
- Ok, c'est parti.
Les deux hommes s'affrontèrent et Saga eut rapidement le dessus. Concentré, le gémeau ne vit pas arriver l'homme de ses pensées impures. Shura abandonna le nez dans la poussière.
- Je suis désolé, mon ami…
- t'inquiète, Saga. Aphro va me soigner tout ça rapidement.
Saga rit. Rire qui se coinça dans sa gorge en voyant le Grand Pope s'approcher de lui et du Capricorne.
- Bonjour Saga, Shura.
- Bonjour Grand Pope, répondirent les deux chevaliers dans un ensemble parfait tout en s'inclinant rapidement devant leur aîné.
Saga observa à loisir le visage fin et racé de l'atlante. Par les Dieux, qu'il est beau ! Le port du casque du Pope était aboli depuis ses frasques. Ce qui lui permettait aujourd'hui d'admirer le jeune homme qui s'entretenait avec Shura. La toge du Pope ne laissait rien entrevoir du corps superbement bien sculpté qu'elle recouvrait. Heureusement pour le Gémeau qui n'était pas sûr de pouvoir y résister.
- Saga… Saga, que t'arrive-t-il ?
- Euh, rien … rien, Majesté.
- Alors, Saga ? Ta réponse ?
- Euh, ma réponse… Oui, ma réponse.
Mais à quelle question ? Perdu dans ses pensées et son observation, il n'avait même pas entendu Shion formuler une demande. Dans le doute… et face à deux superbes orbes rose interrogatives et attentives.
- Oui, bien sûr, Majesté.
- Très bien, sourit Shion, donc à tout à l'heure au palais. On dit en début d'après midi ?
- oui.
L'atlante repartit en direction de son palais. Saga, dérouté, allait faire de même en direction de son temple.
- Eh bien, je n'aurais jamais cru que tu acceptes.
- Que j'accepte quoi, Shura ? Tenta habilement le premier gémeau.
- Humm bizarre, t'avais l'air ailleurs toi … mais oui … j'y suis … bien sûr tout s'explique, t'es accro, toi… quand je vais le dire à Aphro !
- moi, accro ? A qui, à quoi ? Tu dis vraiment n'importe quoi, mon pauvre ami ! J'ai pourtant pas frappé sur la tête.
- ouais, c'est ça, on verra bien.
Un sourire goguenard accroché aux lèvres, Shura partit en direction de son poisson, laissant Saga, énervé et interrogatif : mais qu'avait-il donc accepter ?
Un regard vert rempli d'animosité se posa sur le jeune homme sans qu'il s'en aperçoive. Saga remonta vers son temple, n'ayant pas remarqué le chevalier qui avait, par un étonnant hasard, avait suivi la conversation.
Saga déjeuna rapidement. Début d'après midi, cela voulait dire vers quatorze heures, il n'y avait pas de temps à perdre. Il se doucha, s'habilla et se déshabilla plusieurs fois avant de choisir les vêtements idéaux. Chemise blanche, jeans noir. C'est ainsi, qu'il entama la montée des marches, jusqu'au palais. Profitant pour saluer ses compagnons qu'il n'avait pas encore vu. Sur le parvis du huitième temple, le jeune homme fut surpris de rencontrer Dokkho, assis en tailleur, qui semblait l'attendre.
- Bonjour Saga. Que me vaut l'honneur de ta visite ?
- Bonjour Dokkho. Je monte au Palais voir le Grand Pope.
Les yeux verts de la Balance se rétrécirent.
- Vraiment. Je trouve surprenant que tu ais accepter de le seconder pour son travail.
Seconder… travail… ainsi c'est cela, que Shion lui a demandé ? Et lui, qui encore ce matin, se félicitait d'avoir échapper à la fonction pesante de Pope. Il venait d'accepter de seconder Shion, pour les beaux yeux de ce dernier. Tant pis, il passera au moins du temps avec lui. Shion lui avait depuis longtemps pardonné. Et le gémeau rêvait maintenant d'expier ses fautes auprès de l'homme qui hantait ses nuits.
Dokkho laissa le gémeau à ses pensées, les devinant sans peine. Et franchement, cela le mettait dans une rage… prenant sur lui, il laissa passer le premier gémeau.
