Ce que veulent les Dieux


Note : cette histoire est ma première fic yaoi, écrite quelque part entre 2002 et 2003 et précédemment publiée sur la SLML (ça date tout ça…)

Entièrement revue, elle n'a absolument plus rien à voir avec la fic originale, si ce n'est les protagonistes (principalement les Gold, avec en tête Saga, Shaka et Aiolia) et quelques événements clés.

Pourquoi tant de changements ? Et bien tout d'abord, je dois reconnaître qu'étant une de mes premières fics, le style est maladroit, les personnages peu creusés et parfois franchement OOC, certaines réactions presque incompréhensibles et mal ajustées. Il ne reste que très peu de morceaux du texte original.

Et puis, surtout, Dame Inspiration s'en est mêlée. Au-delà de la correction de style, j'ai voulu revoir et étoffer l'intrigue, apporter plus de profondeur aux personnages (et au passage, leur rendre la personnalité que je leur attribue plus volontiers aujourd'hui).

L'histoire est assez… expérimentale. Je reprends doucement l'écriture, il semble que je reprenne également goût aux scenarii tordus. Je suis prête à l'avouer : la trame est quelque peu capillo-tractée, même si je fais de mon mieux pour rattacher les wagons )

Sur ce je vous souhaite bonne lecture !


Chapitre 1

Saga en avait assez. Il devait le faire... Prendre son courage à deux mains. Faisant les cent pas dans l'ombre d'une colonne de la Maison des Gémeaux, il se mordit la lèvre et passa une main nerveuse dans sa chevelure azure.

Le Temple était vide, Kanon parti en colère un peu plus tôt pour échapper à l'ambiance électrique que son frère avait instauré entre eux. Saga n'y pouvait rien. Depuis leur retour des Enfers il y avait de ça quelques mois, il n'avait cessé de penser à lui, se torturant mentalement pour refouler ce qu'il considérait comme... anormal. Aberrant. Et totalement inapproprié.

Au départ, ce n'était qu'une diffuse sensation d'infatuation, qu'il pouvait facilement ignorer tandis qu'il essayait de se faire pardonner par ses pairs pour ses actions passées. Puis au fil des semaines, une fois la première euphorie de leur résurrection derrière eux, cela s'était mutée en béguin croissant. Il se retrouvait à le suivre du regard lorsqu'il traversait son Temple pour descendre vers les arènes, à trouver des excuses pour se retrouver dans la même pièce que lui. Ses rêves été hantés. Il se réveillait en transpiration la nuit, le corps fébrile et la preuve sans équivoque de la nature de son désir matérialisée sous ses draps.

Ces derniers jours, le béguin s'était transformé en obsession. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? L'ambiance au Sanctuaire s'était empesée, lorsque la Déesse et ses Chevaliers Divins avaient quitté la Grèce pour le Japon. Les ressentiments sous-jacents, les égos froissés… Une vraie marmite portée à ébullition, qui ne demandait qu'à déborder. Ce n'était pas exactement le moment d'aller jeter de l'huile sur le feu et de confronter l'un des plus fort représentant de la chevalerie sur ses sentiments piteux.

Plus que jamais il ployait sous le poids de ses pêchés, et même si officiellement il avait reçu le pardon d'Athéna et des autres Chevaliers, il savait qu'il ne retrouverait jamais totalement le respect et l'amitié de la garde dorée. Cela lui faisait mal, lui qui avait été à une époque aimé, admiré, voire jalousé. Et cela lui faisait d'autant plus mal qu'il ne s'était jamais senti aussi indigne de la personne qu'il convoitait.

Il n'y avait plus longue et horrible agonie que celle d'espérer sans avoir la moindre chance d'être exaucé.

Il se sentait devenir fou. Son besoin était presque physique, se mutant en douleur de jour en jour. Il ne comprenait pas. Il avait beau tenter d'expulser ses pulsions, en se lançant dans des séances d'entraînement intensives, en s'imposant les corvées les plus pénibles, il ne pouvait s'empêcher de focaliser toutes ses pensées à son beau chevalier. Il n'avait même pas réussi à manifester sa joie quand lui et Kanon finalisèrent enfin leur nouvelle attaque, agrémentant l'arsenal des Saints des Gémeaux d'une redoutable restriction aussi efficace que celle du Scorpion. Et la canicule qui s'était abattue sur la région n'arrangeait rien.

