Auteur : Alyssialui
Titre original : A visitor
Résumé : Pétunia reçoit des visites nocturnes. Fantôme AU
Note de la traductrice : Je traduis cette petite fic anglaise en deux chapitres, j'espère que vous l'aimerez autant que j'ai aimé l'original !
Un visiteur
Pétunia ouvrit les yeux dans le noir et elle sentit son souffle se coincer dans sa gorge alors qu'un froid léger s'installait autour d'elle. Il était de nouveau là.
Elle referma les yeux rapidement et serra les couvertures autour d'elle, souhaitant qu'il s'en aille. Ce n'était pas de sa faute. Elle avait fait ce qu'elle pouvait. Comment aurait-elle pu savoir que ça allait arriver ? Comment aurait-elle pu savoir que Vernon était allé un peu trop loin ce jour-là ?
Mais dans son cœur, elle savait que c'était de sa faute à elle. Déjà durant son enfance, tout avait été de sa faute. Elle avait fui sa sœur et ses pouvoirs, elle avait choisi d'ignorer le monde dont elle n'aurait jamais pu faire partie, et elle s'était tenue à l'écart pendant que tout arrivait autour d'elle.
Le froid s'amplifia, et elle sentit sa présence encore plus proche. Il était juste devant elle maintenant, l'air entrant et sortant de ses poumons incorporels.
Elle ferma plus fort les yeux. Elle ne voulait pas le voir. Le voir rendrait tout réel. Le voir serait admettre qu'elle avait échoué.
Elle sentit des petites mains sur son épaule nue et elle ouvrit instantanément les yeux pour se retrouver face à face avec le petit garçon qui lui rendait visite presque tous les soirs depuis deux semaines. Parfois il pleurait, des larmes d'un blanc argenté qui coulaient sur des joues pales. Parfois il demandait à manger. Certaines nuits, comme ce soir, il ne faisait rien et l'observait. Mais il finissait toujours par dire-
-J'ai très froid, dit-il, serrant les bras autour de son corps bleu pâle. Ses épaules décharnées tremblaient sous le t-shirt blanc élargi de Dudley, et ses pieds nus pétrissaient le tapis à côté de son lit.
Elle sentit les larmes couler. C'était la dernière chose qu'il avait dite devant la fenêtre alors qu'il se trouvait dehors dans la neige. C'était sa punition, de rester dehors la nuit pendant la tempête. Vernon l'avait ensuite complètement oublié, mais pas elle. Elle aurait pu le faire rentrer, mais elle n'avait pas osé défier son mari. Maintenant, elle le regrettait. Le lendemain matin, elle l'avait trouvé gelé, enroulé en boule sur le pas de leur porte.
-Je suis désolée, articula-t-elle silencieusement, incapable de prononcer le moindre mot. Que pouvait-elle faire ? Elle avait tué son neveu, l'enfant de sa sœur, rien ne pouvait changer ça.
…