Rentrant dans ses appartements privés, l'ex vieux maître se fit un café serré. Non, aucune chance que Shion, son Shion réponde positivement aux avances de Saga. C'était inconcevable. Lui ne le tolèrerait pas. Un sourire étira soudain ses lèvres. Si lui ne tolérerait pas cette éventualité, il connaissait au moins une personne qui serrait d'accord avec lui. En attendant, il allait discrètement espionner ses deux pairs, il était inutile de s'affoler pour une chose qui n'arriverait sans doute jamais. Mais en homme sage qu'il était, il préférait être sûr avant de contrer Saga sur ce terrain là.
Saga, arrivé devant les portes de la salle du trône, pénétra à l'intérieur puis soulevant les larges tentures, il frappa discrètement à la porte du bureau du Pope. Shion lui ouvrit lui-même, vêtu simplement. Jeans, chemise, comme lui. Mais par les Dieux qu'il était séduisant ainsi.
- Alors Saga, tu es prêt ?
- Oui majesté.
- Allons, ceci n'est pas formel, cesse de me donner du Majesté. Nous sommes seul, mon prénom suffira amplement.
Ce sourire. Déesse, ce sourire.
- bien Shion. On s'y met ?
- très bien.
Saga ne vit pas passer l'après midi, entre le travail et la présence de Shion. En plus d'être infiniment désirable, Shion était de merveilleuse compagnie, à la fois calme mais très drôle quant il le voulait. Ils soupèrent ensemble et se quittèrent tard dans la soirée. Pour la première fois depuis longtemps, Saga se sentait vraiment bien.
De retour dans son temple, il eut la désagréable surprise de voir son frère, de mauvaise humeur, l'attendant sur le canapé.
- Alors tu as fini de roucouler ?
- Qu'Est-ce que tu veux dire par là ? Je ne roucoule pas, moi et toi ? Tu as réussi à te décoller de ton Juge ?
Kanon eut alors ce sourire en coin qui ne disait jamais rien de bon à son frère.
- non, il est sous la douche.
- QUOI ???
- ben quoi ? Tu crois quand même pas que j'allais partir des enfers sans lui, non ? Même le vieux est au courant.
- je t'interdis d'appeler Shion ainsi. D'ailleurs, il n'est plus vieux.
- Ouais je crois que ça, tu l'as remarqué ! Voyou.
- arrête toi tout de suite mais qu'Est-ce que vous avez tous à me tanner avec Shion ?? Non mais, moi je vous demande rien ! Est-ce que je te demande comment tu as séduis ton juge, toi ? Non ben alors, fous moi la paix !!
- Il a l'air en colère ton frère, Kanon. Que lui as-tu encore dis ?
- Et pourquoi ce serait de ma faute mon cher Rhadamanthe ?
- Et bien… laisse moi réfléchir… ta manie de provoquer le monde peut être ? Ou ta faculté à vouloir te mêler des affaires des autres ?
Kanon afficha une mine boudeuse face à son amant que Saga remercia d'un regard. Finalement, il avait peu être mal juger cet homme. De prime abord très froid, il savait se montrer courtois, voire arrangeant dans le cas présent.
Saga parti en cuisine, préparer un café, ravi d'avoir échapper à l'interrogatoire de son jumeau.
Oui, il devait se l'avouer, au regard de cette journée passée avec Shion, le jeune homme savait qu'il était amoureux de l'atlante, et malheureusement pour lui, tout le monde avait l'air au courant.
Amoureux de cet homme qu'il avait admiré, puis tué de ses mains, puis à nouveau admiré et suivi lors de la bataille d'Hadès. Cet homme, grâce à qui sa rédemption avait été possible. Shion était un homme d'une grande générosité, altruiste, drôle et terriblement puissant. Sans parler, que les Dieux généreux, l'avait ressuscité dans son corps âgé de dix huit ans, un vrai choc pour le gémeau. Amoureux, oui, il était tombé amoureux de cet homme et ne savait rien de lui. Ni ses préférences sexuelles, ni son type d'amants (si amants il y avait), et lui, Saga, se sentait apeuré pour la première fois depuis longtemps.
Au début, il croyait seulement avoir un désir sexuel intense pour Shion. Mais là, tout autre chose se profilait à l'horizon. Une grande angoisse le saisit, et si… si Shion le repoussait ? S'il ne voulait pas de lui ? Serait-il prêt à rester à ses cotés sans avoir en retour l'amour qu'il attendait du Grand Pope ? Et puis de toutes façons, avait-il le droit, lui, l'usurpateur, le monstre, d'aimer cet homme si droit, si pur ? De poser ne serait-ce qu'un regard intéressé sur sa personne ? Lui qui avait encore les mains tachées du sang de celui qu'il aimait ? Le doute s'insinua dans son cœur. Et lentement, Saga se persuada ne pas mériter le droit au bonheur dont semblait jouir ses compagnons. Oui, il resterait aux cotés de cet homme sublime, même s'il devait souffrir le martyre, ce ne serait que justice.
