Coucou tout le monde !

Certains me connaisse peut-être, ou d'autre non mais quoiqu'il en soit je vous salue et espère sincèrement que mes histoires vous plairont. Je m'excuse aussi d'avance pour mes (très) potentiels retards dans mes publications et espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur (ou au moins pas trop longtemps). Et oui, mon résumé est totalement pourri mais je n'ai pas su faire mieux, désolée.

Disclamer : Les personnages de cette fanfiction ne m'appartienne pas (un fait des plus regrettables). Par contre, je n'ai pas la moindre idée du nom du mangaka. Quelqu'un peut-il m'éclairer ?

Avertissement : Cette histoire est basé sur une relation homosexuelle entre hommes -appelé également yaoi pour les connaisseurs- je prierai donc toute personne ayant une quelque aversion pour ce genre d'histoire d'aller voir ailleurs si j'y suis ! Ames sensibles ou/et innocentes aussi, breeeef vous connaissez le principe.

Bonne lecture à tous ! ^^


C'était une magnifique journée qui commençait dans le beau quartier de Shinjuku. L'air était frais (fait devenu rare dans les métropoles de nos jours), le soleil brillait de tout ses feux et éclairait l'avenir d'une lueur radieuse. Ou du moins pour l'instant.

Mais bon bref, c'était typiquement le genre de météo qui donnait envie de sortir de chez soi et d'embrasser le futur en tout sérénité en faisant une petite balade dans un parc tranquille ou en allant boire un petit verre au café du coin.

Mais pourtant, alors que beaucoup s'adonnait joyeusement et avec plaisir aux honnêtes activités citées précédemment, d'autres se livraient à des passetemps beaucoup moins nobles. Comme par exemple un certain informateur machiavélique (surnommé affectueusement « la puce » par un sympathique blond Ikebukurien). Ce dernier (l'informateur, pas le sympathique blond) était penché sur son ordinateur avec un sourire qui n'annonçait rien de bon au reste de la planète collé sur les lèvres. Pour ceux qui se poserait la question, il était en train de chatter avec une jeune femme du doux surnom de Shi (ce qui signifiait « mort » en japonais).

Non, l'informateur ne s'était pas découvert une passion subite pour l'occultisme et autres délires de ce genre (quoique qu'il aurait tout à fait pu), mais était en train de s'adonner à son occupation favorite (après bien sûr, aller embêter le sympathique blond rebaptisé « Shizu-chan » pour ses soins) c'est-à-dire pousser une pauvre jeune fille actuellement dans une situation critique au suicide.

Ladite future victime était en effet ensevelie sous les problèmes. Tout d'abord son père, cet homme qu'elle avait toujours respecté, qui en fait trompait sa mère avec une autre femme dans le dos de sa conjointe, et ce depuis pas mal de temps. Mais elle avait découvert récemment que sa mère était en fait parfaitement au courant de ses relations secrètes et qu'elle-même en avait avec d'autres hommes. Et bien sûr, entre toutes ses tromperies, ses parents ne souciaient plus vraiment d'elle. Dans une conversation précédente, Shi avait confié à Izaya qu'elle avait complètement changé de look pour finir par ressembler à une vraie délinquante, que ses notes avaient atteint le point mort et qu'elle avait même commencé à fumer et à boire. Tout cela pour simplement attirer leur attention. Ce qui n'avait toujours pas fonctionner.

Izaya trouvait cela fascinant, ce besoin qu'avaient les humains de s'attirer la sympathie de leurs proches par tous les moyens possibles et imaginables. Et aussi la capacité qu'avaient certains autres humains à ignorer les choses ou les événements qui les embarrassaient et/ou les ennuyaient. Car il était quand même évident que cette fille ne cessait d'envoyer des S.O.S de plus en plus désespéré à ses parents. Et que, malgré les centaines de lettres d'avertissement que ses professeurs n'avaient certainement pas manqué d'envoyer (d'autant que d'après les recherches qu'il avait faites sur cette fille, avant cela c'était une très bonne élève), aucun des deux n'avaient réagi.

L'informateur devait bien admettre qu'il était impressionné par les anciens résultats de sa correspondante de chat. Le changement était radical, on voyait très bien à partir de quand, la jeune fille avait commencé à essayer d'attirer l'attention de ses géniteurs. Elle aurait été pourtant promise à un bel avenir si les deux idiots que lui servaient de tuteurs légaux n'avaient sombré dans cette spirale infernale d'adultères.

