Bonjour bonjouuur, jeunes gens de bonnes familles !
En bref, j'ai commencé cette histoire il y a environ deux ans et demi, et mon style d'écriture a, disons, évolué. Donc voilà : JE NE PEUX PLUS SAQUER LE STYLE THEÂTRAL ! (Me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, on va dire que le temps a passé et que mes goûts ont évolué façon Pokémon ? – donc en gros, l'évolution pourrait ne pas plaire. Enfin je sais pas vous, mais je préfère Pikachu à Raichu, après voilà u.u)
Sachez que j'utilise toujours les suffixes, la plupart du temps ! (Du genre "-sama", "-san", "-chan", et compagnie !). J'utilise ceux employés dans le manga évidemment. Et les noms, je les écris comme les Japonais aussi, pas comme en Français ! {Donc, nom de famille en premier, puis viendra le prénom, genre "Kudô Shinichi !" qui fait plus classe que 'Shinichi Kudô', wesh !}
\!/ Les 2 premiers chapitres s'étalent à présents sur TROIS chapitres, parce que.. Je crois que je dépassais le nombre de mots autorisés. En tous cas, passé un certain nombre de mots, ça ne voulait plus s'enregistrer.
Le nouveau chapitre, l'inédit, sera en tant que chapitre 4, héhé.. Désolée (a) \!/
Bon ben.. Je crois que c'est tout. On se retrouve en bas ! =D
Sur ce, bonne lectuuuuure ~
Pour ce chapitre : 6500 mots
Note : Agasa-Hakase, c'est le professeur Agasa ! Donc.. Je pense que Hakase veut dire prof, ou docteur, un truc du genre xD
Note(2) : Et puis, pour ceux qui ne le savent pas :
Oniisan veut dire "grand frère". Oniichan est une façon plus familière de dire "grand frère". Oniisama est une façon plus "respectueuse" de dire "Grand frère". Aniki, c'est une façon encore plus respectueuse de le dire, ça peut aussi dire Chef, Patron, etc.. ~ En gros, y a plein de façons de dire "Grand Frère" en Japonais, et j'en utilise pas mal !
Note(3) : Rapidement, pour les suffixes en japonais à ceux qui ne connaissent pas :
-san : Monsieur, Madame, ou simplement une formule de politesse quand on s'adresse à quelqu'un dans on est pas très proche.
-chan : suffixe affectif qu'on ajoute généralement aux prénoms des filles dont on est proches, ou aux petites filles. Peut s'utiliser aussi pour des garçons dont on est très proches.
-kun : suffixe qu'on ajoute aux noms des garçons, ce n'est ni trop formel, ni trop familier. S'utilise aussi par une personne d'âge mûr qui s'adresse à un(e) enfant/jeune dont elle est proche (je crois)
-sama : suffixe très respectueux (on l'utilise quand on s'adresse à une personne qu'on admire, qu'on respecte énormément, pour une personne haute placé comme un roi par exemple)
Disclaimer : Tout m'appartient. Absolument tout. Et un jour, j'épouserai Shinichi, Mwahahaha ** /PAN/ Ahem.. Bon, j'avoue, les personnages, l'idée originale, et à peu près tout le reste, ça vient de Ao-sama. Puis, si je m'occupais vraiment de Détective Conan, il n'y aurait pas autant de morts hein. Je crois x) D'ailleurs, ne vous attendez pas à beaucoup d'enquêtes.. Je ne suis pas vraiment douée pour inventer des scénarios aussi farfelus et recherchés que ceux de Ao-sama. Voilà voilà !
Résumé :
Univers Alternatif. Un petit changement qui pourrait bien bouleverser l'histoire !
Et si, ce jour-là, Shinichi n'avait pas suivi Vodka ? Et si, au contraire, Ran avait joué sa curieuse, pour une fois ? Et si, finalement, c'était elle qui avait pris ce poison ? Et si, en fait... C'est elle qui avait rajeuni ?
Ran & Shinichi sont allés à Tropical Land ! Un drame a évidemment eu lieu, étant donné que notre aimant à meurtre préféré nous a fait honneur de sa présence. Bien sûr, il l'a résolu assez rapidement (en cinq minutes maximum ?) ! Et c'est sur le chemin du retour que...
Chapitre 1 : Mauvaise journée.
- Oh, c'est bon Ran, arrête de pleurer ! C'était pas si mal cette journée !
Depuis qu'ils avaient quitté la scène de crime, la karaté-ka, qui s'était rendue au parc d'attraction pour fêter sa victoire au championnat national, n'avait pas cessé de pleurer. Elle lança un regard noir à son ami d'enfance, les yeux emplis de larmes.
– M-Mais il y a eu un meurtre ! Quelqu'un est mort ! Comment est-ce tu peux être aussi joyeux ? Espèce de... D'INSENSIBLE !
– Mais ce genre de trucs arrive tous les jours, 'y a pas de quoi en faire toute une histoire ! C'est courant tu sais, les vilains petits amis, les filles au coeur brisé, une petite vengeance qui se prépare, tout ça..