Une main discrètement posée sur son épaule le fit réagir.
- Désolé de te déranger mais le café est passé depuis un petit moment.
- Oh, navré Rhadamanthe. Je … j'arrive.
- Tu sais… ton frère s'inquiète beaucoup pour toi. Je sais que je ne devrais pas t'en parler mais… il sent que ton cosmos est perturbé… comme maintenant. Il ne sait pas comment t'en parler alors … il te provoque… c'est sa façon à lui de te dire qu'il t'aime et qu'il s'inquiète.
Saga garda un moment son regard planté dans les yeux du Juge, décidément tout le monde lisait en lui comme dans un livre ouvert. Les yeux de la Wyvren ne le jugeaient pas, au contraire et Saga sut que le moment était venu.
- Moi, je tiens à te demander pardon.
D'un geste il fit taire le Juge qui allait protester.
- laisse moi finir. Quand Kanon m'a annoncé qu'il sortait avec toi. J'ai vraiment eu peur pour mon frère. Nous étions tous des ennemis et sans ce traité de non agression signé par nos Dieux respectifs, nous le serions encore. Donc, je craignais que tu n'abuses de la naïveté de mon frère. Il a pas l'air comme ça mais il est très émotif… et … enfin tu vois. Je m'aperçois que je me suis inquiété pour rien. Finalement tu le connais bien mieux que moi, quelque part. Nous nous sommes séparés si jeunes lui et moi et...
Saga baissa la tête. Ces souvenirs douloureux remontaient toujours à la surface sans qu'il le veuille. Et à ces moments là, une chape de plomb s'abattait sur son cœur. Tant de mal, parce qu'il avait commis l'erreur d'écouter cette voix qui le harcelait, tant de mal commis de ses mains. Rhadamanthe s'approcha, se mit en face de Saga et du bout de l'index releva le menton du premier gémeau.
- Allons, si Kanon, Shion et les autres t'ont pardonnés, pourquoi ne te pardonnes-tu pas toi-même. C'est un travail de longue haleine, mais que tu ne pourras faire seul. Et tu es le seul à pouvoir trouver la personne qui t'aidera.
Saga plongea son regard dans celui de son « beau-frère », reconnaissant. Rhadamanthe lui sourit, et le jeune homme sut ce qui avait fait tomber son frère dans les bras du Juge.
- Je pense que tu devrais voir Shion plus souvent. T'ouvrir à lui, petit à petit. D'après le peu que je sais sur lui, c'est quelqu'un de très intelligent, il comprendra. Je ne pense pas qu'il te rejette brutalement. Et puis… qui n'essaie rien, n'a rien.
Laissant le gémeau sans voix, Rhadamanthe retourna vers son amant qui piaffait d'impatience. Un doux sourire apparut sur les lèvres de Saga. Oui, le Juge avait raison. Il tenterait sa chance. Trouver l'amour comme Kanon. Qu'il avait de la chance celui-là, et dire qu'il venait juste de se rendre compte ô combien son frère était heureux avec cet homme ! Les différents mit de coté, Rhada, comme l'appelait son frère, était un type épatant !
Le reste de la soirée se déroula le mieux possible dans la joie et la bonne humeur.
Le lendemain matin, c'est en pleine forme que Saga se rendit au palais après avoir délégué l'entraînement de ses élèves à son frère, peu ravi de la situation.
Shion autorisa Rhadamanthe à séjourner au sanctuaire plusieurs jours, ce qui mis le bonheur de Saga à son comble. Les journées s'étiraient et les deux hommes passaient de plus en plus de temps ensemble. Un soir, installés sur l'un des balcons surplombant le sanctuaire.
- Saga, tu aimes te baigner le soir ?
- Euh… ben oui, pourquoi ? Demanda le gémeau sentant le vent tourné en sa défaveur.
Shion eut un sourire digne d'Arlès. Ses orbes roses pétillants de malice.
- Et bien je me disais que nous pourrions peut être nous baigner ensemble. Cela t'évitera de prendre froid en me regardant et ce sera plus drôle à deux.
Saga suffoqua dans sa tasse de thé, regardant, ébahi, un Shion hilare.
- Depuis, depuis quand … tu sais ???
- Tu me prends pour qui exactement ? Ton cosmos est difficile à rater. Et puis, je me demandais ce que tu voulais, à m'observer comme cela.