Il grimaça et essuya son front moite. Il avait beau retourner la situation dans tous les sens, force était de constater qu'il n'avait plus beaucoup d'options. Son humeur était terrible. Kanon le fuyait, les autres se posaient visiblement des questions, et lui-même savait qu'il participait à nourrir l'ambiance de ressentiment développée au sein du Sanctuaire en évitant comme la peste l'objet de son affection. Des questions se poseraient forcément. Et, pensa un peu plus clairement Saga, si réponses il devait donner, elles seraient délivrées en privé à la personne concernée, merci bien.

À cran, il frappa une colonne, provoquant un nuage de poussière qui lui chatouilla le nez. Le picotement vif de ses phalanges lui fit du bien. S'il n'avait pas déjà réduit en poudre tous les rochers dans un rayon de dix kilomètres de sa Maison, il se serait attelé à une nouvelle séance de pulvérisation.

Il se força à prendre une profonde respiration. Très bien. Raisonnons en vrai représentant de l'élite de la Chevalerie. Lui, Saga des Gémeaux, ne pouvait pas décemment se payer le luxe d'éviter un de ses collègues et nourrir l'ambiance délétère du Sanctuaire. N'avait-il pas le devoir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour apaiser les relations entre défenseurs d'Athéna, même si cela se traduisait pour lui en un cœur brisé et une ultime humiliation ?

Au loin, un éclair illumina le ciel. La chaleur caniculaire allait bientôt prendre fin, et son calvaire également, espérait-il. Il desserra le poing qu'il n'avait pas conscience de crisper et tenta de se recomposer.

Sa décision était prise. Il irait se confesser, se prendrait une fin de non recevoir, poserait un pansement sur sa fierté écornée et passerait enfin à autre chose. I

Il commença à grimper les marches vers le temple voisin, accompagné du grondement de la tempête qui s'approchait.

Derrière lui, les masques de l'armure des Gémeaux le regardèrent partir, muets et statiques dans leur chape d'or. Et pourtant, dans le silence assourdissant, Justice laissa couler une larme. Maléfique éclata d'un rire cruel, figé pour toute l'éternité.


« Antarès ! »

Milo acheva le monstre sans passion, le regardant tomber à genoux et se tordre de douleur, avant de vaciller et s'écrouler raide mort au sol. Un peu plus loin, Mû se débarrassait à son tour de ses adversaires, avec les gestes lents et minutieux qui lui étaient propres.
Dohko avait lui aussi terminé et examinait la fente énorme creusée dans la roche d'où avaient surgi leurs attaquants, les bras croisés contre son torse.

« C'est bien ce que je craignais… » soupira-t-il. « Ce sont des failles inter-dimensionnelles. Comme nous pouvions nous y attendre, ces créatures ne viennent pas de notre monde. »
« Que faisons-nous à présent ? » demanda Milo, visiblement peu ravi des conclusions qu'ils allaient bientôt être forcés de tirer.
« Il nous faut un plan. »

Dohko réajusta son boucler dans son dos. « Prévenons Shion, et prévenons Athéna. C'est regrettable, mais son séjour au Japon va devoir être raccourci. »

Milo jeta un dernier coup d'œil à la carcasse encore fumante de la bête, tandis que Mû scellait le passage d'un mur de cristal. Sans un mot, les trois Chevaliers s'élancèrent pour rentrer au Sanctuaire.


Shaka était à l'intérieur de son jardin, observant d'un air contemplatif le champ de fleurs autour de lui, agité par le vent qui s'était brusquement levé. Les Säls Jumeaux s'élevaient au loin, leurs branches nues malgré le printemps tendues vers le ciel. Celui-ci s'était considérablement assombri pendant que Saga faisait le chemin entre leurs deux temples. Une odeur humide de vent et de terre était dans les airs, mêlée au subtil parfum du jardin.

