Hello, hello
Je parlais et annonçais cette fic depuis quelques semaines déjà... et donc la voici !
Comme souvent, le titre est un titre de chanson. Encore comme souvent, la chanson en elle-même n'est pas importante pour l'histoire, ou autre. C'est surtout que pour les titres de fics ou one-shot, ça simplifie grandement la vie ! Donc cette fois c'est
C'était notamment pour More Human Than Human que j'avais voulu savoir vos préférences en ce qui concernait le rythme de publication des chapitres et la taille de ces derniers. Je l'ai travaillé dans le cadre du NaNoWriMo 2015 et ai donc une bonne dizaine de chapitres actuellement. Ils feront environ 3500/4000 mots chacun et seront idéalement postés chaque semaine, le samedi. Le chapitre 02 arrivera aux alentours du samedi 12.
Je ne saurais dire combien More Human Than Human comportera de chapitres au total. Ca m'a l'air bien parti pour être beaucoup plus que prévu. Le chapitre 12 reprenant la trame de mon chapitre 03 (ah ah... bref...)
Peter sera au centre de cette fic. Comme d'habitude, je pourrais dire, mais bon. Stiles et Derek seront énormément présents eux-aussi. Et un peu tout le monde en fait. Parrish, Kira, Malia, Liam... fin toute la clique, quoi. Plus Isaac (j'ai besoin de mon Isaac, sinon ça va pas). Quelques OC seront aussi de la partie ; lls sont, pour la grande majorité d'entre eux, déjà apparus dans d'autres de mes fics ou OS. On retrouvera donc Alex, Kieran et Hestia (We are family) ; Catherine, Blaise, Harry,... (Vol 815) etc.
Excepté dans le premier chapitre, toutes les scènes qui ne se passent dans le présent-réel seront en italiques. S'il y a le moindre soucis de compréhension à cause de la présentation (ou pas à cause de la présentation), n'hésitez surtout pas à m'en faire part !
Je tiens à remercier chocobi, à qui j'ai expliqué en long en large (mais pas en travers) la trame de cette fic. Qui m'a rassuré à son propos. Qui m'a, donc, incité à la commencer, à vraiment m'y mettre.
Un merci intersidéral aussi à LiliEhlm qui a corrigé ce chapitre, qui a lu une bonne partie des pages déjà écrites et qui m'a rassuré ! Tu n'es PAS à la bourre, tu n'es PAS pas là, tu n'es PAS tout ce que tu penses être (sauf si tu penses être géniale, bien sûr).
Bonne lecture !
PS. Je réponds aux anonymes sur papionini (.wordpress .com) dans divers - review anonyme
Evidemment, Teen Wolf n'est pas à moi. L'univers et les personnages ne m'appartiennent pas. Je me contente de faire mumuse avec le tout.
Chapitre 01 - L'emménagement
La maison était calme, pour une fois. Aussi étrange cela puisse paraître, sauf aux yeux de ceux qui le connaissait, le couple Hale Stilinski n'était pas LE couple le plus discret qui soit. Il ne le serait jamais. Sans être pénibles à souhait, insupportables au possible, voire même détestables aux yeux de certains riverains, il était toutefois difficile, pour ne pas dire impossible, de dire que ces deux-là passaient inaperçus.
o o o
Les voisins l'avaient remarqué très tôt. Dès leur emménagement, en fait. Le plus jeune s'excitait comme une puce, hurlait des âneries à qui voulait l'entendre (ou non) et passait son temps à sauter sur le dos de ses amis venus leur donner un coup de main... l'autre, Peter, regardait sagement tout ce petit monde s'affairer autour de lui sans jamais songer à aller leur donner un coup de main. Adossé près de la porte d'entrée, un dossier fermé entre les doigts, il les surveillait de loin. Pas besoin d'aller les aider, ils se débrouillaient très bien avec le canapé et les chaises ; avec les cartons où était rangée toute la vaisselle et ceux où se trouvaient les livres ; avec les cadres, bien trop imposants de l'avis de certains, et les abat jours supposément « trop fragiles pour être entre tes mains, McCall ». Les deux premiers concernés par toute cette agitation étaient ceux qui en faisaient le moins.
« Stiles ! Un coup de main !? » Ronchonna un homme, celui qui semblait être le plus âgé du groupe.