- c'est pour cela que tu m'as demandé de travailler avec toi ???
- oui et non. J'avais vraiment besoin d'un coup de main, et grâce à toi, je vais avoir plus de temps libre à consacrer à ceux que j'aime.
Saga se calma et devint pensif.
- Ceux que tu aimes...
- oui pourquoi ? Mû, Kiki… Dokkho. Ils représentent beaucoup pour moi.
Saga se détourna légèrement du Grand Pope, empêchant ce dernier de voir son visage, voilé par ses longs cheveux bleus. C'était évident pourtant, quel crétin il faisait, il aurait du s'en douter. Quelle prétention de sa part ! Vouloir pour lui seul le cœur de Shion !
Dokkho était le meilleur ami de l'atlante et sans doute beaucoup plus visiblement. Le Gémeau comprenait mieux les regards hostiles que la Balance lui lançait à chaque fois qu'il montait jusqu'au palais, ou simplement quant ils se croisaient dans le sanctuaire. D'ailleurs, à bien y réfléchir, la Balance croisait toujours son chemin, où qu'il soit.
De son coté, Shion n'avait pas besoin de voir le visage de Saga pour percevoir de l'agitation qui régnait dans le cœur et le cosmos de ce dernier. Bien sûr, lui même s'était beaucoup interrogé sur les intentions du Gémeau.
Se faire poignarder une fois lui avait suffit. Il avait donc surveillé soigneusement le jeune homme, histoire de ne pas renouveler cette désagréable expérience. Peu à peu, il avait retrouvé l'affection qu'il portait auparavant au jeune gémeau. Et sans s'en apercevoir, au fil des journées passées ensemble, cette affection s'était muée en quelque chose de plus profond, qui avait beaucoup perturbé l'atlante.
L'atlante avait une préférence marquée pour la gente masculine. Ce qu'il aimait dans le jeu amoureux avec les hommes s'était ce subtil mélange de force, de douceur. Cette passion, cette lutte pour l'autre. Puis l'abandon. Le partage.
Et Shion se disait que pour ce jeu là, son ami de toujours, Dokkho, ferait un compagnon idéal. Ils avaient le même âge, avaient vécu les mêmes drames… bref, ils semblaient faits pour s'entendre. Seulement voilà, comme on dit, le cœur a ses raisons que la raison n'a pas.
Et franchement, il était bien placé pour le savoir. Son cœur, peu à peu, s'était ouvert à ce jeune homme malmené par la vie et pourtant si fier sans être présomptueux. L'affection s'était transformée en amour. Et ce n'est pas les hormones de nouveau en furie du Grand Pope qui allait dire le contraire ! Saga était un homme très séduisant, Shion avait beaucoup lutté contre lui-même. Il était le Grand Pope et Saga un chevalier d'or sous ses ordres. Avoir une liaison n'était peut être pas une bonne chose. Mais si on voulait bien, Dokkho aussi était sous ses ordres. Oh et puis zut ! Plus de deux cent ans au service d'Athéna, il avait le droit au bonheur lui aussi non ?
- D'accord.
- Pardon ??
- Euh, d'accord on peut aller se baigner… si tu veux, Shion.
Shion eut un sourire forcé. Un instant perdu dans ses pensées, il se demandait ce que voulait dire Saga par ce laconique « d'accord ». Shion alla chercher des serviettes et deux maillots de bain.
- on se téléporte ? Ça ira plus vite.
- d'accord.
Shion posa sa main fine sur l'épaule de Saga, qui frissonna. Saga qui abdiqua mettant son cœur en bandoulière. Un ami, si seulement le Grand Pope voulait bien de son amitié. Ce serait dur, mais s'éloigner de lui le serait encore plus.
Ils disparurent sous le regard vert cuisant de colère de Dokkho, caché savamment sous le balcon. Ce dernier connaissait suffisamment Shion pour savoir que l'atlante voulait Saga. Non, hors de question ! Ce qu'il avait remis à plus tard, il allait devoir le faire maintenant. Et il descendit vers le premier temple, ventre à terre. Mû serait son seul allié dans cette histoire. Bien que le jeune atlante ait pardonner à son aîné, Dokkho se doutait qu'il ne tolèrerait pas plus que lui, que ce dernier fasse du charme à son maître adoré !
Dans le temple du bélier, Mû sortit de son bain, satisfait et parfaitement détendu. Il avait eu du travail par-dessus la tête avec toutes les armures d'or à reconstituer. Les Dieux, enfin surtout Zeus, bienveillants, leur avait rendu la vie certes, mais aussi des armures d'or en miettes. Héphaïstos aurait pu les réparer d'un claquement de doigts. Mais non, ce petit boulot lui était échu de pleins droits.