Shinichi parlait avec tant de désinvolture que Ran ne put contenir sa colère. "C'est courant, et ça arrive tous les jours", disait-il ?
– Non, justement, c'est pas normal ! S'agaça-t-elle.
Il soupira.
– Ran..
- Je ne comprends vraiment pas comment tu peux réagir de manière aussi indifférente. C'est.. C'est si injuste, ce qu'il lui est arrivé. Il y avait d'autres moyens de le punir..
Shinichi contempla la mine triste de son amie pendant quelques instants, en clignant des yeux. D'autres moyens, hein ?
Il sourit doucement avant de passer les mains derrière sa tête, l'air songeur, tout en continuant à marcher, tandis que Ran essuyait les larmes qui continuaient à naître aux coins de ses yeux.
– On est tout à fait d'accord de ce point de vue là.
La lycéenne cessa de s'essuyer les yeux en lançant un regard surpris au détective. Ah bon ? Il était d'accord ? Ça ne se voyait pas vraiment pourtant.
Shinichi continua à marcher, les mains derrière la tête. Tout en regardant le ciel, il sourit amèrement, avant de reprendre :
– C'est sûr, on peut parfaitement comprendre le sentiment de trahison qu'a ressenti cette femme, sa tristesse et sa colère. On peut comprendre pourquoi elle a voulu se venger. Pour autant, jamais je ne pourrais admettre qu'elle a eu raison. Aucune raison ne pourra jamais justifier le fait de tuer. Le meurtre est un acte injuste et cruel, il ne pourra causer que du mal autour de lui. Il ne pourra que laisser un sentiment de tristesse et de douleur à tous ceux qui y ont été confrontés, directement ou non. En plus, tu auras beau tuer quelqu'un, ça n'effacera jamais le mal qu'il t'a fait subir. Alors oui, c'est sûr que ce qu'il s'est passé tout à l'heure, c'était...
Il marqua un temps pause dans sa tirade, et jeta un coup d'oeil à Ran. Cette dernière s'était arrêtée de pleurer et était très attentive à ce qu'il lui disait. Il esquissa un petit sourire.
– ... Pas bien ?
– Hein ?! Ran écarquilla les yeux avant de froncer les sourcils. "Pas bien" ? Mooo, Shinichi, tu viens de tout gâcher !
Il esquissa un grand sourire, façon Chat du Cheshire, l'air pas vraiment désolé.
– Héhé, ben quoi, c'est vrai non ? Et c'est bien pour ça que les détectives comme moi existent ! On dénonce ces meurtriers pour faire justice aux victimes qui ont été tuées, et puis aussi pour tenter d'ouvrir les yeux à ceux qui ont commis leur acte. Quoi qu'on en dise, les coupables ne pourront jamais vivre en paix après ça. C'est comme quand tu fais une bêtise, tu as toujours peur qu'on le découvre, et au fond tu culpabiliseras toujours un peu, d'une manière ou d'une autre.
Ran parut un peu sceptique. Elle doutait assez de cette "culpabilité" dont il parlait. Et puis franchement, qu'est-ce qu'il avait à toujours ramener le sujet de "détectives" ?! Non mais quel maniaque.
Puis ses pensées dérivèrent. Un vieux souvenir lui revint en mémoire. Elle devait avoir 10 ans, lorsqu'elle avait cassé un vase de Kudô Yukiko, la mère de Shinichi. Elle avait eu très peur d'être découverte. Et finalement, c'était son pauvre ami qui fut accusé à sa place, elle s'était sentie encore plus coupable qu'au départ ! Quand elle avoua à Yukiko qu'en réalité, c'était de sa faute à elle, elle se sentit comme libérée, bien qu'elle ait été punie par la suite - C'était d'ailleurs Shinichi qui avait choisi sa punition, vu qu'il avait été injustement torturé pour avouer les crimes qu'il n'avait pas commis.
Plongée dans ses vieux souvenirs, elle ne remarqua le regard en coin que lui lançait Shinichi. Il semblait qu'elle s'était changée les idées, au moins, elle avait arrêté de pleurer.
Ran sourit. Elle savait très bien qu'à cette époque là, Shinichi avait deviné qu'en fait c'était elle la responsable pour le vase cassé. Il l'avait remarqué à ses agissements, à sa mine stressée, au fait qu'elle paniquait sans cesse. Pourtant il ne l'avait pas dénoncée, et avait agi comme s'il n'avait été au courant de rien.
Elle repensa aux paroles du jeune homme quelques instants plus tôt, et son sourire s'élargit. Un détective avait pour rôle de dénoncer les coupables, pourtant ce n'était pas ce qu'il avait fait quand ils étaient petits. Soit la façon de penser de Shinichi avait changé entre-temps, soit... Non, lorsqu'un policier les avait accostés la veille, à propos d'un poteau électrique qui aurait été terriblement endommagé, Shinichi n'avait pas cafté que c'était elle qui avait donné un coup de karaté dans le poteau, alors qu'elle visait la tête du jeune homme. Il y avait une différence entre un détective et un ami, une différence au niveau de la gravité de la situation aussi.