Le petit bruit signalant qu'il avait reçu un nouveau message le tira de ses pensées :

Shi : Ça devient ridicule. J'ai l'impression d'être devenue invisible. Ce soir, je me suis carrément servi un verre de vodka au dîner et aucun d'eux ne s'en ai rendu compte. Ils étaient tout les deux sur leurs téléphones.

Et bien, elle ne manquait pas de cran la petite Shi ou plutôt Kimiko Yumasaki de son vrai nom. L'informateur de Shinjuku l'avait facilement découvert en faisant quelques recherches sur elle. Et elle n'avait pas tort, un tel niveau de déni devenait ridicule. L'adultère rendait vraiment irresponsable. Izaya en était mort de rire.

Shi : Comment peuvent-ils m'ignorer ainsi ? Poursuivit-elle. Suis-je donc moins importante pour eux que leurs amants respectifs ? Pourquoi restent-ils ensemble, si c'est pour se tromper mutuellement à longueur de journée ?

Malgré le ton colérique et outré du message, Izaya n'était pas dupe pour autant. Cette fille était désespérée, au bord du gouffre et il suffisait d'une pichenette de sa part pour qu'elle y tombe. Et il savait parfaitement comment si prendre. Car lui savait pourquoi les deux personnes restaient ensemble. Tout simplement parce que divorcer pour être libres d'aller coucher à droite à gauche avec divers(es) amant(e)s étaient beaucoup trop déshonorant pour ces deux personnes venant de famille riches et aisées. Bref, c'était pour sauver les apparences. C'était probablement aussi pour ça qu'il n'avait pas réagi en envoyant leur fille en pensionnat ou dans un tout autre centre de rééducation pour les enfants à problèmes, quelle honte ça aurait été de devoir admettre qu'ils avaient été de mauvais parents qu'ils s'étaient mutuellement trompés et avaient abandonnés leur enfant. Ils préféraient donc faire comme si tout allait bien et pour mieux.

Il décida de mettre à profit sa « vie » (à savoir, l'énorme bobard existentiel qu'il avait servi à cette petite naïve pour pouvoir l'approcher et la déstabiliser psychologiquement par mail interposé) pour définitivement la convaincre que la vie n'avait aucun sens et que poursuivre la sienne en avait encore moins. Il se pencha vers son clavier et commença à écrire.

Nakura : Oui, je comprends. Moi, c'est un peu différent. Je sortais avec une fille et maintenant elle est avec mon père. Ma mère m'a dit que ça ne servait à rien de faire un scandale et qu'il valait mieux se taire pour sauver les apparences. Nos situations sont similaires.

Shi : Sauver les apparences ?

Ça y est, l'innocent petit poisson venait de mordre à l'hameçon. Il sourit d'un air de dégénéré sadique et poursuivi :

Nakura : Oui. Je compris à ce moment-là, que j'étais moins important pour elle que la réputation de la famille. Cette liaison entre cette fille et mon père est secrète après tout. Ils ont quand même trente ans de différence.

Shi : Quelle horreur, c'est dégoutant !

Nakura : Le monde est cruel et la société tout autant. C'est pour cela que je veux le quitter.

Aaah quel mélodrame fantastique ! Du Shakespeare en chat. Izaya s'amusait comme un petit fou. Menés ces filles en bateau étaient décidément devenu une spécialité (particulièrement malsaine) et un hobby fort distrayant (et tout aussi malsain).

Shi : Je comprends et je …

Izaya se pencha un peu plus vers son écran et attendit tranquillement, quoique ce ne fut qu'une apparence car intérieurement, il jubilait. Ce moment était crucial dans l'engrenage complexe de son plan macabre qu'il avait mis tant de fois en application. Il attendit la suite de ses trois petits points avec une impatience malsaine.

Shi : Je crois que moi aussi je voudrais quitter ce monde.

Et bien voilààà, ce n'était pas si difficile à dire, si ? Izaya se saisit d'une tasse de thé tiède à ses côtés et en bu tranquillement une gorgée en souriant gaiement. Il n'avait absolument pas le profil du gars brisé par la vie et souhaitant mettre fin à ses jours qu'il décrivait à sa correspondante. Si cette chère Kimiko le voyait, quelle tête pourrait-elle bien faire ? Il ricana à cette idée. De toute façon, il n'allait pas tarder à le savoir. Le visage que faisaient ses victimes quand elle comprenait qu'elles s'étaient fait avoir en beauté était jouissif.

