Bien, voici la nouvelle version de Sanctuaire, j'espère en rendre la lecture plus facile et moins fastidieuse et que vous ferez mieux connaissance avec Irène ainsi. Bien que je préfère faire référence aux livre, la première scène du prologue fait référence au premier film des reliques de la Mort.

PROLOGUE

Angleterre, Eté 1997

Irène soupira en passant la main dans ses cheveux. On ne l'avait pas obligée à les couper mais cela lui semblait mieux. Elle allait se retrouver au milieu d'hommes durant Dieu plusieurs semaine et bizarrement elle s'était dit qu'une coupe plus masculine gommerait le fait qu'elle soit une femme. Elle poussa la porte après avoir toqué légèrement. Depuis qu'elle avait annoncé à sa tante que l'armée lui avait offert de payer la fin de ses études de chirurgie en échange de quelques années de bons et loyaux services sur le terrain, les relations entre elles s'étaient refroidies et il existait toujours une certaine gène qui faisait que ses visites s'étaient considérablement espacées. Un an depuis la dernière en fait. Ce soir, elle embarquait et elle voulait juste les embrasser tous avant de partir.

L'entrée des Granger menait directement dans leur salon et son cœur manqua un battement. Son oncle et sa tante étaient immobiles sur le canapé. Elle se racla la gorge mais aucun des deux ne réagit. Elle alla au devant d'eux. Rien. Ils ne clignaient même pas des paupières. Elle les secoua, tira une petite lampe de la poche de son treillis qu'elle agita devant leurs regards vide quand un bruit dans les escaliers attira son attention.

Hermione, stupéfaite et en larmes, la contemplait.

« Herm' qu'est-ce qui se passe ici ? »

Hermione leva alors ce bout de bois qu'elle ne quittait plus et la main tremblante semblait la viser. Elle sanglotait et les larmes l'empêchèrent d'articuler car il y eu des étincelles qui crépitèrent au bout de sa baguette mais rien d'autre.

Irène fit alors les quelques pas qui la séparaient de sa cousine et l'enlaça, de la même manière que lorsqu'elle essayait de lui apprendre à monter à cheval et sue la petite tombait. Hermione sanglota de plus belle et se mit à parler, parler, parler.

Un grand sentiment d'impuissance s'empara de la jeune femme en entendant ce que sa petite cousine, depuis 6 ans et alors qu'elle n'était qu'une enfant, avait traversé, et ce qu'elle s'apprêtait à accomplir. Elle même venait juste dire "au revoir", elle allait effectuer sa première mission à l'étranger.

La façon dont elle lui raconta tout cela plus que les mots choisis part la jeune fille lui firent comprendre l'urgence de la situation et Irène soupira. Et elle fit ce qui lui semblait le moins irresponsable sur le moment, elle apprit à sa cousine les rudiments pour prendre des constantes, les soins d'urgence.
Hermione prit alors son air de jeune fille studieuse, écoutant attentivement, puis une expression résolue passa dans son regard et elle mit de nouveau en joue Irène avec sa baguette. Celle-ci mit la main dessus et la supplia de ne pas lui jeter de sort. Parce que elle savait que ce qui faisait qu'un soldat faisait son possible pour rentrer, c était de savoir que quelqu'un l'attendait chez lui. Et puis, ces fanatiques dont Hermione lui avait parlé, franchement, est-ce qu'ils iraient la chercher sur les terrains d'affrontements où était engagée l'armée britannique ? Alors elles se promirent de s'attendre l'une l'autre.

Désert Afghan juin 2003
Le lieutenant Irène Foster regarda le désert avec... Un pincement au coeur? Non. Loin de là.

C'était juste une page à tourner. Une page plus que nécessaire à tourner. Quand son supérieur lui avait demandé où elle comptait exercer quand elle reviendrait dans le civil, elle lui avait répondu qu elle pensait sérieusement à troquer la traumatologie pour la gériatrie. Des vieux avec des maladies de vieux. Mais plus de jeunes parents estropiés ou pire. Plus de chairs emportées. Et surtout, surtout, plus de regards fantômes dans des yeux de gamins. Elle était lassée de ces corps mutilés et de ces cadavres. Elle n'en pouvait plus de devoir signer des actes de rapatriement pour des corps.