C'était quand elle repensait à tous ces petits faits qu'elle se rendait compte à quel point elle admirait son "maniaque des enquêtes", et surtout, de pourquoi elle l'aimait, hinhin.
Elle fut cependant coupée de sa rêverie lorsqu'elle aperçut un homme baraqué vêtu de noir courir vers une ruelle. Tiens, n'était-ce pas l'homme de Tropical Land ? Celui que Shinichi trouvait bizarre ? Les palpitations de son coeur s'accélèrent étrangement. Sans savoir pourquoi, une petite voix dans sa tête lui murmurait qu'elle se devait de le suivre.
- Qu'est ce qui t'arrive ? demanda justement celui-ci, en se rendant compte du changement d'expression de son amie.
- Ah ? Euh.. Rien, rien du tout ! Il faut que je file maintenant, je rentre à la maison, à demain ! le salua-t-elle avant de s'en aller en courant.
- Quoi ? Mais.. Ran !
Il la regarda s'éloigner sans comprendre son soudain changement d'attitude. D'autant plus que sa maison se trouvait exactement dans le sens opposé à celui qu'elle venait de prendre. Il courut alors à sa poursuite, mais se rendit vite compte qu'il avait déjà perdu sa trace, et n'avait aucune idée de quel chemin elle avait pu emprunter. Sceptique, il se décida finalement à rentrer chez lui, un goût amer coincé au fond de sa gorge.
Dans une ruelle assez sombre, l'homme en noir que Ran avait aperçu un peu plus tôt discutait avec un autre homme. En effet, elle l'avait bel et bien suivi, et ne comprenait pas très bien pourquoi. Peut-être sa discussion d'un peu plus tôt avec Shinichi lui avait donnée envie de jouer à la détective à son tour, qui sait, mais en tous cas, l'homme aux lunettes noires lui avait paru si louche qu'elle se sentait obligée de 'mener son enquête'. Et évidemment, de garder ça secret et ne pas prévenir son ami qu'elle s'aventurait dans des affaires louches et peut-être dangereuses, ce ne serait pas drôle, sinon.
Une mallette dans les mains (remplie de billets verts), l'Homme en noir semblait marchander; plus précisément, il trafiquait. Les deux individus ne semblaient pas avoir remarqué la présence de la jeune fille qui les espionnait depuis quelques minutes déjà, lorsqu'un bruissement se fit entendre derrière elle. Elle eut tout juste le temps de se retourner lorsqu'elle reçut un coup violent à l'arrière de la tête, avant de tomber à plat ventre sur le sol.
Les deux hommes cessèrent immédiatement leurs activités, et se tournèrent tous deux vers la direction du bruit, et donc, de Ran. Derrière elle, un autre homme, vêtu d'un long manteau et d'un chapeau noir, s'avançait. De longs cheveux blonds aux reflets argentés, des yeux vert glacé et le regard froid ; c'était le second homme du parc d'attraction, qui avait même réussi à filer la chair de poule à Shinichi - parce que, oui, elle l'avait remarqué.
– Tu devrais faire plus attention Vodka ! Cette petite fouineuse a tout vu.
– Gin ! s'exclama l'homme baraqué, surpris, avant de s'approcher à son tour de la jeune fille, et de la même façon, de son acolyte. Et.. Qu'est ce qu'on va en faire maintenant ?
Vodka ? Gin ? Le coup qu'elle avait reçu avait du être trop violent, voilà qu'elle les entendait s'appeler par des noms d'alcool.
Ran était clairement sonnée, et n'arrivait pas à bouger. Du sang coulait de sa tempe, à peu près l'endroit où le blond l'avait frappée. Ce dernier la contempla de son regard froid, avant de se prononcer d'un ton tranchant :
– On n'a pas le choix, il faut l'éliminer.
Huh ? Elle avait bien entendu ? L'ÉLIMINER ? Mais non, bien sûr que non, elle délirait.. Ils n'allaient quand même pas.. La tuer. Un meurtre dans la journée lui avait amplement suffi, inutile d'en rajouter. Surtout si cette fois-ci, c'était elle qui devait écoper d'un voyage vers l'au-delà. Si au moins elle n'avait pas suivi le baraqué.. Jouer aux détectives, ce n'était pas son truc, apparemment. Il fallait qu'elle trouve un moyen de s'échapper. Mais comment ?
- Attends. L'homme aux longs cheveux fronça les sourcils. Ce ne serait pas la fille de Tropical Land ?
- Quoi ? Son ami-collègue-partenaire? se pencha vers Ran et la regarda de plus près. L'amie de Kudô Shinichi ?
