« Il y a un jeux auquel ils ne faut jamais jouer, je dis bien jamais, même si c'est votre meilleur ami qui vous le propose ! C'est de se faire ensevelir dans un bloc de béton. »

Première Partie : La manche.

Première année pour Harry Potter, et ses acolytes.

- Sale sang-de-bourbe ! Sale sang-de-bourbe !

C'est là que tout a commencé. Enfin, non, pas vraiment. Il faut revenir deux semaines auparavant.

J'étais chez Blaise, celui que je considère comme mon meilleur ami si vous voulez. On était dans sa chambre, et on discutait. Le sujet principal, c'était la rentrée, qui a lieu dans deux semaines. Bien sur, les mangemorts, leurs règles et tout notre univers passèrent dans la conversation, si bien qu'on en vient à parler des sang-de-bourbe.

- Père m'a annoncé qu'il y avait une sang-de-bourbe que je dois détruire dans la même année que nous, une certaine Granger, déclara Drago Malefoy, comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.

- Qu'entends-tu par détruire ?

- Détruire, c'est tout.

- Je me demande pourquoi on doit suivre leurs idées ? Je veux dire on peut réfléchir seul non ?

- Mouais… Je ne sais pas. Pas d'après Père en tout cas, fit-il, une voix empli de colère et ses yeux s'assombrirent.

- Drago ? Blaise ? Où êtes-vous ? cria une femme.

- Nous sommes là mère, déclara Blaise en ouvrant la porte de sa chambre.

La femme, âgée d'une trentaine d'années, entra alors dans la chambre de son fils, l'air grave. Elle s'approcha du jeune Malefoy, et le regarda minutieusement.

- Madame Zabini ? Que se passe-t-il ? demanda-t-il.

- Je… Drago, il… Ta mère est morte Drago, je… Je suis désolée, finit-elle par articuler.

- Elle… Quoi ? Mais… commença-t-il, sentant les larmes lui monter aux yeux.

- Ecoutes Drago, tu vas vivre avec nous pour le reste des vacances, ensuite on avisera.

- Mais… Pourquoi ? demanda-t-il, en refoulant un sanglot sachant très bien qu'il ne fallait pas pleurer devant quelqu'un, signe de faiblesse.

- Ton père … Lucius l'a assassiné, il… Prison, déclara-t-elle, en ne trouvant pas las mots.

Drago se leva alors du lit de son meilleur ami et sortit de la pièce. La tristesse avait fait place à la colère et il se dirigeait d'un pas rapide jusqu'à l'extérieur. Une fois dans le jardin, il commença à faire des tours, toujours d'un pas décidé, des larmes de tristesse et de rage perlant sur ses joues.

Après plusieurs heures passées dehors, la nuit commençait à tomber. Le jeune garçon se résolut à rentrer. Il se lava et se mit en pyjama, tout en repensant encore et toujours à sa mère. Alors qu'il allait rejoindre la chambre d'ami qui lui était prêté, la mère de Blaise l'interpella.

- Tiens Drago, fit-elle en lui confiant une jolie petite boite verte, couverte d'un serpent en argent. Elle vient de ta maman, et je sais qu'elle aurait voulu que tu l'aies.

Deux semaines plus tard, Gare King Cross.

Je venais de passer deux semaines avec Blaise, et bien que je l'appréciais, je crois que deux semaines ensemble non stop n'est pas vraiment ce qu'il me fallait surtout après … Après ce qui s'est passé. Je me suis remis, enfin, même si ma mère me manque, je vais mieux. Je déteste mon père. Lui, les mangemorts, et leurs règles stupides. Je les déteste.

King Cross. Normalement, ce lieu aurait du m'émouvoir, m'impressionner, mais non. Je n'étais pas vraiment là. Tout ce que je souhaite, c'est partir. Maintenant.

Alors que je m'avançais pour entrer dans le train, j'entendis sur le quai des jeunes de mon âge, pour la plupart des garçons, crier. Je m'approchais, ma curiosité prenant le dessus sur ma mélancolie.

« Tout a commencé avec un mot dégouttant qui voulait rien dire du tout, un mot comme « métastase », pourquoi pas mammouth pendant qu'on y est. »

- Sale sang-de-bourbe ! Sale sang-de-bourbe !

Au bout de 5 minutes, une sonnerie se fit entendre dans la gare pour annoncer le départ imminent du train. Le groupe se dissipa alors, et la jeune fille resta alors seule debout, devant ses affaires, les yeux emplies de larmes. Elle se décida enfin à ramasser ses affaires et Drago s'approcha d'elle et l'aida. En prenant un de ses cahiers, il vit son prénom « Hermione Granger ».