Assis en tailleur dans l'herbe, Shaka portait son habituel sari et semblait totalement à son aise malgré l'arrivée de l'orage. L'espace d'un instant, Saga crut voir le jeune garçon fraîchement débarqué au Sanctuaire pour prendre sa place dans la garde dorée, et dont il s'était discrètement entiché. Il avait déjà usurpé le rôle de Shion à cette époque et jamais il n'avait pu réellement approcher le jeune chevalier, de peur de dévoiler son identité. Mais à présent...

Le Saint de la Vierge se tourna vers lui, le regard calme et serein. Ses grands yeux bleus le dévisageaient, ces yeux qu'il ne cachait plus depuis leur retour à la vie. Saga cru se noyer dans ce regard, si beau et si pur qu'il se demanda comment il avait pu vivre tant d'années sans en avoir vu la couleur. Il aurait pu les contempler pendant des heures durant si on lui avait laissé l'occasion...

« Que me vaut ta visite, Chevalier ? »

La voix de Shaka le tira de ses rêves.

« Je.. J'ai quelque chose à te dire », bredouilla t-il, horriblement gêné.

Le blond lui fit signe de s'asseoir et il s'exécuta, le cœur au bout des lèvres. Il avait tenté de se calmer avant de pénétrer dans le Temple de la Vierge, et avait presque dû se faire violence pour ne pas prendre les jambes à son cou. A présent, devant l'élu de son cœur, Saga se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de rebrousser chemin. Un affreux mal de tête commençait à le tourmenter et il essuya à nouveau son front moite. Exprimer clairement une idée lui semblait soudain aussi difficile que la destruction du Mur des Lamentations.

Shaka le dévisageait avec patience, la tête légèrement inclinée sur le côté, sa frange lui tombant sur les yeux, lui donnant comme un air de petit oiseau. Il n'avait jamais semblé aussi jeune, aussi fragile, aux yeux de Saga qui ne pouvait s'empêcher de le dévorer du regard. Il n'allait pas tarder à pleuvoir, et il imaginait déjà le tissu blanc dans lequel Shaka était enveloppé se gorger d'eau et se coller à son corps d'albâtre… Ses yeux caressèrent la courbe d'une épaule, le dessin d'une clavicule, la rondeur d'une petite bouche au pli boudeur… Était-ce de légers cernes qu'il pouvait voir sous ces yeux limpides, seules ombres sur ce visage à l'ovale parfait ?

« Saga ? »

Dans un effort qui lui semblait surhumain, le Chevalier des Gémeaux tenta de remettre de l'ordre dans ses idées, se demandant par quel bout prendre sa confession. Il frissonna, sentant un vent frais lui caresser la peau de ses bras nus. La sensation de l'herbe sous ses doigts lui apporta un certain réconfort, et distraitement il commença à l'arracher brin après brin, provoquant un haussement de sourcil interrogatif de son vis-à-vis.

Son cœur battait à tout rompre. Un sifflement sourd lui bourdonna dans les oreilles, l'isolant presque du monde extérieur. Il avait soudain la nausée. Bon sang ! Était-il une telle mauviette que la présence seule de l'autre chevalier suffisait à lui clouer le bec ?

Brusquement, une bouffée de colère l'envahit. Sa nausée sembla se résorber, et tout d'un coup, tout fut clair. Limpide. Les dents serrées, il contempla le frêle chevalier, drapé dans son aura d'impassibilité, pensant certainement être bien au-dessus de ses pairs... Oh, il se trompait, et Saga le voyait à présent. Shaka était humain, tout comme lui, tout comme les autres Saints d'Athéna, alors comment osait-il… Comment osait-il prétendre le contraire, cet hautain et fier chevalier de la Vierge, qui en lieu et place de l'amour qu'il était supposé porter à ses prochains, n'offrait qu'humiliation et mépris ?

