Harry Potter et l'élémentaire air
Suite du tome 6, avec quelques modifications concernant la toute fin.
Disclaimer : les personnages et l'histoire sur laquelle cette fanfiction est fondé appartient à J.K. Rowling. Je n'ai fait qu'inventer une suite.
1. Le retour de la caverne
Cédric, Sirius, Dumbledore… où s'arrêterait cette hécatombe ? Harry n'en pouvait plus. Quelques instants plus tôt, Rogue et Malefoy, les deux mangemorts, avaient transplanés laissant derrière eux un jeune homme de 16 ans exténué, blessé physiquement, mais avant tout psychologiquement. Il avait l'impression que son corps tout entier, son cœur, ses sentiments allaient le faire implosé, qu'il serait réduit à l'état de cendre sous le poids de ses regrets et de sa peine. Un ami, son tuteur, son mentor que lui prendrait encore Voldemort ? Ses amis, son amour, ses espoirs et enfin sa vie ?
L'instant d'après, Harry était évanoui.
Plus tard
Où était-il ?
Personne ne sait. Le professeur Dumbledore a été retrouvé mort au bas de la tour d'astronomie, des élèves agressés, des dégâts importants ont été causés au château. Et Severus et Drago Malefoy qui demeurent introuvables… .
Harry, au nom de l'assassin de Dumbledore ouvrit brusquement les yeux. Il sentit immédiatement une douleur fulgurante aux yeux sous l'effet des lumières de l'infirmerie où il avait été alité.
Aussitôt, il sentit des bras l'enlacés tandis qu'un profond silence s'installait.
-Oh, Harry, nous étions si inquiets !
Harry regarda Molly Weasley, les yeux encore humides d'avoir tant pleuré. À sa droite, il vit Bill qui gisait encore inconscient dans un autre lit, trois profondes balafres lui barraient la joue gauche. L'œuvre de Greyback sans doute, pensa Harry.
-Comment te sens-tu Harry lui, demanda la mère des six enfants Weasley.
- …
-?
-En pleine forme. Dumbledore est mort, le château vulnérable et je n'ai pu empêcher le meurtrier du directeur de s'échapper… .
-Harry, vous savez qui a tué Albus ? questionna McGonagall.
-Oui… celui-là même en qui il avait placé toute sa confiance, articula Harry, perplexe d'entendre son prénom prononcé avec délicatesse par la professeure de métamorphose.
-Ne me dites pas que… Severus ?
-…
-Mais, non, ce n'est pas possible ! En êtes-vous certain ?
-Professeur, lorsque le professeur Rogue lança l'Avada Kedavra sur … sur le Professeur Dumbledore, j'étais pétrifié par un sort du directeur lui-même. Je l'ai vu, vu de mes yeux vu, tomber après que le sort l'ait frappé en pleine poitrine. L'éclat de ses yeux s'était déjà évanoui.
-Minerva, laissons Harry se reposer. Les questions viendront plus tard et ses amis souhaitent le voir et ne laisserons pas Pompom tant qu'ils ne l'auront pas vu, dit calmement mais fermement Molly.
-Oui, oui bien sûr. Du repos avant tout. M Potter, repris McGonagall. Je souhaiterais cependant que vous veniez dès que possible dans le bureau du directeur, avec vos amis si vous le souhaitez. Le mot de passe, changé par Albus hier matin, est Espérance. Mais reposez-vous avant tout.
-D'accord professeur.
Sur ce, les deux femmes quittèrent l'infirmerie, laissant entrer les deux meilleures amis du Survivant. Mais celui-ci, affaibli par ses blessures et sa – bien que courte mais forte en émotions- conversation, s'était déjà rendormi dans un sommeil nécessaire et réparateur.
o0OOO0o
-… ça m'étonnerait qu'il n'ait rien vu venir. Non, le connaissant, il a du…
-Harry, enfin, tu es réveillé ! s'exclama Hermione.
-Comment te sens-tu s'enquit Ron ?
-…
-Harry, nous sommes tes amis. Si tu veux te confier, nous sommes toujours là. Nous ne te forcerons pas, mais sache qu'il n'est jamais bon d'intérioriser ses peines, lui dit philosophiquement Ron.
-Je… je suis fatigué et las de perdre ceux que j'aime. J'ai l'impression que je n'y arriverai jamais…
-Non
-Pardon ? dit-il en se tournant étonné vers son amie.
-TU n'y arriveras jamais… par contre, ensemble, nous y arriverons peut-être.
