Je me possède aucun des personnages de la série
Petite fic se déroulant vers la fin de la saison 1 au moment où Roger et Martin commencent à vraiment former une équipe. Alors qu'ils enquêtent sur un meurtre dans un restaurant, le duo est prit pour cible par un tueur.
OS qui pourrait peut-être grandir un peu parce que j'ai déjà quelques idées pour deux chapitres de plus. Dites-moi ;)
En espérant que cela vous plaise.
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
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PARTENAIRES
Chapitre 1 : Un coup de feu
C'était une enquête banale. Un meurtre dans un restaurant camouflé en braquage qui avait mal tourné. Le genre d'affaire à laquelle ils étaient habitués et dont ils remontaient la piste en se racontant quelques banalités sur le petit job que voulait prendre Riana pour se faire de l'argent de poche. Des conversations comme ils en avaient eu des centaines depuis le début de leur partenariat presque un an plus tôt… Et pourtant… Ce matin-là, quelque chose fut différent.
Tout se passa tellement vite que Roger n'eut pas vraiment le temps d'appréhender ce qui était en train de se jouer. Avant qu'il ne comprenne que le véritable assassin les avait repérés, il entendit Riggs hurler dans son dos avant de le pousser violemment. Un coup de feu claqua et les deux partenaires se retrouvèrent au sol. Roger se releva sur un coude et ajusta son tir. Sa balle frappa le tireur entre les deux yeux et il s'écroula sur le sol. Un sourire illumina son visage.
- Eh ! Tu as vu ça ! Quand je pense que tu dis que je suis mauvais ! S'exclama-t-il en se tournant vers Riggs.
Mais, il s'immobilisa et son expression changea pour laisser place à une profonde inquiétude. Riggs était allongé sur un côté, tourné vers lui, et sa main droite était plaquée sur sa poitrine… Une main qui se teintait de rouge comme le sol autour de lui.
- Non ! Martin !
Roger se releva d'un bond et courut en direction de son partenaire auprès duquel il se laissa tomber en tentant de maîtriser son appréhension. Il glissa ses mains sous ses épaules et le tira vers lui pour l'allonger sur ses genoux en hurlant pour les gens autour de lui.
- Officier de police à terre ! J'ai besoin d'une ambulance ! Maintenant !
Puis, il baissa les yeux vers son partenaire allongé à moitié dans ses bras. Ses mains tremblaient. Sa respiration était peu profonde, rapide et difficile. Son corps se crispait et le sang continuait à couler de sa blessure. Ce n'était pas bon. Son état était grave. Il avait besoin qu'il l'aide.
- Martin ! S'exclama doucement Roger en écartant ses doigts pour compresser la plaie à sa place. Laisse-moi faire…
Sous la pression des doigts de son partenaire sur sa blessure, Riggs se cabra avant de retomber dans ses bras en gémissant. Roger frémit.
- Je suis désolé. Accroche-toi…
- Tu n'as rien ? Demanda faiblement Riggs en posant les yeux sur son coéquipier.
- Non… Je n'ai rien… Répondit Roger en notant la faiblesse dans sa voix et l'aspect vitreux de ses yeux verts.
- Tant mieux, je l'avais promis à Trish, répondit Riggs en se crispant sous la souffrance.
Sa main tremblante et couverte de sang se posa sur celle de son ami et il murmura faiblement.
- Laisse faire…
- Non, je ne peux pas faire ça Martin.
- Pourquoi ?
- Parce que tu viens de me sauver la vie.
- Tu sais que ce ne serait pas grave… Je vais juste la rejoindre.
- Non, ne fais pas ça, pense à Trish et à mes gamins. Tu fais parti de notre famille, nous n'avons pas envie de te perdre.
- Qu'est-ce que tu dis ?
- Tu fais parti de ma famille Martin. Je ne te laisserais pas te vider de ton sang.
Roger releva la tête et tout en serrant plus fort le jeune inspecteur dans ses bras, il hurla aux gens autour de lui.
- Bon sang, mais est ce que quelqu'un à appeler une ambulance ?
- Oui, monsieur, répondit une jeune femme.
Roger baissa la tête vers son ami en train de se vider de son sang sous ses doigts et se força à lui sourire.
- Tu entends ? L'ambulance arrive. Accroche-toi.
- Estomac, murmura faiblement Martin de plus en plus faible.
Roger sentit son corps se cambrer de douleur et lui demanda avec inquiétude.
- Qu'est-ce que tu es en train de dire ?
- Ma douleur… La perte de sang… La balle m'a perforé l'estomac…
Martin se tordit une nouvelle fois de douleur pendant que ses doigts, toujours posés sur la main de Roger tremblaient de plus en plus.
