Bonjour tout le monde !

Me revoici donc avec une toute nouvelle fic, cette fois-ci sur Harry Potter, et plus particulièrement Harry Potter/Tom Riddle.

Avant tout, quelques petites précisions:

- Il s'agit d'une fic NON- SORCIERS.

- Malgré tout, il y aura présence de fantastique.

- Il s'agit d'un rating M, donc je préviens tout de suite qu'à un moment ou à un autre, il y aura présence de lemon plus ou moins détaillé.

- Je le précise tout de même (juste au coup où certains seraient tombés sur cette fic sans savoir où ils mettaient les pieds) que cette histoire contiendra des relations HOMOSEXUELLES entre hommes, alors par pitié ne venez pas vous plaindre par la suite.

- J'ai préféré classer cette fic en Harry/Voldemort, bien que ce pseudonyme n'apparaîtra pas souvent.

- Les pensées des personnages seront en italique gras (Je ne les mettrais que rarement).

- S'il y a un terme souligné dans le texte, c'est qu'il y aura un commentaire ou une définition à la fin du chapitre.

Voilà, c'est à peu près tout ! Pour tous les autres qui sont absolument sûrs et certains de vouloir commencer à lire, et bien…

Bonne Lecture…


20 Octobre 1997

Normale. Tel était le mot juste pour décrire l'existence de Harry James Potter. Toute sa vie n'avait été qu'un long fleuve tranquille, remplie de banalités toutes plus ennuyantes les unes que les autres. Un fleuve qui durait depuis maintenant dix-sept ans. Ses parents, James et Lily Potter, étaient eux aussi des gens parfaitement ordinaires, tout comme sa petite sœur Annabelle, ses meilleurs amis Ron et Hermione, ou bien encore sa petite-amie, Ginny.

Sa mère, une infirmière de trente-sept ans, était une femme aimante et une mère de famille dévouée. Comme il y en a tant d'autres pourrait-on penser. Lily Potter se trouvait être une femme dynamique, pleine de joie et de bonne humeur, s'assurant toujours que sa famille avait tout ce dont elle a besoin, et ce, toujours avec un sourire aux lèvres. Oh, bien sûr, il valait mieux éviter de pousser le bouchon trop loin, car même si les crises de colère de sa mère étaient plutôt rares, Harry savait très bien dans quelle fureur celle-ci pouvait entrer. Oui, le jeune Potter préférait largement la douceur ferme de sa mère, plutôt que ses crises de colère phénoménale. C'était d'ailleurs une des principales raisons qui avaient fait tomber James Potter fou amoureux de cette femme: un caractère volcanique, caché sous une mer de douceur. Pourtant, tout n'avait pas été simple entre eux: se connaissant depuis l'enfance, Lily avait tout d'abord haït James et ce, pendant de longues années durant. Pour quelles raisons ? Tout simplement à cause de l'arrogance dont faisait preuve James Potter à cette époque. Car non content d'être un « crétin arrogant et imbu de lui-même » selon les propres termes de Lily, James était également un véritable Don Juan, qui ne se souciait guère de briser le cœur de pauvres jeunes filles innocentes. Mais ce n'est qu'en dernière année de lycée que Lily compris qu'en réalité, James était amoureux d'elle. Harry n'avait jamais vraiment compris comment ses parents avaient finis ensemble, et à vrai dire, cela lui importait peu. Pour lui, le principal était de savoir qu'ils s'aimaient. Puis il était né, et quelques années après, sa sœur Annabelle avait suivie.

Un petit sourire en coin apparut sur le visage de Harry en pensant à sa petite sœur de tout juste sept ans, car si lui était le portrait craché de leur père, avec ses cheveux noirs en batailles et ses lunettes, mais avec les yeux émeraudes de Lily, Annabelle était pour sa part le double physique de leur mère, avec les mêmes cheveux roux flamboyants, accompagnés des même yeux verts. Seul leur caractères restaient opposés, Harry avec l'esprit relativement calme de Lily, et la petite dernière avec le même caractère blagueur de James. Annabelle, aussi jeune soit-elle, commençait déjà à se faire connaître pour ses farces et ses bêtises, et ce au grand désespoir de leur mère.

- " Harry, dépêche-toi sinon tu va louper ton bus ! Il ne te reste plus que dix minutes pour te préparer mon chéri."

La voix de sa mère le ramena brusquement à la réalité. Précipitamment, il enfila une serviette autour de ses hanches, sortit de la salle de bain et entra en trombe dans sa chambre. Mais bon sang, comment avait-il fait pour rester presque quarante minutes sous la douche ? A l'aveuglette, il attrapa les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main, soit un slim en jean noir et un tee-shirt près du corps à col V aux manches ¾ de la même couleur. Sans prendre la peine de se coiffer, ce qui de toute manière se révélait parfaitement inutile, il dévala les escaliers et pénétra dans la cuisine, manquant de déraper, son sac de cours sur l'épaule.

