Pour ma deuxième fanfiction j'ai décidé de prendre (enfin un peu emprunter) les personnages et l'histoire créée par Charmed. C'est une série qui a accompagné mon enfance, et qui m'a beaucoup fait rêver…
Paige était très énervée dernièrement. Après tout, on avait pas le droit de lui imposer tant de protégés ! Elle avait déjà assez de travail en tant que sorcière, avec tous ces démons qui l'attaquaient elle et sa famille, pour qu'on lui en rajoute encore. Bref, elle ferait avec, elle irait se plaindre après. Mais elle comptait bien le faire. D'un autre côté, ça voulait peut-être dire que c'était une très bonne sorcière... Oui pourquoi pas.
Cette fois, il s'agissait d'un homme de vingt-quatre ans, peut-être qu'elle pourrait en profiter, qui sait. Ah non, c'est interdit, pensait-elle en s'adressant aux fondateurs. Ils pourrait bien alléger les règles non ? Léo et Piper, vu le mal qu'ils avaient eu à s'aimer, jamais Paige n'en ferait autant, sauf si celui qu'elle aimait en vallait vraiment la peine. Pourtant, leur couple à eux s'était bien fini, et c'était toujours un grand bonheur de les voir ensemble, eux, qui s'aimaient, comme sûrement jamais personne n'avait aimé.
Paige était chez elle, Piper s'occupant de Léo, un de leurs premiers moments à deux depuis quelques temps, avec leurs enfants, ils avaient du mal à trouver du temps pour eux, pour leur couple. Phoebe, elle, s'était rendu au journal ce jour là pour s'occuper de sa chronique, qu'elle commençait à délaisser, mais elle ne voulait pas abandonner ses lecteurs, qu'elle aidait très souvent.
« Du calme Paige, faut que tu sois plus calme, un nouveau protégé ?
- Oui ! Léo si tu passes les voir, dis leur qu'ils me surchargent en ce moment, je tiens plus moi ! Ah d'accord, trop occupés tous les deux. Nah, je m'en vais. »
Les voyant s'embrasser, et jouer avec des fraises, heureux comme elle ne l'était pas, elle s'éclipsa, vers une banque, endroit dans lequel elle n'avait pas l'habitude d'aller.
Elle y cherchait Peter Scott, son nouveau protégé, qui travaillait au niveau des assurances vies, « pas très gai comme travail » pensait Paige. Mais elle devait bien s'y coller, elle y était forcée, aussi.
Arrivée à l'accueil, en réfléchissant, elle fut très perturbée lorsque la réceptionniste lui demanda ce pour quoi elle était venue. Après une longue hésitation, elle finit par se retrouver dans ses pensées :
« Euh… Scott, Peter Scott s'il vous plait.
- Tout de suite madame, veuillez patientez quelques instants je vous prie.
- Oh la la, quand je pense que je pourrais me faire rôtir dans un sauna !
- Pardon madame, vous avez dit quelque chose ?
- Non, non pardonnez-moi, je me parlais toute seule. »
Elle était très gênée, mais bon, c'était vrai quoi. Elle aurait pu profiter du beau voyage qu'on lui avait offert l'autre jour, quand on lui a proposé d'être demoiselle d'honneur du mariage d'une amie. Et à cause de lui, elle avait dû refuser. C'était sûr, d'avance, elle ne l'aimerait pas.
« Porte cinq madame, au fond, vous prenez les escaliers, ce sera la première porte devant vous.
- Merci. (à elle-même:) C'est pas trop tôt, pour indiquer une porte, piouf. »
Arrivée en haut, elle frappa à la porte, et lui commanda d'ouvrir. Elle découvrit assis au bureau un vieillard, elle pensait s'être trompée.
« Excusez-moi, vous êtes Peter Scott ?
- Non, Charles Frost, madame. En quoi puis-je vous aider ?
- Si vous pouviez me dire où il était ?
- Là, juste derrière cette porte.
- Merci. »
Elle alla vers la petite porte, qu'elle trouva complètement mal placée, au bout de la pièce, et entra sans même frapper, trouvant ça inutile. Elle y vit un homme, peignant.
« Vous êtes Pete Scott ?
- Non, enfin oui, Peter Scott plutôt.
- Oui excusez-moi.
- Vous venez pour ? A moins que ça soit pour le marketing et la mise en forme de la publicité, vous vous êtes trompée, dit-il en souriant.
