Bonjour ou bonsoir ! :)
Rien ne m'appartient blablabla.
PS : j'ai écris la majorité de mon OS sur la BO de l'animé de Tokyo Ghoul (si vous voulez écouter quelque chose, hein, au cas où)
/!\ Le dernier chapitre est totalement foiré ! Arrête-toi à l'avant-dernier, je te promets que c'est mieux comme ça haha /!\
Bienvenue au Pou du Lard
Le soleil baissait lentement, obscurcissant petit à petit la pièce. Vingt deux heures approchaient et Harry n'avait pas quitté le canapé de toute la journée, excepté pour ses pauses pipi. Il n'y pouvait rien : ce canapé était trop confortable ! Son ordinateur ronronnait sur ses genoux ainsi que le chat tigré de Ron contre sa cuisse. D'une main, il piochait dans le bocal en verre débordant de M&N's et de l'autre, il pianotait sur son clavier impatiemment, il attendait que MisterSerpentard se connecte sur le forum de RPG (1) pour qu'ils discutent ensemble. Son équipe avait une quête à faire et l'équipe dudit jeune homme aussi, alors normalement il devait se connecter, alors normalement il enverrait un message à Harry. Forcément. Un putain de message alors qu'il n'avait plus de nouvelles depuis presque un mois de lui.
« Mec, je suis au Paradis. » annonça t-il à son ami, penchant la tête vers lui.
- Je sais. » répondit simplement Ron, trop accaparé à construire son sandwich à trois étages.
Harry avait élu domicile chez Ron depuis plus d'une semaine, son appartement était devenu sa deuxième demeure et puis, ils se tenaient compagnie. Les cours étaient terminés depuis deux mois, ils avaient tous les deux obtenus leur première année de licence (avec mention pour Ron, à son grand étonnement) et depuis ils passaient la majeure partie de leur temps ensemble, alternant entre total fargneite à ne pas bouger du canapé et quelques sorties en villes. C'était vraiment des vacances parfaites ! Une seule ombre venait gâcher ce tableau idyllique : Harry n'avait toujours pas trouvé de job d'été et son compte en banque pleurait le manque d'argent, étant dans le rouge depuis un sacré moment. Sa banquière le harcelait d'appels et de mails, et Harry s'étonnait qu'elle n'ait pas encore débarquée chez lui et que sa carte de crédit n'ait pas encore flambée. Il faisait le mort et attendait que l'argent, qui puisse combler son découvert, tombe du ciel. Délaissant les M&N's, Harry entreprit de rouler sa cigarette, les yeux rivés à son écran.
Il gratta sa barbe de plusieurs jours, tout en se demandant où son foutu briquet était encore passé. C'est au moment où il mit la main dessus que son téléphone sonna. Fais chier. Soupirant, Harry décrocha à la toute dernière sonnerie. Ron, bien que tout occupé à savourer son sandwich salami/moutarde/concombre/cornichon/poulet/mayonnaise et tomates, remarqua le grand sourire du brun une fois qu'il eût raccroché.
« Qui ch'était ?
- Un employeur. Tu sais le resto où travaille Hermione, ben ils recherchent un plongeur et j'ai un rendez-vous demain. A 9h30 par contre... »
Hermione était la petite amie de Ron, elle travaillait en amont de ses études pour payer celles-ci, ainsi que le loyer de sa chambre étudiante.
« Ch'est génial ! poustillona le rouquin. Tu vas pouvoir enfin arrêter de faire le radin et le mort auprès de ta banque.
- Certes, mais d'ici là faut que j'ai ma paie. Putain, je suis trop heureux !
- Ouais. Dis, on mange pizza ce soir ? Parce que d'ici une demie heure, une heure, je vais avoir faim. C'est moi qui paie, tu me rembourseras en kebab. »
Et le reste de la soirée fut tout aussi bon (en plus de la pizza délicieuse à se damner) : Harry reçut enfin un message de son ami, qui s'excusait du manque de nouvelles mais celui-ci était parti en vacances trois semaines sans internet et depuis qu'il avait repris le travail, il n'avait pas une minute à lui tellement c'était la panique. « Mais ça m'a manqué de te parler. J'espère que tu vas bien ! Je t'aurais bien dit « bisous » mais je te vais te jeter du chocolat à la place, ça sera plus intéressant. Au prochain MP, mec », Harry s'endormit avec un sourire énorme.