- Je suis désolé Rog… Même si je fais ce que je peux… Je ne tiendrais pas longtemps…
- Non, ça ce n'est pas possible ! Tu es Martin Riggs ! Tu as traversé des situations qui auraient pu tuer n'importe qui ! Tu vas t'en sortir ! S'exclama Roger en faisant en sorte d'allonger vraiment son ami dans ses bras sans relâcher la pression sur sa blessure.
Martin frémit et se laissa faire, fermant doucement les yeux en basculant la tête contre la poitrine de son coéquipier. Il n'avait pas eu une vie facile, alors se sentir mourir dans les bras de quelqu'un pour qui il comptait lui paraissait presque inespéré, mais Roger n'était pas prêt à renoncer à le sauver. Alors, il lui donna une légère tape sur la joue.
- Non, ne fais pas ça ! Reste avec moi.
Le jeune homme se força à ouvrir les yeux et grimaça.
- Je suis désolé Rog…
- Non… Arrête…
- Tu sais, il faut mieux que ce soit moi que toi…
- Non… Aucun de nous deux ! Tiens-bon !
Sous ses doigts, Roger sentit le corps de son partenaire se tendre et se mettre à trembler. Il entrait en état de choc, ce n'était vraiment pas bon. Il sentait aussi son cœur battre plus faiblement et sa respiration devenir de plus en plus difficile. Il agonisait… Si les secours n'arrivaient pas rapidement, il allait mourir… Là, dans ses bras… Pour l'avoir sauvé lui…
- Allez Martin, les secours sont en route…
- Tu sais… Crois-moi… Il y a pire que de mourir dans tes bras… Merci pour tout Roger… Pour avoir essayé de m'aider… Pour m'avoir soutenu… et supporté… Merci…
- Non arrête ! Ce n'est pas le moment de me dire adieu ! Arrête ! J'ai déjà vu un partenaire mourir, je refuse d'en perdre un autre ! Reste avec moi ! Je t'en supplie ! Reste avec moi !
- Roger… Murmura faiblement Martin, tentant vainement de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas le pleurer, avant de se cambrer de douleur en tremblant.
Le sang martela à ses tempes et le jeune homme se sentit partir. Il lutta une dernière fois pour essayer de tenir, mais le noir sembla le happer et la tête lui tourna.
Roger le vit s'effondrer un peu plus contre lui et comprit qu'il était en train de s'endormir… non, de mourir, rectifia-t-il rapidement et son cœur se serra en sentant soudainement le sien cesser de battre sous ses doigts.
- Non ! Martin !
Pris de panique, il déposa son ami sur le sol et se plaça au-dessus de lui tout en continuant à presser sa blessure d'une main.
- Martin ! Ne fais pas ça ! Martin ! … Riggs !
Cessant de compresser sa blessure, il se lança dans un massage cardiaque presque désespéré pour tenter de faire repartir le cœur de son partenaire. Il ne pouvait pas le perdre de cette façon ! C'était injuste. Il devait survivre… Alors que la panique à l'idée de ne pas pouvoir sauver son ami le tiraillait, les secours arrivèrent enfin sur les lieux. Roger les regarda du coin de l'œil sans cesser de tenter de réanimer son coéquipier. Les secouristes le repoussèrent doucement pour prendre sa place et il dut reculer de quelques pas pour les laisser travailler. Son regard se posa sur le visage de Martin et il nota la pâleur, presque déjà mortelle, de sa peau… Un frisson le parcourut… Il ne pouvait pas mourir… pas Martin… Car même si au début il n'avait pas eu envie de faire équipe avec lui, il avait fini par apprendre à le connaître… Il avait vu ses blessures… Il avait essayé de comprendre ce qu'il avait vécu et il avait fini par apprécier le jeune homme blessé et triste qui souffrait chaque jour de la perte de sa famille. Il était prêt à le soutenir, mais pas à le perdre… pas comme ça…
Ce fut à cet instant que l'un des secouristes le tira de ses réflexions en hurlant aux autres.
- C'est bon ! J'ai un pouls ! On l'emmène !
Roger frémit et ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur son partenaire dont le corps en sang était allongé à ses pieds.
- C'est ça Martin, continu de lutter…
...
Roger attendait depuis deux heures dans la salle d'attente de l'hôpital et il ne supportait déjà plus de ne pas savoir ce qui était en train de se passer… de ne pas savoir si son ami était toujours en vie… Il tournait comme un lion en cage lorsque la porte s'ouvrit et que Trish entra dans la pièce. Elle remarqua son mari et courut dans sa direction.
- Roger !
- Trish ? S'étonna son mari en la voyant se précipiter vers lui. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Tu plaisantes, je suis venu dés que Avery m'a appelé.
- Avery t'a appelé ?
- Oui, il savait que tu ne le ferais sans doute pas, alors il l'a fait lui ! ... Comment va-t-il ?
