Cette histoire commence par il était une fois. Parce que toutes les histoires commencent comme ça. Il est toujours une fois. Il était une fois où il a rencontré quelqu'un, il était une fois où il a disparu. Il était une fois, et il a bien cru que c'était la dernière.
Il est toujours une fois, mais ce n'est jamais la seule. Tout commence toujours de cette façon. Alors pourquoi s'en priver ?
Il est toujours une fois, toutes les histoires commencent comme ça. C'est la fin qui n'est jamais la même. Il était une fois, et il vécut détruit par la haine et la douleur qui l'habitaient.
Il est toujours une fois, mais il suffit d'une seule petite fois, pour que tout change. Une seule minuscule fois, une seule petite seconde. Et si à cette seconde, il n'avait pas fait ça, cette fois aurait été différente ?
Il était cette fois.
Pairing principal : DongHae x EunHyuk - EunHae
Pairing secondaire : YeSung x RyeoWook - YeWook
( Peut-être KyuMin, si je n'arrive pas à résister (a) )
"Now I know that there's a different way to die
My body breathes
Heart still beats
But I am not alive" The Pretty Reckless
• Prologue
#Eunhyuk
Le noir, le noir complet et total. Comme si quelqu'un s'était amusé à éteindre toutes les lumières et à lui fermer les yeux de force. Aussi noir que si toutes les lumières avaient éclaté après avoir entendu cette nouvelle. Comme si toutes les lumières avaient voulu tenir compagnie à son cœur. Sombre et détruit. Plus de lumière, pas même une petite lueur, rien, juste le noir, et le silence. Seulement brisé par la vie. Parce que tout le monde continuait de vivre. Tout le monde continuait d'avancer. Pas lui, il ne pouvait pas, il ne pouvait plus.
Un coup frappé à la porte et il se renferma un peu plus sur lui même. Le visage dans l'oreiller, d'ordinaire baigné par ses larmes, mais ça c'était finit, il avait atteint le bout, il ne pleurait plus, il n'avait plus de larmes, plus aucune. Il ne répondit pas, de toute façon ils avaient l'habitude maintenant, pourquoi s'embêter à répondre ?
- Chéri.. Tu ne veux pas sortir un peu ?.. Ca fait trois jours que tu n'as rien mangé..
Manger ? A quoi bon ? De toute façon tout était devenu fade, plus rien n'avait de goût. Toutes les saveurs avait quitté ce monde, alors manger ? Non merci. Il remonta sa couette jusqu'à disparaître complément. Comme si ça suffisait à ce qu'on l'oublie. Et il remit sa musique en route, comme si ça allait effacer sa douleur. C'était sa faute, il en était persuadé, il le savait. Tout ça ne serait jamais arrivé s'il n'avait pas existé. Tout ça ne se serait pas passé de cette façon s'il n'avait pas été là. Il était le seul coupable, et il devait le payer.
Aujourd'hui il se leva. Pas qu'il en avait envie, pas qu'il se soit remit, non, simplement c'était la rentrée. Et bien que l'idée de retourner au lycée, et de voir tous ces visages hypocrites ne l'enchantait guère, il préférait y aller. Ses parents aussi avaient souffert de cette histoire, et il ne voulait pas qu'ils s'inquiètent encore, alors il faisait un effort, pour eux. Il alla donc prendre une douche, espérant que peut-être ça le laverait aussi de cette souffrance, mais rien n'y fait. Il resta plusieurs minutes sous le jet d'eau, le visage levé vers ce dernier, les yeux fermés. Il voulait crier, pour faire sortir toute cette angoisse, il voulait hurler au monde à quel point il avait mal, mais il n'avait pas le droit. C'était ça, sa punition. C'était sa faute, alors il devait garder sa souffrance pour lui, c'était le prix à payer pour avoir existé ce jour là.
Une fois propre, du moins, physiquement, parce que son cœur et son cerveau, eux, n'avaient rien de propre, il alla s'habiller. Il enfila cet uniforme, pour la première fois. Ses parents avaient décidé de le changer de lycée, pour qu'il « oublie » et qu'il prenne un nouveau départ d'après eux. Comme si c'était possible. Comme s'il allait pouvoir vivre et faire semblant que rien n'était arrivé. C'était ridicule, il détestait cette façon qu'avaient ses parents de vouloir le faire aller mieux. Il ne pouvait pas aller mieux, et il ne le voulait pas. Il n'avait pas le droit. Et il détestait cet uniforme. De toute façon il détestait tout, absolument tout. Comment il pourrait apprécier quelque chose aujourd'hui ? Plus rien n'avait de sens, plus rien n'avait de goût ni de couleur. Il détestait tout, et tout le monde. Mais l'uniforme.. C'était quoi cette façon de faire en sorte que tout le monde se ressemble ? La différence n'avait jamais fait de mal à personne..
Oh comme il avait tord, il le savait, il en avait eut la preuve.