Après trois ans, des litres de sang, de sueurs, le jeune atlante avait enfin fini de réparer les cloths. Sans orgueil, il était tout de même fier de lui.
Mais sa vie privée en était durement éprouvée. Il avait perdu Shaka, lassé d'attendre un moment privilégié dans la vie du Bélier. Si l'atlante en avait souffert, il s'en était remis assez vite. Avec une nouvelle vie qui s'offrait à lui, la Vierge ambitionnait de la remplir bien plus qu'en méditation. Il s'amouracha de plusieurs chevaliers avant visiblement de trouver chaussure à son divin pied en la personne d'Aïoros, ressuscité dans son corps d'homme mûr, bien que tué adolescent. Le couple faisait sensation, mais Mû était ravi de voir son ami rayonner de bonheur.
Sur cette constatation heureuse, Mû s'installa sur son canapé, une tasse de thé dans une main et un bouquin dans l'autre. Kiki, euh non, Kylian. Vieille habitude qui lui aurait valu un regard courroucé de son disciple, le jeune garçon de onze ans trouvait que Kiki faisait vraiment trop « bébé » surtout face aux jeunes apprenties féminines. Mû gloussa, bref, Kylian était à Jamir en train de parfaire son entraînement.
Seul, Mû, détendu pour la première fois en trois ans, se dit que la vie était merveilleuse.
Jusqu'au sursaut qu'il fit, râlant de s'être brûlé, lorsque sa porte d'entrée fut vigoureusement secouée et tambourinée. Les points vies froncés par la colère, le jeune homme alla ouvrir sur un Dokkho, hors d'haleine, frôlant l'asphyxie.
- Dokkho, Vieux Maître ! Mais que vous arrive-t-il ? S'étonna le jeune atlante.
Le dit « Vieux Maître » planta ses prunelles courroucées dans celles violettes et pures du jeune atlante.
- c'est pourtant pas faute de te l'avoir dit : je ne veux plus que tu m'appelles vieux maître et je veux que tu me tutoies !
Le tout dit sans respirer, ce qui n'améliora pas l'essoufflement du « vieux » jeune homme. Mû rougit et fit entrer la balance. Après l'avoir invité à s'asseoir, donné une tasse de thé, le jeune homme attendit que son homologue lui donne la raison de sa venue à une heure aussi tardive.
- Que penses-tu de Saga ? Sincèrement Mû !
La question prit l'atlante complètement au dépourvu.
- Et bien, je ne sais pas quoi vous dire… enfin je ne sais pas quoi te dire.
Dokkho soupira. Il prit le temps de se calmer et réfléchit par où commencer son histoire. Il posa son regard sur son vis-à-vis et se surprit à le trouver bien séduisant ce jeune atlante. Simplement vétu d'un peignoir, laissant apercevoir ses jambes longues, fuselées, Mû attendait la suite du discours de la balance. Se secouant mentalement, le chinois entreprit de raconter l'idylle naissante de l'ancien bélier et du premier gémeau. Au bout d'une demi heure, Dokkho attendait les effets de la petite bombe qu'il venait de lancer à l'atlante.
Ce dernier resta coi. Certes la nouvelle ne lui faisait pas plaisir, enfin pas plus que cela. Mais son Maître, plus que dans la force de l'âge, devait bien savoir ce qu'il faisait.
Cela n'empêcherait pas Mû d'avoir une petite conversation privée avec le gémeau. Emphate, le jeune homme saurait très vite si les intentions de Saga, vis-à-vis de Shion, étaient honnêtes.
Non, ce qui perturbait beaucoup Mû, était de constater, combien Dokkho en faisait une histoire personnelle.
- Dokkho, je ne suis pas ravi de la nouvelle. Cependant, je pense que Shion sait ce qu'il fait.
- Comment peux tu dire une chose pareille ! S'emporta la Balance. Non mais je rêve. Je pensais que toi, au moins, tu serais de mon coté.
- Mais, reprit l'atlante d'une voix douce et calme. Je ne suis du coté de personne. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il y ait de coté, bon ou mauvais. Je pense que cette histoire te perturbe beaucoup et que tu es amoureux de Shion.
- ………
- Si c'est cela. Tu devrais peut être t'en ouvrir à lui avant que leur histoire commence sérieusement.