« J'arrive, p'pa. » Sourit Stiles, délaissant sa nouvelle victime afin d'aller, sans se presser, rejoindre son paternel. « Qu'est-ce qui a ? »
« Y a rien d'marqué sur ce carton. J'suis supposé l'mettre où ? »
« Quand y a rien c'est pour le bureau de Peter. Deuxième porte à gauche, à l'étage. » Soupira le second. « Peter l'a pourtant répété une dizaine de fois, hein. »
Sans que le père ou le fils ne l'aient entendu approcher, Peter était venu les rejoindre. Petit sourire en coin et main posée sur l'épaule de Stiles, l'homme corrigea l'erreur de son compagnon. Ce n'était pas la deuxième porte à gauche mais la première à droite. Il y était presque.
« Laissez donc, John. Je vais m'en occuper. »
« Trop aimable d'enfin vous sentir concerné par tout ce merdier. » Râla le shérif, lui cédant volontiers l'encombrant carton mal scotché qu'il portait à bout de bras. « J'étais en train de me dire que j'avais laissé Jordan gérer le poste uniquement pour pouvoir vous regarder nous regarder bosser à votre place. »
Peter haussa un sourcil. Ce que le shérif de Beacon Hills, et accessoirement son beau-père, lui reprochait avait beau être vrai, ce n'était pas pour autant qu'il allait lui donner raison. Au contraire, même !
« Oh mais, vous savez, rien ne vous oblige à me regarder vous regarder travailler. » S'amusa Peter, sans se départir de son sourire.
Stiles leva les yeux au ciel et, dans la foulée, voulut donner un coup de coude dans les côtes de l'andouille qui venait de parler. Peter savait pourtant que son père ne le portait pas dans son cœur et que chaque remarque de ce genre lui faisait perdre davantage de points aux yeux de l'aîné. Il fallait croire que Peter n'en avait cure !
« Tu pouvais pas trouver moins pénible que lui ? » Grogna le shérif, fusillant Peter du regard. « Par exemple... n'importe qui n'étant pas lui. »
« Papa. » Soupira Stiles, qui était toujours mal à l'aise lorsqu'il avait droit à ce genre de réflexions. « Il aime te mettre en rogne, c'est tout... et faut quand même avouer que c'est facile, pour lui, de réussir. «
« C'est pas ma faute si, dès qu'il l'ouvre, j'ai envie de lui en foutre une. » Grimaça-t-on.
Le jeune Stilinski préféra ne pas insister davantage et s'éloigna de son père afin de retourner embêter Derek. Il savait qu'il pouvait toujours rêver pour que son père change d'avis au sujet de Peter. Ce qui dérangeait le plus le shérif n'était pas le fait que ce soit un homme, ni qu'il soit plus âgé, ni qu'il soit un loup-garou... pas même le fait qu'il soit responsable d'un des massacres ayant frappé Beacon Hills quelques années plus tôt. C'était ça le plus fou, d'ailleurs. John semblait avoir parfaitement, ou presque parfaitement, accepté ces quelques petits « faux pas » mais avait, encore et toujours, toutes les difficultés du monde à accepter que son fils unique soit en couple avec un avocat.
Ces derniers n'étaient absolument pas dignes de confiance. Ils étaient fourbes et ne jouaient jamais franc-jeu ; passaient leur temps à manipuler les lois, les mots, les gens. Ils étaient payés une petite fortune pour aller chercher la petite bête, pour révéler au grand jour des secrets pourtant précieusement gardés et déterrer des cadavres profondément enfouis. Ils étaient ceux qui passaient le plus de temps à chercher comment contourner, au mieux, les règles. Combien de criminels John n'avait-il pas vu partir, libres, car leur avocat avait su semer le doute dans l'esprit des jurés.
Un énorme bruit, quelques instants plus tard, fit pourtant réagir tout le monde. Tous les regards se tournèrent, simultanément, vers la maison. Quelque chose venait de tomber à l'intérieur. À en croire le cri qui avait suivi, Peter avait, une fois encore, su s'attirer des ennuis. C'était à se demander comment Stiles et lui pouvaient encore être en vie, et en forme, alors que les problèmes semblaient les suivre comme leur ombre.
« Reste ici, Stiles. Je vais voir. »
C'était pourtant à peu près aussi utile que de s'adresser à un mur et de lui demander comment s'était passée sa journée, si elle n'avait pas paru trop longue. Personne ne put se dire surpris de voir Stiles abandonner le carton, pratiquement vide, qu'il avait dans les bras, sur le canapé que Derek et Liam venaient tout juste de poser dans l'allée. Sans un regard en arrière, se moquant d'être suivi ou non, il se précipita à l'étage, inquiet.
