Note de l'auteur :
Bonjour à vous chez lecteurs !
Cette fiction raconte le chemin que James a fait depuis le Pire Souvenir de Snape. J'ai légèrement modifié la scène pour que James ait l'air meilleur, mais la substance de la scène y est toujours.
Si j'ai décidé d'écrire cette histoire, c'est surtout parce que je n'aime pas les actions de James en canon envers Severus. Elles sont trop exagérées, surtout pour que Lily commence à sortir avec lui (oui, il s'est amélioré pendant environ un an et demi, mais il a quand même traumatisé un autre étudiant en l'agressant devant ses pairs. Aucune fille qui se respecte ne sortirait avec celui qui a agressé son ami de l'époque). Sachez aussi que lorsque je parle de conséquences, j'inclus e retirer le titre de préfet-en-Chef à James car cela pourrait être considéré comme une récompense alors qu'il ne le mérite pas vraiment vu ses actions.
Une autre chose que je n'aime pas : les fanfictions sur la romance James/Lily où le Harcèlement de James envers celle qu'il aime est récurrent (sérieusement les auteurs : James demande parfois plusieurs centaines de fois par année à Lily et elle lui dit non à chaque fois, puis elle tombe amoureuse de son harceleur ?! Désolé, mais cela n'est pas de la romance.)
La troisième chose que je n'aime pas, c'est Lily qui haït James et l'insulte à tout bout de champ pour finir par tomber amoureuse de lui du jour au lendemain. Dans les deux cas que je viens de donner, je me demande où est passé le respect.
Bon, assez de plaintes. Sachez juste qu'il n'y aura aucun de ses éléments dans cette fanfiction est les personnages seront le plus proche du Canon possible. Je compte aussi faire un chapitre du point de vue de Lily et un autre du point de vue de Snape.
C'est ma première grosse Fiction, alors si vous avez des conseils à me donner après avoir lu les chapitres, n'hésitez pas à m'en donner !
Chapitre 1 : James
James était allongé dans son lit dans le dortoir des garçons. De septième année. Son souffle était rapide et il était couvert de sueur. Il venait de revoir pour la énième fois la scène où tout avait basculé pour lui, le moment où il avait dépassé les limites de l'acceptable : l'agression qu'il avait commise envers Snape. Oh comme il détestait cet imbécile aveugle ! Ne pouvait-il pas voir ce qu'il avait déjà ?
James ferma les yeux et se frotta le visage avec ses mains. « Je dois arrêter de penser à ce type, il me rend fou même quand il n'est pas là ». Après quelques minutes de tentatives infructueuses pour se rendormir, James se leva, mit une robe de chambre et sortit du dortoir pour descendre dans la salle commune, laissant derrière lui Remus et Peter.
Autant cette dernière était chaleureuse le jour et en soirée avec ses étudiants qui y vaquaient à leur occupation, autant elle semblait froide et inhospitalière après minuit. Les cheminées étaient éteintes depuis longtemps et il y régnait l'atmosphère glaciale de février.
James s'installa avec plusieurs couvertures à l'une fenêtres pour contempler la lune qui serait bientôt pleine. « Plus que deux jours avant la transformation de Moony », se dit James. Sans s'en apercevoir, ses pensées le menèrent aux évènements immédiats qui ont suivi l'agression du lac.
James était assis, avec la tête baissée, dans le bureau de Dumbledore. Ce dernier était occupé à brasser sa Pensine tandis que Maximilian, appuyé sur le manteau de la cheminée du bureau, se caressait le menton d'un air pensif. Le directeur et ce dernier venaient de visionner les pensées de James après l'avoir interrogé pendant plus d'une heure.
« Donc, si je comprends bien, tu affirmes que tu n'étais pas toi-même aujourd'hui », récapitula Maximilian pour la énième fois. « Pourtant, tes souvenirs ne montrent aucun changement significatif et tes amis affirment que tu agissais comme d'habitude ».
« C'est compliqué à expliquer, mais je vous le jure, jamais je n'aurais fait ce que j'ai fait à Snape ! Je n'ai jamais voulu descendre au niveau de ses amis ! », dit James à Maximilian en le regardant dans les yeux avant de se tourner vers Dumbledore qui se dirigeait vers son fauteuil directorial d'un pas calme. « Professeur, je vous le jure… ».
« Je vous crois, Mr Potter, mais les faits sont là : rien ne prouve ce que vous avancez ».