- " Bonjour !"

Il ne fit pas attention au fait de savoir qu'on lui réponde ou non, trop pressé qu'il était. Il se contenta simplement d'avaler en vitesse une banane et un toast, en manquant de s'étrangler par la même occasion, puis fila aussi vite que l'éclair en souhaitant une bonne journée à sa famille. Une fois dehors, il sprinta de façon mémorable jusqu'à son arrêt de bus.

Voilà un an que la famille Potter était venue s'installer dans le petit village de Godric's Hollow, au sud-ouest de l'Angleterre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le changement avait été radical. Pratiquement un choc des cultures comparé à Londres, surtout pour les deux plus jeunes. Harry était celui qui avait eu le plus de mal à s'adapter à sa nouvelle vie. Aujourd'hui, il n'était plus entouré de grand bâtiments de métal et de verre, de grandes maisons en béton, il n'y avait plus de grands boulevards, ni d'avenues pleines de boutiques en tout genre. Finis les grands cinémas spacieux et les centres commerciaux. Non maintenant, le plus grand espace civilisé que l'on pouvait trouver à des kilomètres à la ronde était la place du village, avec un bureau de poste, un pub, une épicerie et une église comportant un cimetière à l'arrière. Un peu plus d'une centaine de maisons seulement se trouvaient éparpillées de part en part tout autour de cette place, à distance plus ou moins éloignées. Depuis une dizaine d'années maintenant, Godric's Hollow possédait une petite clinique médicale, aujourd'hui tenue par le père de Harry, un café-restaurant, un lycée-collège minuscule nommé Poudlard, une auberge, ainsi qu'une école primaire, ce qui avait grandement ravis les habitants de ce petit havre. Le jeune homme avait été surpris d'apprendre qu'une cinquantaine d'années auparavant, le nombre d'habitants de Godric's Hollow ne dépassait pas la dizaine, alors qu'aujourd'hui, il y en avait près de deux-cent.

Les Potter étaient venus s'y installer suite au décès d'une grand-tante éloignée de James, qui avait fait de ce dernier son unique héritier. Celui-ci, ainsi que sa femme, avaient décidés qu'il serait bon pour eux et les enfants de s'installer dans un endroit plus calme que Londres. Et bien que Harry ait au départ tempêté, ragé, protesté et autres, il s'était finalement parfaitement acclimaté à sa nouvelle vie, allant jusqu'à trouver celle-ci agréable. Même l'immense montagne sombre et inquiétante au pied de laquelle se trouvait le village ne le dérangeait plus.

Essoufflé, Harry parvint tant bien que mal à son arrêt de bus, et constata avec soulagement qu'il n'avait pas raté le véhicule tant convoiter. Car l'un des inconvénients majeurs selon lui de vivre dans un endroit aussi isolé et petit que Godric's Hollow, était l'unique passage matin et soir du bus. Alors autant dire qu'il valait mieux éviter de le louper. Lentement, il s'approcha de la seule personne présente.

- " Bonjour Harry."

- " Salut Luna !"

Luna Lovegood était une jeune fille de seize ans qui habitait Godric's Hollow depuis sa naissance, avec de longs cheveux blonds qui ne faisaient d'accentuer l'air rêveur de son visage pâle. Mais pour Harry, elle était surtout la meilleure amie de Ginny, sa petite-amie.

C'est à cet instant que choisis le bus pour arriver, et rapidement, les deux jeunes gens s'installèrent aux côtés de leur meilleur ami respectif. Il embrassa furtivement Ginny, afin de ne pas mettre Ron davantage mal à l'aise par cette relation. Car en effet, Ronald Weasley s'avérait être le grand frère de Ginny. Quand Harry et sa famille étaient venus s'installer à Godric's Hollow, le jeune Potter s'était immédiatement lié d'amitié avec Ron, faisant ainsi l'un de l'autre un frère de cœur. De son côté, Ginny avait tout de suite été séduite par le brun, alors que celui-ci ne la voyait simplement que comme une très bonne amie, mais surtout comme la petite sœur de Ron. Ce n'est qu'au fil des mois que le jeune homme s'était aperçu que la demoiselle était en faite bien plus mâture qu'il ne le croyait. Elle était drôle, gentille et n'avait pas peur de dire ce qu'elle pensait. C'était d'ailleurs la jeune fille qui avait fait le premier pas vers Harry, celui-ci ne se sentant pas assez confiant dans ce domaine. Oui, sa petite-amie était géniale, et il l'aimait beaucoup. Ron par contre avait un peu moins apprécié le fait que son meilleur ami soit casé avec sa petite sœur, mais lorsque celle-ci l'avait menacé de lui raser le crâne pendant son sommeil s'il ne leur fichait pas la paix, le rouquin n'avait eu d'autre choix que de capituler, et ce malgré sa carrure d'athlète.

