Disclaimer : Les membres de Tokio Hotel existent et je ne dispose pas de leur image. Je n'utilise que les noms car il est relativement évident que je ne les connais pas.
Rating : M
Résumé : En décembre, Bill et Tom sont partis aux Maldives... et après ? Lemon à venir.
Note : J'avais cet espèce de truc que j'avais à peine commencé avant mes vacances (et après les leurs aux Maldives, petits cons) et qui trainait dans le fin fond d'un dossier. Je me suis dis qu'il fallait quand même continuer et ça a donné ça. J'avais besoin de rire un peu alors c'est peut être plus léger mais bon, ça m'a pas empêché de partir dans tous les sens. Du coup, ça se transforme en mini-fiction à chapitres. Vraisemblablement quatre.
Ca ne fait pas réellement parti des « Realité onirique »... y'a pas vraiment de fait réel à la base.
Deux flocons de neige
Chapitre I
A la fin décembre, les Tokio Hotel purent enfin reprendre leur souffle. Ils disposaient de presque un mois de vacances ininterrompues et ils espéraient bien en profiter pour composer en vue d'un troisième album mais aussi, et avant tout, pour décompresser.
Ils avaient récemment achevé la deuxième partie de leur tournée en France et tout le monde fut d'accord pour mettre un peu distance entre eux. Le bus était superbe et confortable mais ils finissaient par étouffer. Ainsi, Gustav était parti une semaine dans les Caraïbes et Georg s'était lancé à la conquête de la côte ouest des Etats-Unis avec quelques amis pendant que les jumeaux s'étaient de nouveau exilés sur une petite île de l'océan Indien.
Puis, ils avaient passé les fêtes de fin d'année dans leurs familles respectives. Chacun avait pu profiter de ses proches avant de tous se retrouver à la montagne. Autant dire qu'après une semaine aux tropiques, c'était le dépaysement total pour Bill et Tom mais Gustav avait insisté pour changer de destination...
« Mais enfin Gus ! Qu'est ce que tu veux qu'on aille faire dans ce trou à rat ? »
Bill était tout à fait contre l'idée d'aller dans les Alpes. Pour lui, c'était vraiment du temps de perdu, les vacances étaient si rares. Il avait bien essayé de faire changer Gustav d'avis par tous les moyens possibles et légaux mais au bout de quelques jours il du se rendre à l'évidence : il n'en démordrait pas.
Gustav ne se montrait jamais exigeant pourtant !
« Je veux innover !
- Innover ? Tu m'en diras tant ! railla Bill
- Innover, exactement. Les cocotiers c'est génial mais j'aimerais voir autre chose, moi.
- C'est vrai que ça changerait un peu des journées piscine, plage, transats... »
Georg avait ajouté ça, l'air pensif. De son côté, il s'en fichait pas mal d'aller à la mer, à la montagne ou dans le désert de Gobi pourvu qu'il ait ses potes, sa basse et du temps pour flâner. Voir quelques filles, mais il ne fallait trop en demander.
Cependant, cette réponse n'avait pas satisfait Bill... si Georg se ralliait à la cause du batteur, il ne s'en sortirait jamais. Bill était en tailleur par terre au pied du canapé où était assis son frère, son jumeau et désormais son seul soutien. Il se retourna vers lui et vit que celui-ci ne suivait l'échange qu'avec peu d'intérêt ; il se contentait d'entortiller une mèche argentée de Bill entre ses doigts. Ce dernier lui lança un regard sans équivoque.
« Hein Tom ! Toi aussi tu veux repartir au soleil, non ? »
Le concerné haussa énergiquement les épaules. Il examina successivement Gustav et Bill avant de trancher.
« Tu sais, ça peut être sympa la montagne aussi... On n'y est jamais allé, on pourra faire du ski...
- Tom a raison, renchérît Gustav. Y'a pleins de trucs à faire là bas : du ski, de la luge, des raquettes, des bonhommes de neige...
- ... se goinfrer de raclette...
- ...aussi, Georg. Et puis c'est beau. Allez, Bill !
- Y'a du réseau au moins là bas ? »
Gustav en aurait presque sautillé sur place. Georg et Tom avait l'air tenté et il lui suffisait d'assurer à Bill qu'il pourrait téléphoner à ses amis tous les jours, et vingt-quatre heures sur vingt-quatre s'il le voulait, pour pouvoir confirmer la location.
Bill n'était pas plus convaincu qu'auparavant mais il avait cédé... c'est vrai que ça pourrait être marrant. Et puis après tout, Tom et lui n'avaient jamais vraiment mis les pieds en montagne. De la neige, ils ne connaissaient que celle qui tombait parfois chez eux en hiver, par fine couche de cinq centimètres tout au plus. C'était l'occasion.
