Minuit, heure séculaire, propice aux changements selon les anciens

Nyshts

AH ah ah ! Un grand retour avec enfin une idée bien ! Un DRARRY comme d'habitude (merci Cloclo) mais avec une chose que je n'ai trouvé dans aucunes autres fictions

Disclaimer : les personnages de l'univers de Harry Potter ne m'appartiennent pas, seulement l'idée des Nyshts

Rating : M

Mot de l'auteur : cela va-t-il marcher ?

oO.Oo

Minuit, heure séculaire, propice aux changements selon les anciens.

Minuit, heure étrange où tout peut basculer en bien ou en mal, selon l'avis, selon la personne.

Minuit, réduction, anéantissement total de 24 heures soit de 1440 minutes soit 86 400 secondes ; et tout cela par un cadrant affichant deux pointes l'une sur l'autre et une trotteuse continuant sa course secondaire.

Minuit, énigme de tous les hommes.

Dans deux mondes opposés, cette heure marque une nouvelle vie, un nouvel état. Chez l'un, la naissance d'un nouveau règne, chez l'autre rien, une continuité bientôt changée.

Afrique, Tanzanie :

Levant ses yeux vers l'astre mère, il sut. L'autre allait arriver et bientôt son enfant les ramènerait à la lumière si chère et si dangereuse.

Il ramena son regard vers sa couche où sa femme sommeillait innocente. Il remercia la lune de l'avoir rencontré durant cette chasse nocturne au lion.

Lentement, il se déplaça dans les couloirs de son palais creusé dans la roche, pour finalement arrivé face à une immense porte sculptée d'arabesques végétales et d'un dragon imposant aux yeux incrustés de Lapis Lazuli envoyés par leurs cousins. Il murmura quelques mots et les yeux bleus brillèrent, le dragon se déplaça et les lourdes portes s'ouvrèrent sur une chambre où de larges rayons de lune zébraient la pièce.

Chambre princière pour un prince, une atmosphère calme y régnait en maîtresse suprême. L'homme s'approcha du lit central où un jeune homme dormait tranquillement ; il s'asseia et contempla son héritier. Tout dans l'équilibre, lumière sans pour autant approcher le soleil, l'autre se devait d'être un opposé parfait. Tout allait changer dans très peu de temps, il fallait s'attendre à du changement, beaucoup de changement.

Soupirant, il se retira de la chambre de son fils. Il ne restait plus qu'à attendre, encore… Cela faisait plus de 300 ans qu'ils devaient se terrer dans les grottes, sous terre par crainte des rayons du soleil, Marasa savait qu'il était patient mais là s'en était trop !

Néanmoins avant de passer la porte, il se retourna vers son enfant et souffla doucement dans une langue doucereuse :

« Le dragon rencontrera l'envoyé de l'astre père. Dors mon fils, de grandes choses t'attendent »

Département d'étude des anciennes civilisations, Marseille, France :

« En conclusion, d'après les couleurs utilisées et la forme des arabesques qui peut me dire à quel type de civilisation nous avons affaire ? »

Plusieurs jeunes levèrent la main : certains timidement, d'autres avec assurance, le tiers restant était mitigé « suis-je dans le bon ou le mauvais ? Oh merde, je tente on verra bien ».

Harry était plutôt content, ce poste de prof lui plaisait bien et ces élèves venus des 4 coins du monde dans son département étaient beaucoup plus réceptifs que les élèves l'étaient dans ses souvenirs de Poudlard.

Il choisit une jeune fille brune et méchée de rouge qui, selon ses analyses sur la gestuelle du corps humain, se sentait atrocement gênée et surtout peu sûre quant au choix de la réponse à donner. Donnons lui sa chance.

« Mademoiselle Renard ? »

Surprise la jeune fille tenta vainement de bredouiller quelque chose, quelques remarques vaseuses de la part de cuillères d'argent plus elle se reprit en main et annonça avec le peu d'aplomb que son orgueil lui conférait :

« Et bien, en fait puisque les couleurs utilisées tendent vers le vert et le blanc et que les motifs sont des feuilles et des reptiles. On…on pourrait penser que ce collier pourrait appartenir aux Nyshts de Tanzanie »

« Eh Agnès, ta théorie est foireuse ! »

« Ah ? Et puis-je savoir pourquoi monsieur Birshmark ? »

« Et bien Professeur, le collier date au moins de 3 siècles on peut donc en déduire que les couleurs se sont ternies avec le temps et que les couleurs originelles étaient dans des tons émeraude et argent. Rappelons également que ce collier a été découvert dans le Nord de l'Angleterre, donc en regroupant ces différents éléments la théorie la plus logique est que ce collier appartenait à la famille de Salazar Serpentard »

Plusieurs élèves applaudirent la performance scénique du jeune homme, la pauvre Agnès elle se recroquevillait sur elle-même affreusement gênée par son erreur.