- " Hé, devine quoi Harry !"

- " Je ne sais pas, dis-moi."

- " Ce week-end, Bill nous a annoncé qu'il allait se marier !"

- " Sans blague ? Et de qui s'agit-il ?"

- " Ben en faite, on ne sait pas vraiment. Bill est resté très secret sur elle. On sait juste que son nom est Fleur Delacour. Maman a essayé de lui tirer les vers du nez, mais rien a faire. Tout ce qu'il a bien voulut nous dire, c'est qu'il se sont rentrés cet été, tu sais lors de la fête de l'anniversaire de la fondation du village."

- " Mais c'était il y a deux mois seulement ! On peut dire que c'est du rapide."

- " Tu l'a dis. Maman a faillit avoir une attaque quand Bill a annoncé ça. Personne dans la famille n'a jamais entendu parlé d'elle, ni même d'une famille Delacour habitant dans le coin."

- " Peut-être qu'elle n'habite pas à Godric's Hollow. Après tout, on voit souvent des touristes et des voyageurs passés par ici."

En effet, bien que Godric's Hollow soit un minuscule petit village perdu au milieu de nulle part, une vieille légende hantait les lieux. Selon celle-ci, le village serait le lieu de naissance du grand sorcier Merlin, de même que la montagne serait habitée par diverses créatures magiques. Harry avait bien rit en entendant cette histoire, mais lorsqu'il avait remarqué tous les visiteurs qui passaient régulièrement par là, il était littéralement tombé sur le cul.

- " Possible. Mais dans ce cas, pourquoi il ne veut pas nous la présenter ?"

- " Aucune idée. Peut-être qu'elle n'est pas encore prête ?"

- " Pourquoi ? On est pas des sauvages ! On va pas la manger."

Un sourire amusé orna les lèvres de Harry. La famille Weasley, où tous ses membres sans exception étaient roux, était une des familles les plus anciennes du village. Lorsqu'il avait rencontré tous les autres Weasley, Harry avait été très agréablement surpris pas l'ambiance chaleureuse qui régnait dans leur demeure. Non pas que les Potter soient moins accueillant, mais l'atmosphère était tout autre, plus calme. Ron et Ginny étaient les deux derniers d'une famille de sept enfants, en plus de leurs parents Molly et Arthur. A chaque fois que le jeune homme voyait cette famille, celle-ci lui faisait penser inexplicablement à des lutins. Bill était l'aîné des enfants Weasley, et après avoir effectué plusieurs années d'études à Londres pour devenir banquier et avoir obtenu son diplôme, le jeune homme de vingt-sept ans était revenu à Godric's Hollow seulement quatre mois auparavant dans l'espoir d'ouvrir sa propre banque dans ce petit village de campagne. Toutefois, il était toujours plus facile d'avoir des rêves que de les voir se réaliser un jour, et pour le moment, Bill se trouvait exactement dans cette situation.

- " Je le sais bien, mais…"

Mais Harry ne put finir sa phrase car Ginny, qui été assise juste devant lui, se retourna brusquement vers son aîné, et lui lança d'un ton moqueur:

- " Ron, nous nous ne sommes pas des sauvages, mais toi ça reste encore à prouver."

- " Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"

- " Et bien, quand on voit ta façon de manger, je pense que ça ferait peur à n'importe qui."

- " N'importe quoi ! Harry, dis-lui que c'est n'importe quoi."

- " Ah, on est arrivé !"

Précipitamment, le brun descendit du bus. Il avait une véritable horreur de toujours se retrouver entre Ron et Ginny et de devoir choisir entre l'un ou l'autre. Une fois à l'air libre, il respira un bon coup, et se prépara mentalement à sa nouvelle journée de cours. Ils n'étaient qu'en octobre, mais Harry avait la mauvaise impression que ses dernières vacances remontaient à si loin qu'il était incapable de ce les remémorées. L'adolescent fut très vite rejoint par son frère de cœur, et ce n'est qu'après avoir embrassé et quitté Ginny que les deux jeunes garçons se mirent à la recherche de leur autre meilleure amie: Hermione Granger. Celle-ci, qui n'habitait qu'à cinq minutes à pieds du lycée, était toujours la première à attendre patiemment que l'établissement ouvre ses portes.