« Mais quel est l'abruti qui a été me mettre ce miroir dans mon bureau ! » Pesta Peter, les mains en sang et le visage parsemé de petites coupures. « Et pourquoi il était encore intact, ce miroir ! Scott était supposé le porter et le faire tomber... »
« Quoi ? » Chuchota Stiles, qui avait parfois du mal à comprendre le cheminement de pensées de son compagnon (et non, ce n'était pas l'hôpital qui se moquait de la charité).
« Ton abruti de meilleur ami- »
« Ton Alpha. » rappela le second, du tac-o-tac.
« Mon Alpha, qui reste ton abruti de meilleur ami, était supposé casser cet immonde miroir. »
L'humain leva les yeux au ciel. Un coin de ses lèvres s'était retroussé. Il riait, sans s'en cacher, aux dépends de Peter, qui ne fit pas la moindre remarque à ce propos. Après avoir obligé l'autre à prendre place sur le bord de la baignoire, Stiles l'avait obligé à tourner la tête afin de pouvoir nettoyer son visage. L'avantage d'avoir un loup-garou blessé et non un simple humain, c'était que retirer le sang était la seule chose pénible à faire. Pas besoin de désinfecter ou de bander puisque d'ici quelques minutes, il n'y paraîtrait plus.
« Et tu pouvais pas le casser toi-même, cet immonde miroir, comme tu dis ? » Ricana Stiles, sans pouvoir s'empêcher de zyeuter un peu plus que nécessaire sur une coupure près de l'œil de son compagnon. « Vache, tu dois douiller, là, non ? »
« Bah paraît que ça porte malheur d'en briser un. » Ronchonna Peter, haussant les épaules, l'air de s'en fiche. « Et non, ça va... c'est déjà en train de guérir, là, j'ai l'impression. »
Stiles confirma ce dernier point. Quelques coupures avaient d'ores et déjà disparu et seules les traces de sang sur sa joue signalaient leur présence passée.
« Donc sept ans de malheur pour toi, c'est ça ? » S'amusa l'humain, le forçant à lever les bras pour lui retirer son T-shirt et le jeter par-dessus son épaule. « Vu que c'est quand même toi qui l'a brisé, au final. »
« Sept ans, ouais... juste parce qu'on ne peut pas faire confiance à Scott. Tu as tout intérêt à changer de meilleur ami, j'te le dis. »
« Idiot. »
Un immense sourire étirait les lèvres du loup-garou. Un autre, moindre, celles de l'humain. Peter chercha à attirer Stiles un peu plus près de lui, à nicher son nez dans le cou de cet enquiquineur qui était pourtant venu l'aider. Ils étaient bien, ici, loin de tous les autres, de l'agitation, des meubles et des cartons.
« Guérir vite ne doit pas t'empêcher d'être prudent, hein. » murmura Stiles, donnant un petit coup dans l'épaule de l'autre pour qu'il s'éloigne. « Ce genre de quartier, c'est toujours bourré de commères à la Desperate Housewives. »
« Et puis quoi ? Si je guéris trop vite, une rousse flippante pensera que je suis un loup-garou. » Ricana Peter. « Y a que ton cerveau détraqué qui peut accepter ça sans se dire que c'est n'importe quoi. »
« Hey ! J'te permets pas ! »
Peter haussa les épaules. Le fait de ne pas avoir l'autorisation de se moquer n'était certainement pas ce qui allait l'empêcher de le faire. C'était justement plus amusant de le faire alors que l'autre ne le voulait pas.
« Je ne pense pas que monter soit une bonne idée... » Entendirent-ils.
« Pousse-toi. » Marmonna une autre voix, qui ne sonnait pas inconnue aux oreilles des deux hommes, sans qu'ils ne parviennent pourtant à l'identifier. « Faut que je parle à l'autre abruti. »
Stiles et Peter se regardèrent. Une question se posait : lequel d'entre eux était le fameux abruti ?
« Bien. Je vais reformuler, alors : je ne pense pas que tu veuilles monter. » Se corrigea Liam, continuant à essayer de repousser cet inconnu un peu trop grand pour lui.