- Il n'est peut-être pas loin, à mieux y penser. Et les flics rôdent toujours dans les parages, ce ne serait pas une bonne idée de la tuer par balle... Un immense sourire sadique étira ses lèvres. C'est l'occasion d'essayer le nouveau poison mis au point par l'organisation. Ma petite, tu vas être la première à goûter à notre nouveau poison, l'APTX 4869 ! Il ne laissera aucune trace dans ton corps, ce sera comme si tu étais morte d'une manière naturelle, rit-il de manière cruelle. [C'quoi cet abruti qui explique tout à sa victime ?]
Ola ola, elle devait vraiment bouger de là, ce gars était complètement malade ! Celui qui se faisait appeler Gin -à moins qu'elle n'ait halluciné plus tôt- l'attrapa par les cheveux, et lui fit avaler une pilule, tandis que le dénommé Vodka l'observait attentivement afin d'imprimer son visage dans son esprit.
Entre-temps, l'autre homme, avec qui Vodka marchait quelques instants plus tôt, tenta de s'enfuir en douce, la mallette de jolis billets verts dans les mains.
– Hep là, tu comptes aller où ? intervint "Gin".
L'Homme à la mallette paniqua, et bégaya quelques excuses sans aucun sens, en prétendant qu'il n'avait aucune intention de partir. L'Homme en noir pris alors son revolver, et lui tira dessus, à l'aide d'un silencieux. La balle atteint la tête de sa cible, qui tomba raide-morte sur le sol.
Un psychopathe. Voilà. Elle était tombée sur un psychopathe. Et qu'est-ce qu'il lui avait fait avaler ?!
– Gin, c'était pas prévu de tuer deux personnes ce soir..
– Ce n'est pas comme si on n'en avait pas l'habitude.
– Oui mais... Hésitant, il demanda : Tu as utilisé ton arme. Tu n'avais pas dit toi-même qu'il y avait des policiers pas loin ?
– ….
Hah. Zut. Il perdait toute crédibilité tout d'un coup.
– J'ai tiré mon arme par réflexe.. De toutes les façons, j'ai mon silencieux. Maintenant, allons-y.
– Oui, Aniki.
Le baraqué suivit celui qui semblait être son supérieur, laissant deux corps, l'un inanimé, l'autre au bord de l'inconscience, jonchés au sol.
Son corps la brûlait, elle avait terriblement mal à la poitrine. En serrant les dents, elle se dit que peut-être, c'était la fin. Un visage souriant lui vint en esprit, et un dernier nom lui échappa du bout des lèvres, avant que ce ne soit le vide total.
« Sh-Shinichi ! »
A la résidence Kudô, un jeune homme faisait les cent pas dans sa cuisine. Depuis qu'il était rentré chez lui, il avait bu cinq verres d'eau, mangé huit madeleines, et hésitait à se préparer une troisième tartine au beurre et au fromage. Quand on est anxieux, une réaction humaine est de voir ce qu'il y a dans le réfrigérateur, plus communément appelé frigo, et de grignoter afin de se changer les idées et de se distraire un tant soit peu.
Depuis qu'il avait quitté son amie d'enfance, un mauvais pressentiment ne voulait plus le quitter, et il tentait tant bien que mal de ne plus y penser, ce dernier ne faisait que revenir, un peu plus fort à chaque fois. Il avait bien tenté de l'appeler chez elle, mais personne ne répondait. Ni elle, ni son père.. Quoi que pour ce vieil alcolo, ce n'était peut-être pas si étonnant.
Soudain, il se sentit parcouru d'un frisson qui le glaça. Sans réfléchir, il prit sa veste, et sortit précipitamment de chez lui.. Sans prendre ses clés.
Ran ouvrit lentement les yeux. De la lumière la frappa de plein fouet au visage, et une silhouette assez floue se forma face à elle.
– Ah, tu te lèves enfin !
Un homme, très grand, immense, gigantesque, se tenait devant elle. Ran avait l'impression d'être ridiculement petite face à lui. Ses cheveux étaient courts, très bouclés vers l'avant, et puis… elle ne put s'empêcher de remarquer ses gros sourcils.
La lycéenne regarda alors autour d'elle. Lieu non-identifié.
– Où je suis ? demanda-t-elle finalement.
– Au commissariat, sourit-il. On t'a retrouvée évanouie dans une ruelle, avec un gros bobo à la tête ! Mais ne t'en fais pas, on t'a soignée !
Elle plissa les yeux. Non mais, pourquoi lui parlait-il comme si elle avait 5 ans ?
- Mais dis-moi petite, reprit-il d'un air plus sérieux, qu'est ce tu faisais dans une ruelle aussi sombre, à cette heure-ci ? Et ta blessure, comment tu te l'es faite ? Tu as de la chance que le commissariat ait été si près ! Sans oublier que tu portais des vêtements trop grands pour toi. Heureusement qu'on a pu t'en trouver à ta taille.
Elle cligna des yeux, sans trop comprendre. Elle les baissa ensuite vers ses vêtements, et hoqueta de surprise. Où étaient passés ses vêtements ? Comment ça 'trop grands' ? De quoi parlait-il ?