Il ne fallut qu'à peine deux minutes aux garçons pour trouver la jeune fille, les cheveux aussi touffus qu'à l'ordinaire, assise sur un banc et plongée dans un livre.

- " Hermione, le lycée n'est même pas encore ouvert que tu es déjà en train de réviser ! Mais comment tu fais ?"

La demoiselle referma d'un coup sec son livre au moment où les garçons s'asseyaient près d'elle.

- " Bonjour Harry. Et bonjour à toi aussi Ronald. Si tu veux tout savoir, je te rappelle que nous sommes en dernière année de lycée et que nous avons des examens très important !"

- " Mais ce n'est que dans plusieurs mois !"

- " Justement, autant si mettre tout de suite ! D'ailleurs, je pense que ça ne te ferais pas de mal."

Habitué à leurs petites chamailleries, Harry perdit vite le fil de la conversation. A la place, il se contenta d'observer tous les élèves qui attendaient que l'établissement ouvre ses grilles. Il repéra sans difficulté la chevelure de Luna, qui était accompagnée de Ginny, mais également d'un de leur ami commun, Neville Londubat. Neville n'était pas né à Godric's Hollow, ses parents étant morts dans un accident de la route lorsqu'il n'avait que un an. Depuis lors, il vivait chez sa grand-mère qui était, selon les rumeurs, une femme très stricte, n'acceptant aucun écart de conduite. Neville se trouvait être un garçon très gentil et serviable, quoique timide et parfois maladroit, mais tout de même énormément apprécié de son entourage. Harry tenait beaucoup à son amitié avec lui, car même si le garçon avait parfois des difficultés à exprimer clairement ses opinions, il savait prendre des décisions et assumer ses éventuelles responsabilités. Il repéra ensuite un autre groupe composé de Dean Thomas, Lavande Brown, des jumelles Parvati et Padma Patil et Seamus Finnigan. Il s'entendait plutôt bien avec eux, même s'ils n'étaient pas toujours fourrés ensemble. Avec amusement, il vit Cho Chang et Michael Corner s'embrassés comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des mois, alors qu'ils étaient dans la même classe.

Le regard du jeune Potter dévia à nouveau, et rencontra une autre chevelure blonde, presque blanche. Mais cette fois-ci, Harry perdit son sourire. Drago Malefoy se trouvait assis sur un autre banc, seul, à quelques mètres à peine de lui. Le jeune homme en question, qui était du même âge que le trio, n'était arrivé au village que quelques semaines auparavant, et à vrai dire, peu d'élèves, si ce n'est aucun, ne le connaissait vraiment. Il avait débuté l'année scolaire avec tous les autres, auxquels il refusait catégoriquement de se mêler. Harry se souvint de leur premier jour de cours, presque deux mois auparavant, lorsque Colin Crivey, un élève plus jeune qu'eux, avait bousculé par mégarde Drago. Celui-ci l'avait immédiatement attrapé par le col et soulevé de terre comme si le jeune Colin ne pesait rien. Il avait alors fallu toute la force physique de Harry, Ron et de trois autres élèves pour le faire lâcher prise. Inexplicablement, c'est depuis ce jour-là que Drago avait prit en grippe Harry. Oh bien sûr, ce n'était rien de bien méchant, juste quelques petites piques lancées au détour d'un couloir, mais des piques auxquelles Harry ne se gênait pas pour répondre. Ils n'étaient qu'une soixantaine d'élèves au total, mais tous savaient qu'il valait mieux éviter de provoquer Drago Malefoy.

Un éclat lumineux attira soudain le regard de Harry. Celui-ci venait de l'autre côté de la rue, et plus particulièrement d'une voiture. Et quelle voiture ! Une Cadillac CTS coupé. Le jeune homme n'était pas particulièrement fan de voitures, mais son père si. Alors pendant son enfance, il avait appris le nom de toutes sortes d'automobiles, des plus anciens aux plus récents modèles, toutes origines comprises. D'ordinaire, Harry ne faisait absolument pas attention aux véhicules autour de lui, toutefois il était rare, même impossible, de voir un tel modèle de luxe dans les parages. Mais le plus étrange selon le jeune homme était que personne autour de lui ne semblait avoir réalisé la présence de la Cadillac, qui pourtant n'était qu'à quelques mètres d'eux. Ce n'était pas vraiment le genre de véhicule qui pouvait passer inaperçu, surtout dans un coin aussi perdu que Godric's Hollow. Harry détailla plus attentivement la voiture blanche, et remarqua que les vitres étaient teintées. Le jeune homme était captivé par ce véhicule si moderne dans ce décor pourtant si provincial, mais surtout par le fait complètement hallucinant que personne ne semblait l'avoir remarqué, sauf lui.