Il décida de faire durer son plaisir et écrivit :

Nakura : Vous êtes sûre ?

Bien sûr, il ne disait (enfin, écrivait) pas cela pour la convaincre d'abandonner son projet, mais le fait de la voir insister pour se jeter tête baissée dans son piège suicidaire était quelque chose dont il ne se laisserait probablement jamais (pour le plus grand malheur de l'humanité). Izaya aimait manipuler les humains mais surtout leur faire croire qu'ils choisissaient de leur plein gré le cours de leur destin. Alors qu'en réalité seul lui, entité suprême vaillant sur eux, tirait les ficelles de leurs choix et destinées. La crédulité de cette espèce était à mourir de rire (enfin, selon son esprit et sa logique hautement dérangés et donc pas vraiment très fiables).

D'ailleurs, cette chère Kimiko venait de répondre avec une petite minute de réflexion :

Shi : Certaine. Ça fait longtemps que j'y pense, d'ailleurs. Mais sans jamais oser passer à l'acte par peur ou simple faiblesse. Je me raccrochais à l'idée que peut-être si je restais, les choses finiraient par changer. Si je meurs, je perdrais la chance de revoir un jour mes parents comme avant. Quand ils me soutenaient et m'encourageaient. Mais l'épisode de ce soir m'a convaincu qu'attendre ne sert à rien.

L'espoir fait vivre comme on dit, pensa Izaya amusé. « Avoir la chance de voir les choses changer », c'est vrai que c'est une bonne motivation pour rester en vie.

Nakura : C'est vrai que mourir ferme les possibilités d'avenir. Mais à quoi bon vivre, si on a aucun avenir ? Ou personne pour s'en soucier ?

Shi : C'est exactement ce que je pensais.

Evidemment que c'était à ça qu'elle pensait ! Les humains étaient si prévisibles.

Nakura : Shi…comment vous dire, c'est un peu délicat comme question…

Il laissa volontairement une pause après ce message, histoire d'attiser la curiosité de sa victime. Elle ne devait pas être très patiente car moins d'une minute après l'envoi elle répondit :

Shi : Oui ?

Izaya sourit devant ce message, il prolongea le suspens un petit moment. Kimiko poursuivit :

Shi : Vous savez, vous pouvez tout me dire, je crois que j'ai tout entendu.

Nakura : Mourrons ensemble, Shi.

Un long moment de non-conversation suivi son message. Izaya devait bien avouer que c'était le seul moment de son plan où il gardait une certaine marge d'incertitude. La jeune femme pouvait très bien refuser de mourir avec un parfait inconnu. Mais la réponse le rassénéra bien vite.

Shi : D'accord.

Shi a quitté la conversation

Izaya sourit d'un air satisfait qui aurait été qualifié d'horripilant par le sympathique blond Ikebukurien cité au début s'il l'avait vu. Il se laissa aller contre le dossier de son fauteuil et sourit à son plafond en relevant la tête. Maintenant, il ne lui restait plus cas donner rendez-vous à sa chère petite Kimiko sur le toit d'un immeuble (haut de préférence et isolé si possible) pour ce petit suicide en couple. Il connaissait justement l'endroit parfait pour cela pour y avoir emmener plusieurs filles. Et jusqu'à maintenant, elles avaient toutes sauté, sauf une. Une certaine Majenda (Ryo de son vrai nom) si ses souvenirs étaient bons. Mais elle ne comptait pas, puisque que c'était la motarde sans tête (appelée plus communément Celty Sturluson) qui l'avait sauvé d'une mort certaine.

Mais cette fois-ci, la Dullahan ne serait pas là pour rattraper la jeune fille, et Izaya se réjouissait d'avance du spectacle.

Il s'étira longuement (ben oui, pousser des gens au suicide était une activité éreintante) et décida de sortir faire un tour dans un quartier bien précis, histoire de se dégourdir un peu les jambes. Vous l'aurez compris, Izaya Orihara partait pour la énième fois, pourrir la journée du célèbre Shizuo Heiwajima, le sympathique blond précédemment cité et l'homme le plus fort d'Ikebukuro.


