Bonjour et bienvenue cher lecteur-trice !

Je me lance dans l'écriture de ma première fan-fiction et à plus forte raison c'est l'un de mes premiers écrits, j'espère que vous aurez plaisir à la lire. N'hésitez pas à laisser un commentaire pour me donner vos avis (positifs comme négatifs), vos suggestions, etc...!

J'ai remarqué qu'il n'y avait pas beaucoup de fanfictions qui soient dans un registre sombre et j'ai donc décidé d'y apporter ma contribution. Il s'agit donc d'une "darkfiction" certains chapitres seront plus durs que d'autres mais je le préciserai au début et j'essaierai de faire en sorte que si vous ne les lisiez pas vous ne soyez pas perdus. En même temps, avec les personnages du Hueco Mundo, cela est difficile de faire dans la dentelle !

Les sentiments d'Ulquiorra seront longs à mettre en place, ne vous attendez pas à un UlquiHime dès les premiers chapitres. Je prends mon temps pour lui faire, disons, ouvrir les yeux sur ses sentiments ! On parle d'Ulquiorra, l'Espada au quotient sentimental proche du néant ! C'est nécessaire si je veux rester IC ! De plus, Orihime est captive et à première vu, tomber amoureuse n'est pas la première chose qui viendrait à l'esprit !

Au menu : Amour - Psychologie - Bastons - Souffrances - Découvertes - Langage cru - Scènes plus ou moins violentes et peut-être même du sexe ;)

Si avec ça, ça ne vous donne pas envie ! Je ne sais plus ce qu'il vous faut !

Crédits : Les personnages ne m'appartiennent pas, c'est la propriété de Tite kubo dans son manga Bleach sauf Astrae une OC.

Mention spéciale à GreenFlower pour prendre le temps de corriger les très nombreuses fautes de ma fiction. Merci du fond du coeur !


Sa tête était levée vers le ciel, de ses yeux fermés, elle profitait du soleil qui réchauffait doucement sa peau claire et délicate. Debout au milieu d'un sentier pavé de pierres plates de couleur blanche, la jeune femme se sentait particulièrement de bonne humeur. Les arbres jouxtant le chemin étaient en fleur, de belles fleurs blanches parsemées de petites taches roses. Non loin de là, traversait un ruisseau. L'eau clapotait doucement au passage de celle-ci sur les pierres humides, essayant d'empêcher le liquide de circuler librement. Qu'ils étaient doux et délicats les rayons de soleil sur sa peau satinée. Quel délice de sentir la caresse du vent frais sur ses joues rondouillettes qui faisait virevolter quelques mèches de ses longs cheveux roux en arrière. Ce dernier lui apportant, délicatement, les différentes effluves des fleurs récemment écloses. Elle inspira lentement, profitant ainsi de chaque seconde de l'air pur et parfumé qui emplissait ses poumons, avant d'expirer. Un grand sourire était plaqué sur ses lèvres, signe de sa béatitude. Personne n'aurait pu le lui retirer, elle en était persuadée. Elle se sentait heureuse comme si, à cet instant précis, rien ne pouvait l'atteindre. Elle entendit derrière elle des pas qui lui semblaient familiers. Ces pas se voulaient assurés, confiants. Elle n'eut pas le temps de se retourner qu'elle entendit, d'une oreille attentive, une voix enjouée et pleine de tendresse lui murmurer :

« Orihime... »

Son sourire, déjà présent sur ses lèvres, ne put que s'élargir davantage en entendant la voix du Shinigami suppléant qu'elle aimait tant... Elle allait se retourner lorsque sa vue commença à se brouiller. D'abord un léger voile qui flouta son champ de vision. Elle fronça les sourcils. D'un mouvement, elle pivota sur elle-même pour faire face au Shinigami. Stupeur ! Elle ne distinguait qu'une forme noire indistincte ainsi qu'une couleur orange au niveau de ce qu'elle devinait être la tête d'Ichigo. Les traits de son visage lui étaient inaccessibles. Lui souriait-elle ? Elle ne put le dire, sa vision se troubla davantage ne laissant qu'un dégradé de couleur sombre. Il paraissait proche, mais si loin à la fois. Elle sentait encore sa présence... que lui arrivait-elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas voir son visage ? Sa voix devint de plus en plus lointaine.

