Titre : Manipulation
Auteur : Aélane
Rating/Genre : PG - gen - angst/drame psychologique
Résumé : où Eden regrette ses choix passés...
Disclaimer : la série Heroes appartient à son créateur T. Kring et à toute son équipe (diffusion américaine : NBC, diffusion française : TF1), je ne fais que gribouiller dans les marges pour m'amuser.
Avertissement : pré-série mais SPOILERS pour les épisodes 9 & 10 de la première saison, et un tout petit peu aussi pour l'épisode 11
Remarque : drabble écrite pour Nelja qui voulait lire du Eden & du Mohinder sur le thème "manipulation", Papa Suresh s'est inscrusté...
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Elle avait empêché Papa Suresh de repartir pour l'Inde. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle l'avait retrouvé, la tête entre ses mains, sur son lit, à côté d'une valise à moitié pleine. Elle en avait pris l'habitude de lui apporter sa cuisine tous les soirs. Elle l'aimait bien, c'était un savant, un père aimant comme elle n'en avait jamais rencontré, un brave homme qui l'avait adoptée sans qu'elle ait besoin de se faire tant que ça aimer. Elle avait voulu qu'il reste à New-York, avec elle, pour lui tenir compagnie. Puis ses recherches allaient aider M. Bennet à retrouver plus facilement tous les gens comme elle, avant qu'ils ne sombrent, avant qu'ils ne désespèrent, avant qu'ils ne croient que leur vie, le monde, tout n'avait plus aucun sens.
Elle pouvait l'écouter
parler pendant des heures, de sa famille, de l'Inde, de ses équations, de ses joies, de ses peines, sauf que les dernières semaines, le
brave homme était devenu difficile. Il avait peur, on
l'obligeait, on le suivait, on l'épiait, lui avait-il avoué lorsqu'elle avait insisté, car elle devait insister désormais pour
qu'il la laisse ne serait-ce qu'entrer chez lui. Elle avait
craint qu'inconsciemment il ne se soit rendu compte qu'elle le
manipulait, c'était un génie après tout, même
si M. Bennet lui avait assuré que non. Ils avaient même
refait exprès cette batterie de tests qu'elle haïssait.
Papa Suresh était mort peu après.
Bien sûr, ils savaient que c'était Sylar le coupable à présent, cela n'empêchait ni les remords ni les nuits blanches remplies de « si j'avais, si seulement ». Quand le fils, ce fils qu'elle avait déjà commencé à aimer par les yeux du père, voulut à son tour repartir en Inde, elle ne changea pas le cours des choses.
Ils allaient attraper le meurtrier eux-mêmes, lui avait assuré M. Bennet, et, quoi qu'ordonne l'organisation, Sylar n'en réchapperait pas. M. Bennet ne l'en empêcherait pas, au contraire il voudrait même sûrement l'aider, sans la moindre incitation, mais c'était à elle d'agir, c'était sa responsabilité.
FIN.