Harry se mit à rire. L'auditorium entier se tut et tous savaient une chose : si le professeur se mettait à rire c'est qu'il y avait du cassage dans l'air et en général avec le professeur Potter c'était du lourd.

Le brun pris son temps, faisant mine de nettoyer ses lunettes, pour observer ses élèves. Il montait tranquillement son attaque tout en contournant tranquillement son bureau et ainsi se poster devant son auditorium. Il s'éclaircit la voix, reposa ses lunettes sur son nez.

« Vous avez raison ! »

Des soucoupes. Des centaines de paires d'yeux ronds comme des soucoupes le lorgnaient comme un extraterrestre ou simplement comme un fou ; de l'incompréhension, de la curiosité, même de la peur, tous ces sentiments se mélangeaient dans une mer de faisceaux optiques.

« Je suppose qu'il faut que je précise QUI a raison ? Et bien en fait, Birshmark et Renard vous avez raison tous les deux. C'est étonnant n'est-ce pas ? Et bien pas tant que ça quand on y réfléchit bien : Ce collier date effectivement d'il y a 305 ans exactement, soit environ 5 ans avant la construction de Poudlard, et effectivement il a appartenu à la famille de Salazar Serpentard. Mais c'est également un ouvrage Nysht »

« Mais professeur, les Nyshts sont une véritable légende comme l'Atlantide. Nous n'avons aucunes preuves que ce peuple ait réellement existé »

« Votre théorie peut également marcher dans l'autre sens, monsieur Stabler : il n'y a aucunes preuves que ce peuple n'ait pas existé. Et ce collier est un début de preuve ! »

« En quoi ? Professeur, les Nyshts étaient ou sont un peuple dit mi-humain mi-animal en l'occurrence serpent, leur morphologie serait basée sur le même schéma que les centaures, les sirènes etc.… C'est-à-dire un buste humain mais le reste animal et ici serpent, on en n'a jamais vu ! De plus, d'après vos propres dires de début d'année, ils étaient très attachés à leurs objets de valeur, comment ce collier aurait-il pu se retrouver dans les mains d'un humain ? »

« Eh, il t'est pas venu à l'esprit que ce mec avait volé le collier ? »

« Il serait mort sous les attaques ! »

« STOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! »

Le brouhaha déclenché par le début d'explication d'Harry était devenu insupportable, et il souhaitait en finir au plus vite pour ainsi pouvoir leur donner leur sujet de dissertation trimestriel.

« Et s'il en était un ? »

Agnès Renard releva brusquement sa tête et dit bien avant que tous aient eu le temps d'assimiler la question :

« Professeur, vous…vous êtes entrain de dire que Salazar Serpentard serait un Nysht ? »

Harry sourit. Décidément cette petite avait beau être la pire stressée qu'il n'ait jamais connu mais elle est brillante, très brillante. À surveiller avec attention.

« Oui. Après tout cela peut justifier énormément d'incohérences dans la vie de Serpentard comme le fait qu'il fut le premier Fourchelangue de l'histoire, qu'il n'a eu que peu d'aventures ce qui était peu courant pour un homme de son rang ainsi que pour l'époque mais le plus troublant reste sans doute ce collier »

« Professeur il aurait très bien pu le faire dessiner par un orfèvre de l'époque »

« Et bien dans ce cas, prouvez le moi dans votre dissertation trimestrielle. Messieurs, Dames le cours est fini ! La dissertation est à me rendre à la date de votre examen compris ?! »

« Oui ! »

Marseille, quartier de Noailles 14h40, POV Harry :

Dieu ! Je comprend maintenant pourquoi Rogue pétait assez souvent un câble quand il nous faisait cours, je me demande encore comment il fait actuellement pour tenir le coup. Il doit sûrement se doper avec ses potions.

Ah, que tout ça est loin…Enfin pas tellement, sinon je me vieillirais avant l'heure, je n'ai que 21 ans après tout.

Dire que mon diplôme en poche j'étais à milles lieux de penser que je finirais directeur en chef d'un département de recherche, surtout en matière de civilisations anciennes et qui plus est en France !

Aujourd'hui encore je me rappelle avec humour le mal de chien que j'ai eu à apprendre cette langue mais heureusement Hermione m'a grandement aidé, obligeant ainsi Ron à peaufiner sa culture pour pouvoir la garder auprès de lui, il s'était finalement découvert une passion pour la gastronomie et il avait ouvert un restaurant proposant aux sorciers de découvrir les mets moldus. Il marche plutôt bien.