Un long silence s'abattit sur le salon de la maison du bélier. En venant voir Mû, Dokkho s'était attendu à trouver un allié pour sa lutte anti-gémeau, pas un objecteur de conscience. Bien qu'il devait avouer que le jeune atlante n'avait pas tort d'un certain point de vue.
Lentement, il se leva.
- Merci de ta clairvoyance, Mû. Tu as raison. Je vais de ce pas voir Shion.
- Si tard, s'affola le bélier. Tu devrais peut être attendre demain matin. En plus, la nuit porte conseil. Ton esprit sera plus serein pour entamer ce genre de discutions.
- Oui, sans doute.
Devant l'air désemparé de Dokkho, Mû, d'un mouvement spontané, le serra contre lui. La balance, en mal de tendresse, serra le corps souple du bélier contre lui. Le fin peignoir ne laissant pas de place à l'imagination sur les détails du corps de ce dernier. Le nez dans l'épaisse chevelure mauve et odorante, Dokkho se laissa aller à prolonger l'étreinte.
Mû devait bien avouer que c'était loin d'être désagréable d'être ainsi entre les bras virils de Dokkho. Mais revenant sur terre, il se détacha lentement et à regret de ce doux contact. Plongeant son regard dans les yeux, voilés par un trouble perceptible, du chinois, Mû se dit qu'il n'avait rien d'un remplaçant de Shion.
Dokkho le comprit sans peine et parti rejoindre son temple pour une nuit remplie d'auto psychanalyse qui risquait d'être très longue.
Après une baignade des plus agréable, Shion et Saga se retrouvèrent de nouveau dans le palais. Saga ne pouvait détacher son regard du Pope.
- Et bien, Saga. Je pense qu'il est temps que tu rentres dans ton temple.
- Euh… oui, enfin…
- enfin quoi ?
- Et bien je ne sais pas trop où dormir ce soir.
- comment ça ?
- Et bien mon jumeau m'a demandé de bien vouloir rester un peu loin du temple. Il aimerait bien se retrouver seul avec son amant. Ce que je comprends bien.
- Et les enfants ?
- Ils sont au baraquement des apprentis ce soir.
Shion réfléchit rapidement.
- Tu peux rester dormir ici.
Le cœur de Saga fit un bond dans sa poitrine.
- en tout bien tout honneur, bien sûr, reprit malicieusement Shion, auquel la réaction de Saga n'avait pas échappé.
- Bien sûr, Shion, approuva vigoureusement le jumeau. Le canapé à l'air confortable. Merci beaucoup.
Shion tourna les talons et revint avec un oreiller, des draps et une couverture.
- Tire le canapé-lit, je vais t'aider à mettre les draps si tu veux.
- Oui, merci.
Saga baissa le regard, troublé. La proximité de Shion, le fait de faire un lit avec lui. Le cœur du gémeau battait à tout rompre. Pourtant, frôlant le Grand Pope plusieurs fois, il n'eut pas un geste déplacé. Il ne pouvait pas. Shion était amoureux de Dokkho et Saga se faisait lentement une raison.
- Je ne t'indique pas où est la salle de bains, tu connais.
Saga rougit. Cette allusion directe à son accession au pouvoir le mettait mal à l'aise. Shion se rendit compte, trop tard, de la portée de ses paroles.
- Je suis désolé Saga. Ce n'est pas ce que je voulais dire… enfin pas comme cela.
Saga se détourna de Shion, les larmes aux yeux. Shion sentit son cœur se serrer. Il ne voulait en aucun cas faire du mal à Saga. Mû par une pulsion, il contourna Saga afin de se retrouver face à lui et l'entoura de ses bras. Cette marque d'affection fut la goutte d'eau pour le gémeau, qui s'effondra en pleurs, dans les bras accueillants de Shion. Il pleura longtemps sans pouvoir dire un mot. Toute sa culpabilité, sa douleur d'avoir fait le mal, s'évacuait par les larmes salvatrices qui s'écoulaient sur la chevelure de soie verte dans laquelle il avait plongé le nez. Les mains fines de Shion caressaient ses cheveux. Puis, Shion décolla légèrement Saga de son giron, prit son menton entre ses mains et colla ses lèvres contre celles du gémeau.
Le baiser fut doux, tendre. La surprise passée, Saga laissa parler son cœur et son instinct. Il glissa sa main contre la nuque de l'atlante et accentua la pression de ses lèvres contre celles de son vis-à-vis. Le chaste baiser se transforma rapidement. Quémandant une entrée qui lui fut rapidement accordée, la langue de Saga trouva sa jumelle pour jouer.