« Orihime... »

Il était si proche d'elle, à deux pas seulement. Elle l'avait très bien entendu l'appeler la seconde d'avant, alors pourquoi ne parvenait-elle plus à percevoir sa voix? Le murmure se mua en un profond silence sans qu'elle n'ait eu le temps de s'en rendre compte. Sa voix était si lointaine comme à des années-lumière. Les sons l'environnant s'étaient estompés pour finir par ne laisser qu'un vide auditif. Elle n'entendait plus le monde extérieur. Les seuls bruits qui lui parvenaient étaient les battements de son cœur, qui avaient soudainement accéléré, cognant douloureusement dans sa poitrine. Au moins, elle ressentait la souffrance, c'était là une bien maigre consolation. Puis tout devint noir. La lumière du soleil rassurante avait été brutalement remplacée par une obscurité effrayante. Elle ne comprenait pas, ses yeux étaient ouverts, et elle ne voyait rien... Ses cellules auditives essayaient, tant bien que mal, de capter le moindre son extérieur, mais rien ne vint. Elle n'entendait même plus sa propre respiration qui se voulait pourtant courte et saccadée. Comment pouvait-elle être privée de ses sens les plus importants, de cette manière, aussi brutalement ?

Des bourdonnements sourds résonnaient dans ses oreilles. Son joli sourire chaleureux s'était volatilisé de son doux minois, pourtant elle était persuadée, quelques instants auparavant, que rien n'aurait pu l'effacer. Elle tendit désespérément les bras devant elle, essayant d'attraper vainement l'homme en qui elle avait toute confiance, cherchant son réconfort, son soutien, son aide. Du vide. C'est tout ce qu'elle pouvait ressentir autour d'elle. La brise, qui auparavant faisait danser quelques mèches autour de son visage, s'était elle aussi estompée pour ne devenir qu'un souvenir. Elle ne sentait même plus la présence du rouquin, elle était seule dans l'obscurité glaciale... Puis le sol se déroba sous ses pieds, la jeune femme se sentit tomber. Elle voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche pourtant grande ouverte. Quand elle reprit connaissance, elle était dans une pièce sombre, vide d'âme, vide d'espoir. Elle cligna des yeux, et reconnut sa cellule si morne, si triste, les murs d'un blanc immaculé. Seule la lumière de la lune par la petite fenêtre éclairait la pièce. Elle ne put réprimer des larmes qui commencèrent à couler chaudement sur ses joues rougies par le stress de cet affreux... cauchemar ?

« Ichigo-kun... je ne me souviens même plus de ton visage... » murmura-t-elle.

Etait-ce le fait de se retrouver captive au Hueco Mundo ? Ses sens semblaient troublés depuis qu'elle y était enfermée, comme si une aura maléfique essayait de prendre possession de son esprit. Elle se leva, d'abord chancelante, et se dirigea comme à son habitude devant la fenêtre haute perchée de sa cellule, des barreaux d'acier lui obstruant partiellement la vue. Elle fixa l'astre d'un regard triste et mélancolique, ses mains recroquevillées pressant sa poitrine. Elle laissa échapper un petit soupir de tristesse avant d'entendre la porte s'ouvrir sans qu'on ne lui ait demandé si l'on pouvait la déranger.

La jeune femme ne prit aucunement la peine de se retourner, elle resta debout, immobile, devant sa seule distraction qu'était la vue partielle de la lune. Elle entendit quelqu'un s'avancer, l'atmosphère devint alors oppressante. Les pas de l'inconnu se stoppèrent lorsque celui-ci se trouva au milieu de la pièce. Un bruit de chariot que l'on poussait à l'intérieur résonna dans la salle, équipée succinctement d'une petite table blanche, d'une chaise ainsi que d'un lit très sommaire seulement recouvert d'une fine couverture en laine. Sa gorge commença à se resserrer, elle eut de la peine à déglutir. Elle sentit le regard pesant de la personne plantée derrière elle pendant qu'une autre installait, sur la table, une assiette et des couverts. Une odeur de nourriture commença à s'en dégager ce qui lui fit avoir un haut le cœur, elle pressa la paume de sa main devant la bouche. Non, elle n'avait pas faim, c'était bien la dernière chose qu'elle voulait, manger... L'homme sortit de son mutisme, et d'un ton sec ordonna :

« Mange, femme. »

Elle sentait ses forces l'abandonner petit à petit depuis qu'elle était prisonnière, mais elle n'avait pas faim, cette sensation ayant quitté son corps depuis un moment déjà.