De son côté Shizuo, loin de se douter de la menace qui planait au-dessus de sa tranquillité, profitait de sa dernière journée de travail avant son jour de repos de demain. Qu'il pensait d'ailleurs passer enfermer chez lui pour éviter de tomber sur une certaine puce plus qu'agaçante qui ne manquerait pas de pourrir l'un des rares jours de vacances qui lui étaient accordés par son patron. Il voulait se détendre pendant au moins 24heures avant de devoir retourner dehors et casser tout et n'importe quoi sous le coup d'une colère passagère. Ajoutons que c'était souvent à cause de cette vermine d'informateur qu'il se mettait en colère. Et cela juste pour s'amuser ou se distraire. D'ailleurs, depuis quelques temps, il se demandait ce qui était le plus énervant; la vermine ou le fait que ladite vermine se serve de lui comme distraction? C'était on ne peut plus vexant quand on y pensait.

Mais c'était bien connu. Heiwajima Shizuo n'était pas quelqu'un de particulièrement intellectuel qui prenait le temps de méditer sur le sens de la vie, sa place dans le monde ou autres sujets passionnants et spirituellement important pour certaines personnes de l'espèce humaine. Non, lui était un homme au fonctionnement mental simple qui tapait sur ce qui l'énervait et qui généralement cessait de l'énerver une fois qu'il s'était fait taper dessus. C'était un principe simple, facilement compréhensible et surtout parfaitement logique. Il s'appliquait à tout les membres de l'espèce humaine sauf une… cette infernale puce. Mais il était vrai que si Shizuo voulait appliquer ce principe à la puce également, il faudrait d'abord qu'il le frappe et ça (à son plus grand regret), ça ne s'était encore jamais produit. Mais l'espoir faisait vivre, n'est-ce pas ?

Mais bon, pour le moment tout allait pour le mieux. Izaya n'était pas là, les clients d'aujourd'hui c'était montrés relativement coopératifs et il n'avait eu à déraciner qu'un seul poteau de signalisation. Comble du génial, il n'avait même pas eu besoin de s'en servir contre qui que ce soit. C'était juste pour bien prouver au sceptique client du moment qu'il était bien Shizuo Heiwajima, le seul et unique, et qu'il ferait mieux de payer vite s'il ne voulait pas que son nez fasse une rencontre pour le moins… heurtante avec le pauvre poteau déraciné qu'il brandissait au-dessus de sa tête blonde.

Bref, la journée venait de se terminer (elle avait d'ailleurs été splendide) et Shizuo s'apprêtait à prendre congé de Tom quand il sentit une sensation désagréable. Un mauvais pressentiment. Et il savait pertinemment ce que cela signifiait. Izaya (cette insupportable vermisseaux parasitant sa vie depuis le lycée) était en ce moment même à Ikebukuro. Rien que l'idée suffisait à le mettre hors de lui, et en voyant Tom jeter un regard affligé à quelque chose qui se trouvait juste derrière l'ancien barman, il comprit immédiatement.

Il se retourna lentement comme pour laisser une chance à la vermine de disparaître avant qu'il n'ait effectué son demi-tour. Pas pour lui donner une longueur d'avance, non, non, non et non. Mais plutôt pour essayer, dans une tentative désespérée, de sauver sa fin de journée qui s'était pourtant si bien déroulée jusqu'à maintenant, sans énervement majeur entrainant la destruction de divers objets métalliques (genre bancs, panneaux de signalisation, distributeurs, etc…) des environs.

Cette tentative échoua.

Car quand il se retourna totalement, il croisa le regard moqueur et le sourire caractéristiques de la vermine qu'était Izaya Orihara. Rien que cette vision, horripilante à ses yeux, fit grimper en flèche son pic d'adrénaline si particulier qui lui conférait son incroyable force. L'atmosphère ambiante sembla chuter de quelques degrés, et les gens commencèrent à reculer, mu par un réflexe de survie forgé par l'habitude et l'expérience de plusieurs années de haine mutuelle entre les deux monstres d'Ikebukuro.

Mais pour le moment, aucun des deux ne bougeait, rendant l'ambiance encore plus oppressante. Derrière eux, Tom poussa un gros soupir en songeant qu'au moins après cela, Shizuo serait plus détendu et pourrait profiter au maximum de son jour de congé du lendemain. Et puis, il avait également pu constater (parce qu'il était quand même aux premières loges pour assister à ce genre d'événement) que l'informateur ne revenait jamais embêter le blond deux jours de suite. Donc demain serait un jour de détente parfait pour son garde du corps, et il en était heureux pour lui. C'était si rare que le blond est la paix.