Quel genre de personne vient à Godric's Hollow avec une voiture pareille ?… Peut-être un richissime narcissique ?

- " Harry, tu viens ? On va être en retard."

- "Ah… oui j'arrive !"

Effectivement, les grilles venaient d'ouvrir deux minutes auparavant. Très vite, Harry se dépêcha de rejoindre ses amis afin de ne pas arriver en retard en cours, et oubliant complètement par la même occasion la présence de la Cadillac. Après tout, ce n'était qu'une voiture. Très jolie certes, mais une voiture tout de même. Et ce n'était pas son problème de savoir ce que le propriétaire de cette merveille était venu faire dans le coin.

Leur premier cours de la journée se trouvait être physique-chimie, la matière que Harry et son ami Ron haïssaient le plus. Pourquoi ? Tout simplement à cause d'une seule et unique personne: leur professeur Severus Rogue. La matière en elle-même n'était pas difficile selon Harry, tout dépendait seulement de l'enseignant, tandis que Ron affirmait avec conviction que cette matière avec été créée afin d'enfoncer les élèves plus qu'ils ne l'étaient déjà. Roque était un individu de grande taille, au teint cireux et aux cheveux gras. Chaque élèves et autres professeurs savaient qu'il ne se souciait guère que ses étudiants comprennent ou non son cours. Il avait, à Godric's Hollow, la réputation de vivre en ermite, ne côtoyant personne en dehors de l'établissement, n'ayant aucun ami ou proche connu, et vivant reclus à l'extrême bout du village. Pourtant, malgré tout le mystère qui entourait la vie de cet homme continuellement habillé de noir, chaque habitant savait à quel point Severus Roque pouvait se montrer acerbe, moqueur, sarcastique et même parfois arrogant. En bref, il était une vraie langue de serpent qu'il était bon d'éviter.

Les élèves s'assirent en vitesse à leur place et dans le calme absolu. Ils n'étaient que onze dans cette classe, mais après tout, avec seulement une soixantaine d'élèves au total, les autres classes n'avaient guère de chiffre plus élevé. D'une voix morne et sans vie, le professeur Rogue commença à faire l'appel:

- " Brown ?"

- " Présente."

- " Bulstrode ?"

- " Présente."

- " Finnigan ?"

- " Ouai m'sieur !"

A la réponse du garçon, le professeur de physique-chimie poussa un soupir las en se pinçant l'arête du nez. Cela faisait maintenant plusieurs années qu'il avait commencé à enseigner, et bien sûr au début, certains élèves s'étaient montrés odieux et même injurieux envers lui, mais chacun, un à un, il les avait dominés, humiliés, allant même jusqu'à en briser plusieurs. Mais malgré tout, Seamus Finnigan était une première pour lui, tout comme certains autres de cette classe d'ailleurs. Le jeune homme en question répondait sans cesse avec légèreté, désinvolture et insolence. Évidemment, le professeur avait eu d'autres cas semblables, mais j'avais qui ai durant trois ans d'affilés.

- " M. Finnigan, vos parents sont-ils idiots ?"

- " Nan."

- " Alors dans ce cas, qu'ont-ils bien pus vous apprendre."

- " A marcher, à parler et à écrire !"

- " Hum, c'est bien ce qu'il me semblait. Je les convoquerais donc demain soir pour un entretien privé."

- " Quoi ? Mais pourquoi ?"

- " Pour leurs inculquer le bien fonder de l'apprentissage du respect et de la politesse envers autrui. De plus, pour votre insolence, vous viendrez tous les samedis matins durant un mois, après les vacances il va de soit, en retenus de huit heures jusqu'à dix heures. Granger ?

- " Oui, présente."

La pauvre Hermione craignait toujours les joutes verbales entre Seamus et Rogue, car lorsque celui-ci était énervé, cela retombait toujours sur l'élève suivant après Seamus dans la liste, autrement dit, elle. Toutefois, aujourd'hui devait être un jour de chance pour la jeune fille, car le professeur fit à peine attention à sa réponse, probablement satisfait d'avoir remporter ce match contre Finnigan, qui pour une fois, affichait une moue contrariée. Mais après tout, devoir venir en retenue plusieurs samedis matin de suite tout en sachant que personne n'avait cours serait frustrant pour n'importe qui.

- " Londubat ?"

- " Pré… pré… présent monsieur."

- " Ne pouvez-donc articuler correctement ou êtes-vous à ce point si sot ?"

- " Par… pardon professeur."