Au départ je pensais aller à Paris mais l'atmosphère stressante de la ville m'a fait peur et le nord me rappelait trop l'Angleterre et donc les combats avec Voldy. J'ai finalement opté pour le sud et Marseille : une ville belle quoi qu'on en dise bon certes il y a par moment des problèmes de poubelles mais les gens y sont charmants et surtout aiment rire et vous entraîner dans leur rire. La ville en elle-même propose beaucoup de choses qu'il faut découvrir par soi-même car raconté ce n'est pas la même chose.

Je vis seul et cela me convient, ma dernière relation remontant à plus d'un an a été tuée sous mes yeux : il a été torturé, violé et tué, je n'ai pu rien faire mis à part regarder.

En souvenir de lui, j'ai pris un appartement près de l'eau et proche du centre, pour éviter l'ennui du silence. Dedans tout est simple mais toujours des couleurs chaudes et quelques objets ethniques principalement africains, beaucoup de livres, de cadeaux pour mes recherches.

Toc, toc, toc

Ah, Ris le hibou de Luna.

« Hello, toi qu'est-ce que tu m'apporte aujourd'hui ? »

Le volatile me hulule joyeusement mais tient apparemment à partir assez rapidement, sûrement en prévision de la route qu'il va devoir faire. Il fièrement la patte avec le message de mon amie blonde.

« Cher Harry,

Comment vas-tu ? Oh moi je m'amuse comme une folle ici en Tanzanie ! Les gens y sont charmants et la cuisine est aussi très étrange, c'est même bon !

Mes recherches sur les Nyshts avancent beaucoup mais j'aurais besoin d'un service…

Oh, s'il te plaît ne froisse pas tout de suite ma lettre ! Tu me connais, tu sais que je ne te demanderais pas de l'aide si j'avais d'autres choix.

J'ai lu tes récentes traductions sur le Fourchelangue écrit, tu te souviens ? Le journal de Salazar ; cela m'a beaucoup aidé mais je pense que tu me serais très utile ici.

Tu pourras même emmener des élèves si tu veux ! S'il te plaît Harry viens ! Tu seras mais émerveillé par tout ce qu'il y a ici et plus particulièrement les ruines.

Ecris-moi vite surtout que je puisse prévenir les collectivités locales.

Avec toute mon affection,

Luna L. »

Je souris tendrement à la lecture de cette lettre couverte de poussière ocre et de petites taches d'encres. Voyant mon camarade à plumes commencer à s'impatienter, je saisi une plume et un parchemin et me mit à écrire aussi vite que possible.

« Ma chère Lune,

Ta lettre me fait chaud au cœur. Il faut encore que j'y réfléchisse mais cela m'intéresse grandement ! Non, en fait je suis avide ! Il faut que je vienne ! Prépares-toi j'arrive et je ramène deux perles avec moi.

Grosses bises,

Harry P. »

La lettre finie. Et donnée à son émissaire.

Je me fis couler un bon bain chaud et je me laissai fondre dedans.

Des ruines Nyshts, cela serait extraordinaire…

La fatigue aidant, la chaleur et la vapeur aussi : je sombrais dans un doux sommeil.

Une odeur d'encens. Des sifflements. Le bruit de quelque chose que l'on traîne au sol.

J'ouvris doucement les yeux, tout était noir. Mon eau ?! Je relevais la tête, regardant frénétiquement de droite à gauche ; il n'y avait que du noir. Cette horrible sensation d'être observé.

Un autre bruit. Mes yeux restent ouverts mais ils se noient dans l'obscurité.

Encore. Mon cœur … !

« AH ! »

Quelque chose ou quelqu'un vient de m'obliger à fermer les yeux, je sens la chaleur d'une haleine contre mon oreille, des mains parcourent mes épaules. Apeuré, je créais une dague dans ma main droite et dés que je sentis mon adversaire suffisamment proche de nouveau, je donnais un coup de dague. Le vide je n'avais touché que le vide. Je le sentais autour de moi. Je patientais en position attaque.

« Rrrrsssshhhhh »

Il est là. Soudain quelque chose m'enserre, mes poignets se retrouvent bloqués au dessus de ma tête, toujours ce souffle chaud. Je ne vois toujours rien.

Un sifflement.

« Viens »

Je me réveillais en sursaut dans mon bain. L'eau était froide.

Etait-ce un rêve ? La réalité ? Je me posais beaucoup de questions. Tout en m'interrogeant sur l'état mental de mon cerveau, je m'habillais pour aller me coucher.

Mais en passant devant le miroir, je les vis. Les marques à mes poignets.

Afrique, Tanzanie :

Il se réveilla en sursaut lui aussi. Il savait, il l'avait vu.

« Que s'est-il passé j'ai senti des mouvements anormaux ! »

« Ce n'est rien père, Il va arriver »

Le plus âgé eu le regard qui s'illumina de soulagement. Le plus jeune quant à lui sourit.

Le cycle allait commencer.

oO.Oo

Alors ?