« Scott. Dis-lui de me laisser passer s'il ne veut pas que je l'égorge avec mes dents. »
Ah ah ! Ils venaient de deviner qui se trouvait au pied des escaliers ; qui avait à faire face à un Liam un peu trop désireux de bien faire. Après s'être jeté un regard en coin, complices dans leurs bêtises, les deux voulurent se précipiter vers la porte de la salle de bain. Tous les coups étaient permis. Ils seraient sans pitié.
Épaule contre épaule, ils se poussaient afin d'être le premier à passer. Celui qui gagnerait cette manche ne pourrait que gagner celles qui suivraient. Peter avait son bras gauche tendu afin de bloquer le passage à son humain. Ce dernier, de son côté, essayait de bousculer le lycanthrope, sans beaucoup de succès. Oui, aujourd'hui encore, il pensait pouvoir l'emporter contre un loup-garou en usant de la force.
« Laisse. Moi. Passer. » Siffla Stiles avant d'avoir une idée.
L'hyperactif se baissa. À quatre pattes dans la salle de bain, il remerciait tout un tas de divinités, en qui il ne croyait même pas, de ne pas avoir de morceaux de verre qui s'enfonçaient dans ses paumes de mains. Stiles venait de franchir la première étape de son parcours du combattant, et non des moindres ! Le bras de Peter, qui lui avait merveilleusement bien bloqué le passage, n'avait plus une once d'importance désormais.
Étonné, Hale se reprit en quatrième vitesse. Sans réfléchir, il se jeta sur son compagnon pour se saisir de ses chevilles afin de l'empêcher de filer. Stiles grogna quelques insultes et chercha à libérer ses pieds injustement faits prisonniers. Tous deux affalés de tout leur long sur le palier, pris dans leur chamaillerie, ils n'avaient pas remarqué que Liam avait perdu la bataille et que le nouvel arrivant était finalement monté.
« Je peux même pas me dire étonné. » Soupira la voix, blasée, à deux pas du visage de Stiles. « J'espère que vous savez que vous avez l'air bien cons, comme ça ? »
« Euh... »
« Stiles, je peux t'emprunter Peter ? Juste une minute. »
Les yeux ronds, le fils du shérif ne répondait pas. Il fixait son ancien camarade de lycée, disparut quelques années plus tôt. Son cerveau semblait avoir du mal à accepter son retour inattendu et inespéré.
« C'était donc moi l'abruti ! » fanfaronna Peter, lâchant à contrecœur les chaussettes de son compagnon. « Tu vois qu'il fallait me laisser passer. »
« Hmpf. »
« On ne grmpf pas. »
« J'ai pas grmpfer j'ai hmpfer. » marmonna Stiles. « Nuance. »
Isaac leva les yeux au ciel. Lorsqu'il avait reçu le SMS de Scott, qui lui annonçait qu'il ne serait pas chez lui de la journée puisque Stiles et Peter l'avaient réquisitionné pour porter meubles et cartons... Lahey avait haussé les sourcils et, pendant un très long instant, avait cru qu'il s'agissait là d'une blague.
Il n'avait pas vraiment gardé contact avec ses « amis » de Beacon Hills. Justement car il avait toujours eu du mal à les considérer comme des amis. Ils étaient ses compagnons d'infortune ; s'attiraient des problèmes à la pelle; étaient, pour certains, en cours avec lui. C'était tout. Il n'avait jamais non plus eu envie de changer cet état de faits. Si on ne s'attachait pas, on ne perdait pas. Cette pensée s'était confirmée à la mort d'Allison. Seul Scott lui avait envoyé quelques e-mails, auxquels il n'avait pas répondu tout de suite. Il lui avait fallu près d'un an pour accepter de renouer contact avec celui qui aurait pu être son Alpha.
Lors de leurs brefs échanges, ils avaient très peu parlé des autres membres de la meute. C'était jugé comme un peu trop « sensible » comme sujet de conversation. Que ce soit Kira, Malia, Lydia, Derek, Peter ou Stiles, ils étaient tous ce petit grain de sable dans l'engrenage. Surtout les deux derniers.
« Qu'est-ce qui se passe ? » Soupira Peter après avoir amené Isaac dans son futur bureau (dont le sol était toujours jonché de morceaux de miroir).
« Qui c'est qui va être maudit ? » Se moqua Isaac, désignant les éclats de verre du menton.
« Moi. »
Le plus jeune loup-garou sourit, à peine surpris. Vraiment, il ne comprenait pas pourquoi il avait été aussi surpris quand Scott lui avait annoncé pour ces deux-là.
