Chemin Tortueux
- Oh? Qu'est-ce que tu fais là Porter?
- Salut Olivia. Comment tu vas?
- Ça allait bien avant que je te trouve affalé sur mon bureau. Sors de là s'il te plait
- Je souhaitais te parler. Ça fait un bail
- Ouais, pas assez à mon goût. Je te trouve culotté de te comporter comme si de rien n'était. Après ce qui s'est passé la dernière fois!
- Arrête Olivia, c'était le boulot! Nous avons eu une divergence d'opinion sur un dossier, voilà tout
- Voilà tout?
- Tu fais la gueule à ton chef quand il t'ordonne quelque chose que tu réprouves? Non, alors tu n'as plus qu'à faire la même chose avec moi et puis c'est tout. Nous n'avons pas la même vision des choses, tu n'approuve pas les actes et objectifs du Bureau, mais ça n'a rien à voir avec nous! En tant qu'amis, je veux dire, tu crois pas? Allez laisse un peu tomber la mauvaise humeur et viens avec moi. - - Il lui prend la main pour l'emmener vers le couloir.
- Ça va, je sais marcher quand même! - fit-elle en s'arrachant de sa poigne. - Qu'est ce que tu me veux?
- Je veux juste te montrer quelque chose, ok?
Il avance et elle accepte de le suivre. Arrivés à une petite salle, Dean congédie, aussitôt entré, la jeune femme en uniforme: - Merci beaucoup, ça ira maintenant
Elle sort et Dean se décale pour laisser Olivia voir la scène suivante.
- Voici mes enfants. Je te présente Stephen et cette petite chose toute timide c'est Andréa.
Il s'accroupit devant la petite fille: - Qu'as-tu donc mon ange? Viens avec moi, tu ne risques rien, c'est promis
L'enfant apeurée se colle contre Dean, qui la soulève dans ses bras.
- C'est une très bonne amie, elle s'appelle Olivia, elle est très gentille, vous allez voir
Il se rapproche d'Olivia, la petite fille se réfugie dans son cou. Il approche le jeune garçon en le tenant par l'arrière de la tête.
- Vous dites bonjour les enfants?
- Bonjour Madame - répond le garçon.
- C'est bien fils. Et toi poulette, tu ne dis rien?
La petite se cache contre lui encore plus. - Elle est timide à l'extrême. Tu devrais sourire un peu Olivia, pour les mettre à l'aise un minimum.
Mais Olivia est abasourdie! Jamais il ne lui avait parlé de ses enfants! Vu leurs âges respectifs, environ 3 et 4 ans, ils sont forcément nés à l'époque où Dean et elle étaient très bons amis. Comment avait-il pu garder cela sous silence?
- Je sais que tu es étonnée. Comment moi, l'ours solitaire du FBI, j'ai pu avoir envie de changer de vie au point d'adopter deux enfants si jeunes?
Nouvelle surprise pour Olivia. Cette nouvelle la rassura sur un point: il ne lui avait pas caché une paternité antérieure. Mais comme il était surréaliste que quelqu'un d'aussi acharné au travail que lui, puisse vouloir se charger d'une famille, lui qui acceptait avec entrain même les missions les plus longues qui vous éloignent pourtant de toute vie familiale et sociale.
- Et bien, j'en ai eu marre de cette solitude, sans famille, sans personne qui vous attend le soir à la maison, personne avec qui partager ses week-ends, ses vacances. Je me suis réveillé, enfin! Ok, j'ai une belle carrière, la reconnaissance de mes supérieurs…la belle affaire! J'ai réalisé que j'avais besoin de bien plus. Que je voulais construire une vraie famille. J'ai changé de poste, je suis désormais basé à NY définitivement. J'aurais quelques voyages certes, mais rien de comparable avec mes tours annuels des USA. Je me suis posé. T'en dis quoi?
- Euh… Qu'il faut que je prenne un siège!
Il rit, la regarda fixement préparer sa chaise puis annonça:
- Je les emmène en vacances une semaine. Veux-tu venir avec nous?
Olivia faillit s'asseoir à côté de sa chaise, tant la question la surprit.
- Pardon?
- Nous nous sommes toujours croisés lors du boulot, on n'a jamais pris le temps de discuter simplement…de se découvrir…amicalement. J'ai vraiment envie qu'on renoue comme amis, comme de vrais amis. Tu peux prendre quelques jours de vacances? Nous partons lundi
- Dean! Tu réalises ce que tu demandes là?
-Dites-lui les enfants! Où est-ce que nous allons aller en vacances? Vous vous rappelez?
- À la plage! - s'écrit le petit garçon.
- Un endroit super qui s'appelle…? Qui s'appelle…?
- Les Ca… calibes!
- C'est presque ça. Donc je te propose huit jours de vacances, tous frais payés aux Caraïbes! Ne me fais pas croire que tu n'es pas tentée!
- Dean… qu'est-ce que?... qu'est-ce que tu t'es mis en tête?
- Huit jours de sable fin, le soleil, la mer… le paradis quoi!
- Qu'est-ce que tu espères?
- Juste passer du temps avec toi. Et les petits. S'amuser gentiment… discuter… se découvrir
- Dean….- - Elle déplaça ses mèches de cheveux- - Je suis flattée par la proposition, vraiment… mais je ne suis pas libre
- Allez! Tu as le droit toi aussi de prendre des vacances
- Dean! Je ne suis pas libre… Je vis avec quelqu'un
- Oh! - - Il n'arriva pas à cacher sa déception.
- Je suis navrée
- Ok, je vois…. Non, je suis content pour toi… Je le connais?
Elle soupira. La question classique de l'éconduit.
- Non, il y a peu de chance
Il accusait le coup avec difficulté. - Bon… je vais pas te déranger plus longtemps. Venez les enfants, on y va
- Au revoir Madame
- Oui, au revoir mon grand. Dean…
- Bonne chance - dit-il tout triste. Il prit son fils par la main et partit. La petite décida de lever ses yeux sur Olivia juste quand ils lui tournèrent le dos.
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- Hey Partenaire! Faut se réveiller là!
- Hein? Oh Nick….excuse-moi je rêvassais
- Je vois ça. Comment ça se passe avec David en ce moment?
- Pourquoi tu me demandes ça tout à coup?
- Par pure sollicitude, rassure-toi. Je te vois dans tes pensées, j'espère juste que tu te remets mal de tes folles nuits et pas d'une dispute ombrageuse!
- Oh non, tout va bien, ça avance gentiment
- C'est cool! C'est un brave type
- Oui. ….Nick, tu peux me dire pourquoi la vie est si compliquée?
- Hum?
- Pourquoi on peut chercher pendant des années en vain quelque chose…. Et juste quand on le trouve…
- Qu'est ce qui va pas?
- Je… je viens de… enfin, on vient de me faire des avances
- Franco?
- C'était déguisé mais c'était bien des avances. C'est pas croyable quand même! Des années, des décennies même toute seule, sans rien à l'horizon, et pile quand je commence une histoire, un autre se pointe!
- C'est qui l'autre?
- Tu ne le connais pas
- Mais quel est ton problème? Tant pis pour l'autre, puisque tu as David
- Ouais
- À moins que le second te plaise plus que tu veux bien le dire?
- Hein? Non, bien sur que non… j' suis pas du genre à courir après deux hommes à la fois!
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alors à votre avis, que va-t-il se passer?