Elle abaissa le chèche qui protégeait son visage de la poussière. Dans 72 heures elle serait chez elle. Elle irait sur la tombe de ses parents puis irait chercher son cheval à l'écurie. Elle grimperait sur sa jument et elles iraient gambader dans la forêt qui jouxtait la ferme.

C'était ça dont elle avait vraiment envie : enfouir son visage dans la crinière de Divine, emplir ses poumons de l'odeur de l'animal, sentir leurs corps fendre l'air.

Elle plissa le nez. Cette mission devait avoir emporté les derniers restes d'humanité en elle se disait-elle. Franchement. Parce que était-ce normal que depuis la permission qu'elle avait eu pour le décès de sa mère, la seule chose qui lui importait fut de retrouver son cheval ?

Parce qu'elle pensait à son cheval, elle pensait à sa cousine qui s'occupait de la ferme et de Divine tous les jours depuis trois mois, depuis le décès de sa mère. Elle sourit en tâtonnant sa sacoche, elle avait réussi à dénicher tout ce que sa cousine lui avait demandé, ce serait sûrement une bonne façon de la remercier, mais elle devrait trouver autre chose…

Elle fronçât les sourcils. Il y avait…quelque chose, comme un bruit, une voix presque métallique, quelque chose. Elle éteignît le moteur de son quad. Carter, son escorte avait un peu de retard sur elle, et le bruit... Non, le bruit ne venait pas de son moteur à elle. Ce sifflement semblait venir du ciel. Les réflexes dû a l'entraînement prirent le dessus et elle se mît a couvert, tentant d observer l horizon; elle aperçu un point pâle apparaître de nulle part pour tomber durement au sol, soulevant le sable sur 50 cm de haut. Et rien. Pas d explosion. Elle attendit encore quelque secondes, se redressa. Quand elle vit que la forme de l objet était celle d un corps humain, ce furent les réflexes du médecin qui dominèrent. Elle se jeta sur le corps de l homme. Il était nu, très pâle et a priori conscient. Il marmonnait et elle nota qu'il semblait être anglophone. Elle lui prit le bras gauche pour prendre son pouls et il se mît a hurler. Sous ses doigts, la chair de l'avant bras semblait fondre. Non, elle fondait. La peau cloquait, se disloquait, comme si sa main à elle était de l'acide.

Elle farfouillât dans son sac pour prendre une seringue de calmant, tenta de le calmer, de se rassurer elle-même, en lui expliquant qu elle était médecin. Quand il vit la seringue, il se leva d un bond, écumant. Il tendit la main vers elle et elle entendit nettement le mot "Expelliarmus".

Elle sentit alors son sang refluer de son visage. Derrière elle, elle entendait le son du moteur du quad de Carter. Pas ça, pas ça. Elle se jeta sur l'homme et lui planta l aiguille dans la cuisse dans le même temps. Puis le renversa en s'aidant de son propre poids. Ils tombèrent à côté de sa sacoche de laquelle elle extirpa, Dieu seul sut comment, une seconde seringue qu'elle lui administra dans le bras. On verrait plus tard pour le surdosage, une urgence à la fois. Les yeux de l'homme roulèrent et il perdit totalement conscience.
Quand Carter approcha, la seule chose qu'elle fut capable de dire fut un enchaînement de :

« Putain de Bordel de Merde ! »

Auquel son second répondit par un regard effaré car sa supérieure ne tenait que très rarement ce genre de langage.

Il fallait absolument qu elle puisse téléphoner en arrivant sur la base! Son dernier jour ! Ah oui, vraiment, « Putain de Bordel de Merde »

Cela faisait huit heures qu'elle passait au chevet de l'inconnu. Elle fit un calcul vite fait et lui administra une dose supplémentaire de somnifères. Cela ferait gagner du temps aux "autres" pour venir récupérer leur "paquet" ,en espérant que sa tante ait pu joindre Hermione, ou son mari, ou quelqu'un.