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Pourtant le jour J à l'heure H, Harry était moins joyeux, il était plutôt anxieux à vrai dire. Il savait qu'il était déjà quasiment embauché, et qu'ils ne discuteraient que de ses horaires et de son poste, néanmoins sa boule au ventre était bien présente. Foutue panique !
Entrant dans le restaurant, il demanda à voir le patron à un employé qui passait le balai entre les tables. Sa couleur de cheveux étaient plutôt inhabituelle, oscillant entre le blanc et le blond platine. Le jeune homme ne leva même pas les yeux, Harry patienta près de la caisse en se dandinant d'un pied sur l'autre et attendit que l'autre veuille bien s'occuper de lui. Au bout de longues minutes qui lui semblèrent interminables, il se racla la gorge histoire d'attirer l'attention sur lui mais le blond ne réagit même pas.
« Je voudrais voir le patron. » répéta Harry d'une voix qui se voulait assurée, mais néanmoins tremblante.
Le blond tourna alors les talons et disparu derrière une porte battante, Harry aperçut de grands plans de travail en inox ainsi que des placards transparents. La cuisine. Il revint quelques secondes plus tard.
« Maugrey t'attend dans son bureau. C'est au fond du couloir.
- Et... j'y vais comment ?
- Par les cuisines, » dit le blond comme si c'était une évidence, tout en levant les yeux au ciel.
Harry les leva lui aussi. Pour avoir déjà travaillé un mois dans la restauration l'an passé, il savait que l'accès aux cuisines sans blouse et charlotte étaient interdit pour cause d'hygiène. C'était différent pour ce restaurant apparemment. Le brun le dépassa tout en se demandant pourquoi tant de mépris – et de normes d'hygiène bafouée. Il traversa la cuisine au sol glissant d'eau et dévala les marches, la main fermement accrochée à la rampe afin de ne pas se casser la margoulette – il était le roi des catastrophes et des maladresses. On ne pouvait pas rater le bureau, en effet : c'était la seule pièce avec la porte grande ouverte, l'odeur de cigarette froide agressa Harry dès ses premiers pas, un homme ventripotent se tenait derrière le bureau encombré. En fait, tout la pièce était encombrée, découvrit Harry en entrant, c'était un bordel de dossiers, de classeurs et de feuilles entassés en pêle-mêle sur les étagères. Des paquets de cigarettes vides, des cendriers pleins et tout plein d'autres feuilles s'entassaient sur la table. Charmant.
« Harry, mon garçon ! » s'exclama l'homme en se levant.
Maugrey n'était pas un homme agréable à regarder. Son visage était couturé de cicatrices, même quand il souriait sa bouche formait un rictus bizarre et ses yeux bleus demeuraient froids. Charmant, vraiment. Un peu gêné, Harry serra la main tendue et s'assit, les fesses au bord de la chaise, les mains entre les cuisses.
Ils parlèrent de son contrat et de son poste, comme Harry l'avait présumé. Il travaillerait vingt heures par semaine en tant que plongeur, l'actuel – l'actuelle, en fait – étant en congé maladie pour cause de migraines récurrentes. Le brun signa la feuille sans y prêter trop d'attention et Alastor Maugrey lui sourit mais celui-ci n'atteignit jamais ses yeux. Bienvenu à Pou du Lard. En sortant Harry prit soin d'éviter le garçon blond.
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Jour 1 – 09 heures 59
Se lever à une heure raisonnable fut une épreuve pour Harry. Son rythme de vie était totalement décalé depuis plusieurs semaines : il se couchait quand l'aube arrivait, se réveillait aux alentours de midi ou dans l'après-midi et n'avait plus aucune horaire de repas fixe. C'est pourquoi il maudit son réveil quand celui-ci sonna entama des airs de musiques classiques à dix heures du matin – beaucoup trop tôt –, il songea un instant à se rendormir, à annuler son contrat et à continuer sa vie de débauché. Puis la pensée de sa banquière furieuse, de son découvert, et des futures sorties avec Ron qu'il ne pourrait pas faire à cause de son manque d'argent, le fit se raviser. Et c'est donc avec un soupir à faire fondre la plus dure des pierres que Harry se leva.
