Les personnages ne m'appartiennent pas et sont l'entière propriété de Kurumada, je m'amuse juste un peu avec eux avec ou sans leur permission d'ailleurs.
L'histoire se déroule au moment où les bronzes sont arrivés à Elysion et affrontent les dieux jumeaux.
Pardon d'avance pour les fautes.
R/ Correction de deux - trois fautes, petit remaniement des échanges entre les deux dieux et réécriture du dernier paragraphe, le sens du texte demeure inchangé.
CHAPITRE 1 : reviens-moi.
Sa patience déjà assez limitée en temps normal commençait à dangereusement vaciller, du fonds de son « dortoir » il ne perdait pas une miette du spectacle qui se jouait devant ses yeux et le scénario ne lui plaisait absolument pas.
Si au début il s'en était amusé et avait même participé à sa façon, la tournure des événements lui laissait un arrière gout plutôt amer.
Mais que pouvait-il faire d'autre ? son frère avait complètement perdu pied et menaçait de plonger le monde dans les ténèbres, son propre royaume s'en trouvait donc menacé et ça non, oh que non il était hors de question qu'il subisse les conséquences des querelles entre son frère et sa nièce.
Aussi, pour faire reculer les ambitions démesurées de son frère il avait donné un coup de pouce aux jeunes chevaliers d'Athéna, mais très vite il commença à le regretter.
Pour ces deux minables je veux bien fermer les yeux, grogna t-il mais elle ne va pas quand même oser faire CA ?!
Impuissant d'où il était, il ne pouvait rien faire, il observait à point c'est tout. Aussi sa colère se cessait de s'amplifier au fur et à mesure que l'instant fatidique arrivait, car oui parti comme s'était parti, l'issue semblait aussi limpide qu'une eau de source qui ruisselait entre les roches, puis tout est allé si vite, trop vite et sa colère explosa en même temps que son corps disparaissait en poussière.
-GARCE rugit-il en faisant imploser l'urne qui le maintenait prisonnier jusqu'alors, déclenchant des tsunamis et ras de marée un peu partout dans le monde.
N'ayant pas d'enveloppe charnelle à porter de main, il s'éleva jusqu'à l'Olympe telle une fumée blanchâtre qui s'élevait dans les airs au dessus d'un brasier. Une fois entrée dans le sanctuaire Olympien, il se matérialisa au rythme effréné de ses pas qui résonnèrent sur les dalles de marbre faisant se tourner tous les regards sur sa divine personne.
Un homme dans la vingtaine, la peau blanche aux reflets caramélisés, une longue chevelure bleu claire qui descendait effrontément jusque sur sa chute de reins, et des yeux d'un bleu aussi beau que la couleur des lagons les plus reculés du monde, aux reflets irisés de l'arc en ciel. Lui donnant un regard de braise à faire damner un saint. Sa bouche arborait une délicieuse couleur abricot et ses lèvres charnues paraissaient plus douces que la caresse d'une plume. Sa toge bleu foncé était maintenu sur son épaule droite par une broche ressemblant à un corail, et sa taille était serrée par une ceinture de perles nacrées du plus effet. Bien que son visage fût crispé par la colère il était d'une beauté à couper le souffle. Un dieu dans toute sa splendeur avec l'arrogance qui va avec !
Il se stoppa net une fois arrivé devant le temple de Zeus et dans un violent coup de cosmos il ouvrit brutalement ses solides et immenses portes en or les propulsant à plusieurs mètres à l'intérieure du temple dévastant tout sur leur passage et s'échouant lamentablement dans un épais nuage de poussière. Ainsi c'est plus dans un champ de ruines que Poséidon entra laissant toute son animosité et son agressivité s'exprimer en son nom.
Zeus quant à lui se trouvait à l'autre bout de son temple, la pièce d'une taille démesurément grande, ne laissait aucune chance à quiconque qui aurait un accès de violence de pouvoir l'atteindre de l'entrée. C'est donc d'un regard amusé que Zeus accueilli son frère, allongé sur un lit recouvert de draps et couverture rouge carmin, un sourire aux lèvres.
- Mais entre donc, fais comme chez toi mon très cher frère.
- Cesse ça tout de suite, je ne suis pas d'humeur. rugit le visiteur qui pressait le pas en direction du dieu des dieux, lequel jubilait les yeux brillants d'une lueur inquiétante.
- Humm te voir dans une telle rage, ça me donnerait des envies. Railla t-il en déshabillant du regard le dieu des mers qui était arrivé devant lui et le toisait à présent de toute sa splendeur.
- Alors c'est comme ça que tu le prends ? reprit ce dernier en ignorant sciemment les sarcasmes de son frère. Ni chaud ni froid, l'indifférence est ta seule réponse ?
- Ma réponse à quoi très cher ? répond le dieu des dieux faisant mine de ne rien comprendre à la colère de son frère alors qu'il savait. Oh oui il sait toujours tout, rien en lui échappe, absolument rien.
- Je t'ai connu bien plus impliqué que ça alors quoi tu ne va rien faire ?