- Encore plus gai de faire de la pub pour des gens qui vont mourir… marmonna-t-elle. Enfin, oui, je souhaiterais vous parler, assez urgent, mais à propos de vous.
- Oui ? Une minute, j'enlève ce tableau d'ici, j'étais en train de peindre, mon passe temps favori. Venez, asseyez-vous sur cette chaise. A propos de moi vous dites ?
- Oui. Je sais que je peux paraître indiscrète, ou même folle, mais est-ce qu'il vous arrive de croire à des évènements surnaturels, ou il vous est déjà arrivé des choses étranges ?
- Si vous venez me vendre la place dans un club quelconque, non merci.
- Non, vraiment, écoutez-moi jusqu'au bout s'il vous plait. Si je vous demande ça, je sais que c'est maladroit, mais je, vous savez, j'ai eu une impression, un sentiment, assez étrange, et que je ne sais PAS d'où il vient, mais je sentais que je devais venir vers vous, vous aider. Enfin c'est dur à expliquer.
- Oui, oui bien sûr. La porte, c'est derrière vous.
- S'il vous plait, laissez-moi finir ! cria-t-elle.
- On pourrait se retrouver dans un endroit plus tranquille, un café par exemple ?
- J'aurais dit non, si vous n'aviez pas poussé ce cri, étrange ce cri d'ailleurs. Oui, pourquoi pas, mais c'est pas pour vous aider, c'est juste pour vous connaître mieux, moi aussi j'ai le sentiment que vous pouvez être une personne bien. Demain matin, 10 heures, au café du coin de cette rue.»
Après lui avoir dit au revoir, elle sortit du bâtiment en répétant à voix basse : « Mais quel culot, de sous-entendre que je suis pas une personne bien, et de me mettre à la rue en plus ! Non mais, on me traite pas comme ça ! Mon cri, comment ça mon cri ! » Il était bizarre ce protégé, rien d'un sorcier. D'ailleurs des bons sorciers il n'y en avait pas beaucoup. Elle sortait à la fois gênée, même humiliée de cette banque, et, si ce n'était pas son protégé, elle n'y retournerait certainement jamais.
Au moins cette relation s'annonçait mouvementée.
Le lendemain, elle le retrouva, comme convenu, au café. Il l'y attendait, tout souriant, un sourire presque bête. Elle, à la fois énervée de le voir, mais forcée de le faire, venait avec un faux sourire.
« Bonjour Peter, comment allez-vous aujourd'hui ?
- Bien, euh déjà, quel est votre nom ?
- Paige, Paige Mattews.
- Bonjour Paige alors. Je sais que ça peut paraître rapide, mais, pourquoi vouliez-vous me voir ?
- Euh, disons euh que c'est pour...une interview ! (Elle avait réfléchi toute la soirée pour trouver une excuse valable, mais cette idée ne lui vint qu'à l'instant).
- Une interview sur ?
- (pour elle-même :) Mince, j'aurais du y penser... Pour... sur les artistes, oui, les artistes, et leur famille. Le cadre familial des artistes, exactement.
- Ah, mais vous savez, je ne suis pas très connu, et puis ma famille...
- Je vous ai vu dans un journal, l'interrompit-elle en voulant se rattraper.
- Oui je vous crois, mais disons que je ne sais rien de ma famille j'ai été adopté, et je n'ai jamais retrouvé ma famille biologique.
- Ah, bah, ça peut être intéressant aussi, même encore plus. »
Et mince, la voilà, coincée. Elle devrait l'interviewer, mais elle ne saurait pas comment aborder le thème de la sorcellerie... Elle inventa alors une mini interview, avec un peu d'expérience, et se débrouilla aussi bien qu'elle pouvait. A la fin, elle le quitta, lui disant que c'était une bonne rencontre et qu'il serait bien de le revoir. Ce qu'elle n'avait pas apprécié, puisqu'elle ne l'appréciait pas. Peut-être un peu. Bien, le soir, elle ferait quelque chose. Une bonne idée lui était venue.
Ce soir-là personne n'était à la maison, personne. Elle monta au grenier, et pris le papier sur lequel elle avait préparé une formule, histoire d'aider son protégé. Elle la récita à haute voix : « Qu'il sache tout de son passé, pour devenir un bon sorcier, et qu'au plus vite il ne soit plus protégé.»
Cette formule, lui paraissait bonne. Mais, étrange, elle se téléporta... et réapparut dans un monde étrange, avec, juste derrière elle, Peter.