- D'ailleurs, qu'est-ce que tu faisais dehors à une heure pareille ? Les enfants ne sont pas censés trainer aussi tard le soir. Tu ne t'es tout de même pas.. enfuie de chez toi ?
- Que, quoi ? Mais qu'est ce que vous racontez ? Je ne suis pas une enfant ! J'ai 17 ans ! s'écria-t-elle, indignée et quelques peu affolée.
Quelque chose clochait dans cette situation. Le grand homme parut surpris, et des éclats de rires des policiers autour s'en suivirent. Ils s'échangeaient quelques phrases où figuraient les mots "petite", "gamine", et "école primaire"… Et ça ne plaisait du tout à la karaté-ka.
Son interlocuteur aux cheveux bouclés ferma les yeux et secoua la tête.
– Non non. C'est pas bien de raconter des bêtises pareilles, la gronda-t-il.
– Mais- !
Qu'est ce qu'ils racontaient tous ? Comment ça des bêtises ? Gamine ? L'école primaire ? Il y avait clairement quelque chose qui lui échappait. Mieux valait qu'elle s'en aille de là, ce commissariat était décidément très bizarre.
Loin de ces pensées où la panique commençait à se faire sentir, l'homme reprit un air sérieux.
– Et, on a retrouvé un homme près de toi.. Tu le connaissais ? Tu as vu ce qu'il s'est passé ? Tu es au courant de quelque chose ?
Un homme près d'elle... ?
C'est alors qu'elle se souvint de tout. Mais oui bien sûr ! Comment avait-elle pu oublier ça ? Les Hommes en Noir, celui qui s'était fait tirer dessus, la pilule.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu'elle pourrait le regretter si elle en parlait.
- Shiratori-kun, s'avança une jeune femme aux cheveux courts, tu peux la laisser, je me charge d'elle.
- Bien, Miwako.
- Pardon ? demanda-t-elle faussement, un sourire énervé aux lèvres.
- Euh.. Le policier aux cheveux bouclés (et aux gros sourcils) pâlit et laissa échapper un rire nerveux. Haha, Satô-san, je veux dire.
- Ano, intervint timidement Ran. Je.. Je peux aller aux toilettes ?
- Évidemment, viens que je t'y conduise, sourit chaleureusement la dénommée Satô Miwako.
- Ah, non non ! Elle remua les mains et recula légèrement, avant de s'éloigner en courant. Je peux trouver toute seule, merci !
- Non, attends ! Petite !
Trop tard, elle avait déjà disparu de son champ de vision.
- Les toilettes sont en haut, pas en bas, soupira-t-elle.
L'un des policiers, qui était resté silencieux jusque là, avait suivi Ran du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Il avait le teint mâte, était assez grand et fin, et portait un costume gris.
- Vous savez, Satô-san... Commença-t-il sans détourner les yeux, s'attirant ainsi l'attention de la jeune femme, je crois que vous vous êtes faite berner.
- Que veux-tu dire, Takagi-kun ? Le questionna-t-elle en arquant un sourcil.
- Je pense que la petite s'est enfuie.
- Quoi ?
Blanc.
- QUOI ?
- Ah ! Il sursauta, avant de la regarder -elle semblait consternée- ; il laissa échapper un rire forcé en remuant les mains à son tour. Haha, enfin, je dis ça comme ça, hein..
- Mais comment tu peux dire ça d'une manière aussi nonchalante ? s'exaspéra-t-elle. L'impassibilité et l'innocence de son nouveau collègue, arrivé depuis moins un mois, il fallait l'avouer, elle avait du mal à les comprendre parfois.
- Euh.. Il sourit, gêné. D-Désolé ?
- Bon.. soupira-t-elle. Je suppose que s'il y a de nouveau un problème, on la retrouvera vite.. Après tout, ce n'est qu'une enfant d'école primaire, non ?
Ran courait à toute allure dans les rues sombres de Tokyo. La nuit était tombée depuis un moment déjà. Elle n'avait aucune idée de quelle heure il pouvait bien être, si ce n'était qu'il était très tard, mais au moins, elle voyait à peu près où elle se situait. Heureusement, elle n'était pas très loin de chez elle.
Elle était pourtant quelques peu paniquée. La scène d'un peu plus tôt, au commissariat, l'avait mise mal à l'aise, et la transaction à laquelle elle avait assisté ne faisait qu'accentuer le sentiment de mal-être qu'elle ressentait. Il y avait clairement un problème. Sérieusement, pourquoi ces policiers l'avaient-ils traitée comme si elle avait été une gamine ? Et puis ces Hommes.. Qui étaient-ils au juste ? Elle n'était pas peut-être pas détective, mais il lui paraissait évident qu'ils étaient dangereux et très certainement impliqués dans plusieurs autres meurtres et.. Et qui sait, peut-être n'étaient-ils pas seulement deux ?
En passant devant une vitrine, elle ralentit et recula pour se regarder, avant de lâcher un cri d'horreur. OH MON DIEU C'EST PAS VRAI !