Rouge de honte, Neville sembla s'affaisser sur lui-même. Rogue, ravi de son petit effet, ou bien peut-être excédé du bégaiement constant de son élève, poursuivit:

- " Malefoy ?"

- " Présent."

- " Potter ?"

- " Présent."

- " Thomas ?"

- " … "

- " M. Thomas, si vous avez le temps de regarder le paysage, peut-être pourriez-vous nous faire l'honneur de répondre."

Seule Milicent Bulstrod, la petite favorite de Rogue, se permis de ricaner. Tous les autres, que ce soit par amitié ou par indifférence envers le garçon, préférèrent s'abstenir de tout commentaire.

- " Excusez-moi monsieur."

- " Patil ?"

- " Présentes." Répondirent les jumelles d'un même écho.

- " Weasley ?"

- " Présent."

- " Bien, le cours va pouvoir commencer…"

Hormis leurs deux premières heures de cours, tout le reste de la matinée se déroula plus calmement, et surtout plus sereinement pour Harry et ses amis. Ce n'est qu'au déjeuner, lorsqu'ils furent installés, qu'ils purent enfin soufflés plus librement. La cantine de l'établissement n'était pas immense, tout juste assez grande pour accueillir une quarantaine de personnes, élèves et professeurs compris, le reste des étudiants habitants assez près pour rentrer chez eux lors du repas.

- " Bon sang, j'envie Hermione ! Elle a de la chance de pouvoir rentrer manger chez elle le midi. Ils espèrent vraiment nous faire avaler ça ?"

- " Ron, ce n'est pas si terrible. Et puis, c'est meilleur que ça en a l'air."

- " Pitié Harry, mais comment tu fais pour manger ce truc ? Cette… ce… d'ailleurs qu'est-ce que c'est ?"

- " C'est du Bangers, Weasmoche. Je sais que dans votre meute, vous êtes prêt à manger n'importe quoi, mais tout de même, avoir un minimum de culture ne fait de mal à personne."

- " La ferme Malefoy !"

- " Oh, t'aurais-je vexé ? Mais après tout, lorsque l'on vit dans un terrier, il faut savoir en assumer les conséquences, aussi misérables soient-elles."

Brusquement, Harry se leva et toisa le blond, ses émeraudes brillantes de colère:

- " Malefoy, si tu as le temps de sortir des âneries pareilles, peut-être que tu pourrais aller essuyer la bave qui coule sur le menton de Bulstrod. La pauvre, à force de te suivre partout comme un petit chien, elle finie par en prendre les airs. Mais comme on dit, les chiens ressemblent à leurs maîtres !"

- " Tu oses prétendre que je ressemble à un chien, Potter ?"

Le visage de Drago, qui était d'ordinaire déjà très pâle, sembla à cet instant se liquéfier sur place. Ses yeux gris argentés n'avaient jamais étés aussi orageux qu'à ce moment précis. Les élèves les plus proches d'eux s'étaient subitement tus, attendant avec fascination et crainte la suite des évènements.

- " Je ne prétends rien Malefoy. Maintenant si tu veux bien, j'aimerais déjeuner tranquillement avec mes amis."

C'est donc le plus naturellement du monde que Harry se rassit, tout en étant félicité par ses amis pour son audace et sa répartie par de grandes claques dans le dos. Et c'est sans plus se soucier de la présence d'un Drago Malefoy ivre de rage que le brun recommença à manger, l'esprit apaisé et avec le sentiment du devoir accompli envers son meilleur ami. Milicent Bulstrod, elle, était rouge de honte et de fureur. Comment avait-il pus osez la comparer à un chien baveux ? Personne ne l'avait jamais traité ainsi. Précipitamment, elle jeta son plateau encore plein sur la première table venue et s'enfuit en courant hors de la cantine, pleurant de rage. Elle allait être la risée du lycée, non, du village tout entier, et pire que tout, son cher Drago avait assisté en première loge à cette humiliation publique. Harry Potter allait payer pour l'affront qu'il lui avait causé, et très cher.

Le jeune Malefoy lui ne se souciait guère des sentiments de la jeune fille. Son visage arborait à nouveau cette expression froide que tous lui connaissaient, ses yeux argentés scrutant sans cillés Harry. Au bout d'une minute, un sourire arrogant apparu sur son beau visage, et sa voix traînante se fit entendre:

- " Je m'étais trompé sur toi, Potter. Tu n'es pas aussi idiot et froussard que je le pensais. Et puis, il est vrai que Bulstrod commençais à me taper sur les nerfs, à toujours être derrière mon dos. Je te suis au moins gré de cela, mais sache que tu regrettera bientôt tes mots envers moi."