Néanmoins, il ne cachait pas sa mauvaise humeur de s'être fait embobiné. C'est Tom qui en fit les frais le soir même.
« Je peux pas y croire. Je chante devant une foule en délire dans des salles immenses, voir des stades, et je vais passer mes seules vacances de l'année à croupir un village minuscule où on va se peler... »
A ce niveau là, c'était plus du pur esprit de contradiction qu'autre chose. Bill aurait trouvé n'importe quoi pour dénigrer ce séjour et Tom le savait bien. C'est pourquoi il fit preuve de patience et laissa son frère épiloguer, le serrant un peu plus contre lui. Le dos de Bill était collé contre son torse et une pensée fugace lui traversa l'esprit : tant que Bill serait à ses côtés, il n'aurait pas froid.
Un petit sourire venait de naître sur les lèvres de Tom. Son nez se perdait dans la chevelure épaisse de son frère et lui planta un petit bisou derrière l'oreille avant de répondre.
« Ils connaissent les radiateurs là bas, tu sais. Et puis je crois qu'il y a même une cheminée... »
La tête maintenant posée sur son épaule, Tom respirait l'odeur de son frère et c'est apaisé qu'il avait chuchoté la seconde phrase.
« Le comble de la technologie !
- ...avec une peau de bête devant peut être. »
Bill acquiesça, hochant seulement la tête. C'est quelque chose qui revenait souvent dans les téléfilms à l'eau de rose que leur mère regardait de temps à autres, cependant Bill n'était pas sur de là où voulait en venir Tom. Celui-ci précisa sa penser, toujours à voix basse.
« On peut faire pleins de trucs cools là dessus... Faire des câlins... »
Il ponctua sa phrase de petits baisers, commençant par la tempe de Bill. Il progressa ensuite jusqu'à la mâchoire et suivit lentement la jugulaire en direction de sa clavicule saillante où il déposa un baiser plus appuyé.
Bill soupira de contentement, et posa ses mains sur celles de Tom qui ceinturaient sa taille. Ils restèrent quelques minutes ainsi, profitant simplement de la présence de l'autre, puis Bill se retourna. Une simple lampe de chevet éclairait la pièce mais il pouvait soutenir le regard pénétrant de son frère, et osa dire ce que ce dernier attendait depuis le début.
« Ce qui me fait chier c'est que je vais m'ennuyer ferme. Y'a rien là bas Tom, rien !
- Tu m'auras moi... »
Moins d'une semaine plus tard, un taxi déposa les quatre jeunes hommes devant un grand chalet en bois construit sur deux étages. Initialement, ils avaient prévu de passer ces quelques jours dans un hôtel club huppé de la station mais pour des raisons de sécurité, leur plan avait dû être modifié. Ils allaient donc passer leurs vacances dans une location indépendante, leur assurant un maximum d'intimité.
Le chalet était un peu excentré du centre ville et le manteau de neige rendait l'endroit encore plus silencieux. Toujours dans le véhicule, Bill ne pu s'empêcher de remarquer qu'ils étaient isolés.
« On doit être les quatre seuls clampins dans le coin...
- Arrête de râler et viens ! »
Le ciel était gris, il neigeait et le brouillard les empêchait d'apercevoir les montagnes environnantes mais ça n'entravait en rien la joie de Tom. Il sortit du taxi, excité comme une puce et sauta à pieds joints dans la neige. Il ne lui fallut d'ailleurs pas attendre plus d'une minute pour que Georg lui remplisse de neige sa capuche de sweat.
Gustav tendit quelques billets au chauffeur et interpella Bill.
« Qu'est ce que tu fous ! Tu repars à l'aéroport ?
- Allez descend, frangin ! Tu vas voir, c'est marrant le bruit de la neige qui craque sous les pieds.
- J'ai pas envie de bousiller mes santiags. »
Bill avait articulé chaque mot, parlant d'un air buté... comme à chaque fois qu'il n'obtenait pas ce qu'il désirait, pensa Tom. Bill avait pourtant fini par accepter la destination choisie par Gustav et s'était même fait à l'idée d'aller skier. A croire que la mise en situation l'avait un peu refroidi...
Tom s'approcha de la portière entrouverte du 4x4 et se mit dos à son frère, pliant les jambes.
« Allez grimpe. »
Bill ne se fit pas prier et monta sur son dos, après avoir pris soin de le dégager des longues dreads, et s'agrippa à ses épaules. Tom passa les bras sous les genoux de son frère et emboîta le pas, suivant Georg qui remontait la pente en direction de la location.
Bill avait un petit sourire émerveillé. Au fond, il était ravi de découvrir cet endroit avec son jumeau et ses amis. Lorsque quelques flocons se nichèrent dans ses cheveux, il ajouta presque par automatisme :
« Cours Tom ! J'ai pas envie d'avoir les cheveux trempés.