« Qu'est-ce que tu me voulais, Isaac ? »
« J'ai besoin de quelqu'un pour se porter caution pour moi. » Marmonna-t-il.
Le plus âgé grimaça de suite. Il se passa une main dans les cheveux, puis sur le visage. Peter regardait Isaac, rien d'autre. Il le regardait lui, juste lui... mais il ne lui répondit pas.
« Et ? » Finit-il par dire, comprenant qu'Isaac n'irait pas plus loin sans qu'il y mette un peu, mais vraiment juste un peu, du sien.
« Et tu es, étrangement, le seul à qui je me voyais demander ça. »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? »
« Pourquoi moi ? Nous ? Tu es plus proche de... à vrai dire, tout le monde. Tu as toujours eu du mal à nous supporter, Stiles et moi. »
Isaac hocha la tête. Mentir ne servirait à rien.
« Paraît qu'il faut pas mélanger les amis et les histoires d'argent, tu vois. » Sourit-il.
Sa plaisanterie tomba à l'eau. Peter continuait de le regarder, sans rire, sans sourire. Il était impossible de savoir ce qu'il était en train de penser. Avait-il envie de dire oui, mais après avoir posé quelques questions supplémentaires ? Avait-il envie de l'envoyer valser contre un mur, ou dévaler les escaliers ?
« Tu comptes rester ? A Beacon Hills ? »
« Oui. »
« T'intégrer dans la meute ? »
« Oui. »
« Si Stiles et moi t'appelons un dimanche matin pour avoir des croissants... que fais-tu ? »
« Je vous raccroche au nez et je vous maudits sur dix générations... même si ça risque de ne pas avoir beaucoup d'incidences sur l'avenir. »
Peter sourit.
« On en rediscutera tous les trois. »
Isaac sourit. D'accord, il avait tenté sa chance auprès de Peter mais, en tout honnêteté, il s'était déjà mentalement préparé à essuyer un refus et à aller demander cette aide à Derek. Son ancien Alpha était le mieux placé pour accepter. Le seul susceptible d'être d'accord... apparemment Isaac avait eu tort.
Le jeune homme fronça les sourcils, deux minutes plus tard, lorsqu'il vit que Peter s'était déjà totalement désintéressé de son cas. La tête enfoncée dans un carton, posé près du miroir en miette, l'avocat pestait car il ne trouvait pas l'objet de ses désirs. Il était pourtant convaincu de l'avoir rangé là.
« Un problème ? »
« Rien d'important. » Grommela Peter, sans sortir la tête de sa boîte. « Va plutôt aider les autres, en bas... ou va monter le lit... ou autre chose... reste pas dans mes pattes, veux-tu. »
Habitué à la gentillesse toute relative des membres survivants de la famille Hale, Isaac haussa les épaules et quitta le bureau. Il ne tenait pas plus que ça à s'y trouver. Les mains dans les poches, un petit sourire aux lèvres, il se disait qu'il pouvait bien filer un coup de pouce. Ça n'allait pas le tuer et Stiles et Peter n'en seraient que plus disposés à l'aider.
Une fois au milieu des escaliers, Isaac entendit un « ah ah ! » tonitruant qui ne lui disait rien qui vaille. Peter devait avoir trouvé ce qu'il cherchait. Une porte s'ouvrit, des pieds claquèrent sur le parquet du palier. Une seconde porte cogna, cette fois, contre un mur et de l'eau commença à couler.
Le dernier arrivé décida qu'il préférait ne pas savoir ce qui se tramait à l'étage. De toute façon, son petit doigt lui soufflait qu'il serait rapidement mis dans la confidence. Quel que fût le projet de l'aîné, il ne doutait pas que sa victime toute désignée se trouvait au rez-de-chaussée.
« Nom de Dieu ! Peter ! » Hurlait Stiles, un peu après, trempé jusqu'aux os, moqué par ceux à ses côtés. « Je te jure que tu vas m'le payer ! Ça fait combien de temps que tu la préparais, celle-là ! »
Penché à la fenêtre de leur future chambre, le loup-garou souriait de toutes ses dents. Il n'avait pas l'air innocent, loin de là. Il s'amusait aux dépens de son compagnon. Chacun son tour. L'air de rien, sans se défaire de son humeur joyeuse, il posa un second ballon rempli d'eau sur le rebord et prit un malin plaisir à le faire rouler.