Il était toujours aussi peu réveillé lorsqu'il se rendit au restaurant une demie heure plus tard. Cette fois-ci, il passa par l'entrée des employées et atterrit directement dans une petite cour, avec une table en son centre où siégeait tous les employés du jour. Harry reconnut le patron ainsi que que le jeune homme blond méprisant et bien sûr, Hermione qui lui sourit en le voyant. D'ailleurs Maugrey se leva en lançant un fort « Bonjour, Harry ! » qui fit presque sursauter le susnommé le brun lui fit un sourire quelque peu crispé et le patron entreprit de lui présenter l'équipe.
« Hermione, » commença t-il en désignant son amie, qui avait un espèce d'énorme chignon sur la tête, « mais tu la connais déjà, c'est elle qui m'a parlé de toi. Draco, » continua t-il en nommant le fameux garçon blond. Il lui adressa à peine un regard, se contentant juste de hocher la tête distraitement, rivé à son téléphone. « Et Remus, » finit Maugrey en désignant un homme qui semblait porter toute la misère du monde sur lui.
« Euh, enchanté, » dit Harry, gêné.
Rémus se leva et d'un signe de tête, fit comprendre à Harry de le suivre à l'intérieur pour lui faire visiter plus amplement les locaux. Le Pou du Lard était composé de deux étages : le rez-de chaussé était la partie réservée aux employés, avec les vestiaires, le bureau du patron, leur salle commune pour manger, mais aussi d'une partie des cuisines, avec les chambres froides, de grands réfrigérateurs et d'imposants éviers – pour laver les fruits et la salade, expliqua Rémus. L'étage se composait de la salle de restauration, réservée aux clients bien sûr, mais aussi des cuisines. Harry essayait de retenir tout ce que lui disait Rémus à propos du rangements, des conditions d'hygiènes, des livraisons mais son cerveau menaçait de surcharger sous le flot trop important d'informations. Les pauses allaient de onze heures à midi et de dix-huit heures trente à dix-neuf trente pour les repas. Et les heures supplémentaires étaient quelque chose de courant dans la restauration, le prévient l'homme aux allures de loup. Et puis Maugrey était un salaud mais pas autant que Severus, continua t-il.
« Charmant, dit Harry d'une voix étranglée.
- Mais on a une bonne entente dans l'équipe... plus ou moins, tenta de le rassurer Rémus. En ce moment tu remplaces Sybille, elle a de fortes migraines et a dû prendre un congé maladie, (2) c'est notre plongeuse habituelle. Si tu as un souci, viens me voir.
- Ok, super. Merci. »
Rémus lui fit un étrange sourire, tandis que Harry pensa que la journée allait être longue.
Et effectivement, elle le fut. Juste avant le début du service, Maugrey faisait le point avec ses employés près du grill : il parlait des produits à passer, des cocktails qu'il fallait absolument vendre (surtout le Polynectar ou l'Avada Kedavra, qui étaient les plus chers), des menus. Hermione notait tout furieusement sur son calepin, tandis que le reste de l'équipe se contentait de hocher la tête – ou de regarder ses ongles, concernant Draco. Harry laissa son regard dériver sur la salle, quelques clients arrivaient et s'installaient en terrasse, d'autres fumaient leur cigarette devant l'entrée et deux mamies étaient déjà attablées en salle, et sirotaient leur cocktail. Une fois son speech fini, Maugrey leur souhaita un bon service et les autres se dispersèrent, soit en salle, soit en cuisine. Harry rentra lentement à l'intérieur et fut soulagé de voir que la plonge était un énorme lave-vaisselle, au moins il n'aurait pas à faire tout à la main. Il devait juste ordonner les assiettes sur de grands plateaux puis le passer à la plonge, pareil pour les verres. En fait, ce serait assez simple, le seul inconvénient serait qu'il passerait ses journées sur la pointe des pieds car toutes les étagères pour ranger la vaisselle étaient au dessus de sa tête du haut de ses 1m64.
Harry apprit bien vite que le service du midi était égal au rush, les serveurs n'arrêtaient pas de courir partout en criant « J'ai pas le temps, j'ai pas le temps » avant de repartir en salle, armé de plateaux, de carafes d'eau et de bols de salade. Et de revenir à l'arrière (c'est-à-dire dans les cuisines) en déposant pléthores de vaisselle sales. Harry ne s'en sortait plus, il accumulait les assiettes, les bols, des couverts et les verres et n'arrêtait pas de courir partout pour ranger et de passer tout ce qu'il pouvait en plonge. Maugrey et Rémus profitaient de chaque passage aux arrières pour lui aboyer dessus ou le houspiller.
