Résumé : Duo est un jeune homme réservé et malheureux dans sa vie professionnelle comme personelle. Depuis peu, il fantasme sur un inconnu qu'il voit dans l'ascenseur à son travail. Et si le destin décidait de les réunir ?

Couple : 1x2

Genre : UA

Disclamer : Les personnages ne sont pas à moi, mais je revendique l'histoire !

Note : Je n'ai pas eu le courage de finir l'OS que j'avais prévu pour aujourd'hui, donc je triche un peu en commençant cette saga. En fait, c'est une histoire originale que j'ai adapté pour qu'elle corresponde à Heero et Duo, j'espère que ça ne se verra pas trop et que ça vous plaira quand même. Il y a 21 chapitres que je publierai un par semaine, mais je posterai peut-être d'autres textes en parallèle.

Bonne lecture.


Quelqu'un qui me comprenne

PROLOGUE

Des yeux cobalt. C'est la première chose que je vis quand il entra dans l'ascenseur. Des yeux cobalt et un regard profond, sérieux. Puis il se retourna, appuya sur le bouton de son étage et les portes se refermèrent. Je n'osai lever les yeux pour le détailler.

Après tout, il pouvait très bien capter mon image sur les miroirs qui entourait la cabine. Et puis, à ce moment là j'essayais encore de me convaincre que c'était juste un homme comme les autres, une rencontre fortuite qui ne se renouvellerait jamais. Pourtant, quand il sortit, je jetais un coup d'oeil pour retenir l'étage avant que les portes ne se referment. Je n'allais que trois niveaux plus hauts.

Le lendemain, j'entrais dans l'ascenseur au niveau du parking, comme je le faisais depuis cinq ans que je travaillais dans cet immeuble, et je ne pus m'empêcher d'espérer. J'avais fait exprès d'arriver dix minutes plus tôt, comme la veille. Au rez-de-chaussée, la cabine s'arrêta.

Je retins mon souffle, les yeux fixés au sol car je n'osais croiser ce regard cobalt. Mais quand les portes s'ouvrirent pour laisser entrer un homme, je ne pus me retenir et levais la tête. C'était lui. Profondément heureux, pour je ne savais quelle raison, je m'efforçais de retenir en moi toutes les caractéristiques de son beau visage, les détails de sa tenue. Il avait le teint légèrement bronzé, les cheveux bruns déstructurés et les traits fins.

Sans son costume et la sacoche qu'il tenait à la main, on aurait pu le prendre pour un étudiant.Mais si je le rencontrais pour la seconde fois dans cette cabine, il devait assurément travailler ici.

L'immeuble rassemblait plusieurs sociétés en son sein. Je travaillais au quatorzième étage dans une boîte d'import-export, lui descendit au onzième, comme la veille. Il faudrait que je me renseigne pour savoir qu'elle société y avait ses bureaux. Il ne me jeta même pas un regard quand les portes s'étaient ouvertes, mais le voir m'avait suffit. Pourquoi la simple vue d'un inconnu pouvait me mettre dans ce doux état d'euphorie ? Je n'aurais su le dire.

Pourtant, à partir de ce jour, j'essayais par tous les moyens de le croiser dans la cabine le matin. Bien sûr, je ne réussissais pas toujours et ces journées sans le voir étaient une torture pour moi.

Mes collègues me trouvaient étrange, mais je n'en avais cure. Je n'avais jamais réussi à me lier avec eux, trop enfermé pour faire le premier pas et trop secret pour les retenir auprès de moi. Après tout, je travaillais avec trois hommes et deux femmes aussi bouchés les uns que les autres, comment auraient-ils réagis s'ils avaient appris que j'étais gay ?

Sur mes cinq collègues, j'étais sûr de la réaction des trois hommes. Le rejet pur et simple. Les deux femmes, même si elles m'avaient accepté, se rangerais du côté des autres, pour ne pas être mise de côté. Alors je me taisais et continuais à observer mon inconnu.

Trois bureaux se partageaient le onzième étage. Un cabinet d'avocat, une petite entreprise d'informatique et une agence de rencontre. Je m'étais fait quelques films sur cette agence, imaginant mon inconnu en instigateur de couples heureux. Mais il fallait être réaliste. Comment un homme à l'air aussi sérieux pourrait-il travailler avec l'amour ? Il devait être 

avocat ou informaticien. Mais je n'avais jamais eut le courage de le suivre pour vérifier. Après tout, j'avais toujours été un grand timide, ne m'engageant auprès d'un homme qu'après lui avoir été présenté ou m'être laissé draguer. Je n'avais jamais fait le premier pas, même auprès d'hommes dont j'étais sûr qu'ils étaient eux aussi gays. J'avais tellement peur de ne pas plaire. Alors un inconnu ! Pourtant, mes amants me disaient que j'étais beau, avec mes yeux améthyste et ma longue natte couleur miel. Mais j'étais tellement timide ….

Non, je ne pouvais décidément pas l'aborder. Je me contentais de l'observer. J'avais maintenant gravé ses traits en moi, me repassant son visage en tête encore et encore, les nuits où je me retrouvais seul dans mon petit appartement. Ce qui arrivait souvent maintenant que je comparais mes partenaires à mon inconnu. Je ne pouvais m'empêcher de voir son corps se superposer aux autres. Dans un matin de grande audace, j'osais même observer ses fesses, légèrement cachées par la veste de son costume. Et je rêvais toute la journée de pouvoir les caresser de mes mains.

Cette adoration muette dura trois mois. Moments de pur bonheur mais aussi de grande frustration. Ce n'était pas le sexe qui me manquait, mais le contact. Je n'avais pas d'amis proches, mes parents étaient morts tous les deux quelques années auparavant et je n'avais pas d'autre famille. Personne avec qui discuter, personne pour me comprendre. Ma vie n'était qu'un désert que je traversais, indifférent à tout. Cet homme était mon oasis.

Je pensais continuer à vivre longtemps ainsi. Mais le destin en décida autrement.


Alors ? Je continue ?