CAPTIVE

Ton sourire est ma lumière quand viennent les Ténèbres ...

Elle marchait sous la pluie battante. Ses cheveux noirs étaient plaqués sur sa tête, et son visage était ruisselant de gouttes. Sa longue cape noire traînait derrière, se tachant de boue. Ses bottes à talons s'enfonçaient largement dans le sol. Malgré cela, elle avançait sans savoir qu'elle serait sa destination. Tout ce qu'elle voulait, c'était oublier cette douleur qui écrasait sa poitrine. Ce sentiment de trahison qui s'était emparé de ses veines, et qui la faisait bouillir de rage pure. Des halos violets entouraient ses mains. Signe d'une future perte de contrôle à venir. Elle s'arrêta, et regarda autour d'elle. Ses sens venaient de se réveiller, et généralement, ça ne signifiait rien de bon pour elle. Un bruissement de feuilles lui fit tourner la tête. Elle n'était pas seule. Du coin de l'œil, elle vit quelque chose se diriger droit sur elle. Vive comme l'éclair, elle sortit son épée, et fendit l'air de son arme, réduisant l'objet en deux parties indépendante. C'était une carte. Si quelqu'un l'avait lancée, il se trouvait derrière les arbres. La pluie continuait à tomber, l'empêchant de voir où se trouvait son ennemi potentiel. Les halos avaient disparu, étant donné que son attention avait été détourné de sa colère. Sans qu'elle comprenne pourquoi, le soleil sembla être aspiré par les ténèbres. La nuit venait de remplacé la journée morne en l'espace de quelque seconde. Incapable de voir, la jeune femme resta immobile, se fiant à ses sens et à son instinct. Elle essaya de calmer sa respiration pour faire le moins de bruit possible. Elle sentit un objet froid posé sur sa tempe. Du métal sans aucun doutes. Elle fendit une nouvelle fois l'air de son épée, mais ne rencontra que le vide. C'était impossible. On ne pouvait pas se faire attaquer par du vide. Elle sentit qu'une sorte de corde était en train de s'enrouler autour de ses poignets, et son épée s'évapora sans qu'elle ne puisse rien faire. Elle était impuissante. Les cordes s'enroulèrent également autour de ses chevilles, et elle trébucha pour tomber sur le sol sans rien pour amortir sa chute. Ce fut alors le noir dans sa tête sans qu'elle puisse lutter pour rester consciente.

Simon ramena le jour, et hissa la jeune femme ligotée sur son épaule. Il se tourna vers Shawn qui regardait d'un air pensif sa carte coupé en deux sur le sol boueux.

- Elle est puissante Shawn, ce n'est pas toi qui est faible.

Shawn releva la tête et croisa les yeux de Simon. Il avait raison. Il n'était pas faible. La bande marcha à travers la forêt en un silence pesant. Pour tout dire, tous redoutait leur retour à la Tour du Paradis. Mais comme Simon le leur avait dit avant de partir, c'était lui qui subirait la colère de Jellal si il devait en avoir une. La jeune femme bougea sur l'épaule du mage. Elle ouvrit les yeux et se retint de hurler en voyant qu'elle était perché au-dessus du sol. Elle essaya d'invoquer son épée runique, mais rien à faire, quelque chose empêcher sa magie de lui répondre. Elle poussa un juron qui fit sourire Simon. Si il ne s'était pas trompé, son plan devrait fonctionner. Cependant, il n'était pas sans ignorer qu'il faudrait du temps à sa concrétisation. La jeune mage s'agita dans l'espoir de descendre de l'épaule du mage. Wolly l'observait d'un mauvais œil, il avait envie de l'assommer. Il fit alors apparaître une arme, et frappa le crane de la jeune femme avec la crosse.