Zeus passa sa main sous son menton et le caressa dans un geste lent, son regard orangé plongé dans celui azuré de son frère. Il soupira lentement et tout en plissant légèrement les yeux il prit une voix suave et extrêmement sensuelle en se redressant pour se tenir assis le dos bien droit :
-Que veux tu ? le revoir ? dis moi Poséidon ? je veux t'entendre me le réclamer, t'entendre crier son nom, me supplier à genoux ! es tu près à faire ça pour lui ?
- je... que... quoi?! Tu plaisantes j'espère? tu ne crois tout de même pas que je vais m'abaisser à ce genre de facéties?
- Alors quoi ? je ne comprends pas. Si tu ne viens pas pour que je le ramène, que fais-tu ici ? A moins que tu ne veuilles uniquement quérir mon attention mais dans ce cas là, tu n'avais pas besoin de tout dévaster. Être polie et respectueux du matériel d'autrui est une marque de sagesse , qui te fait cruellement défaut très cher.
Il marqua une courte pause, guettant les réactions du dieu des mers. Il ne recevait que trop rarement la visite de ce dernier. Feindre de ne pas comprendre sa demande était une délectation, et il s'en servait pour prolonger au maximum cette rare proximité.
Il laissa se balader son regard affamé sur la silhouette de son frère de bas en haut puis de haut en bas, il détaillait chaque centimètre carré de son corps comme si il lui ôtait chaque parcelle de tissu et le mettait à nu devant lui.
-Pourquoi faire un tel scandale digne d'une tragédie grecque, explique moi je t'écoute. Il accompagna ses dernières paroles d'un geste lui indiquant un fauteuil à coté de sa couche où s'assoir pour poursuivre leur entrevue.
Poséidon prit une profonde inspiration pour se contenir, à défaut de sauter à la gorge de ce frère si désinvolte :
- Hadès en plus d'être notre frère est le souverain du monde des morts, je ne t'apprends rien car on s'est nous même partagé les rôles nécessaires à l'équilibre cosmique. Sur ses mots il guettait les réactions de Zeus, or ce dernier semblait sérieux ce qui changeait de d'habitude. Ayant visiblement toute son attention, il poursuivit :
- Or sa disparition n'est pas concevable, sans les enfers, la mort n'existe plus, ce qui va stopper le cycle des naissances, car tu sais comme moi que l'un ne va pas sans l'autre, les bébés en cours de conception ne viendrons jamais à terme mais ne pourront pas mourir non plus. Dois-je poursuivre ou tu réalises ?
Le dieu des dieux ne tiqua pas, un sourcil levé il porta une coupe de vin à ses lèvres, en but doucement une gorgée et se tourna à nouveau vers son frère qui se tenait toujours debout les bras croisés sur son torse. Mon dieu qu'il était séduisant, son air renfrogné lui donnait un charisme fou. Il se reprit en secouant légèrement la tête :
- Admettons, si je te rends ton frérot adoré..., à ses mots il vit le visage de Poséidon tiquer légèrement, c'était très léger mais il le vit quand même, ... que va-t-il se passer ?
- je ne comprends pas où tu veux en venir ?
Zeus éclata dans un rire puissant et ironique
- Poséidon, Poséidon, ne me fait pas croire que tu apprécie Hadès.
- Comme je te l'ai dit…
-ARRÊTE CA ! le coupa le dieu des dieux. Maintenant va à l'essentiel ou pars d'ici, je commence à perdre patience avec vos enfantillages qui durent depuis bien trop longtemps. Vous me fatiguez.
Le ton venait radicalement de changer et la température dans le temple venait de chuter dangereusement. Les quelques nymphes qui restaient suite à l'entrée fracassante du dieu des mers prirent la poudre d'escampette devant la colère grandissante du maitre des lieux.
Poséidon défiait toujours du regard son frère et ne décolérait pas si bien que le sol et les murs commencèrent à trembler dangereusement.
Ce fut Poséidon qui abdiqua le 1er :
- Je m'engage à ne plus me mêler des affaires de mon frère et à ne plus intervenir dans ses prochains conflits que ce soit pour ou contre lui. Ça te va ?
- non, je veux plus.
- comment ça tu veux plus ? tu voudrais quand même pas que… puis il se tut.
Zeus affichait une mine sévère et son cosmos était toujours très pesant tout autour d'eux.
- Alors on est d'accord ?
- C'est-à-dire que…il soupira, résigné. Ai-je le choix ?
- hummm. Zeus dissipa son cosmos et repris un air coquin, tu as le choix : soit tu cris son nom et m'implore à genoux de te ramener ton grand frère chéri ou alors vous faites tous les trois la paix et je ne veux plus jamais entendre parler de vos querelles. Que choisi tu, dieu des mers ?
Ce dernier avait déjà tourné les talons et repartait d'un pas vif en direction de l'endroit par lequel il était arrivé sans accusé de réponse.
- très bien qu'il en soit ainsi." Dit le dieu des dieux satisfait de lui en laissant ses beaux yeux orangés, tels deux ambres, se balader sur la silhouette qui s'éloignait à vive allure, s'attardant au passage sur ce fessier parfaitement rond qui se dandinait de gauche à droite rythmé par l'allure furibonde de son divin propriétaire.
"Je ne te croyais pas si attaché à lui" rajouta Zeus, dans un murmure à peine audible, un doux sourire aux lèvres.
A suivre ...
