Titre : The Seven Capital Vices.
Auteur
:
Enjoy
Spoilers :
Aucun.
Disclaimers :
House ne m'appartient toujours pas... *va pleurer dans un coin*

Notes : Ceci est la version entièrement retravaillée de ma fiction, les 7 péchés capitaux.

« Bouuh, elle s'est pas foulée. » J'assume ! Même si cette fiction n'a au final plus grand chose à voir avec l'originale. Ne serait-ce que pour la façon d'écrire.

En somme, rien de bien transcendant. Mais je m'étais jurée depuis le début de reprendre cette fiction que j'estimais bâclée. C'est maintenant chose faite, et j'ose espérer que vous apprécierez.

Quelques précisions avant de vous laisser lire en paix :

- Les deux premiers chapitres sont sensiblement les mêmes que dans la première version. En revanche, les autres ont été modifiés de A à Z. Les « histoires » ne sont plus du tout les mêmes.
- Rating K+. Pour le moment... J'en dirais pas autant pour les deux derniers chapitres. *regard sans équivoque voulant dire « Évidemment qu'il y aura du NC - 17 ... Mais à la fin. » *
- La fiction a été découpée en six one-shot + un double chapitre pour le final. Ca fait 8, je sais. J'ai ajouté un chapitre bonus, héhé.
- Cette fiction ne suit pas l'actualité de la série, étant donné que House et Cuddy ne sont pas en couple et ne l'ont pas encore été. C'était nécessaire pour les idées que je souhaitais mettre en place.
- Rachel existe, pour les besoins d'un chapitre.
- Lucas n'existe pas. Je ne sais même pas qui c'est. (Crise de déni ?)
- Les titres ont été traduits en anglais. Parce que l'anglais, ça rend tellement bien. Et puis, c'est pour différencier un peu cette fiction de l'autre version. Enfin, ce n'est qu'un détail.

Voilà, c'est tout. Bonne lecture !


Chapitre 1 : The Sloth - La paresse.

Un réveil retentit. Son propriétaire grommela, lui asséna un coup de poing et se réinstalla dans une position propice à un sommeil de plomb. Il resta éveillé quelques instants, se demandant comment, en tant que médecin infernal excessivement retardataire, il avait pu le mettre à sonner si tôt.

Il n'aurait pas de cas, refuserait de se plier aux obligations de sa profession et serait contraint de fuir sa patronne comme la peste. Outre passé l'inexistence d'une quelconque volonté pour trouver le courage de se lever, il ne se sentait pas d'attaque pour une course poursuite matinale.

Abandonnant définitivement l'idée de jouer à l'employé modèle, il se redressa, attrapa un tube de médicaments et goba trois comprimés d'affilé. Cet effort étant fait, il se recoucha aussi sec et ne mit pas longtemps à se rendormir.

Moins d'une heure plus tard, ce fut la sonnerie du téléphone qui vint cette fois-ci perturber son sommeil. Après un bond monumental, une chute évitée et quelques grognements, il daigna enfin décrocher, se jurant de faire partager son humeur exécrable avec l'individu inopportun.

