Cendres de Lune Chapitre I.
Petit Yorusoi' legere fixation du moment. Ecrite pendant les cours de grammaire... Le chapitre II est en création, si jamais...
Blabla d'usage, les personnages ne m'appartiennent pas... Mes idées tordues si par contre... Et ce magnifique macbook sur le quel je saisis mon texte... Aussi.
Sur ce... N'hesitez pas ... Et euh... Bonne lecture ?
La femme aux cheveux bleutés perdait son regard cendré dans le vide en dessous d'elle. Autour. Rien. Juste les nuages. La ville sous ses pieds reprenait de la vie. La bataille avait été gagnée une fois de plus. Les deux longues nattes blanches qui descendaient depuis ses cheveux courts voletaient autour d'elle dans le ballet d'une brise fraiche. D'ici quelques heures, elle devrait partir. Mais elle ne pouvait s'y résoudre pour le moment. Quitter des yeux ce spectacle. Le soleil qui se levait réchauffait la cité de ses rayons cristallins, rendant à l'humanité la vie que la nuit avait volée.
Une fois de plus encore.
Deux bras autour de son frêle corps qui étrangement n'avait pas réagit. Elle ne l'avait même pas entendue arriver. « Yo Soi » Malgré elle, un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle n'osait pas se retourner pour faire face aux yeux dorés qu'elle soupçonnait malicieux. « Yoruichi-sama ». La douceur des deux mains de bronze sur son ventre apportait du rouge à ses joues.
« Combien de fois devrais-je te dire de ne pas m'appeler comme ça. Je ne suis même plus ton capitaine. » « Mais vous serez toujours… une … une pr… une princesse à mes yeux. » D'un rouge plus vif que le sang, la jeune femme brune ferma les yeux, honteuse de ce qu'elle venait de dire, craignant déjà la pire des réactions. Un rire. Le froid causé par l'absence des deux mains sur sa peau. Elle commençait à s'emplir d'une vague de panique sans borne.
« Yo… Yorui… »
« Ha Soi ! »
D'un mouvement imperceptible sa déesse s'était retrouvée face à elle, et une main douce caressait sa joue lui procurent une tendre chaleur.
« Yoruichi… Yoruichi-sama. Je suis désolée je… »
« Chut. »
Un doigt fin sur ses lèvres rosées. Il n'y'avait plus de mots à dire, l'étreinte était d'une tendresse sans fin, et perdue, la tête collée l'épaule musclée de son ancien mentor aux cheveux lilas, la jeune Soi, se sentait pleine, heureuse, pour l'une des rares fois de sa vie depuis plus d'une centaine d'années.
« Tu vas retourner à la Soul Society, Soi ? »
« Je… Oui, le commandant général Yamamoto m'a convoqué demain aux premières lueurs du jour. »
« Ha… »
Assises toutes les deux sur le toit, la tête de l'une sur l'épaule de l'autre, leurs corps proches et timides à la fois elles avaient cette hésitante conversation qu'elles auraient préférées taire.
Les bras autour de sa protégée, respirant, humant, se repaissant de la douce senteur de ses cheveux bleus noirs, Yoruichi refusait de la regarder, perdant les yeux mi clos, son regard dans la lune. Elles avaient toutes les deux passées la journée, l'une contre l'autre, dans un relaxant silence. Contente, d'être la, tout simplement, Yoruichi osa enfin bouger, passant sa main sur les cheveux de Soi, sur sa joue, descendant avec hésitation, toujours plus bas, jusqu'à entrelacer leurs doigts.
« Yoruichi sama ? «
« Tais toi petite abeille. Laisse moi profiter du moment. »
Un baiser sur le front. Ce fut… Soudain. L'atmosphère se fit lourde et le capitaine de la seconde division était à nouveau vermeil de gène. « Mais… Mais… » A nouveau, un doigts sur ses lèvres la fit taire, et audacieusement elle ne put s'empêcher d'embrasser le dit doigt.
« Tu vas me manquer petite abeille. »
Au final… Ce moment, ces quelques mots, Soi avait passé sa vie à les attendre. En fait, elle les avait toujours rêvée, trop de fois pour oser se l'avouer. « Venez avec moi. » Elle rougit à nouveau, détournant le regard. Honteuse d'avoir osé cette question. La plus âgée ne répondait toujours pas, et la peur commençait à s'emparer d'elle. « Je vais y'aller. » Elle paniquait un peu en apparence, énormément à l'intérieur, mais deux bras fort autour de son ventre la maintinrent en place. « Je ne te demanderais pas de rester Soi, parce que je sais que tu le ferais pour m'obéir, quelles que soient tes envies à toi… Alors… Non attend petit bourdon, ne m'interromps pas. Où… Ou que nous soyons toi et moi… Sache que tu es toujours la. » Quand la main bandée se posa sous sa poitrine, Soi, émit une sorte de gloussement qu'elle tenta en vain de ravaler.
Puis soudainement ce fut tout. Yoruichi se leva. « Passe une bonne vie Soi ». Un nuage de fumée grise, et rien d'autre qu'un chat noir s'en allant noble et fier de toits en toits dans le lointain.