Elle avait l'impression d'avoir rétréci d'au moins 50 cm ! Et puis elle faisait si jeune ! Ses cheveux étaient un peu plus courts, ils lui arrivaient à peine en dessous des épaules, et.. Elle avait l'air d'avoir 7 ans. Elle avait.. Rajeuni ? Mais c'était impossible ! Comment ? Et puis, pourquoi tous ces bandages autour de sa tête ?! Peut-être.. La pilule qu'elle avait avalée ? Serait-il possible que ça soit la cause de son soudain changement.. Physique ? D'ailleurs, quand elle y pensait, ce poison était censé la tuer. Quoi que l'Homme en noir avait clairement stipulé qu'il ne s'agissait que d'un prototype. Alors ce serait ça ? Elle posa ses mains sur ses cheveux et les décoiffa dans un geste d'incompréhension et d'affolement.
- Du.. Du calme Ran, ça va aller.. Murmura-t-elle. C'est alors que sa voix sentit si fausse à ses oreilles. Elle était beaucoup trop aigüe, elle ne la reconnaissait plus. Elle dirigea à nouveau son regard vers son reflet, et posa ses mains sur la vitrine. Tout va bien se passer, je dois d'abord me calmer.
Il fallait d'abord trouver une solution à ce problème de.. De taille. Et d'âge. D'accord, beaucoup de femmes paieraient cher pour avoir l'air plus jeunes, surtout de 10 ans de moins, mais là c'était abusé, elle n'avait rien demandé.
- Il.. Il faut que je trouve un moyen d'arranger ça. Je dois aller voir Papa, décida-t-elle.
Et sur ces belles paroles, elle reprit sa course en direction de chez elle.
Shinichi était en face de l'agence de Détective Mouri, et s'apprêtait à repartir. Il avait eu beau sonner et toquer, il n'entendait que les hurlements du vieil homme envers la télé – il était certainement bourré. Mais, cela signifiait que son amie n'était toujours pas rentrée... Et ça l'inquiétait. Où avait-t-elle bien pu passer ? Il commença à s'éloigner un peu. D'ailleurs, tout à l'heure, en s'en allant, elle n'avait pas pris la direction de sa maison. Et puis, elle s'était dirigée vers des ruelles assez sombres. Il ne manquerait plus que le cliché des petites ruelles où une jeune fille se faisait agresser n'opère sur elle. Il grimaça. Non, s'il devait s'inquiéter pour quelqu'un, ce n'était pas pour elle, mais pour le pauvre malheureux qui oserait s'attaquer à la championne de karaté.
Il avait beau penser ça, il n'arrivait pas tellement à se rassurer. Son attention fut soudain attirée par une petite fille qui semblait se diriger vers l'endroit qu'il venait de quitter.
Une enfant de moins de 10 ans. Des bandages autour de la tête. Qui courait dans la nuit. Seule.
Et qui venait de s'arrêter devant l'agence Mouri.
Décidément, ce n'était vraiment pas sa journée ! Evidemment, puisque les policiers lui avaient changée ses vêtements, elle n'avait plus rien sur elle, pas même ses clés ! Et elle ne s'en est rendue compte qu'une fois arrivée devant sa maison.
D'ailleurs, maintenant qu'elle y repensait, on l'avait changée. Pourvu que ça ait été une femme, pourvu que ça ait été une femme… Par pitié, même si elle avait rajeuni, faites que ça ait été une femme.. Elle secoua la tête. Non, ce n'était pas le moment !
« YOOOOOOOKOOOOOOOO ! Tu es tellement mignonne !
YOKO OKINOOOOOOOOOO ! »
Ran maudit son père intérieurement. Alors qu'elle passait la pire journée de sa vie, son père criait devant la télé son amour pour cette artiste. Si cette porte ne la séparait pas de lui à ce moment là, elle lui aurait volontiers arraché les dents.
Elle sonna.
« QUOI ? En appelant maintenant je peux gagner un rendez-vous avec Yoko-chan ? MON TÉLÉPHONE ! Où est-ce que j'ai posé ce fichu téléphone ? MON TÉLÉPHOOOONE ! .. OOOOH ! VITE ! LE NUMÉRO ! YOKOOOOOOO ! »
- Lui et sa télé, grinça-t-elle entre ses dents, avant de sonner à nouveau. Il ne m'entend même pas !
Elle entendit un rire léger derrière elle, et se retourna, pour apercevoir son ami d'enfance en train de s'approcher, les mains dans les poches.
- Eh non, il a sûrement trop bu, comme à son habitude !
Il s'avança et s'accroupit face à elle. Sh-Shinichi !
- Dis-moi petite, qu'est ce que tu fais ici à cette heure ci ? Tu es toute seule ? Je ne t'ai jamais vu dans le coin.
- Heu.. Je..