« Qui que vous soyez, vous m'emmerdez. grommela-t-il sur une voix endormie.
_ Je vous paie pour pouvoir vous emmerder. lui rétorqua une voix familière.
_ Ah, Cuddy ! ...
_ Vous avez vu l'heure ? demanda-t-elle d'un ton las.
_ J'ai un mot d'excuse, ce n'est pas ma faute ! C'est mon réveil. Il est sournois, mesquin, pervers ...
_ Tout à l'image de son propriétaire. se moqua la doyenne.
_ Il est volontairement tombé en panne. poursuivit-il sans relever sa précédente remarque.
_ Comme c'est regrettable. commenta-t-elle sur un ton railleur.
_ Ou alors, il a été victime d'une agression pour sa tentative ratée de me percer les tympans. Ce genre d'appareil assourdissant devrait être interdit par une loi du New Jersey.
_ Le sauvage ayant agressé ce merveilleux appareil technologique, qui, soit dit en passant, vous rappelle, que vous êtes payé pour venir bosser à l'heure, ferait mieux de ramener ses fesses au plus vite.
_ Tout comme les patronnes tyranniques qui harcèlent leurs employés à longueur de journée d'ailleurs...
_ Quoi qu'il en soit, je ne vous demande pas votre avis, House. Je veux vous voir à l'hôpital dans l'heure qui vient. somma-t-elle, sans vraiment croire qu'il accorderait un minimum de considération pour son injonction.
_ Pour avoir une femelle frustrée et rabougrie pendue à mes baskets ? Jamais !
_ Ladite femelle, en plus de vous poursuivre jusque dans l'endroit le plus reculé de l'hôpital, vous enverra en consultation avec un coup de talon dans le derrière. rétorqua-t-elle, un brin énervée.
_ Arrêtez de fantasmer sur mon arrière train, ça devient foutrement gênant à force !
_ Je ne fantasme pas sur les adolescents pré-pubères. répondit la doyenne tandis qu'elle continuait de perdre patience.
_ Menteuse ! s'amusa- t-il.
_ Fermez-là, venez travailler ou votre salaire sera sujet à une baisse non négligeable. »

Elle raccrocha avant même qu'il eut le temps de répondre. Il ne bougea pas d'un cil, laissant le temps à son cerveau endormi d'assimiler la conversation qui venait d'avoir lieu. Parvenant peu à peu à émerger, il passa une main paresseuse sur ses yeux à peine entrouverts et consentit à adopter une position assise. « 'Un bon début » pensa t-il. Totalement passif, il retomba finalement mollement sur son lit, jugeant que Cuddy ne mettrait jamais sa menace en application.

Et si tant est qu'elle se hasarde à le faire, son hôpital en payera les conséquences. De lourdes conséquences.

Alors qu'il replongeait dans les bras de Morphée, le téléphone voulut de nouveau porter atteinte à sa vie. Le cœur battant, il se tourna lentement vers l'instrument du Diable qui lui hurlait dans les oreilles. Il le fusilla du regard et c'est en maudissant sur au moins cinquante générations l'inventeur de cet appareil qu'il décrocha.

« Vous êtes bien sur le répondeur de l'illustre Docteur House, qui n'a aucune envie de vous parler et qui souhaite pouvoir roupiller en paix. Ne laissez surtout pas de message après le bip sonore, en particulier si vous avez l'intention de proférer des menaces à son encontre. déblatéra-t-il sur une voix de répondeur téléphonique.
_ L'illustre Dr House devrait déjà être en route pour l'hôpital. répondit simplement Cuddy.
_ Le numéro que vous venez de composer n'est finalement plus attribué.
_ Si vous ne venez pas maintenant, j'envoie des patients et votre équipe chez vous. menaça-t-elle d'une voix autoritaire.
_ Vous n'oserez pas. » la défia-t-il.

Il l'entendit délicatement rire à l'autre bout du fil.

« On parie ? » le provoqua-t-elle.

Dans le fond, il savait qu'elle en était capable.

« Oh mon Dieu, vous êtes en mal d'une vue privilégiée sur mon corps d'athlète ? Ne craignez rien gente dame, j'accours pour pallier à ce manque. »

Il lui raccrocha au nez sans lui laisser le temps de répondre et c'est dans un effort quasiment surhumain qu'il parvint à s'asseoir au bord de son lit. Apathique, il attrapa sa canne, se leva et se traîna péniblement jusqu'à sa salle de bain. Toujours dans le brouillard, il ouvrit machinalement son robinet et envoya une flopée d'eau très fraîche sur son visage. Un peu mieux réveillé, il entreprit de tranquillement se préparer.

Une bonne demi-heure plus tard, enfin prêt, il quitta son appartement pour se diriger vers sa bonne vieille et fidèle Honda. Il enfila son casque tout en se délectant des doux ronronnements qui s'échappaient du moteur qu'il venait de mettre en marche. Puis, après avoir rangé sa canne à la place qui lui était réservée, il démarra en trombe et roula à vive allure jusqu'à l'hôpital. Arrivé sur le parking, il gara son précieux bien sur la place handicapé et se dirigea vers le fief de son bourreau où la potence devait très probablement l'attendre.