-Mione, je ne souhaite pas perdre d'autres amis. Assez de gens sont déjà morts pour ma vie et je ne veux pas que…
-Ecoute Harry, le coupa Hermione, avant que tu ne dises des bêtises, viens plutôt dans le bureau des directeurs, McGanagall nous y attend, et si elle a voulu que nous allions si rapidement, c'est qu'elle a des choses importantes à nous dire.
-euh… bien. J'enfile ma robe et je vous rejoins dehors.
-Sortit de son lit lui demanda plus de volonté que prévu. Quinze minutes plus tard, habillé et douché, il rejoignit ses amis qui l'attendaient. Ensemble, ils se rendirent devant la statue gardant l'entrée du bureau où les attendait une gryffondore visiblement fatiguée.
-Bien, dit le professeur McGonagall en les voyant entrer. Asseyez-vous.
-Comme vous le savez, le professeur Albus Dumbledore est décédé hier soir, de la main du professeur Rogue. Je vous ai convoqué car un document écrit de sa main était dans ma chambre, me laissant des instructions préçises en cas… d'une disparition soudaine avant la fin de l'année. Il semblerait donc qu'Albus se soit attendu à ce qui s'est produit, ceci ne diminuant en rien l'horreur du geste du professeur Rogue, ajouta-t-elle en voyant l'expression des trois jeunes sorciers.
-Pour commencer, sachez que la cérémonie et l'enterrement du professeur Dumbledore auront lieu demain matin, dans le parc. Vous y êtes bien sûr conviés et invité, M Potter, à prononcer un discours. Oh, juste quelques mots dit-elle rapidement en voyant les grands yeux du Survivant.
-Ensuite, continua-t-elle, le professeur Dumbledore écrit dans sa lettre que vous savez déjà ce qu'il vous reste à faire. Ne précisant pas d'avantage, j'en déduis qu'il n'a pas jugé utile que d'autres personnes que vous ne soient informées. Je tiens seulement à ajouter une chose, M Potter : Albus a toujours pensé que l'amour et l'amitié étaient les clefs du combat contre Vol… Vol… Voldemort finit-elle par chuchoter. Alors n'allez pas vous mettre en tête que faire cavalier seul augmenterait en quoique ce soit vos chances. Inutile de me regarder ainsi, M Potter, vous le savez vous-même au fond de vous et ce ne sont pas M Wealsey et Miss Granger qui me contrediront, continua-t-elle, une esquisse de sourire passant sur son visage déjà ridé par les années mais exprimant toujours cette même énergie et volonté que lorsqu'elle avait commencé à enseigner, il y a quarante ans de cela.
-Albus a confiance en vous, et cela, pour moi, est la meilleure garantie. Cependant, ajouta-t-elle, les regardant droit dans les yeux, je souhaiterais ajouter deux choses : tout d'abord, vous pourrez toujours me joindre si nécessaire en cas de besoin. Seconde chose, je souhaiterais vous ceci à tous les trois faites en bon usage. Cela devrait vous être utile et contribuera à augmenter vos pouvoirs, notamment en métamorphoses, dit-elle en leur tendant un volumineux ouvrage qu'Hermione s'empressa de saisir. Elle lut pour ses deux amis : Fieri animagum : unum ars.
-En quelle langue est-ce ? s'enquit Ron.
-En latin bien sur souffla Hermione. Il a l'air très complet ! Attendez ! Serait-ce… vous ?
-Oui répondit simplement leur professeur de métamorphose.
-Que… ? commença Ron
-Je t'expliquerai, répondit simplement Hermione.
-Bien, je vous laisse, j'ajouterai juste d'être très prudent. Rien ne nous garantit que les mangemorts ne reviennent pas …sous peu, malgré toutes nos précautions.
Sur ce, ils sortirent. Hermione se retourna vers ses deux amis et dit :
-Harry, va voir Hagrid et dit lui au revoir de notre part à tous. Nous partirons demain dès l'enterrement terminé. Ron, va aux cuisines et demande à Dobby des provisions pour plusieurs jours. Je te laisse créer un sac suffisamment grand. Tous les deux, préparez vos affaires et mettez les dans ce même sac. Ron, fais des compartiments, je n'ai pas envie d'avoir de miettes dans mes sous-vêtements. Ne fais pas cette tête, je porte des culottes comme tout le monde, lui lança-t-elle en s'éloignant.
-Et toi, que fais-tu ? lui cria Harry ?
-Préparer mes affaires et régler deux-trois choses… .