A quatorze heures trente passées, le tohue-bohu était enfin fini : toute la vaisselle sale avait été ramenée à la plonge et il ne restait plus que Rémus qui était de garde, c'est-à-dire qu'il s'occupait seul du restaurant pour redresser les tables, faire le ménage et préparer d'avance les garnitures, les sauces, etcs, jusqu'à dix huit heures trente (l'heure du repas du soir, si vous m'avez suivie). Harry put enfin souffler et s'accorder un verre de menthe fraîche – il n'avait pas bu depuis midi, il était déshydraté à force de courir partout. Il lui restait à passer en plonge le peu de vaisselle sale et de ranger celle qui était propre.
Son supérieur fut surpris de le voir encore là, quand il rentra en cuisine pour aller chercher des verres.
« T'es encore là, Harry ? Tu finis à quinze heures normalement, tu devrais être sur le départ, à cette heure-ci.
- On dirait bien qu'oui ! La plonge était énorme et pour un premier jour de travail, c'était un peu hard d'avoir autant de vaisselle. »
Rémus s'appuya contre un plan de travail et pris son verre qui traînait non loin des carafes d'eau.
« Le secret, c'est l'organisation et de ne pas se laisser déborder. »
Harry se retient de lever les yeux au ciel, le gars était bien gentil mais il n'avait pas six bras pour ranger et ne pouvait pas aller plus vite que la machine à plonge, aussi organisé soit-il.
« Oui. Merci. » répondit-il distraitement en reposant son verre.
Il était déjà fatigué d'interagir avec un être humain. Harry n'était pas loin de la phobie sociale, les êtres humains lui faisaient peur, leur parler et les toucher aussi. C'était une espèce à laquelle Harry ne comprenait pas grand chose, il se sentait trop semblable et en même temps différent d'eux. En fait, il était bien tranquille à la plonge : il ne voyait et ne parlait quasiment à personne, ses seuls contacts se résumaient à acquiescer ou à répondre par l'affirmative quand on lui disait de s'activer.
Regardant sa montre, le jeune homme poussa un soupir désespéré. Il priait pour avoir un bus en sortant : il serait plus vite chez et lui, et le temps gagné en trajet était du temps en plus pour geeker. D'ailleurs, il aurait dû penser à vérifier sa boîte mail avant d'embaucher, voir s'il avait un message de MisterSerpentard...
Une quart d'heure plus tard, la vaisselle était rangée, son plan de travail nettoyé, ses poubelles changées et la machine à plonge entamait son cycle de vidange. Malgré lui, Harry se sentit sourire. Vite, rentrer chez lui afin qu'il retrouve son ordi ! Rémus lui fit un signe de la main quand il sortit. Et se mit à chanter quand il passa la porte du restaurant. C'était seulement son premier jour et il avait l'impression d'être tombé en Enfer avec ses collègues fous furieux. Heureusement, demain, Maugrey et Draco étaient en repos pour deux jours, et Harry avait les siens juste après ils ne verraient pas ces deux malades pendant quatre jours. C'était cool.
La chance lui sourit : Harry attrapa le bus de justesse et en cinq minutes, il fut chez lui. Le temps de boire un verre d'eau, son ordi était déjà en route.
Se connectant à sa boîte mail, Harry ne put s'empêcher de sourire en voyant qu'il avait des messages non lus dans son dossier « Hogwarts ». Hogwarts, c'était le nom de la plate-forme de jeu à laquelle il était accro chaque joueur devait incarner un sorcier, qui eux-même appartenaient à des maisons. Elles étaient divisées au nombre de 4 : Serpentard, Pourtsouffle, Gryfondor et Serdaigle et les maisons étaient « ennemies » mais parfois, des amitiés se nouaient entre des joueurs. Comme pour Harry et Derek par exemple. Le but du jeu était de récolter le plus de point pour sa maison avec des jeux de stratégies, des jeux d'équipe, ou de quête et un tournoi avait lieu tous les deux mois, et ainsi était décidé la maison gagnante. Harry adorait le concept, les jeux d'équipe, les piques entre les joueurs et surtout Derek.