- Je ne sais pas, répondit dans un souffle Roger. Il était à peine vivant et je n'ai pas de nouvelles.
Trish nota de l'émotion dans la voix de son mari et posa ses mains sur ses bras en lui souriant.
- C'est Martin. Il va s'en sortir.
- Honnêtement ? … Je ne pense pas, répondit douloureusement Roger. Tu n'étais pas là… Tu ne l'as pas tenu dans tes bras pendant qu'il agonisait… Pendant que, quoi que tu fasses… Tu ne parvenais pas à arrêter son hémorragie… Parce que cette saleté de balle l'avait frappé en plein estomac…
Roger fit une pause pour tenter de limiter son émotion avant d'ajouter en frémissant.
- Est-ce que tu savais que c'est l'une des morts les plus terribles ? Parce que non seulement, tu te vides de ton sang rapidement et sans rien pouvoir faire, mais en plus, le suc gastrique qui se repend dans ton corps attaque les autres organes et les rongent…
- Oh mon Dieu, murmura Trish elle aussi émue.
- Tu sais… Je le tenais dans mes bras… Je le voyais lutter… Je sentais son corps se crisper tout en essayant de me cacher à quel point il avait mal… J'ai vu ses yeux devenir vitreux… Sa peau trop pâle… Ses mains qui tremblaient quand il est tombé en état de choc… Je l'ai vu se battre à chaque respiration pendant qu'elle devenait difficile et saccadée… J'ai senti les battements de son cœur sous mes doigts faiblir de minutes en minutes… Et puis, je l'ai vu perdre son combat… s'effondrer… et cesser de respirer… J'ai senti son cœur arrêter de battre… Mais j'ai refusé de l'abandonner alors je lui ai fait un massage cardiaque jusqu'à ce que les secours arrivent et ils ont réussi à le ramener, mais il était tellement faible.
- Mais il était en vie mon chéri, c'est le principal.
- Tu ne comprends pas. Je devrais être à sa place.
- De quoi ?
- Il m'a sauvé Trish… Il m'a poussé… ça devrait être moi dans ce bloc, mais il t'avait fait une promesse.
- Oh Roger… Je suis désolé.
- Pas autant que moi… Quand je l'ai rencontré, je l'ai trouvé dingue et dangereux et puis j'ai appris à le connaître. J'ai compris sa douleur et sa souffrance quotidienne… C'est mon ami… Je tiens à lui. Je ne veux pas le perdre.
- Je sais… Nous aussi.
- Tu sais, au départ, il m'a dit de le laisser partir, mais j'ai refusé. Je lui ai dit que nous tenions à lui. Alors il a essayé de se battre, mais son corps ne pouvait pas gagner cette bataille-là.
- Ne dis pas ça… Il est en vie… Il respire.
Roger ne répondit rien et Trish le mena jusqu'à un fauteuil afin d'attendre des nouvelles de leur ami.
Une longue attente commença puisqu'il fallut encore trois heures avant qu'un médecin ne vienne leur donner des nouvelles de Martin. Malgré le fait que son cœur ait lâché deux fois pendant l'opération, ils avaient réussi à le stabiliser et le jeune homme se trouvait maintenant en soin intensif. Roger frémit quand le médecin lui apprit que seule la famille pouvait venir le voir, mais il parvint à faire comprendre que deux coéquipiers étaient comme deux frères et ce, peu importe depuis combien de temps ils étaient partenaires…
Alors, il se retrouva là, dans la chambre de son ami. Riggs était branché à tout un tas de moniteurs qui tentaient de le maintenir en vie tout comme les perfusions et intraveineuses qui essayaient tant bien que mal de soulager son corps très affaibli. Sa peau était trop pâle et le masque du respirateur qui lui permettait de vivre lui cachait une partie du visage. Il était bien loin du Martin Riggs que Roger avait apprit à connaître et à apprécier. Il prit une longue inspiration et se rapprocha du lit avant de s'agripper aux barrières de sécurité pour se pencher au-dessus de lui en murmurant.
- Hey Martin… C'est moi… Tu vois, je suis là…
Bien évidemment, le jeune homme ne pouvait pas lui répondre alors, il posa une main sur la sienne et murmura de nouveau.
- Trish est là aussi, mais elle n'a pas eu le droit de venir te voir en soin intensif. C'est l'avantage d'être partenaire… On est automatiquement comme des frères alors, ne lâche rien Martin… Faut que tu vives… Tu m'entends Martin, faut que tu vives…
Seul avec son ami, Roger resta plus d'une heure dans la chambre avant d'être obligé de s'en aller en promettant qu'il serait bientôt de retour pour continuer à veiller sur lui.
Vous êtes arrivé au bout de ce chapitre, il vous a plu ou pas d'ailleurs, alors n'hésitez pas à laisser une review surtout si vous l'ajoutez en favori, merci d'avance et à bientôt !
