Je reviens avec une histoire qui n'est pas de mon cru, mais je la trouve géniale. J'ai décidé de la traduire avec l'accord de l'auteur original, Mikee. Je suis sur que certains l'aimeront bien.

Comme je bloque avec HP et l'enfant de lumière, je vous fait patienter avec cette traduction.

Bonne lecture

Titre original : Those Words, alone no more.

Auteur : Mikee

Traductrice : Mimie

Chap1 : « Jamais » est un temps long, plus long même que toujours.

Si un seul avait levé les yeux à un moment donné, entre l'aube et le crépuscule, sur la tour – la plus haute du château de Poudlard, école de sorcellerie et de magie- il pourrait probablement voir ce qui apparaîtrait être une plutôt petite statue placée en position assise dans la fenêtre le plus à l'ouest.

Si quelqu'un avait monté quelques marches de plus, et s'était aventuré dans cette tour, il aurait découvert que premièrement, c'est la tour d'astronomie et surtout qu'elle est rarement utilisée pendant la journée. Deuxièmement, il aurait pu découvrir que ce qui apparaissait être du sol une statue d'une personne assise, était en réalité un garçon.

Pas juste un garçon mais un très petit garçon, pas un très jeune garçon, mais un petit garçon. Ce petit garçon était environs de la taille d'un garçon de dix ans. En vérité, ce garçon était un sorcier de quinze ans. Un sorcier très puissant magiquement parlant. Bien que son corps semblait plus jeune de plusieurs années, ses yeux étaient une autre histoire. Ses yeux, verts ternes, autrefois innocents, avaient dû voir des horreurs que pas un adolescent ne devrait connaître. Ses yeux, vides fenêtres pour un esprit torturé par la peine et le désir, semblaient être aussi vieux que ceux du vieux sorcier qui était présentement le directeur. Cet enfant… cette énigme du genre humain est plus généralement connue à travers le monde sorcier comme le garçon qui a survécu et plus encore, Harry Potter.

Il est aussi connu comme le « poison de l'existence », « l'insupportable môme », « le con arrogant » et tout un tas d'autres épithète moins que respectables, par le public pas tant en règle générale. Et jusque récemment, ceux-ci étaient juste quelques noms par lesquels il était connu d'un sorcier particulier dans cette école.

Harry Potter était assis dans la tour d'astronomie à penser. Il avait observé le maître des potions surveiller la leçon de vol des étudiants de premières années comme le professeur de vol, Madame Bibine, était absente pour la journée pour des affaires familiales.

Les pensées d'Harry pesaient lourdement sur le jeune homme de presque seize ans. L'année scolaire se terminerait bientôt. L'année prochaine serait sa sixième année à Poudlard. Il devrait quitter pour les vacances d'été dans un petit peu plus d'un mois et il ne savait pas où il allait rester. Les Dursley, ses moins que parents congénitaux, avec qui il était forcé d'habiter depuis juste après son premier anniversaire, lui ont fait clairement comprendre quand il a quitté pour sa cinquième année, qu'il ne devait pas retourner auprès d'eux cette été. Ils ont annoncé pour que tous les voisins puissent entendre que Harry était une charge et qu'en plus, il ne devait pas remontrer sa tête à Privet Drive.

Alors pour aller plus loin, ils ont continué leur annonce en proclamant fortement, encore pour que tout le monde entende, que non seulement il n'était pas aimé dans cette maison, qu'il n'a jamais été aimé peu importe où il était et qu'il ne le serait jamais. Après tout, qui dans son bon sens voudrait aimé un monstre comme lui ?

C'était ainsi qu'il s'était retrouvé de nouveau dans la tour d'astronomie pleine de courants d'air, pensant, troublé, si vous voulez.

Point de vue d'Harry

Qu'est-ce l'amour … Qu'est-ce que ça donne envie de faire ? Comment quelqu'un sait quand il aime, est aimé ou est amoureux ? Je sais ce que le désir donne envie de faire car j'ai déjà désiré. Je sais ce que le manque donne envie de faire car j'ai déjà voulu.

Mais ce que donne envie de faire l'amour. Comment quelqu'un qui n'a jamais connu l'amour peut savoir ce que c'est ? Comment quelqu'un pourrait le reconnaître ? Le désir et le besoin n'ont pas besoin d'être enseignés ou appris, ils sont juste … là, mais l'amour… je pense qu'il doit être enseigné. Au moins pour moi, il doit être enseigné. Je sais de qui j'aimerais l'apprendre, mais n'est-ce pas du désir ?

J'ai bien appris le dégoût, la haine, la souffrance et la peur. J'ai appris longuement et durement la leçon de ceux-là et les ai bien appris. C'était un diplôme pour eux, ou peut-être un certificat, j'imagine que je devrais être considéré comme un maître… ha ! Maître Potter, maître de l'air des émotions sombres.

Je regarde les jeunes familles à Pré-au-Lard et me demande ce que c'est d'être un enfant aimé de quelqu'un, ce que c'est d'être porté sur la poitrine aimante d'un parent. Combien cela doit être réconfortant d'être apaisé par des mots dits à voix basse tandis que l'on est serré dans des bras chauds et aimants ?

Je vois les jeunes amoureux, à la fois loyaux et joyeux, et me demande ce que c'est d'être aimé comme ça. Qu'est-ce que ça ferait d'avoir un corps chaud près de moi, de sentir les battements de cœur d'un autre battre contre ma poitrine en réponse à mon propre battement de cœur, de sentir de douces lèvres humides pressées contre les miennes.

Dans mes rêves, elles viennent à moi, les trois personnes dont je veux être tenu et aimé. Les trois personnes que je ne peux jamais retenir. Dans mes rêves, tout est chaud et bien. Dans mes rêves, je suis sain et sauf, protégé et aimé.

C'est après le rêve que la souffrance recommence. Et après chaque rêve, la souffrance est plus intense qu'avant. Ma poitrine me fait mal, ma gorge est serrée et mes yeux brûlent de larmes non versées. Après les rêves, je me sens encore plus seul qu'avant. Et ça fait mal.

Deux des trois ne diront jamais ces mots que j'ai besoin d'entendre. Du moins pas dans ma vie. Ils ne peuvent pas. Voldemort voit ça. J'entends les mots murmurés dans ma mémoire mais ils sont les fantômes de chuchotements depuis longtemps morts.

Le troisième des trois ne dira jamais ces mots que j'ai besoin d'entendre. J'en suis sûr. Du moins pas de mon vivant. Je sais que je suis égoïste et pleurnichard mais j'ai besoin de les entendre. Je ne les ai jamais entendus me parler. Oh, oui, Madame Weasley les a dit mais ce n'est pas la même chose. Ron et Hermione les ont dit, plus d'une fois mais ils les ont dit presque comme s'ils jouaient. Comme si il n'y avait pas de réelle signification ou pouvoir en eux.

Mon parrain et son aimé m'ont dit ces mots mais je me demande s'ils les ont dit dans le sens de leur devoir. C'est peut-être une nécessité dans leur relation avec moi qu'ils sentent qu'ils doivent les dire. Leur voix résonne comme s'il y avait une émotion derrière les mots, mais n'est-ce pas une pensée souhaitée de ma part.

La nuit, je me blottis étroitement dans mes couvertures prétendant qu'elles sont des mains aimantes qui me serrent, me tiennent au chaud et me gardent en sécurité. Je ne me suis jamais senti en sécurité… que ce soit éveillé ou dans mon sommeil. Mais je me blottis dans des mains fantômes de toute façon. Peut-être qu'un jour elles deviendront réelles.

A suivre