- C'est que de la neige chochotte ! »
Gustav leva les yeux aux ciels, amusé. Le guitariste ne risquait pas de courir : il titubait déjà, dérapant parfois sur de la neige tassée. Gustav fermait la marche en prenant son temps. Il appréciait l'air pur de la région.
Dès qu'ils pénétrèrent dans le chalet, ils se sentirent comme chez eux. Il émanait de ce lieu une ambiance chaleureuse. Le mobilier était moderne, contrastant avec le plancher en parquet et les murs presque tous recouverts de lambris en bois et ils pouvaient entendre crépiter le feu depuis l'entrée.
Ils firent rapidement le tour du rez-de-chaussée où ils trouvèrent la cuisine, une petite salle de bain, une chambre et un énorme salon dans lequel étaient entreposées leurs valises. Georg s'approcha d'une des grandes baies vitrées, jeta un oeil au dehors et tira l'épais rideau.
« Là y'a toutes nos fringues mais le matos ne devaient pas être déjà là aussi ? »
En effet, si Tom s'était contenté de sa vieille guitare sèche aux Maldives, les Tokio Hotel ne partaient jamais sans leurs instruments lorsqu'ils étaient tous les quatre. Et depuis qu'ils avaient rencontré le succès, ils pouvaient même se permettre de déménager la grosse batterie de Gustav, tout un tas de guitares, de basses, d'amplis et même tout le nécessaire pour enregistrer des maquettes. Ainsi, ils avaient tout à disposition au cas où l'inspiration les frapperait.
Tout avait été acheminé très tôt le matin pour plus de discrétion.
« Si, si ! le rassura Gustav. David a laissé un mot sur la table de la cuisine : ils ont tout installé dans une chambre de l'étage, la plus grande, pour nous éviter de tout avoir à déplacer. »
Ils soupirèrent de soulagement, remerciant leur producteur : les caissons étaient vraiment lourds à transporter. Seul Bill ne se sentait pas concerné.
« Et y'a quoi là-haut ?
- Je sais plus exactement... La salle de bain principale et une salle de sport, je crois. Et puis les trois chambres bien sur.
- Trois chambres ? »
Georg souriait, visiblement amusé par la situation. Tom et Bill s'affairaient à extirper leurs sacs et leurs valises du tas. Quant à Gustav, il ne voyait pas où son ami voulait en venir.
« Bah oui trois, plus celle du bas.
- Ca fait quatre. » ajouta Bill distraitement.
En temps normal, Georg se serait permis une petite réflexion sur la soudaine passion de Bill pour les additions. Mais la situation actuelle l'amusait bien plus. Déjà que Bill ne voulait pas venir...
« Gus, t'as pas dis que les instruments étaient dans la plus grande chambre du haut ? »
Et comme le bassiste l'avait anticipé, le visage de Bill se décomposa. Les jumeaux lâchèrent leur bagages : Bill fulminait déjà et Tom haussa les épaules en retour alors que les deux autres se précipitèrent à l'étage. En effet, il y avait trois chambres dont une était pleine à craquer.
Ils redescendirent peu après, l'air dépité.
« Et en plus, ils ont tout installé...
- ... et tout branché. »
Tom, Bill, Gustav et Georg étaient de nouveau réunis dans le salon, contemplant l'âtre de la cheminée en silence comme si la réponse au problème allait soudainement apparaître parmis les flammes.
« Qui se dévoue ? demanda Georg.
- Pour ?
- Prendre le canapé.
- Je propose qu'on élimine Bill d'office. Après tout, c'est un peu de notre faute si on l'a traîné là. »
Bill n'appréciait guère qu'on parle de lui comme s'il n'était pas dans la pièce. Et puis à les écouter, on avait l'impression qu'il y avait été forcé or s'il était ici, c'est parce qu'il l'avait bien voulu ! Néanmoins, il se retint de contredire Georg pour une fois... il ne voulait pas du canapé. Vraiment pas.
Gustav soupira.
« Bon... je veux bien faire un effort. Vous ne risquez pas de me réveiller vu l'heure à laq...
- Non laisse Gus, je prends le canapé ! coupa Tom, soudain.
- T'es sur ?
- C'est bon, ça ne me dérange pas. »
Le regard de Tom n'était plus perdu dans le vide mais fixait quelque chose. Il semblait réfléchir et Bill suivit son regard, intrigué. Lorsqu'il releva les yeux vers son frère, celui ci lui le regardait avec un grand sourire.
Entre le canapé et la cheminée s'étalait une belle peau de mouton.
N'hésitez pas à donner votre avis même si la suite est déjà presque bouclée
Merci d'avoir lu !