-Elle ne nous a même pas dit sur quoi était ce livre, ronchonna Ron
Sur ceux, ils s'en allèrent chacun aux tâches qui leur avaient été attribuées. Harry descendit à la cabane du géant. Il toqua. Hagrid, son parapluie en main, lui ouvrit.
-Oh, c'est toi ! Entre vite !
-euh, merci Hagrid, prononça Harry, un peu surprit d'avoir eu la pointe du parapluie si près du nez.
-Qu'est-ce qui t'amène Harry ?
-Je viens… te dire au revoir. Nous risquons de partir assez euh… rapidement demain. C'est du moins ce qu'Hermione prévoit. Dis-moi Hagrid, comment as-tu fait pour reconstruire ta cabane, elle a brûlé hier !
-Disons que depuis la fin de ta seconde année, j'ai repris mes études de magie par correspondance. Alors j'ai pu sans trop de problème tout reconstruire. Crockdur est dans son panier, je lui ai soigné ses blessures. Il va s'en sortir, mais ses brûlures nécessitent quelques jours de repos. Ah, Hermione, toujours prévoyante. Tiens, pendant que tu es là… dit-il en se levant et disparaissant au fond de sa cabane, puis revenant tenant une sorte de ficelle dans sa main, c'est pour toi, ou plutôt pour Hermione.
-Que… ? Hagrid ?
-Bane me l'a apporté ce matin, me faisant jurer de le lui donner. Je te transmets cette tâche.
-Le ?
-Oui, c'est un tendon de centaure.
-? …
-Je n'en sais pas plus que toi. Il a juste ajouté que le sagittaire avait été particulièrement observable cet hiver et que le prêt à tendre. Et avant de l'utiliser, « il faudra le frotter avec trois fleurs de gentiane là où la louve met bas, entre ses deux oreilles, la nuit de la naissance du lion ». Je ne sais cependant pas à quoi il sert et ses propos sont restés énigmatiques pour moi également. Mais les centaures ne parlent qu'ainsi.
-Bien, bah… merci. Merci beaucoup. Pour ton cadeau, mais aussi pour tout ce que tu as fait pour moi depuis six ans. Si tu as besoin de moi, je serai toujours là pour t'aider. Promets-moi juste de ne pas te mettre dans des histoires impossibles !
Le demi géant se mit à rire et lui donna une telle accolade qu'Harry eu l'impression que sa colonne vertébrale n'aurait plus jamais la même forme. Sur ce, ils se quittèrent, après une accolade et qu'une larme gigantesque vînt tremper les cheveux d'Harry.
Harry retourna au château. Chemin faisant, il repensa aux paroles énigmatiques du centaure, sans mieux comprendre. En voyant la tour d'astronomie d'où quelques heures plus tôt Albus était tombé, Harry ressentit une grande tristesse et un grand vide. Il se promit de tout faire pour ne pas que ses amis soient les prochaines victimes. Il se félicita d'avoir donné le reste de felix felicis à ses deux amis ainsi qu'à Ginny. À l'évocation de son nom, il se rendit compte à quel point il l'aimait. Aurait-il supporté s'il lui était arrivé quoique ce soit ? Il préféra ne plus y penser. Il sentit un doux vent qui semblait l'entourer et vouloir le réconforter. Un moment, il crut entendre des voix, mais n'entendit rien de particulier et laissa tomber. Il monta les escaliers pour finalement entrer dans la salle commune des gryffondors. Deux voix, l'une assez aiguë, l'autre relativement grave s'entendaient de loin.
Harry s'approcha de ses deux amis en plein rififi et dit entre deux éclats :
-C'est bientôt fini vos disputes de couple ?
-Harry! s'exclama Hermione, toute rouge. Ce n'est pas une dispute de couple ! Monsieur Ronald Weasley ne supportait simplement pas de ne pas avoir la traduction du titre du livre du professeur McGonagall !
Le visage de Ron était devenu écarlate et on ne distinguait plus ses tâches de rousseur.
Harry regarda autour de lui. Les élèves les regardaient.
-Pas ici, venez, dit Harry.
Ensemble, ils sortirent sous les regards inquisiteurs des gryffondors. Ils arrivèrent à une salle de classe. Ils y entrèrent, Hermione ferma la porte avec deux sort encore inconnu des deux garçons :
-Hermetica totalus, Parabolus
-D'où sors-tu ces sorts Mione, demanda Ron ?
-fff… souffla la jeune femme. Le premier provient d'un livre pour la formation d'auror, empêchant tout, je dis bien tout moyen d'écouter à la porte, même les oreilles de Fred et Gorges sont inefficaces dessus, j'ai déjà vérifié.
-Et l'autre, questionna Harry, très intéressé.