Avaient-ils donc tous la mémoire courte ? Shaka, qui n'hésitait pas à baigner ses parfaites mains dans le sang de ses ennemis, condamnant leurs âmes au tourment éternel ! Qui jouait avec ses victimes, comme un chat jouerait avec une souris avant de l'achever avec délectation. Et personne, personne ne le condamnait pour ses pêchés, tandis que lui-même, Deathmask et Aphrodite étaient encore proie au courroux des autres Chevaliers !

Bien loin d'être irréprochable, le Saint de la Vierge. Et donc, de quel droit… de quel droit allait-il le rejeter ?

Aveuglé de rage, les poings serrés, il n'eut aucune réaction quand les premières gouttes de pluie tièdes s'écrasèrent sur sa tête et ses épaules, dans un bruissement qui ne couvrait pas l'ouragan qui œuvrait dans son esprit. Shaka lui parlait, mais il ne pouvait pas l'entendre. Il tremblait de la tête aux pieds. Un éclair zébra le ciel, transperçant l'air trop pesant, trop électrique. Dans un recoin lointain de sa tête, comme un écho, il eut la fugace pensée qu'une chose horrible étant en train d'arriver… Son corps était lourd, lourd, et soudain, sans qu'il n'ait eu l'impression d'effectuer le geste, sa main se leva et une boule de cosmos surgit pour s'écraser contre son vis-à-vis.

Avant que son cadet puisse réagir, emprisonné dans un cercle de cosmos doré, il le plaqua contre lui et happa ses lèvres dans un baiser passionné. C'était animal. Il ne contrôlait plus rien, et une part enfouie au fond de sa conscience hurla, hurla jusqu'à ce qu'il la fasse taire, ennuyé, pour mieux se concentrer sur sa présente tâche. Le tonnerre roula dans le ciel bas qui les surplombait. Le désir le rendait brusque, et ce fut une main sans douceur qui empoigna la nuque du Chevalier pour l'empêcher de se dégager.

La pluie tombait drue à présent, et il se mit en devoir de sécher ses lèvres, ses joues, ses paupières de sa bouche vorace, tout ce qui passait à sa portée. Ses mains s'aventurèrent sur le corps qu'il avait si ardemment convoité depuis tant d'années. Shaka, icône du self-control, ne se débattait pas et Saga crut un instant que le jeune homme s'abandonnerait à lui mais une brève flambée de cosmos le ramena brutalement à la réalité.

« Lâche-moi immédiatement. »

La voix du blond était calme et autoritaire, à peine étouffée par les rafales de vents, par les gifles de la pluie. Ses yeux miroitaient, bleus brillants et translucides comme les glaçons qu'ils étaient. Il se payait le luxe de ne même pas hausser le ton, malgré sa position, coincée sous la corpulence plus massive de Saga, malgré le cosmos du Gémeaux qui le maintenait en place. Ses cheveux étaient éparpillés autour de sa tête – comme une auréole – et son sari froissé sous les doigts agiles du Saint des Gémeaux. Cela ne faisait qu'amplifier la colère de celui-ci, et paradoxalement, son désir.

Au lieu de s'éloigner, il enfouit son visage dans le cou de l'autre Chevalier Il prit une profonde respiration pour s'imprégner de son odeur. Il devait faire appel à toute sa piètre volonté pour ne pas mordre cette nuque fine jusqu'au sang, pour la voir se maculer lentement d'un écarlate resplendissant… Il s'imagina le prendre, ici à même le sol, lui arrachant son sari, laissant des marques colorées sur sa peau blanche, le sentir se débattre sous lui, humilié, effrayé. Il s'imagina l'étouffer peu à peu, jusqu'au bord de l'inconscience, puis jouer avec son corps sans défense, sous la pluie battante et le vent hurlant.

Sa bouche s'écrasa à nouveau sur celle de sa victime, et ses doigts écartèrent les pans de tissus humides pour caresser le galbe d'une fesse musclée. Cette fois-ci, le blond opposa une résistance, passive tout d'abord, puis de plus en plus farouche, jusqu'à mordre la lèvre du Gémeaux qui se recula brutalement.