Les deux hommes se séparent, le souffle court, le corps brûlant.
Saga se détourna
- ce n'est pas bien….
- Pourquoi, souffla Shion près de son oreille. Dis moi pourquoi.
- Parce que tu appartiens à Dokkho.
L'atlante regarda le gémeau, les yeux écarquillés par la surprise.
- Quoi ?? … mais qu'est que c'est encore que cette drôle d'idée.
- C'est toi qui l'as dit.
- Mais je n'ai jamais dit une chose pareille !!
- Si, dit Saga avec un air buté. Tu l'as dis. Tu as dis tout à l'heure que tu aimais Dokkho !
Vraiment, c'est cela qui avait fait craquer Shion. Saga pouvait avoir l'air de cet homme, viril, sûr de lui, infiniment désirable. Mais il était aussi têtu qu'une mule quand il décidait de ne rien comprendre. Fier, altier mais borné comme deux mules. Et franchement, il faisait définitivement craquer Shion. Ce dernier eut un doux sourire et répliqua :
- non, je n'ai pas dit exactement cela. J'ai dit que j'aimais Dokkho, comme j'aime Mû et Kiki. Ça n'a rien à voir avec de l'amour, enfin… pas comme tu le penses. Pas comme … je t'aime, toi.
Ce fut au tour de Saga, d'écarquiller les yeux. Avait-il bien compris ? Shion… l'aimait. Non… pas possible … une illusion … la sale petite voix d'Arlès venant le perturber… encore.
- Non, répéta Shion suivant discrètement le cours des pensées de Saga. Je t'aime, ce n'est pas une illusion.
- Répète le moi, que je sois sûr.
- je t'aime. Je t'aime, Saga des Gémeaux.
Shion posa à nouveau ses lèvres sur celles du premier jumeau. Le baiser devint très rapidement ardent, embrasant leurs corps. Leurs langues se mêlant, se retrouvant, se caressant, jusqu'à ce que le souffle leur manque.
- Shion… je … je… t'aime aussi.
Saga se jeta sur l'atlante le renversant sur le lit de fortune qu'ils venaient de finir. Il couvrit le visage de son futur amant de baisers brûlants. Laissant ses mains vagabondées sur le corps parfait de l'atlante, prit d'une soudaine frénésie, Saga écarta les pans du peignoir de Shion, découvrant une peau laiteuse. Peau sur laquelle, il laissa glisser ses doigts, sur le relief des muscles du torse puis sa langue, venant titiller les gemmes roses offertes à sa gourmandise. Le cœur du gémeau menaçait d'exploser de bonheur, cet homme qui hantait ses rêves, était sous lui, gémissant, offert, mais...
En avait-il le droit ? Doutes à nouveau, refroidissant ses ardeurs.
Shion perçut immédiatement le changement de comportement du jeune homme. D'un coup de rein, il renversa la situation.
Shion s'installa sur les hanches de son partenaire. Sentant sous lui l'étendu et la dureté du désir du gémeau. Il tira sur la ceinture du peignoir qu'il lui avait prêté. Les pans s'écartèrent d'eux-mêmes. Shion sourit. Ah, la télékinésie, un don du ciel !
Il le regarda, se gavant de son image. Les yeux baissés, le gémeau ne tentait aucun geste, ni pour donner son accord, ni pour se protéger mais il était d'une sensualité torride.
Shion savait ce que le jeune homme pensait. Saga le pensait trop « bien » pour lui, emplit de remords, il ne voulait pas se montrer sous son véritable jour. C'est pourtant cet aspect, sobre et sérieux, tout en étant drôle et un peu fragile, qui l'avaient rendu son fou d'amour pour son gémeau. Et bien, il allait lui prouver qu'il l'aimait, lui aussi.
Avec une lenteur calculée, Shion entreprit l'exploration en règle du corps du gémeau. Saga se tendit comme un arc, emporté par la volupté des gestes de l'atlante. Shion le caressait, l'embrassait, léchait sa peau bronzée, redessinant les muscles du torse de ses doigts. Ses cheveux suivaient le sillage de leur propriétaire qui descendait inexorablement, vers la hampe de chair érigée et douloureuse du gémeau, provoquant milles frissons délicieux. Saga se soumit aux mains expertes de son amant. Ce n'était pas vraiment dans sa nature mais avec un tel homme, comment aurait-il eu l'audace même de lui imposer son propre désir ?