-Et bien, répondit Hermione rougissant, celui-ci, je l'ai inventé.
-QUOI ! S'exclamèrent les deux garçons. Mais, c'est du niveau …
-… de maître de sortilège, je sais dit-elle encore plus rouge.
-Comment en es-tu arrivé là ? demanda Harry alors que Ron restait la bouche ouverte et défigurant Hermione.
-La première mouche ou tout autre insecte qui passe à porter de ma baguette finira dans ta bouche, dit Hermione à Ron, tout en regardant une araignée grimper au mur de pierre. L'avant dernier des Weasley s'empressa de fermer sa bouche et mit sa main sur cette dernière, en même temps qu'il s'éloignait du mur à grand pas.
-Et bien… tu te rappelles le quizz « devenez maître des sortilèges » paru dans Sorcière Hebdo, non ? Non, bah je l'ai gagné et remporté un ouvrage très récent sur les sortilèges. Je l'ai montré au professeur Flitwick qui m'a proposé de me passer un autre livre afin de pouvoir jeter un coup d'œil sur le nouveau en attendant que je récupère l'autre. Il m'a emmenée dans sa bibliothèque personnelle et m'a laissé choisir. J'ai alors trouvé cet ouvrage intitulé Devenez inventeurs de vos propres sortilèges, édition 1950, avec un autographe de son auteur et les notes de Flitwick. Voilà, c'est tout…
-Oui, c'est tout, commenta ironiquement Harry.
-Bon revenons à nos moutons, dit Hermione, rouge jusqu'aux oreilles.
-Quel est alors cet ouvrage que nous a offert McGonagall ? demanda Ron, remit de ses émotions.
-Oh, le Fieri animagum : unum ars. Ca veut dire : Devenir un animagus : un art. C'est le professeur McGonagall elle-même qui en est l'auteur. Elle nous l'a dédicacé et annoté de sa main. Ca à l'air vraiment compliqué et assez risqué… .
-Waouh, nous allons devenir des animagis ! Je me verrai bien en…, commença Ron
-Ce n'est pas toi qui décide, Ron. C'est en toi, ou pas.
-Bon, qu'ont donné vos recherches et tâches ? Interrompit Harry.
-Cette fois-ci, ce fut Ron qui prit la parole :
-J'ai des provisions pour deux mois et j'ai réussi sans trop de problème le sort pour agrandir le sac. Par la même occasion, je lui ai jeté un sort pour l'alléger. Les compartiments de mademoiselle sont en place, ajouta-t-il à l'adresse d'Hermione.
-De mon côté, ignorant le sarcasme de son ami, je suis passé à l'infirmerie. J'ai parlé à Mme Pomfresh et elle m'a donnée plusieurs références de livres pour guérir les plaies et blessures que je suis allée cherchée à la bibliothèque, ainsi que plusieurs ouvrages que j'ai jugés utiles : un sur les runes pour moi, un de potion avancé au cas ou et pour toi, Ron, qui aime bien les armes, je t'ai pris celui-ci, traitant des armes magiques. Se tournant vers Harry, elle continua : je ne savais pas quoi te prendre… dit-elle d'un air coupable.
-Ne t'inquiète pas, je trouverai quoi faire répondit-il gentiment. En fait, il était presque soulagé de ne pas devoir se plonger dans un grimoire ancien et poussiéreux. Ron, au contraire semblait très heureux de son livre.
Mais dis-moi, Hermione, tu les as empruntés pour longtemps ces livres, lui demanda Harry.
-Bah… en fait, je ne les ai pas empruntés. Je les ai copiés et cachés dans mon sac. Madame Pince n'a pas voulu regarder si tous les livres que j'avais sous la main étaient enregistrés, répondit-elle d'une petite voix.
-Ron et Harry ne purent se retenir de rire. Puis, Harry leur répéta alors ce qu'ils savaient sur les Horcruxes et compléta par ce que Dumbledore et lui avaient – ou plutôt n'avaient pas- trouvé. Ils décidèrent d'en reparler plus tard, la nuit étant déjà avancé.
-Alors qu'ils allaient se séparer, Hermione montant dans son dortoir, Harry se souvint du cadeau de Bane.
- Attends Hermione. Hagrid m'a chargé de te donner cela de la part de Bane. Il lui tendit le tendon après lui avoir rapporté le peu de choses qu'il savait déjà. Elle hocha la tête, visiblement pas plus avancée que lui et le rangea dans le sac qu'elle avait pris avec elle afin d'y ranger ses affaires. Sur ce, ils se quittèrent.