« Dernier avertissement, Saga. »

Oh qu'il adulait cette voix veloutée, si maîtrisée qu'une pointe de colère perlait à peine ! Qu'il la haïssait, froide et hautaine, chargée d'un mépris lourd et sans concession ! Saga l'aurait frappé, s'il n'était pas instinctivement conscient que Shaka n'userait pas ses pouvoirs contre lui tant qu'il n'affichait pas une ouverte hostilité. Il l'aurait embrassé. Il avait envie de rire, et une subite jubilation lui emplit le cœur. Cela pouvait être un jeu, où pour une fois, Shaka serait la souris, et lui le prédateur.

Il glissa ses doigts dans les cheveux humides de l'autre Chevalier, qui parvenait encore à le toiser. Ses yeux s'étaient assombris, et Saga pouvait y lire… de la peur ? Non, à ce stage de leur partie, ce serait une erreur de croire son ennemi déjà vaincu. Quoi, alors ? Un peu d'appréhension, peut-être, de l'incompréhension, sans doute, et… de la douleur ?

« Ooh, mon beau Shaka, t'aurais-je blessé par hasard ? » roucoula-t-il, irrémédiablement amusé. Excité. Son érection se pressait contre la cuisse de l'autre homme, qui lui semblait presque nu dans son sari détrempé. La pluie avait redoublé de vigueur, les éclairs zébraient le ciel, le tonnerre grondait. Une symphonie de sons et de couleurs !

Il vit, dans une exquise lenteur, le blond Chevalier déglutir. Il aurait aimé passer sa langue sur cette magnifique gorge, mais même pour lui, l'inconscience avait une limite. Il pouvait sentir le souffle de Shaka contre son visage, les battements réguliers de son cœur…

« Tu n'es pas Saga, » dit soudain Shaka.

Je suis la version améliorée et plus apte de Saga, voulait-il rétorquer, mais il se sentait davantage d'humeur à parler en langage des signes et entreprit de le faire comprendre au corps en dessous de lui, glissant ses mains sous le vêtement humide. Il eut le loisir de molester Shaka en toute impunité pendant les quelques secondes qu'il fallut au blond pour digérer l'information, mais toute bonne chose avait une fin. Il esquiva sans peine le poing que projeta Shaka vers son visage, bondissant en arrière et laissant à regret la peau tiède et palpitante.

« Tu en as quand même mis du temps, pour comprendre, » railla-t-il, d'une voix forte pour couvrir la rage de la tempête.

Dans la lumière déclinante, à travers le rideau de pluie, il vit les yeux de Shaka s'étrécir.

« Rends nous Saga. Et disparais à jamais, monstre. »

Monstre, lui ? C'en était à hurler de rire. Monstre ? La rage qui tourbillonnait en lui atteignit de nouveaux sommets, comme un raz-de-marée géant prêt à le submerger tout entier. Et, las de tenter de la contrôler, il la libéra. Oh, ce sentiment d'euphorie incommensurable ! Oh, cette énergie, qui lui parcourait le corps tout entier !

Il n'avait jamais lancé une attaque aussi rapide que celle qu'il balança au Chevalier de la Vierge. Par un pur coup du hasard, celui-ci parvint à esquiver, les yeux écarquillés d'effarement. Saga était déjà sur lui, utilisait son cosmos pour le bâillonner, l'entravait pour le désarmer, était prêt à toute extrémité pour l'empêcher de se concentrer. Et, surprise parmi les surprise, au cours de leur bref combat, à aucun moment Shaka ne fit mine de faire appel à son cosmos.

Sûrement parce qu'au fond, Shaka le désirait aussi, se dit Saga, allongeant un Chevalier de la Vierge inconscient sur le sol. Au-dessus d'eux, le tonnerre gronda sa fureur, la foudre s'abattit à multiples reprises, et Saga gouta au fruit défendu.


13/04/15

2900 mots

Ce chapitre reprend le squelette de l'ancienne version écrite en 2003, « Attraction ».

Par la suite, l'histoire sera radicalement différente, beaucoup plus teintée action

NB : par choix purement personnel, Masque de Mort sera Deathmask dans cette fic.