- Bonjour Hermione, tenta-t-il en lui rendant le peu d'affaires qu'il avait ramassés.

- T'as du confondre, moi c'est « Sang-de-bourbe ».

J'ai compris au ton de sa voix qu'elle n'avait plus rien de précieux ce jour là, alors il faut partager.

- Tiens, fit-il en lui tendant la boite que ma mère m'avait léguée. Tu me la prêteras de temps en temps ? demanda-t-il, maintenant qu'elle la tenait dans les mains.

- Tu donnes et tu reprends. Si tu la veux vraiment, prouve-le-moi ! Cap ou pas cap ?

« C'était parti ! Je crois que c'est comme ça, que ça a vraiment commencé. »

Je couru alors à la rencontre d'un des garçons qui l'embêtait quelques minutes plus tôt. Je mis ma main sur son épaule, et il se retourna. Je le regardai méchamment puis je lui administrai une baffe monumentale, tellement forte qu'elle sembla raisonner dans toute la gare. Je revins ensuite vers Hermione, et une fois à sa hauteur, je lui soufflai un « Cap ».

Mais, alors que j'étais satisfait de mon acte, je me sentis décollé. Quelqu'un venait de me retourner violemment et je reconnus le garçon que je venais de frapper. Il me colla contre une des parois de la gare et Hermione était toujours à nos côté.

- J'veux pas qu'il me tape, souffla-t-il à la jeune fille.

- Cap, répondit-elle dans un murmure. Stop ! Lâche-le ! cria-t-elle à la brute devant moi en lui griffant le bras. Lâche-le, c'est moi qui…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle se prit un coup dans le visage qui l'a fit se propulser quelques mètres en arrière.

A bien y réfléchir, je crois personne n'a aimé le duo qu'on formait. Le jeu s'est mis en place tout seule. Si Hermione avait la boite, elle pouvait me donner n'importe quel gage : je le faisais et j'regagnais la boite. Et alors, c'est à mon tour de donner un autre gage.

Septembre, 12th.

Elle avait la boite. J'étais à sa merci, et j'attendais. J'attendais le gage, j'attendais la réaction des gens, je l'attendais elle. Notre lieu de rendez-vous ? La bibliothèque. Elle allait arrivée, elle était toujours à l'heure.

- Bou, murmura la jeune fille à l'oreille de Drago.

- Alors ? fit-il alors qu'elle prenait place en face de lui.

- Tu t'incrustes dans la salle commune des Griffondor et chanter "la vie en rose" debout sur la table centrale. A l'heure de pointe, ajouta-t-elle.

- Quoi ? Mais c'est impossible ? Et ma réputation ?

- Cap… Ou pas cap ?

- Cap.

Novembre, 2nd.

C'était moi qui avait la boite, et je lui ai demandé quelque chose que je pensais jamais, je dis bien jamais, la voir faire un jour : «S'en prendre à quelqu'un même si cette personne n'a rien fait ».

On était en cours de Sortilèges et c'est pendant cette heure-ci qu'elle avait décidé d'opérer. Je ne savais pas comment elle allait faire, mais une chose est sure, elle le ferait.

- Monsieur Flitwick ? demanda Hermione, après avoir levé la main.

- Mademoiselle Granger, je vous prie de ne pas déranger vos camarades. Vous êtes en devoirs.

- Monsieur, Drago Malefoy copie sur moi depuis tout à l'heure, je n'arrive pas à me concentrer.

J'ai saisi le sens de sa phrase, et je lui ai répondu. Notre pseudo-dispute a finit par faire trop de bruit, si bien que tout le monde nous regarder.

- SEPAREZ-VOUS, cria le petit professeur.

« Nous séparez ? Ils étaient même pas cap d'y arriver »

Janvier, 4th.

Il devait être au environ de 16 heures, et on s'était donné rendez vous à notre table à la bibliothèque.

- Coucou, fit-elle en s'asseyant à côté de moi.

- Salut. Bonne année, fit-je avec un peu d'entrain.

- Merci, toi aussi, répondit-elle. Alors qu'as-tu fait pendant tes vacances ?

- Rien de bien impressionnant… J'ai assisté à un mariage.

- Ah, c'est cool ça ! répondit-elle pleine d'enthousiasme.

- Mouais, pas celui-là. Je me suis ennuyé, je ne connaissais presque personne. Moi, à mon mariage…

- Tu diras non au curé, cap ?