Minute, il ne la reconnaissait pas ? Enfin… Il était vrai que Ran avait bien 10 ans de plus, mais tout de même. Comment lui dire ? « J'ai suivi les hommes qui t'avaient foutu les chocottes et ils m'ont empoisonnée ? Bien sûr, c'était un poison mortel, mais ne t'en fais pas ! J'ai juste... Rajeuni. »
- Et ces bandages ? Tu es blessée ? C'est pas pour dire, mais ils ne sont pas très bien faits, grimaça-t-il.
Ran détourna le regard, blasée. Oui ben, ce n'était pas de sa faute, ce n'était pas elle qui s'en était chargée. Mais plus important : il fallait qu'elle se sorte de cette situation. Sa gorge se noua. Elle hésitait à en parler à Shinichi. Après tout, connaissant son ami d'enfance, il ferait tout pour l'aider, quitte à s'attirer des problèmes encore plus graves qu'un simple 'rajeunissement'. Et puis, ces hommes étaient si effrayants. Non, lui en parler risquait d'aggraver la situation plus qu'autre chose. Elle avait bien confiance en lui, mais il fallait avouer qu'il était une véritable tête brûlée, et tant qu'il pouvait aider, il se fichait pas mal de ce qu'il pouvait lui arriver ; chose qu'elle voulait absolument éviter. Mieux valait en parler à un adulte responsable. Elle jeta un œil à la porte de chez elle. Pouvait-on vraiment dire que son père était un adulte responsable ?
Shinichi avait remarqué 'l'absence' de la fillette, et le fait qu'elle ne lui avait toujours pas adressé la parole. Il arqua un sourcil et grimaça légèrement ; pourquoi l'ignorait-elle ? Il se décida à la sortir de ses pensées en lui parlant à nouveau :
- Tu habites où exactement ?
- Hein ? Euh.. Je..
- Je vais te raccompagner chez toi. Te balader seule aussi tard dans la nuit, ça peut être dangereux.
Erg, comment lui dire… C'était ici, chez elle. Elle n'avait jamais été douée pour mentir, ou pour cacher des choses à Shinichi, alors il fallait avouer que cette situation tombait très mal.
- Quoi, tu ne sais pas où tu habites ? demanda-t-il en haussant un sourcil. Face au manque de réponse auquel il était confronté, il reprit : Bon.. Pas le choix.. Tu veux venir chez moi ?
Elle écarquilla les yeux. Hein ?!
- Ne t'en fais pas, j'habite à moins de 10 minutes d'ici. Et comme ça, j'en profiterai pour te soigner un peu mieux. Et puis, tu me décriras un peu les alentours de ta maison, pour qu'on la retrouve.
- M-Mais je..
- Et ça t'apprendra à ne pas répondre quand ton aîné te pose une question.
Ah, elle l'avait vexé en fait. Si ce n'était que ça… Elle soupira.
- Bon, d'accord.
Il la fixa un petit moment, toujours accroupi, et l'air inexpressif.
- Comment ça, « d'accord » ? Parce qu'en plus tu acceptes ? On ne t'a jamais dit de ne pas suivre les inconnus ?
Ran cligna des yeux. Il cherchait quoi au juste ? Un coup il lui propose de la soigner, et juste après il retourne sa veste ?!
- Mais tu n'es pas un inconnu, laissa-t-elle échapper sans s'en rendre compte, avant de se mordre les lèvres. Zut.
- Ah non ? demanda-t-il surpris.
- Ben.. N-Non, tu, tu es le célèbre détective ! Et puis tu es gentil, tu aides la police à la télé, tu peux pas être méchant ! Tu es comme un héros ! Ajouta-t-elle d'un air enjouée ; elle ressemblait vraiment à une petite fille à ce moment-là. D'ailleurs, elle se surprenait elle-même de ce petit jeu d'actrice.
Shinichi ne sut quoi répondre pendant quelques instants, avant de laisser échapper un petit rire.
- Alors comme ça, tu m'as déjà vu à la télé. C'est vrai que je ne suis pas méchant, mais tu ne devrais quand même pas faire confiance aux gens que tu ne connais pas.
Malgré tout, il lui sourit gentiment, et lui tendit la main.
- Allez, viens.
Ben, tiens, il la mettait en garde, puis lui demandait quand même de la suivre ? Un Shinichi qui manquait de logique, il devait être fatigué. Un peu hésitante, Ran la saisit tout de même, etle suivit en direction de chez lui, les yeux rivés vers le sol. Elle y avait échappé de peu, et avait trouvé très bizarre sa propre réaction. Mais son cœur battait très vite ; elle allait devoir trouver une explication plausible rapidement, si elle voulait qu'il ne devine rien. Ce qui relevait quasiment de l'impossible ! Elle jeta un regard inquiet au jeune homme de manière la plus discrète possible. Il semblait avoir la tête ailleurs. Peut-être se posait-il déjà des questions à son sujet ?
Son regard dévia sur la main de Shinichi qui serrait la sienne. Quand elle y repensait, depuis combien temps ne s'étaient plus tenus la main en marchant ?