Quand elle reprit conscience, la jeune femme se trouvait attachée au mat d'un navire. Elle tira sur ses liens dans le but de les briser, mais ses efforts furent vains. Elle balaya le pont du regard dans l'espoir de trouver une aide quelconque. Malheureusement, ce n'est pas ce qu'elle trouva. A la place, elle repéra un jeune homme blond avec un tatouage sur la mâchoire, et un pendant d'oreille. Il parlait avec un autre homme au corps cubique. C'était celui qui l'avait assommé. Plus loin, elle repéra une femme - chat qui devait avoir son âge, c'est - à - dire, seize ans. Une ombre se dessina sur le plancher. La prisonnière releva doucement la tête. Un homme immense se tenait devant elle. Il était bien musclé, et son corps était revêtu d'une sorte de pagne. Sa mâchoire inférieure était protégée par une mâchoire aux aspects squelettiques en métal. Elle remarqua également qu'il ne possédait qu'un seul œil valide. Celui-ci la fixait sans pitié, et la jeune frissonna. Cependant, elle soutint le regard de l'homme.

Simon observait toutes les réactions de la jeune mage. Elle ne sillait pas face à lui, alors qu'il faisait deux fois sa taille. Mais la question que Simon se posait était si elle arriverait à faire de même devant Jellal. Tout ce qu'il espérait, c'est que le maître de la Tour du Paradis écouterait ce qu'il aurait à dire au sujet de la jeune captive. Si Jellal ne le faisait pas, son plan tombait à l'eau, et lui avec.

Les marins commencèrent à s'agiter sur le pont. La prisonnière se tortilla pour voir se qui se passait à l'avant du navire. Elle écarquilla les yeux en voyant une tour immense fendre l'horizon nuageux. La tour ne semblait pas tout à fait finit, ce qui piqua la curiosité de la jeune femme. De chaque côté du bateau, elle aperçut des épaves des navires de la garde de Fiore. Tout ce paysage était lugubre, et n'inspirait pas confiance. Le navire accosta, et Simon issa la jeune femme sur son épaule, alors qu'elle se débattait furieusement contre ses kidnappeurs. Simon la maîtrisa facilement, et la jeune mage essaya une nouvelle fois de se défaire de ses liens. Miliana, en la voyant faire, les serra un peu plus, ce qui arracha un cris à la prisonnière. Comprenant qu'elle n'aurait pas le dessus, la mage cessa de se débattre et ferma les yeux.

Elle les rouvrit seulement quand Simon la posa sans délicatesse sur le sol froid en pierre. Ses liens s'enlevèrent d'eux - même, et elle en profita pour courir vers la sortie du cachot dans lequel on l'avait mit. Elle fut stoppée par des barreaux en fer. Elle les secoua, les frappas de toutes ses forces, mais rien à faire, elle était bien enfermée. A bout de force physique et morale, elle se laissa glisser contre le fer forgé.

Simon, Wolly, Shawn et Miliana avançaient dans les couloirs de la Tour du Paradis. Tous se demandaient comment aller réagir Jellal en apprenant qu'ils avaient introduit une étrangère dans la Tour. Ils se dirigeaient vers la salle où siégeait le maître des lieux. Quand ils arrivèrent devant la porte, ils prirent une longue inspiration, puis Simon poussa la porte.

Jellal attendait sagement sur son trône en pierre, sa capuche relevée sur la tête, les jambes croisées, et la joue sur le poing droit. Quelques mèches de cheveux bleus étaient visibles, et la partie basse de son tatouage également.

- Vous êtes de retour, ce n'est pas trop tôt, dit-il d'une voix étrangement basse .

- En effet, répondit Simon, la mission est une réussite. Cependant, nous avons trouver une aide intéressante pour le fonctionnement de la Tour.

Jellal arqua un sourcil, mais personne ne put le voir à cause de sa capuche.

- Vraiment ? Quelle est donc cette aide Simon ?

- Une jeune femme. Une mage pour être plus précis.

- Si c'est pour de la main d'œuvre, j'en ai assez, elle nous sera d'aucune utilité, contra le jeune homme.

- C'est une enchanteresse, celle de la Lune, expliqua Simon. Elle peut concentrer suffisamment d'énergie magique pour ...

- J'ai comprit, coupa Jellal. Finalement, c'est une bonne chose de l'avoir amené ici. Où est - elle ?

- Dans un cachot ! répondit Miliana avec un petit miaulement.

- Bien, bien, bien, chantonna Jellal, le jeu pourra bientôt commencer.

Les quatre mages quittèrent la salle en silence. Jellal se leva, et se positionna devant sa lacrima. Grâce à sa magie, il put voir cette mystérieuse enchanteresse de la Lune qui l'aidera à mettre son plan à exécution.