Un grincement strident le fit redescendre sur Terre. Il provenait d'un panneau stop (qui devait se trouver là depuis un bout de temps vu les nombreuses tâches de rouille qui le recouvrait) qui venait d'être sauvagement arraché du béton du trottoir par l'ex-barman. L'honorable membre du mobilier urbain qui avait si fidèlement rempli son rôle pendant de si nombreuses années fut lancé en direction de l'informateur, un peu à la façon d'un lancé de javelot olympique, et atterrit pile poil à l'endroit précédemment occupé par Izaya. Celui-ci se trouvait maintenant à un mètre du point d'impact de la pauvre victime métallique qui s'était planté quasiment à la verticale dans le béton du trottoir. Il souriait encore de cette manière si agaçante pour l'homme le plus fort d'Ikebukuro et le regardait de cet air supérieur qui lui était propre. Shizuo détestait ça à un point innommable.

- IIIIZA-YAAAA-KUUUUN ! hurla-t-il soudainement.

Ce fut si inattendu que beaucoup des personnes présentes sursautèrent et se tirent la poitrine à la manière de quelqu'un faisant un infarctus en jetant des regards effrayés au blond, qui pour sa part venait de se saisir d'un pauvre banc, qui s'il avait pu, aurait certainement pris ses pieds à… ce qui lui servait de cou. Il fut déraciné avec autant de sauvagerie que son aîné et brandis tel une massue par l'espèce de viking blond qui fonçait sur son congénère avec la grâce d'un hippopotame funambule.

Izaya, pour sa part, était ravi. Il avait réussi à faire une nouvelle victime de suicide et visiblement, il allait voir Shizu-chan au meilleur moment, c'est-à-dire quand il était en train de passer une bonne journée. Et au grands cris qu'il poussait et aux divers grincements, métallique ou pas, qu'il entendait, il lui en voulait légèrement. C'était parfait !

L'euphorie provoquée par l'adrénaline de cette course-poursuite ainsi que son étrangeté mentale naturelle le fit éclater d'un grand rire un peu fou et hystérique sur les bords qui ne fit qu'augmenter la fureur de son poursuivant qui à présent brandissait ce qui avait autrefois dû être une barrière de sécurité (le banc étant un bois, il s'était très rapidement brisé et était maintenant bon pour la cheminée).

Cette petite partie de chat perché dura quelques minutes mais qui furent largement suffisantes pour que deux panneaux attention, cinq poubelles, trois bancs et un distributeur aillent rejoindre la très longue liste des victimes matériels de Shizuo Heiwajima. Si on prenait une minute de sa vie pour y penser, on pourrait constater que le montant de tout les dégâts matériels causés par ces deux-là, atteindrait certainement la dette publique d'un petit pays. Mais comme il faudrait probablement contacter l'armée pour seulement leur demander de rembourser tout ça (c'était assez ironique, sachant que Shizuo était un collecteur de dettes), et que ça coûterait encore plus cher, tout le monde laissait passer et priait pour qu'il n'ait pas de mort. Ou au moins pas trop de blessés parmi les innombrables « dommages collatéraux » que l'on pourrait citer.

Mais enfin bref, nous nous éloignons du sujet de base. Revenons-en à nos distributeurs. Après que l'une des ses sympathiques machines distributrices ait été arrachée de terre et balancé sur l'informateur, celui-ci décida qu'il avait assez joué et qu'il ne fallait pas abuser des bonnes choses si on ne voulait pas s'en lasser. Inutile de préciser que la survie d'autrui ou du mobilier de la ville n'entrait pas dans sa réflexion. Il lança donc à la cantonade :

- Au revoir, Shizu-chan ! A la prochaine.

Avant de disparaître dans une ruelle sombre. Shizuo s'y engagea avec sa nouvelle arme de fortune (ce malheur était tombé sur une bouche d'égout), mais ne trouva personne. Izaya s'était comme volatilisé, comme à chaque fois que ce genre de poursuite s'engageait entre eux deux. Il poussa un ultime cri de rage et pour se calmer, balança la bouche d'égout à la manière d'un frisbee. Cette dernière s'encastra dans le mur qui se fissura sur plusieurs centimètres. Shizuo se détourna et sans un regard pour ses deux victimes, quitta la ruelle et rentra chez en ruminant furieusement.