Il ne savait plus comment ils s'étaient rencontrés, sans doute lors d'un tournoi, mais il se souvenait par contre parfaitement que le premier MP du Serpentard l'avait mis en liesse. Il n'arrivait pas à expliquer ce sentiment, mais chaque mot qu'il lisait de son ami lui donnait le sourire et le laissait dans un état de bien-être.
Un sourire énorme étalé sur ses lèvres, Harry – qui appartenait à la maison Gryffondor – finit par regarder ses messages privés et comme il l'avait espéré, un message du Serpentard s'y trouvait, en plus il datait d'une heure à peine. Peut-être qu'il était encore connecté ! Cliquant dessus avec empressement, Harry s'enivra des lignes de son ami. Il relu plusieurs fois le messages, les yeux pétillants et le cœur battant la chamade. Bordel qu'il était heureux.
Cela faisait maintenant deux mois qu'ils discutaient ensemble et chaque jour passé à discuter ou à espérer un message de Derek était une douce torture. Il adorait le lire, le voir jouer ou simplement évoluer parmi les autres joueurs. Ron lui avait dit, pour le taquiner, que Harry était amoureux. Non, il tenait simplement beaucoup à lui. Pas que Harry soit contre deux personnes du même sexes qui s'aiment, mais... il avait dû mal à nommer ses sentiments. Toute façon, il n'était pas amoureux !
La question du physique commençait à le tarauder... Il avait bien le droit de savoir à quoi son ami ressemblait, quand même. De quelque chose de tangible, il savait juste que Derek était son deuxième prénom et qu'il ne vivait plus chez ses parents. Souvent Harry se surprenait à rêvasser à propos de son ami, à imaginer sa carrure, la couleur de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau, les traits de son visages et ses mains (Harry était un manique des mains, ils les aimait délicates aux longs doigts), le timbre de sa voix et ses petites manies. Mais le physique n'était pas primordial, Derek aurait pu ressembler à n'importe quoi, n'importe qui, cela n'altérerait en rien les « sentiments très amicaux » de Harry, c'était au delà de l'apparence, c'était une question d'âme à d'âme. Mais voir son visage apporterait quelque chose de réel à leur « relation » – purement amicale bien sûr. C'est ce qui motiva Harry à envoyer une photo de son visage, il était tout fier de son piercing à l'arcade (qu'il avait fait quand il avait encore des sous). Il essaya de se prendre sous un angle avantageux, de sourire ni trop timidement ni trop franchement et de faire passer du bonheur dans sa photo, c'était ça qui comptait le plus, accompagné de la légende « Maintenant prosterne-toi devant moi et ma beauté (plus sérieusement, je pense qu'envoyer ma tête est une bonne idée. Fin je veux dire que j'ai besoin de savoir à quoi tu ressembles, ça me stresse de parler à quelqu'un sans visage, tu vois ce que je veux dire mdr) ». Le cœur battant, il appuya sur la touche « Enter » de son pc et croisa les doigts pour que son ami soit encore connecté.
Au bout de cinq minutes, n'y tenant plus, il alla se fumer une clope sur la terrasse, son cœur battait à cent à l'heure depuis tout à l'heure, et ce bordel de site était merdique à ne pas afficher si les membres étaient en lignes ou non. Harry s'accroupit et se prit les cheveux entre les mains, qu'avait-il fait ? Sur le coup, cela paraissait une bonne idée, à présent il regrettait. Revenant à pas lents dans son salon, il vit de suite qu'il avait une notification dans sa boite mail. Le ventre noué, il cliqua sur le lien qui le rédigera vers Hogwarts.
MisterSerpentard : Mec, je rampe carrément ! Et sympa ton piercing à l'arcade, j'aime bien même si je le ferais jamais. Par contre je veux attendre pour envoyer la mienne, ça te dérange pas ? J'me sens pas prêt... J'espère que tu comprendras. J'dois partir, passe une bonne soirée Harry ! »
Harry ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. Au moins, Derek n'avait pas mal réagi, c'était le principal... Sûrement.
To be continued !
(1) Je sais pas si ça se dit, je suis pas sûre...
(2) C'est le 3e oeil qui donne la migraine !
Merci d'avoir lu, à la semaine prochaine :)