Après ces paroles, complètement ahurissantes pour ceux qui les avaient entendues, Malefoy partit s'installer à une table de libre, à l'écart de tous. Pour sa part, Harry était sidéré par ce changement de comportement chez son meilleur ennemi. C'est comme si d'un coup, ce dernier était devenu quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus sage et de plus réfléchi. Il avait littéralement remercié Harry de l'avoir débarrassé de Milicent, et ce, devant témoins, alors qu'il venait juste de se faire clouer le bec. Bon, il l'avait aussi menacé, mais cela n'était pas la première fois. Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez ce type ? Harry n'en savait rien, et à dire vrai, il s'en fichait pas mal. Drago Malefoy n'était qu'un petit con orgueilleux, arrogant et étrange, point barre. Ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de dormir pour autant. La seule chose qui dérangeait véritablement le jeune Potter était que le blond ne s'était pas excusé auprès de Ron. Bien sûr, il aurait très bien pus lui en faire la remarque, mais Harry savait d'instinct que cela n'aurait fait qu'envenimer la situation.

- " Harry, t'as été génial mon vieux !" s'exclama un Ron complètement euphorique.

- " Ouai, c'est sûr ! C'est pas tout le monde qui arrive à moucher Drago Malefoy !" s'écria pour sa part Seamus.

- " Tu va devenir le héros de tous Harry !" s'extasia à son tour Dean.

C'est donc tant bien que mal que Harry parvint à terminer son déjeuner sans arriver en retard à son prochain cours, qui était histoire avec le très ennuyeux professeur Binns.

Durant tout l'après-midi qui suivi, chacun entendus parler de l'altercation qui s'était produite entre Harry Potter et Drago Malefoy. Milicent Bulstrod, qui comme elle le craignait, devint le centre d'attention de moqueries de la part des autres élèves. Ceux-ci, à l'approche de la jeune fille, s'amusaient à imiter l'aboiement d'un chien, ou bien encore jouaient le rôle d'un maître dressant son animal de compagnie. Quant à Malefoy, son sang froid, air méprisant et son regard de glace lui évitèrent bien des railleries de la part des autres étudiants. Naturellement, le jeune homme était toujours furieux contre le brun. Personne n'aimait se faire ainsi ridiculiser en public, encore moins un Malefoy. Mais c'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un comme Potter, quelqu'un qui n'avait pas peur de lui dire les choses en fasse, qui ne rampait pas face à lui, ou bien encore qui ne lui léchait pas les pieds. Il était à la fois outrer par ce comportement, mais aussi intéressé par cet esprit si libre et si rebelle qu'était celui de Potter.

Lorsque sonna la fin des cours, à cinq heures, tous les élèves se ruèrent dehors comme un seul homme. Enfin cet horrible lundi était terminé ! Harry se dépêcha de monter dans le bus, à la suite de Ron et Ginny, et ce afin d'avoir une place assisse. Ils venaient juste de dire au revoir à leurs amis et s'étaient précipités dans la cohue que formait les élèves, amassés devant les portes du bus, se poussant, se marchant sur les pieds ou bien s'insultant pour d'autres. Enfin, lorsque tous les élèves furent montés, le véhicule démarra. Malheureusement, ni Harry ni Ron n'eurent leurs places tant convoitées, contrairement à Ginny qui bavardait tranquillement avec Luna, installée près d'elle. Ron acclama encore une fois son frère de cœur sur l'événement qui s'était produit lors du déjeuner, se moquant ouvertement de la tête que faisaient Malefoy et Bulstrod à ce moment-là. Harry, plus posé et n'aimant pas particulièrement rabaisser les autres plus que nécessaire, même ceux qu'il n'aimait pas, ne disait rien, ce contentant d'écouter d'une oreille distraite les commentaires de Ron.

Ce n'est finalement que dix minutes plus tard que le brun descendit à son arrêt. Calmement, Harry prit la direction de chez lui en songeant avec lassitude à tous les devoirs qui leurs étaient déjà tombés dessus en ce début de semaine. Il n'était pas particulièrement attiré par les cours, et il n'était donc pas mécontent des vacances qui arrivaient ce vendredi. Elles seraient certes assez courtes, mais suffisante, selon le jeune homme, pour se requinqué et se détendre.

Arrivé chez lui, il trouva sa mère dans la cuisine, préparant un petit encas.

- " Alors mon chéri, comment se sont passés les cours aujourd'hui ?"

- " Normal. Papa n'est pas encore rentré du travail ?"

- " Non, pas encore. Il m'a appelé il n'y a pas longtemps, il avait une urgence de dernière minute. Balthilda Tourdesac s'est cassé le fémur d'après ce que j'ai compris. Il rentrera dès qu'il en aura terminé avec elle."