A peine venait-il de franchir le seuil de la porte qu'il la vit lui foncer dessus, perchée sur ses talons hauts, une colère malsaine exprimée sur ses traits fins. Il pouvait presque distinguer des fumées noires se dégager du haut de son crâne.

Bien décidé à ne pas mourir sous les coups de cette tigresse enragée, il changea de direction, accéléra le pas et pria tous les Saints.

Talons contre canne, le combat était serré, rude et acharné, mais la canne dut finalement s'incliner. Quant à la poursuivante, heureuse propriétaire des talons gagnants, elle balança des regards meurtriers à son adversaire. Si ses yeux avaient été des révolvers, son corps serait à l'heure actuelle criblé de balles, étalé lamentablement sur le sol.
Faussement honteux, il affichait la mine d'un enfant pris en faute.

« Ce n'est pas moi m'man, je le jure, je n'ai rien fait ! se défendit-il, feignant l'innocence.
_ Justement, il est bien là le problème. Il est midi et vous n'avez toujours rien fait. Je double vos heures de consultation. répondit-elle, ne s'amusant pas de l'attitude de son diagnosticien.
_ Symptômes : irritation, frustration, attrait pour l'humiliation publique. Diagnostic simple et concis. Vous êtes en manque de sexe Docteur Cuddy et vous me voulez dans votre lit. Nous allons passer en salle d'examen numéro 2 si vous le voulez bien, pour passer à l'administration de votre traitement ...
_ HOUSE ! s'égosilla la doyenne.
_ Je ne vous ai même pas encore touchée et vous criez déjà mon nom. J'en suis tout émoustillé ! »

Excédée, elle tenta de garder le plus grand calme possible.

« Fermez-là. ordonna-t-elle. Un cas vous attend.
_ Hey, doucement, je suis infirme tout de même, il ne faut pas me brusquer. s'offensa le médecin. Ai-je droit à un câlin pour me consoler ?
_ Hors de ma vue. »

Elle tournait les talons et se dirigeait vers son bureau lorsqu'elle entendit House crier.

« Nous disons donc dans une heure pour vôtre câlin ! » hurla-t-il suffisamment fort pour être entendu par tous.

Elle eut un bref mouvement d'arrêt mais poursuivit finalement le chemin qu'elle avait commencé sans rien répondre, sachant pertinemment que cela n'aurait servi à rien.

House quant à lui se dirigea vers l'ascenseur : ces quelques joutes verbales lui avaient donné faim.

Sans même avoir le temps de se diriger vers la cafétéria, il vit Cuddy déboucher de nulle part et se planter devant lui, les bras croisés, son regard bleu assombri plongé droit dans le sien.

« Quoi ? Vous voulez votre câlin tout de suite ?
_ Que ne comprenez-vous pas « Vous avez un cas. » ?

_ Je crois que mon côté anti-conventionnel éprouve quelques difficultés s'accommoder à ce genre d'ordre formel. Alors quand vous me dites « Vous avez un cas. », j'entends « Pause déjeuner. » expliqua le diagnosticien en affichant un air sérieux et impassible.

Un brin irritée, elle pointa du doigt la direction du bureau de son employé.

Résigné, il marmonna quelque chose d'incompréhensible et se dirigea vers ce dernier en traînant des pieds. Il fit une entrée si fracassante que toute son équipe sursauta.

« Bon les jeunes, je suis d'une humeur noire, alors épargnez-moi tout commentaire inutile. Symptômes, diagnostic différentiel, go ! »

Après avoir posé les premières pistes et envoyé ses larbins réaliser toutes sortes d'examens, House gagna son bureau, se laissa tomber dans sa chaise et commença à jouer avec sa balle. Détachant finalement les yeux de son outil de travail fétiche, il jeta brièvement un coup d'œil à sa montre, constatant qu'il était bientôt l'heure pour Wilson de sortir son portefeuille.

La faim n'attendait pas, contrairement aux patients.

Paresse, nom féminin : Goût pour l'oisiveté, comportement d'une personne qui évite l'effort. Considérée comme l'un des 7 péchés capitaux.

TBC...

La suite vous intéresse ? :)