Elle jeta un regard mauvais sur son paquetage. L'avion cargo qui aurait dû la ramener était parti il y a déjà trois heures. Elle ne pouvait pas laisser ce pauvre hère seul. Elle ne pouvait surtout pas prendre le risque qu'il se réveille et fasse Dieu sait quoi dans son unité. Elle "arrangea" le contenu de la perfusion et sortit.

Mais à quel manège jouaient-ils dans la cour? Tous les passants semblaient vouloir éviter de marcher au centre de la cour sur un périmètre d environ 6 mètres. Enfin « marcher » était une façon de parler. Ils avançaient tous au ralenti.

"HELLOOOOOO!"
Elle se sentit tout a coup soulevée du sol.

Elle avait vaguement eu le temps de voir un semblant d'uniforme, surmonté d'une masse de cheveux roux. Elle écarquilla les yeux, partagée entre joie de le voir et une envie furieuse de le frapper pour son manque de tenue.

"Ronald, marmonnait elle les dents serrées, ce n'est pas comme cela qu'on se salue dans l'armée de Sa Majesté.
- Oh pardon. »

Il la relâcha et elle fit un pas en arrière. A côté de lui se tenait son beau-frère, l'autre ami d'enfance d'Hermione. Elle sourit en pensant à la prévenance de sa cousine qui lui avait envoyé des gens qu'elle connaissait.

Le brun, comment s'appelait-il bon sang ? Jerry ? Marty ? Harry, oui Harry Potter lui adressa un signe de tête et jeta un regard réprobateur à Ronald qui lui expliquait avec moult détails qu'ils avaient lancé des sorts pour que tout un chacun dans le campement pense qu'elle était partie comme prévu et oublie le sorcier égaré qu'elle avait trouvé.

« -Ca arrive souvent que vous « égariez » quelqu'un comme ça ?

-Boff, répondit Ron en haussant les épaules, sans doute une erreur de transplanage. Au moins d'après ce que tu disais, il n'a pas l'air d'être désartibulé. Vois l'avantage, tu seras chez toi dans un quart d'heure maximum. »

Elle les regarda, interloquée. Un type qui tombait du ciel, entièrement nu de surcroît, en plein désert ne leur faisait ni chaud ni froid. Et ça voulait dire quoi « désartimachin » ?

Elle haussa les épaules, se résignant à admettre que de toute façon elle n'avait surement pas envie de comprendre. Elle avait déjà, une fois, profité de moyens de transport magique, et oui, se dit-elle avec joie, elle allait gagner du temps.

Elle leur fit signe de la suivre, indiquant qu'elle allait devoir emprunter un peu de matériel pour rendre le présumé sorcier à son monde sans l'attirail médical dont elle l'avait affublé.

Sitôt qu'ils furent arrivés dans l'infirmerie et après qu'elle eut désigné le lit de l'inconnu, l'ami de Ron et Hermione se dirigea vers la tête de lit et s'arrêta quand il vit le visage de celui-ci, visiblement stupéfait.

« - Ron… appela-t-il d'une voix blanche. »

Le grand roux fut à ses côtés en deux enjambées, baguette (d'où la sortait-il ?) à la main. Pour rester, immobile, l'air hébété, voire un peu idiot avec sa bouche grande ouverte.

« - Est-ce que, commença Harry en s'adressant à elle, est-ce que vous pensez pouvoir le réveiller dés que nous serons rentrés ?

-Pas instantanément, il faut que son organisme élimine les sédatifs. Mais, oui, je pense même que nos moyens « archaïques » de soigner peuvent le remettre sur pied. » Répondit-elle avec humeur, car elle sentait poindre l'habituel choc culturel qui animait chaque rencontre avec des sorciers. Surtout avec Ronald.

Les deux hommes se regardèrent, indifférents à ses sarcasmes.

« -Où ? demanda Harry.

- Chez Irène. Répondit Ron en hochant la tête vers elle. C'est isolé et puis on a déjà signalé ce transplanage. On ne restera pas longtemps ajouta-t-il à son intention d'un ton qui se voulait rassurant. Prends tout ce dont tu as besoin. »

Mue par un sentiment d'urgence, elle bourra son sac de différents calmants, baumes, bandages. Puis Ron la prit par la main, avant de réduire ses paquetages à la taille de deux barres de céréales. Et alors le monde autour d'elle tourbillona, et disparu.