« J'avais fait une promesse à Snape : s'il ne disait rien sur Remus et arrêtait de le chasser, je ne m'en prendrais plus à lui, je le laissais tranquille ! », s'exclama James en s'agrippant aux bras de son siège tandis que Dumbledore s'assoyait. « Je tiens toujours mes promesses. Mes parents m'ont toujours dit qu'on avait qu'une parole et la trahir une fois signifiait que personne ne peut nous faire confiance. Je vous le jure, professeurs, je ne suis pas un monstre… », continua James en se cassant à la fin, les larmes coulant sur son visage.
« Nous comprenons, Mr Potter, mais nous ne pouvons rien faire », répondit Dumbledore avant que Maximilian ne parle « La potion qui vous a été donnée ne supprime pas votre libre arbitre, mais vous libère de vos inhibitions. En résumé, vous étiez vous-même, mais à votre pire, comme si vous étier sous l'effet de l'alcool. Je suis navré Mr Potter, mais vous devrez quand même faire face aux conséquences de vos actes ».
« Bien », répondit James en s'affaissant dans le fauteuil. « Que devrais-je faire ? »
« Premièrement, vous écrirez à Mr Snape une lettre d'excuse. Ensuite, vous serez suspendu pendant trois mois. Durant cette suspension, vous devrez suivre à domicile les cours que vous manquerez. Puis, à votre retour à l'école, vous éviterez le plus possible Mr Snape. Il vous est interdit de lui adresser la parole. En plus de ça, vous devrez faire du tutorat pendant toute la durée de votre sixième année et tu es interdit de Quidditch jusqu'à nouvel ordre », expliqua Dumbledore. « Sachez qu'à la moindre faute, vous serez définitivement renvoyé. Sommes-nous sur la même ligne, Mr Potter ? »
« Oui, Professeur », répondit James qui avait regardé Dumbledore pendant que ce dernier lui disait sa sentence.
« Avez-vous des questions ? »
« Non, Professeur ».
« Sachez, Mr Potter, que vous nous décevez grandement », dit Maximilian en s'assoyant dans le deuxième fauteuil qui se trouvait face au bureau. « Personnellement, bien que vous soyez un fauteur de trouble, j'avais beaucoup d'espoir en vous. J'espère néanmoins que vous remonterez la pente ».
« Vous pouvez y aller », le congédia Dumbledore.
James se réveilla lorsqu'il tomba du rebord de la fenêtre sur lequel il s'était endormi.
Il attendit patiemment en écoutant les sons émis par ses camarades de maison. Au bout de quelques minutes, il se releva pour se diriger vers un des divans. Il s'y allongea avec les couvertures et se replongea dans ses sombres souvenirs.
La sixième année avait commencé horriblement. Durant l'été précédent, il avait longuement discuté avec Remus et Peter et ils avaient convenu que bien que James eût été drogué par une potion, en l'absence de preuve, il devrait faire profil bas et montrer sa bonne volonté. James avait décidé d'abandonner Lily : ses actions avaient détruit toutes ses chances avec elle. Il préféra se concentrer sur sa rédemption.
Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était qu'ils avaient dû travailler ensemble pour un travail scolaire après les vacances de Noël et ils s'étaient plus ou moins lié d'amitié. Plus le temps passait, plus elle semblait s'adoucir en sa présence, mais James gardait ses distances pour plusieurs raisons. La première était parce qu'il avait peur de détruire la relation qu'ils avaient réussi à construire. L'autre était qu'il s'était persuadé qu'il ne méritait pas son affection.
Un autre changement fut l'unité des Maraudeurs : Sirius ne revint jamais à Poudlard. Après ce qui s'était passé au bord du lac, il fut renvoyé. Il arriva un mois plus tard chez les Potter ensanglanté et demandant refuge. Depuis, il suivait sa scolarité à la maison sans pouvoir utiliser sa baguette qui avait été cassée. Sans Padfoot, il était devenu risqué d'accompagner Moony lors des pleines lunes. Remus devait donc subir de nouveau la solitude lors de ses transformations. Pour Peter, rien n'avait vraiment changé, bien qu'il semblât triste de la destruction du groupe.
Au niveau scolaire, rien n'avait changé : James, Remus, Lily et Severus étaient au sommet de leur année, chacun ayant une matière de prédilection (métamorphose, DADA, charme et Potion respectivement). James avait fait beaucoup de tutorat et avait fini par aimer ça. Il avait décidé de continuer d'en faire lors de sa septième année.