A leur arrivé, c'est James Potter qui avait repris la petite clinique de Godric's Hollow, devenant ainsi le médecin attitré du village, assisté quelques heures par jour de sa femme, infirmière diplômée. Les Potter étaient particulièrement aimés dans le village, car lorsque des patients n'avaient pas les moyens de régler les consultations, James et Lily proposaient toujours une alternative plus accessible aux habitants. Ainsi, il n'était pas rare que Harry voit ses parents revenir de leur travail avec quelques plats faits maison sous le bras, des fruits et des légumes, du fromage, et même parfois une ou deux volailles encore vivantes. La première fois, le jeune homme avait été médusé en voyant ça, puis finalement il s'était dit que ce n'était là qu'un bon échange de procédés.

Bientôt, il réalisa que sa mère lui tendait un plateau contenant une assiette pleine de brownies au chocolat, ainsi que deux verres de lait.

- " Tiens, c'est pour toi et ta sœur. Essaye de ne pas tout manger en route !"

- " Très drôle !"

Prudemment, Harry monta au premier étage et pénétra dans la chambre de sa petite sœur. Celle-ci était tranquillement allongée par terre, entourée d'une bonne dizaine de dessins. Lorsque son frère entra dans sa chambre, Annabelle se leva d'un bond et se précipita vers son aîné:

- " Harry, regarde ce que j'ai fais pour toi !"

Le grand frère posa avec délicatesse son plateau chargé, et regarda avec un réel intérêt le dessin de sa sœur. Voyant ses grands yeux verts brillés d'excitation, il ne put s'empêcher de lui jouer une petite farce.

- " Hum… qu'est-ce que c'est ? Une tortue ?"

- " Mais non ! C'est la montagne. Tu vois pas ?"

- " Haha… bien sûr que je vois, je plaisante c'est tout ! C'est la montagne qui surplombe le village ?"

- " Oui… Et puis, ta blague elle était même pas drôle !"

Le dessin représentait effectivement le mont dominant Godric's Hollow. Mais contrairement à la réalité, qui voulait que cette montagne soit sombre et hostile, celle représentée sur le papier était verdoyante et pleine d'animaux en tout genre. Annabelle, après avoir avalé un morceaux de brownie, se tourna vers Harry et précisa:

- " Il y a un garçon dans ma classe qui m'a dit que dans la forêt, il y avait un château ! Dis c'est vrai ?"

- " Je ne sais pas. Je n'en ais jamais entendu parler en tout cas. C'est ça que tu as dessiné au milieu des arbres ?"

- " Oui. Il est joli, hein ?"

- " Oui, très."

Le frère et la sœur s'installèrent à même le sol, avalant brownie après brownie, la petite racontant à son aîné toutes les histoires que son camarade de classe lui avait conté sur les différents êtres mythiques qui hantaient la forêt. Bien sûr, Harry ne croyait pas une seconde que des lutins, des fées et autres farfadets habitaient la montagne de Godric's Hollow, mais les yeux d'Annabelle brillaient tellement qu'il n'eu pas le courage de lui avouer que toutes ces créatures n'étaient qu'imaginaires. Alors tranquillement, il écouta, le sourire aux lèvres, jusqu'à ce que sa sœur ait terminé son récit.

Ce n'est que dix minutes plus tard qu'il regagna sa chambre, avec la volonté plus ou moins ferme de commencer tout ce qu'un lycéen avait normalement horreur de faire: ses devoirs.


Je m'arrête là pour ce premier chapitre ! Je sais que certains pourrait le trouver un peu ennuyeux, mais pour ma défense, je dis… ce n'est que le début ! En tout cas, j'espère quand même que ça vous à plus.

Je préfère prévenir tout de suite pour ceux qui l'aurait remarqué: j'ai parlé plus haut de la Cadillac CTS coupé, hors celle-ci est un des tout derniers modèles de sortis, et l'histoire se déroulant en 1997, je ne veux pas certain pense que j'ai fait une monumentale bourde ! Je me rends très bien compte de ce que j'ai fait ! C'est juste que j'ai préféré prendre des voitures d'aujourd'hui. Je sais que pour que ce soit un peu plus crédible, j'aurais du prendre des modèles de l'époque, mais je n'en avais pas envie ! Appeler ça un caprice… d'autant plus qu'il y aura d'autres nom de voitures tout récemment sortis, alors s'il vous plaît ne venez pas vous plaindre à ce propos !

Bangers: plat traditionnel anglais composé de saucisse à la viande de porc servie sur une purée de pomme de terre et des oignons frits avec beaucoup de sauce.