SEULS AU MONDE :

Buffy était stressée. Aujourd'hui, Dawn rentrait au lycée. Un lycée reconstruit au même endroit que celui où elle avait été pendant 3 ans. Un lycée où elle avait vécu l'enfer… plutôt normal vu qu'il était situé sur la bouche de l'enfer ! Elle ne voulait pas que Dawn vive ça elle aussi… Elle entendit le bruit d'une voiture se garer devant la maison. C'était Alex, il devait les emmener, elle et Dawn, pour qu'elle fasse l'inspection de ce lycée maudit. Elle alla lui ouvrir avant d'appeler Dawn pour la faire descendre. Alex entra dans la maison et rejoignit Buffy dans la salle à manger.

Al : Prête pour le grand jour ?

B : Non, je songe à la faire entrer dans un couvent !

Al : Je parlais de Dawn…

B : Oh. Elle est en train de se faire toute belle, je crois qu'elle est surtout prête à faire des ravages !

Al : T'as du souci à te faire…

B : M'en parle pas !

Elle repassa ensuite devant les escaliers, et en profita pour appeler à nouveau Dawn, avant d'aller dans la cuisine pour lui préparer son petit déjeuner, Alex sur les talons. Comme tous les matins, il leva les yeux sur elle et lui demanda d'une voix pleine d'espoir :

Al : Des nouvelles ?

Et comme chaque matin, Buffy allait devoir lui ôter cet espoir et faire face à sa mine déçue.

B : Non.

Il grimaça, lassé de toujours entendre la même réponse et s'appuya contre le comptoir de la cuisine. Buffy détestait le voir comme ça. Il avait changé depuis le départ de Willow. Il n'attendait qu'une seule chose, c'était de ses nouvelles. Pas venant de Giles parce qu'ils en avaient régulièrement mais il voulait décrocher le téléphone et entendre la voix de Willow, l'entendre lui dire qu'elle allait bien et surtout qu'elle allait bientôt revenir.

B : Alex, si elle appelait quelqu'un ce serait toi, pas moi.

Il ferma les yeux en guise de réponse. Dawn entra dans la cuisine à ce moment-là.

D : Salut ! Oh là là, je suis toute excitée !

Al : C'est juste une rentrée au lycée, Dawnie.

D : Justement !

Alex esquissa un sourire avant de quitter la cuisine. Buffy plaça un bol de céréales devant Dawn avant de le suivre. Elle le rejoignit dans le salon.

Al : Ca fait 3 mois, pourquoi elle appelle pas ?

B : Parce qu'elle a peur.

Al : Mais on lui en veut pas, elle le sait.

B : Peut-être qu'elle ne le sait pas tellement.

Al : Tu peux me donner le numéro de Giles ?

B : Alex, que veux-tu qu'il te dise de plus qu'il ne m'a déjà dit ?

Al : Buffy. S'il te plait…

Elle ouvrit un tiroir, en sortit un papier et le lui tendit.

Al : Merci.

Dawn se remontra alors.

D : J'ai fini ! On y va ? J'aimerais pas être en retard !

B : T'as mangé tes céréales ?

D : Oui, maman.

Al : Quelle belle famille nous formons !

B : Ouh là, faudrait pas que tu te fasses des idées !

Al : Moi ? Jamais !

D : Bon le vieux couple, on y va ?

Al : Oui !

B : Ah les jeunes !


Alex rentra chez lui après avoir déposé Buffy et Dawn au lycée. La première chose qu'il fit fut de prendre le papier que Buffy lui avait donné. Il prit son téléphone et composa le numéro qui était écrit dessus. Après quelques secondes d'attente, la voix de Giles se fit entendre :

G : Allo ?

Al : Salut Giles ! C'est Alex.

G : Alex ? Oh mon dieu, qu'est-ce qui se passe ? C'est Buffy ?

Al : Non non. Buffy va bien… à moins que Dawn ne l'ait tuée parce qu'elle la suivait partout mais elle allait bien ce matin.

G : Alors pourquoi tu appelles ?

Al : Je peux parler à Willow ?

G : Alex, elle ne se sent pas prête.

Al : Je veux juste lui parler, Giles… Deux minutes…

G : Je suis désolé, Alex.

Al : Mais elle a peur de quoi ? C'est juste un téléphone !

G : Elle n'est pas prête Alex.

Al : Giles, s'il vous plait…

G : Ce n'est pas moi qui décide. J'appellerais bientôt. Je dois y aller, Alex.

Al : Au revoir.

Il raccrocha le téléphone, totalement dépité et se laissa lourdement tomber sur le canapé. Il ne savait plus quoi faire, il avait besoin de parler à Willow, de savoir qu'elle allait VRAIMENT bien et d'entendre sa voix. Tout à coup, il décida quelque chose. C'en était trop, il allait en Angleterre.


Westbury, Angleterre :

Giles tournait en rond dans sa maison. Depuis le coup de fil d'Alex la veille, il était très inquiet. Le jeune homme lui avait semblé désespéré et il pensait qu'il était temps pour Willow de reprendre contact au moins avec lui. Pour le bien de tous les deux. Willow ne comprenait pas que le plus grand pas dans la guérison, c'était de reprendre contact avec ses amis. Il avait bien l'intention de lui en parler dès qu'elle serait rentrée de son cours avec une des prêtresses. Ella allait sûrement se braquer, dire qu'elle avait encore besoin de temps mais elle en avait déjà eu et il était désormais temps de franchir une nouvelle étape. Giles fut interrompu dans ses pensées par des coups frappés à la porte. Ca ne pouvait pas être Willow, cela faisait longtemps qu'elle ne prenait plus la peine de frapper. Il ouvrit la porte et se retrouva nez-à-nez avec Alex.

Al : Hey, il y a même pas de sonnette chez vous ! Pas très évoluée l'Angleterre !

G : Alex ! Mais bon sang, qu'est-ce que tu fais ici ?

Al : Vous pourriez m'inviter à entrer quand même ! Regardez ce ciel, il va bientôt pleuvoir, alors c'est ça le temps anglais !

Giles, bien qu'un peu abasourdi, laissa passer Alex et sa valise et lui dit :

G : Tu me sembles bien en forme, Alex !

Al : Ouais, désolé, je suis un peu… surexcité. Ca doit être le café de l'avion.

G : Sûrement… Tu comptes rester longtemps ?

Al : Jusqu'à ce que vous ne puissiez plus me supporter ! Pas très longtemps donc !

Alex se tortillait nerveusement et regardait partout autour de lui.

G : Elle n'est pas là, Alex.

Al : Elle est où ?

G : Elle n'est pas encore rentrée.

Al : Mais vous avez vu l'heure ! Il fait déjà nuit !

G : Elle est à un cours avec une prêtresse.

Al : Ah… D'accord… Je vous sens pas très enthousiaste, Giles !

G : Je suis plutôt mitigé à vrai dire. Tu aurais dû me prévenir Alex.

Al : Je l'ai pas vraiment programmé en fait.

G : Tu sais, c'est une bonne chose mais j'aurais préféré pouvoir la préparer.

Al : Ca l'aurait encore plus stressée. Là, elle est mise devant le fait accompli, ça sera plus spontané !

G : Tu n'as pas tort…

Al : Heureusement que vous me dîtes ça, je commençais à me demander ce que je faisais là !

G : Willow sera très heureuse de te voir… passé l'effet de surprise… Allez, on va t'installer dans la chambre d'amis.

Ils montèrent alors tous les deux les escaliers pour se rendre à l'étage.