- Cap bien sur ! fit-il avec un grand sourire.

Février, 13th.

- Drago, qu'est-ce que tu feras quand tu s'ras grand ? demanda Hermione alors que Drago et elle erraient dans les couloirs.

- Tyran ! fit-il, enthousiaste.

- Waouh ! Tyran ! Avec tout un peu asservit ?

- Parfaitement, avec un harem, et des esclaves ! Je les torturerai chaque jeudi matin…

- Cooool, fit-elle admirative.

- Et toi ?

- Beeen… Nan, c'est idiot, fit-elle en rougissant.

- Allez, dis-le ! fit-il en se mettant face à elle, et en marchant à reculons.

- Non, ça va pas te plaire.

-Allez, j'te l'ai dit, fit-il en s'arrêtant. Raconte !

- J'aimerais être un flan… Un flan aux abricots… ou nature tiens ! Un peu tiède, dans une boulangerie…

- Un flan … Comme le gâteau ? fit-il en reprenant la marche, Hermione à ses côtés.

- Bah évidemment ! Qu'est-ce que tu veux que ce soit d'autre ? Y'en a pas 46000 des flans !

- Flan… murmura-t-il en réfléchissant. Un flan ! Mais ouais, mais c'est super génial ! fit-il très très enthousiaste.

Mars, 23th.

Nous étions en cours de métamorphose. Nous ? Rose et moi, évidemment. Bien que nous sommes dans des maisons séparées - elle à Griffondor, moi à Serpentard -, nous avions quelque cours en commun. Aujourd'hui, c'était à elle de réaliser mon gage. J'étais le détenteur de la boite, et elle ne pouvait qu'être cap : question de prestige.

- Qui peut me citer des sorts que vous connaissez ? demanda la prof, actuellement la directrice des Griffondor.

Je vis Hermione lever la main, et je ne pus m'empêcher de sourire.

- Oui, mademoiselle Granger, fit la prof, esquissant un léger sourire en remerciement de sa participation.

- Il y a le sort de pénétration, celui d'excitation aussi. Oh ! L'exhibition et … énuméra-t-elle, le sourire aux lèvres.

- Mademoiselle Granger ! Bouilla la professeure, l'air sévère. Ca vous amuse peut être ? Vous aurez deux heures de colle samedi prochain, et j'enlève 20 points à votre maison.

April, 16th.

Aujourd'hui, ça aurait le 32ème anniversaire de ma mère. J'étais chez moi, enfin, chez Blaise pour les vacances. Enfin, une chose est sure : je me morfondais. L'ennui, le manque… Ca ne me réussit pas. Blaise essayait tant bien que mal de me parler, de jouer avec moi, mais pas moyen… Au bout d'une heure d'effort, il sortit de la chambre en soupirant. Je l'entendis descendre les escaliers. Il repassa la porte de « ma » chambre 10 minutes plus tard, une feuille de parchemin, une plume et un petit pot d'encre dans les mains.

- Pour toi Dray, fit-il en déposant le tout sur ce qui servait de bureau à son invité.

- Pas envie de bosser, souffla l'intéressé.

- C'est pas pour travailler, fit doucement Blaise, sans pouvoir s'empêcher de rire. C'est pour… Tu sais, si tu veux inviter Hermione, tu peux lui envoyer une lettre…

- Vraiment ? fit Drago en se relevant.

Je vis Blaise sourire devant mon enthousiasme retrouvé. Juste avant qu'il ne ferme la porte, je lui murmurai un « merci ». Il n'eut aucune réaction, mais je savais qu'il avait entendu.

Hermione est venu le lendemain. Je l'ai accueilli à bras ouvert et le sourire aux lèvres. J'avais tellement hâte de la revoir. On a discutait toute l'après-midi avec Blaise. A 16 heures, il est partit avec quelques voisins jouer au foot. On n'avait pas vraiment pas envie d'y aller. On était tous les deux sur mon lit, et on parlait puis d'un coup, le silence prit place dans la pièce. On se regarda dans les yeux, et je m'approchai lentement d'elle, et alors que nos lèvres étaient très proches, elle recula.

- C'est mieux quand on est amis.

Elle resta dormir quand même, j'avais besoin de réconfort.

« Crac ! C'est comme ça qu'on prend de mauvaises habitudes. J'vous parle pas de casser des tasses, ça c'est plutôt sympa. Sophie et moi avions bien dormi dix ans ans cette nuit la. Et au matin, les choses sérieuses ont commencé. »