« Je n'ai pas faim, merci... » dit-elle d'une voix faible, écrasée comme si elle ne voulait pas qu'il l'entende. La seule présence de son geôlier lui glaçait le sang, il était si froid et apathique…

« Je ne le répéterai pas une nouvelle fois, mange. »

Sa voix se fit plus dure, plus effrayante. La jeune femme se retourna vers le propriétaire de cette voix autoritaire, les images de son cauchemar encore gravées dans son esprit. Ses yeux se posèrent sur l'Arrancar Ulquiorra Schiffer, à la peau claire encore plus blanche que les murs de Las Noches. Ce blanc était contrebalancé par des cheveux noir ébène aussi sombres que la nuit du Hueco Mundo, qui lui arrivaient un peu au-dessus des épaules. Quelques mèches lui barraient le milieu du visage. Un masque brisé de Hollow était positionné sur le côté droit de sa tête, partant du sommet du crâne jusqu'au menton. Une corne était implantée sur le côté du masque, qui ressemblait vaguement à celui d'un samouraï.

Les yeux d'Orihime fixèrent un instant ceux de l'homme. Si loin qu'elle s'en souvienne, elle n'avait jamais vu des yeux d'un vert aussi perçant que les siens. Ils étaient de la couleur de l'émeraude... Il fallait avouer qu'elle les trouvait particulièrement beaux, elle regretta un instant qu'ils ne reflètent jamais l'ombre d'une émotion. Les pupilles de l'Arrancar avaient la forme d'une fente verticale semblables à celles d'une vipère. Pourtant, ils n'effrayaient pas la belle rousse, ils la fascinaient. Un trait vert descendait en ligne droite de chacun de ses yeux lui donnant un air faussement mélancolique. Ses habits étaient blancs avec des contours noirs sur les extrémités, c'était le vêtement traditionnel des Espadas. Il portait une longue veste blanche dans le dos, courte sur le devant, s'arrêtant un peu plus haut que son nombril. Ses mains étaient, pour la plupart du temps, toujours fourrées dans ses poches, lui donnant un air las. Le col de sa veste était haut et toujours fermé sur son cou. Une ceinture noire nouait son hakama blanc, son zanpakutô fixé du côté gauche.

Il ne cillait pas, la pénétrant du regard comme s'il essayait de lire à travers ses yeux anthracite qui avaient, un peu, perdu de leur gaieté. Elle se sentit très vite mal à l'aise par ce regard appuyé, et baissa les yeux. Orihime pensait que le simple fait de le fixer trop longtemps pouvait lui faire perdre pied, elle avait trop peur de se perdre dans ce néant. Au fond de lui, il était satisfait même s'il ne laissait rien transparaître de son contentement. Elle était si faible, si pitoyable... Il se faisait un plaisir de la briser pour lui couper toute volonté, et ainsi la mettre à disposition de Maître Aizen.

Elle se dirigea, résignée, vers la chaise pour s'asseoir devant son assiette. Du riz et du poisson y étaient disposés. Cela avait l'air tellement sec, il n'y avait aucune touche d'originalité dans les plats qu'on lui servait depuis le début de sa captivité. Elle regrettait le temps où elle pouvait réaliser des recettes aussi extravagantes qu'ambitieuses. Elle y aurait bien ajouté un peu de chocolat fondu, histoire de mettre un peu de gaieté et de saveur dans ce plat qui était à l'image de son détenteur -morne. Il la regarda s'installer.

« Tu n'es peut-être pas complètement stupide. Je reviens dans une heure. L'assiette a tout intérêt à être terminée, » dit-il debout, la regardant assise, la dominant de tout point de vue.

Sans ajouter une parole, il fit signe au serveur de retirer le chariot de la pièce. Celui-ci se pencha légèrement en avant en signe de respect, avant de prendre congé. Ulquiorra ne tarda pas à lui emboîter le pas, refermant derrière lui la porte à clé dans un bruit sourd. Orihime était de nouveau seule, désespérément seule, devant son assiette insipide.


Voilà, j'espère que vous avez apprécié.

N'hésitez pas à me faire part de vos remarques.

Au plaisir et à bientôt j'espère, Farouche-ivoire