– On est arrivé.
Elle sortit de ses pensées et releva la tête avant d'écarquiller les yeux. Olaaaa, c'était grand !
De ce petit corps, sa maison lui paraissait 5 fois plus grande qu'auparavant. La façon de voir les choses selon l'âge et la taille changeait vraiment. Haha, au moins elle aurait appris quelque chose ?
Shinichi fouilla un bon moment dans ses poches, dans toutes ses poches (sa veste, son pantalon, sa chemise), avant de taper le front. Il maugréa quelques mots inaudibles, Ran entendit seulement « clés » et « imbécile » , et comprit tout de suite qu'il avait oublié ses clés chez lui. Elle sourit. Au moins elle n'était pas la seule à perdre ses clés quand il ne le fallait pas.
- Heum.. Mon voisin a le double des clés de chez moi, j'ai oublié les miennes. Tu viens ?
- Euh, oui, répondit-elle avant de la suivre.
Shinichi, et la "petite" Ran se dirigèrent vers la maison du-dit voisin, c'est à dire, le professeur Agasa. Au moment où Shin-chan sonna à la porte, un gros BOUM se fit entendre, les faisant tous deux sursautés. Ran fixait la maison les yeux exorbités, quant à Shinichi, il paraissait plus blasé qu'autre chose.
- Encore…
La porte s'ouvrit, et un vieil homme d'une cinquantaine d'années en sortit, recouvert de poussière. Il toussait.
- Sh- (kof-kof) Shinichi-kun ? (kof kof) Qu'est ce que tu fais là ? (kof kof)
- Désolé Agasa-hakase, mais j'ai oublié mes clés chez moi. Je peux vous emprunter les doubles ?
- Oh, entre alors, je ne sais plus trop où je les ai posées, il faudra que tu les cherches ! proposa-t-il en reculant, avant de tousser à nouveau, laissant cette fois-ci échapper un gros nuage de fumée de sa bouche.
- Merci.
Shinichi entra donc, suivit de Ran. Comment se faisait-il que son ami agisse comme si tout cela était, heum, normal ? Elle était un peu au courant pour l'excentricité du vieil homme, mais tout de même… Ne venait-il pas d'y avoir une explosion à l'instant ?
- Encore une expérience qui a mal tourné ?
- Si on veut.. sourit Agasa, légèrement gêné.
C'était bien joli tout ça, mais qu'était-elle supposée faire ? Elle n'avait toujours parlé de ces Hommes à personne, et son état physique ne la laissait pas de marbre, mine de rien. Elle posa son regard sur le docteur. Peut-être… ?
- Bon, Shinichi se retourna vers Ran et s'accroupit face à elle, je vais chercher mes clés dans le bric-à-brac de Hakase, en attendant, reste avec lui, d'accord ?
Ran acquiesça, un peu soucieuse, et Shinichi se releva avant de s'éclipser.
Après tout, lorsqu'elle était petite et qu'elle avait un problème, elle se confiait assez souvent au vieil homme. Malgré son caractère un peu farfelu, il savait être à l'écoute et faisait preuve d'une grande sagesse dans les moments importants. Elle pourrait commencer par lui en parler, à lui, non ? Il arriverait sûrement à la conseiller. De toutes les façons, il fallait bien qu'elle en parle à quelqu'un, et elle en avait assez de se poser des questions.
Entre temps, le savant contemplait la fillette d'un air interrogateur. Étrangement, elle lui rappelait quelqu'un, bien qu'il n'arrivait pas remettre un nom sur son visage.
- Dis-moi, petite, qui es-tu ? Je n'avais jamais vu Shinichi-kun avec des enfants auparavant.
- Ha-Hakase, commença-t-elle, c'est... Ran.
- Oh, c'était ça ! Tu es la petite cousine de Ran-kun ? C'est vrai que tu lui ressembles.
- Mais non, je.. Je.. Enfin.. C'est moi. Je suis Ran.
Tadaaaam ! Fin du premier chapitre !
J'espère que la nouvelle version ne vous a pas trop déçus ? (a) C'est devenu un peu plus sérieux, mais bon, en y repensant, dans ce genre de situations, c'est normal que Ran soit frustrée et paniquée plus qu'autre chose, non ?
Et je sais que les personnages peuvent paraître un peu OOC par moment, comme Gin qui explique à Ran ce qu'il va lui arriver.. Parce que, ouais, même si y a plein de méchants qui l'auraient fait, Gin n'est pas stupide à ce point xD Mais ça facilitait la tâche je trouve ! Promis, je fais de mon mieux pour que les persos restent eux-même ! Après, ça peut être un peu tiré par les cheveux parfois mais.. N'oublions pas. C'est un manga. Où des gens rajeunissent. Et dans Magic Kaito, on a même de vrais sorciers. Donc pardonnez mes petits écarts, ils ne sont pas si méchants que ça hein.. Si ? x)
Breeef, j'espère quand même que ça vous a plu ! Au prochain chapiiitre !~