Une fois la porte de son appartement passée, il était toujours en rogne. Et pour ne pas casser quelque chose dans son appart' il bu verre de lait sur verre de lait pour se calmer les nerfs. Cette technique fonctionna admirablement bien et Shizuo décida d'allumer la télé pour achever de se relaxer totalement et bannir définitivement cette puce infernale de son esprit. Du moins jusqu'à sa prochaine apparition.

De son côté, Izaya l'infernale puce précédemment citée, était lui aussi rentré chez lui. Namie n'était pas là aujourd'hui (dans son immense bonté, il lui avait accordé un jour de congé). Il était donc libre de travailler librement sur sa nouvelle victime, j'ai nommé Kimiko Yumasaki.

Ne se sentant pas d'humeur patiente, Izaya ouvrit son ordinateur avec pour but de lui proposer de faire le grand saut dès ce soir. Mais quand l'appareil s'alluma, il constata qu'une icône clignotait au bas l'écran. Un nouveau message de Shi.

Intrigué, il cliqua dessus et le parcouru des yeux rapidement. Il disait ceci :

Shi : J'en ai assez ! Mon père vient de ramener l'une de ses conquêtes à la maison et quand je suis arrivé il l'embrassait avec une main sous son pull. Et cette femme doit avoir dix ans de moins que lui ! Il me répugne, je n'en peux plus. Mourrons ce soir Nakura s'il-vous-plait.

Izaya sourit en songeant que tout vient à point à qui sait attendre. Il sourit ironiquement en pensant que c'était son propre père qui avait précipité le suicide de sa fille. Pendant un bref instant, Izaya songea qu'il ne devait vraiment plus se soucier de sa famille pour oser faire une chose pareille.

Merci M. Yumasaki, vous m'avez mâché le travail. C'est parfait. Si tout les pères de famille était comme vous, mon taux de réussite et de rapidité augmenterait de 120%. Mais ça serait franchement moins drôle, pensa Izaya.

Nakura : Je vous comprends parfaitement. Dans ce cas je vous propose de me rejoindre sur le toit de l'ancien bâtiment en ruine pas très loin du Sushi Russe.

Shi : Très bien.

Et voilà, pensa Izaya avec un rictus satisfait. Le piège était complet et venait de se refermer sur la malheureuse proie égarée. Elle ne s'en était juste pas rendue compte, pour son plus grand malheur et son plus pur bonheur personnel. Cette journée allait être parfaitement clôturé.

Il fit tourner plusieurs fois son fauteuil à roulettes en renversant la tête en arrière. Et puis soudainement, il s'exclama :

- J'adore, j'adore les humains ! Je les aime tellement !

Il continua de tourner ainsi en riant comme un possédé en clamant qu'il aimait l'humanité à la folie, bref son délire habituel. Puis cinq minutes plus tard, il prit son manteau et sorti dans le froid du soir qui s'était installée pendant qu'il riait comme un fou.

Il se rendit donc au lieu de rendez-vous et voyant que sa correspondante n'était pas là, il se cacha dans l'ombre et attendit patiemment qu'elle pointe le bout de son nez. Il ne patienta pas trop longtemps d'ailleurs. Une jeune fille aux cheveux teints en rouge vif et portant des lentilles de couleurs (il était impossible que le jaune doré presque fluorescent de ses prunelles soit naturel) poussa timidement la porte du toit. Elle portait un pantalon de cuir noir avec une veste de même matière sur un t-shirt gris. Elle abordait également de multiples piercings, anneaux, et chaînes argentés. Elle n'exagérait pas qu'en elle prétendait ressembler à une délinquante. Elle s'approcha du bord et jeta un coup d'œil vers le bas en se penchant dangereusement en avant. Izaya eut pendant un instant l'idée de la pousser, mais renonça rapidement. Aucun intérêt vraiment. Et puis, lui il poussait les gens à tuer ou à se tuer, il ne tuait pas lui-même ou alors rarement.

Il sortit de l'ombre et attendit que la jeune femme remarque sa présence. Ce qu'elle fit assez rapidement.

- Nakura ? demanda-t-elle incertaine.

- En effet c'est moi, répondit-il avec un sourire.