« Pour me faire pardonner, je te laisse décider qui recevra la prochaine. »
Debout à quelques mètres de Stiles, ayant su reculer à temps pour ne pas avoir à être dans le même état que l'humain, Liam savait quel prénom allait sortir de la bouche de Stiles. Pas besoin d'être médium pour le deviner. C'était l'évidence même.
« Tu sais qui... » sourit Stiles.
« Tu es sûr ? » Parut s'inquiéter Peter, grimaçant légèrement. « Sûr-sûr ? »
« Ooooh que oui. On sera deux à vouloir te tuer, comme ça. »
Lydia et Kira levèrent les yeux au ciel mais décidèrent de continuer à ne rien dire. Tant qu'elles les laissaient faire leurs âneries dans leur coin, sans intervenir, ni y aller de leur petit commentaire, elles ne risquaient pas grand chose.
La future table de la salle à manger venait d'être sortie du camion de déménagement et était portée, à bout de bras, par Derek, aussi silencieux que d'ordinaire, et le shérif Stilinski qui essayait, tant bien que mal, d'engager la conversation. C'était pas gagné. À deux pas d'eux, en plein soleil histoire de mieux sécher, Stiles profitait du spectacle qui n'allait plus tarder à commencer. D'ici quelques instants, Peter allait malencontreusement viser Derek qui allait se retrouver tremper à son tour. L'humain trépignait d'impatience.
« NOM DE DIEU ! » Cria-t-on (et ce n'était pas Derek). « Stiles ! Faut m'le tenir en laisse, celui-là, hein ! »
Les yeux ronds, bouche bée, pas préparé pour un sou à ce que ça se passe de cette manière, Stiles était incapable de regarder autre chose que son père. Son père mouillé. Son père trempé. Son père furax - et c'était peu dire. Conscient que sa fin était proche, Peter avait déjà abandonné son poste d'observation. C'était à son tour de se mettre à quatre pattes pour fuir. Pestant après les morceaux de miroir qui s'éparpillaient de plus en plus, quand ils ne venaient pas s'enfoncer dans ses mains, le loup-garou alla verrouiller la porte de son bureau... puis s'y adossa. L'oreille aux aguets, il veillait. Il était prêt à aller se réfugier sur le toit si jamais son beau-père s'approchait un peu trop.
« À qui c'est, cette chemise, encore ? »
« Tu le sais bien, p'pa. »
« Tu comptes vraiment m'obliger à mettre une chemise de cet imbécile ? »
Stiles haussa les épaules.
« Je t'oblige à rien du tout. Tu peux rester comme ça si ça te chante... mais tu vas cramer au soleil... et c'est pire d'avoir un coup de soleil énorme qu'être un peu mouillé ou porter une chemise de Peter, tu crois pas ? »
« File-moi ça, toi. » marmonna le shérif, à contrecœur. « Et il pourra toujours aller se brosser pour la récupérer, par contre. »
« Oh mais j'espère bien. » S'amusa Stiles. « Ça fait des années que j'essaie de me débarrasser de ce truc. »
Entre Peter qui comptait sur Scott pour se débarrasser d'un miroir qu'il détestait, et Stiles qui profitait des malheurs de son père pour éliminer une chemise qu'il abhorrait... il était peut-être temps qu'ils discutent et trouvent une manière efficace de se mettre d'accord.
« Tu vas rien lui faire, hein ? C'était pas toi qu'il visait mais Derek. »
« Oh bah si c'était Derek, ça change tout... »
« J'ai pas dis ça mais... un peu quand même, non ? »
Le shérif soupira.
« Ouais, un peu quand même. Et il pourrait venir aider à décharger le camion plutôt que se planquer dans son bureau. » Ajouta-t-il, haussant le ton afin de s'assurer que Peter ne perde pas un mot.
o o o
Quelques mois plus tard, Peter et Stiles étaient loin d'avoir cessé leurs âneries. Et puis quoi encore ? Ils continuaient à se chamailler pour un rien ; à se faire les pires coups foireux qui soient ; à animer le quotidien de l'autre afin qu'il soit le moins monotone possible.
Du moins... en théorie.
Fin du premier chapitre.
Bon ? Pas bon ? Moyen ? Autre ? Pas assez long ? Trop long ? Manque de description ? Surtout pas plus de description, nom de dieu !? Pas assez de macaques volants ?
A bientôt pour le second chapitre, Guérison ! :)