Sa pensée fut interrompue par une violente vague de plaisir. Son sexe tendu, gorgé de désir était devenu la proie d'une bouche gourmande. Bouche qui le caressait savamment. La dernière pensée cohérente du gémeau s'envola en même temps que sa félicité atteignait des sommets. Par les Dieux, qu'il était doué !
Saga se tordait, ses mains osèrent se poser sur la tête de son amant lui imposant un rythme plus rapide. Shion se laissa faire de bonne grâce. Il sentait Saga proche de la rupture et stoppa net. Un grondement de frustration répondit à son geste. Mais l'atlante savait ce qu'il faisait et surtout ce qu'il voulait.
Se relevant souplement, sous le regard lourd de désir du gémeau, il fit glisser son peignoir, se dénudant entièrement. Le vêtement semblait caresser la peau douce, révélant lentement ce corps baigné par la lune complice. Sa pâle lumière mettait en valeur les muscles fins, ciselés et puissants malgré tout du Pope. L'épaisse chevelure cascadant sur les reins de Shion s'arrêtait à hauteur des formes rebondies et musclées, attisant la concupiscence et le feu dans les reins du gémeau.
Ce jeu d'ombre et de lumière le mettait en valeur, il le savait. Saga allait-il se laisser piéger ? Il n'en fallut pas plus à ce dernier. Se relevant, il prit Shion dans ses bras. Ses caresses se firent plus précises. Ses doigts glissèrent entre les deux rondeurs et caressèrent l'entrée délicate. Doucement, délicatement, il renversa à nouveau le jeune homme qu'était redevenu l'atlante, sur le lit.
Shion le regarda et lui sourit, caressant les boucles bleues.
- Prends moi, Saga… Maintenant, s'il te plait.. Mon amour.
La voix rauque du Pope fut le déclencheur. Lui écartant les jambes avec des gestes doux, il glissa vers le petit anneau de chair, embrassant chaque parcelle de peau à sa portée et entreprit de le détendre avec ses doigts et sa langue. Lubrifiant l'entrée délicate pour sa prochaine intrusion. Shion était fou de plaisir, gémissant, s'arquant sous l'assaut. Enfin, Saga se décidait à être lui-même, à être un amant et pas cette poupée de chiffon qui n'avait rien à voir avec l'homme dont Shion était tombé fou amoureux. Mais le temps n'était plus au débat intellectuel. Un autre débat se jouait et Shion se sentait au bord de la déconnexion totale de toutes pensées cohérentes. Plus rien de ce qui n'était pas les mains ou la bouche de Saga n'avait d'importance à ce moment précis.
Saga estimant son amant prêt à le recevoir, releva les jambes fines et nerveuses sur ses épaules et appuya son sexe sur l'entrée du corps de Shion. Sous la pression, il se sentit s'enfoncer doucement, écartant les chairs avec lenteur. Ne précipitant rien, il ne voulait pas que l'atlante ressente la moindre douleur. Impatient, Shion referma ses jambes sur les reins de Saga et dans un cri, projeta le gémeau loin en lui.
- Shiiiioonnnnnnnn…..
Le souffle coupé, le cri résonna dans le salon du Pope. Ce dernier haletait tant sous la douleur que sous l'effet du plaisir de le sentir enfin en lui. Fort et dur. Laissant le temps à Shion de s'habituer à sa présence, Saga l'embrassa avec ferveur et dévotion. Son ange, son amour, son rédempteur. Toute sa vie, il souhaitait expier ses fautes dans cet antre doux, chaud et accueillant. Avec douceur et passion, il entama de longs mouvements de va et vient qui firent retentir dans la pièce le doux chant d'amour des deux hommes enfin unis, par leur cœur et par leur corps.
Ils s'aimèrent longtemps ainsi, avec beaucoup de tendresse, avant de céder à l'assouvissement de leurs sens. Sans ressentir le besoin de parler, car à présent les mots étaient devenus inutiles tant ils fusionnaient par le cœur et l'esprit, ils s'endormirent apaisés, enfin heureux dans les bras l'un de l'autre.
De son coté, Dokkho était monté précipitamment vers le palais faisant fi des conseils de Mû. Il allait frapper à la porte quand son oreille perçue des bruits qu'il reconnut sans peine. Le cœur douloureux, la balance rejoignit son temple.
A suivre….
Merci à tous ceux qui m'ont lu et n'hésitez pas à me laisser des commentaires, bons ou mauvais, ils font toujours plaisir. Et je suis désolée pour les inévitables fautes d'orthographes que vous trouverez, ainsi que les fautes de synthaxes. Pourtant, promis, je me soigne !!!
Biz à bientôt.