Elle lui sourit alors en retour et s'approcha avec un air heureux quoique qu'un peu naïf aux yeux de l'informateur. Elle souriait toujours mais ses sourcils se froncèrent quand elle aperçu les traits de l'homme en face d'elle.

- Vous ai-je déjà rencontré avant ? Votre visage m'est familier.

- C'est possible que vous m'ayez croisé en effet, dit l'informateur en jubilant intérieurement de sa révélation future. Je suis Izaya Orihara.

Il vit le visage de la fille se décomposer lentement en comprenant qui était en face d'elle. Et puis, il vit son regard changer quand elle comprit également qu'il l'avait mené en bateau et ce depuis le début. C'était si drôle de voir son regard devenir de plus en plus désespéré. Elle qui avait cru qu'il existait quelqu'un qui partageait sa souffrance et son envie de mort. Et puis elle réalisait que cette personne à laquelle elle s'était probablement attaché beaucoup plus que nécessaire n'existait pas.

Izaya lui sourit d'un air narquois et lui dit :

- Bon, puisque vous me connaissez déjà venons-en au fait. Qu'allez-vous faire maintenant, Shi ? interrogea-t-il à haute voix en avançant vers le bord du toit et en se perchant sur le rebord de sécurité. Allez-vous sauter seule et vous libérez de tous vos problèmes ? Ou bien allez-vous renoncez et retourner chez vous pour voir si votre mère à également ramener un invité ? continua-t-il en se penchant vers elle avec une expression de curiosité enfantine. Votre décision m'intéresse beaucoup.

La jeune fille ne répondit rien et se contenta de le fixer avec des grands yeux désespérés qu'Izaya trouva magnifiques.

- Je peux vous poser une question ? finit-elle par demander en le fixant.

- Mais bien sûr, répondit Izaya qui même s'il n'en laissa rien paraître était assez curieux de connaître ladite question.

- Pourquoi vous faites ça ? Qu'est-ce que ça vous apporte ? Je ne crois pas être la première victime de vos manigances. Vous êtes assez connu pour pratiquer ce genre d'activités, vous savez.

Izaya la regarda pendant un petit moment. La question lui avait déjà été posé plusieurs fois et chaque fois la réponse était la même. Cette fille ne ferait pas exception. Toujours perché sur le rebord qui entourait tout le toit et qui était cessé éviter les mauvaises chutes, l'informateur répondit :

- Et bien si vous voulez tous savoir c'est parce j'aime les humains.

La fille afficha un tel air d'incompréhension qu'Izaya manqua d'éclater de rire. Et bien qu'il n'en fit rien, un grand sourire s'installa sur ses traits. Shi eut l'air de s'être reprise car elle contrattaqua avec force :

- Vous vous fichez de moi ? Aimer les humains ? Si vous les aimez pourquoi les poussez-vous à se suicider ?

- Eh bien, répondit l'informateur, assez amusé par la colère qu'il voyait briller dans les yeux de la fille. Je pars du principe qu'il y a plusieurs amours différents, vous ne croyez ? Un enfant n'aime pas ses parents de la même manière que ses amis ou bien les parents n'aiment pas leur enfant de la même manière qu'ils s'aiment entre eux. Il existe plein d'amours différents et moi s'est pareil. J'aime les humains d'une manière différente. Je veux les voir dans toutes les situations possibles, voir leurs réactions face à leurs problèmes, je veux tout voir d'eux et je les aime beaucoup.

Il avait débité sa tirade toujours en abordant son sourire d'enfant que l'on pourrait qualifié de quasi innocent. Il rajouta pour faire bonne mesure :

- Petit plus, j'aime l'humanité, l'unité entière. Je n'ai pas de penchant particulier pour toi.

La jeune femme ne disait plus rien, ses mèches de cheveux rouges cachaient ses yeux jaunes. Lorsqu'elle parla, sa voix était rauque et haineuse :

- Vous êtes un vrai salaud.

- Je sais.

Ils restèrent là un moment sans rien dire. Et puis Izaya décida qu'il en avait assez vu et sauta du rebord en disant :

- Je vous laisse. La décision qui suit vous appartient.

- Arrêtez de vous foutre de moi. J'ai bien compris que quoique je fasse, vous l'aurez prévu.

- Vous êtes beaucoup plus intelligente que vos collègues, répondit-il en souriant et s'éloignant, la laissant seule sur ce toit désert.