James soupira et se leva de nouveau. Après s'être étiré, il regarda l'horloge qui indiquait qu'il était quatre heures du matin. Il décida de monter dans son dortoir pour prendre sa cape d'invisibilité et ses vêtements d'extérieur. Il redescendit l'escalier en colimaçon et sortit par le portrait en réveillant la Grosse Dame qui protesta faiblement.
James désembua dans les couloirs vides pendant un bon moment et fini par sortir sur le terrain. En arrivant devant l'orée de la forêt interdite, il retira sa cape d'invisibilité et se transforma en cerf, tout en courant à toute vitesse, il repensa aux évènements de l'été précédent et du début de sa septième année.
En septième année, James et Lily continuèrent à se rapprocher, bien que le temps passé ensemble était raccourcit par la fonction de Préfète-en-chef de cette dernière. À un moment, James sentit une tension venant d'elle, mais il ne put dire quoi. Il faisait très attention autour d'elle pour ne pas faire de faux pas. Il ne flirtait pas avec elle, ne lui demandait pas de sortir à Pré-au-Lard en ami, ne cherchait pas de prétexte pour avoir des contacts accidentels, etc.
Malheureusement pour lui, cela sembla avoir l'effet inverse sur elle : plus il s'éloignait, plus elle semblait vouloir se rapprocher. Un jour d'octobre, elle le coinça à la fin d'une de leur réunion pour lui demander ce qu'il avait de prévu pour le prochain voyage à Pré-au-Lard. Il lui répondit qu'il y allait avec ses amis. Après avoir dit ça, il crut voir, durant un bref instant, de la déception sur le visage de Lily. Elle lui dit au revoir rapidement et quitta la pièce, le laissant seul à se demander ce qui venait de se passer.
Après plusieurs longues conversations avec Remus et Peter, James finit par accepter de l'inviter à la prochaine sortie au village. Lorsqu'il lui demanda, elle accepta avec un grand sourire après un premier Rendez-vous qui fut un succès, ils commencèrent à se fréquenter doucement. Ce n'est qu'un mois et demi plus tard, à deux semaines des vacances de Noël, qu'ils commencèrent à sortir ensemble. Ils décidèrent de rester à Poudlard pour Noël et profiter de leur dernier Noël ensemble à l'école.
Malheureusement, il y avait quelque chose qu'il ne pouvait dire à personne : ses affrontements secrets avec Snape. Ce dernier voulait se venger, mais James était incapable de rester les bras croisés. En fait, il avait essayé, mais depuis qu'il sortait avec Lily, ça l'avait empiré. Snape s'emblait être résolu à lui causer des problèmes. Parfois, ils sortaient leurs baguettes lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, mais Remus et Peter empêchaient quiconque de s'attaquer.
James s'aperçut que le soleil commençait à apparaître à l'horizon. Il décida de retourner à l'école pour tenter de se recoucher avant le début des cours. Après être revenu à sa forme humaine, il se glissa sous sa cape et se rendit à la tour des Gryffondor. Une fois dans la salle commune, il retira la cape et commença à monter les escaliers pour aller dans son dortoir où il se jeta sur son lit.
À son réveil, après ce qui lui sembla seulement quelques secondes, il sentit une main lui caresser les cheveux. Il sourit de contentement.
« Il faut se réveiller, James », lui murmura une voix douce. « Les cours vont bientôt commencer ».
« Encore quelques minutes », grogna James.
« Si on attend trop, on va être en retard », insista la douce voix.
« Bien », marmonna James en ouvrant les yeux et en s'assoyant sur le bord du lit. Une main lui donna ses lunettes qu'il mit. En se tournant vers Lily, il reçut un baiser sur les lèvres. Souriant toujours, James dit « je t'ai manqué ? »
« Un peu, oui », répondit la rousse en le tirant par les mains pour qu'il se lève. Elle lui donna une serviette contenant des croissants et un gobelet de jus qu'il consomma en marchant pour leur cours. « J'ai vraiment de la chance de l'avoir », se dit James avec un sourire en regardant Lily pendant qu'elle parlait.
Ensemble, ils continuèrent leur chemin vers leur destination, quelle qu'elle soit. Ils étaient une équipe : ils comblaient les défauts de l'autre avec leurs propres qualités et cherchaient toujours à devenir de meilleures versions d'eux-mêmes. James avait encore beaucoup de chemin à faire pour expier ses fautes, mais avoir Lily dans sa vie lui donnait encore plus de force et de volonté pour réussir.