Une fois parti, Kimiko resta un moment sans bouger, sans rien faire. Elle envisagea la possibilité de rester là toute sa vie, ça c'est sûr que ça n'entrerait pas dans les minutieux calculs du salopard qui l'avait piégé. Mais, elle abandonna cette idée rapidement. Elle repensa à ses parents, à leur manque de réaction. Si elle disparaissait, est-ce qu'ils se déciderait à se bouger un peu ? Est-ce qu'ils la regretteraient ? Ou bien est-ce qu'ils s'inquièteraient encore de « la réputation de la famille » ?

Kimiko songea au fait qu'ils pourraient parfaitement avancer une fausse raison de suicide de sa part simplement pour garder la face devant le reste de la planète. Elle ne voulait pas ça ! Si elle mourrait elle voudrais au moins que l'on puisse savoir pourquoi. Que le reste du monde qui l'ignorait jusque-là apprenne son existence et ce qu'elle avait enduré au point du se jeter du haut d'un toit.

Elle sortit de son sac une feuille de papier et un stylo et elle commença à écrire. Elle écrivit tout sur papier pour que ses parents apprennent à faire face à leurs responsabilités. Elle savait pertinemment qu'elle fuyait les siennes en sautant du haut de ce toit, mais elle s'en fichait royalement, car elle en avait marre et voudrait que ça s'arrête maintenant.

Elle s'approcha du bord du toit, pas du côté ruelle, non. Du côté rue. Elle veut qu'on la retrouve, pas qu'on la laisse pourrir dans la petite rue sombre en cul-de-sac que l'on voit sur l'un des côtés du toit.

Comme Izaya tout à l'heure, elle grimpa sur le rebord, serra la lettre contre elle et sauta. Sans un cri.


Du haut du toit d'un immeuble voisin, Izaya sourit en contemplant l'endroit où se tenait Kimiko, quelques instants plus tôt. Elle n'avait pas crié et avait disparu le plus silencieusement du monde.

Comme les humains sont fragile, pensa-t-il.

Alors qu'il allait se plonger dans une profonde réflexion sur la faiblesse (adorable à ses yeux) de ses chers humains quand il entendit un grand cri, suivi dans grincement (moins fort) d'un pauvre distributeur suppliant probablement dans son langage inconnu qu'on le sauve de la mort atroce par destruction qui l'attendait.

Shizu-chan évidemment.

L'informateur soupira en songeant que si lui allait embêter le blond au moment où il était enfin tranquille, l'ex-barman était également très doué pour en faire de même, même si lui c'était totalement involontaire. Izaya jeta un coup d'œil en arrière pile au moment où le distributeur déraciné atteignait une altitude peu usuelle à son espèce. La force de Shizu-chan était vraiment monstrueuse et il avait aussi un fameux lancé, la pauvre machine distributrice dépassait certains immeubles les plus bas.

Lorsqu'Izaya de ce spectacle pour se reconcentrer sur le toit, une idée absolument géniale germa dans son esprit. Un plan machiavélique se forma à toute vitesse dans sa boite crânienne et les quelques neurones de libre qui lui restait le firent éclater d'un grand rire fou. Mais oui ! C'était une idée si géniale qu'il s'étonnait de ne pas l'avoir eu depuis longtemps.

Il allait poussé Shizu-chan au suicide !

Au bien sûr, il ne le laisserait pas mourir, non, non, non. Il avait trop besoin de distraction pour le laisser disparaître comme ça. Mais ça serait un bon tour à lui jouer. Quelle tête ferait-t-il s'il découvrait que son envie de mourir n'était qu'une manigance soigneusement orchestré par son pire ennemi ? Il en riait d'avance, ça allait être fantastique !


A quelques rues plus loin, une fois que le distributeur qu'il venait de lancer était redescendu sur Terre (comprenez par là qu'il s'était écrasé sur le bitum et avait éclater en une multitude de canettes er autres composant de ce genre d'appareil), Shizuo Heiwajima sentit son estomac se tordre brusquement. C'était le signe d'un mauvais pressentiment chez lui et ça ne pouvait signifier qu'une seule chose. Izaya, cet horrible petit asticot, avait un nouveau plan, et il risquait fort de déguster !


Et voilà, ce premier chapitre est fini, j'espère qu'il vous plu ^^. S'il y a des fautes je m'excuse sincèrement. N'hésitez pas à me laisser un commentaire et à bientôt les p'tit anges !

Bisous