La vengeance de Jack

Disclaimer : bon, je dois faire de disclaimer à qui… ? On va dire Gore Verbinski, vu qu'il a réalisé les trois films… voilà, c'est au monsieur.
Rating : j'hésite encore entre T et M… on va mettre M par sécurité.
Genre : humour avant tout, fic pas du tout sérieuse... et de la romance en option !
Résumé : Dix ans toute seule, Elizabeth s'y est préparée, mais au bout d'un an, elle trouve déjà le temps long malgré son amour pour Will. Et il a fallu que Jack Sparrow vienne en rajouter une couche… il a un compte à régler, dit-il. ESJS
Warning : spoilers du film 3, Jusqu'au bout du monde.
Mais pourquoi donc cette fic ? Pourquoi ? Surtout pour me faire plaisir. Sinon, ce matin je me suis réveillée après avoir fait un rêve où Jack se retrouvait encore abandonné par Barbossa sur une île déserte (je sais je fais des rêves étranges). Au réveil je me suis bien marrée (poor Jack !) puis m'a pris l'idée de faire cette histoire (aucun rapport quand on lit le résumé, je sais). Surtout qu'à la fin de Jusqu'au bout du monde, je me suis bien marrée : comme si Liz allait tenir dix ans ! On y croit, on y croit, mais si Jack voulait se venger d'Elizabeth… ? Héhé, je donne le vilain rôle à Jack, mais bon, on peut comprendre qu'il en veuille à Liz après ce qu'elle lui a fait sur le Black Pearl, nan ?

Je pense que cette fic ne sera pas très très longue (genre entre trois et cinq chapitres, à moins que l'inspiration me submerge). Bonne lecture, et I love reviews !


Chapitre premier : Terminer ce que l'on a commencé


- Vous êtes en train de me dire que vous avez épousé William Turner sur un bateau, pendant un combat, mariés par le Capitaine Barbossa, et que Monsieur Turner est désormais le Capitaine du Hollandais Volant et que vous allez devoir patienter dix ans avant de le revoir ?

- C'est bien cela Anabelle, répondit Elizabeth à sa servante.

- Vous êtes très courageuse, Madame Turner.

- Et pourquoi donc ?

- Vivre dix ans sans l'homme que vous aimez, c'est un exploit Madame.

- Je m'y suis préparée. Je n'ai pas trop le choix.

- Surtout de rester fidèle, ajouta la servante discrètement.

- Plait-il ?

- Je disais, je loue votre vertu. Rester fidèle à un homme en mer pendant dix ans, sans le tromper, vous êtes digne de louanges !

- J'aime William, et je ne vois pas pourquoi j'irais voir ailleurs, Anabelle.

- Nous verrons cela dans quelques années, Madame Turner. Je vous fais confiance.

Un an plus tard…

Ce matin-là, Elizabeth Turner marchait tranquillement dans les rues de Port Royal. Elle se sentait revivre depuis que la ville était redevenue normale, et que tous les problèmes s'étaient réglés. Mais, elle se sentait seule. Terriblement seule. William lui manquait. Terriblement. Elle passait ses journées à regarder l'horizon, attendant de voir un bateau se découper qui soit le Hollandais Volant. Mais elle savait. Dix ans. Ni plus, ni moins.

De plus, ses anciens amis étaient toujours en vadrouille à l'autre bout du monde. Il lui arrivait de rencontrer un ou deux pirates qu'elle ait côtoyés de par le passé, mais aussitôt à terre, aussitôt repartis. Plus d'aventure. Peut-être ne la cherchait-elle pas tellement, songea-t-elle. Elle avait jeté l'éponge, décrété que le rôle de Roi des Pirates ne lui allait plus, et attendait sagement William. « Quelle idiotie d'abandonner la piraterie ! » se disait-elle de temps en temps.

Elle se dirigea vers le port, où elle s'assit une énième fois près des bateaux, scrutant l'horizon. Encore une fois. Elle posa sa tête sur ses mains, les coudes sur les genoux, rêveuse. Elle regardait les bateaux de marchandise arriver au port, souriait de nostalgie en voyant les marins descendre à terre, et versait une larme en voyant un bateau repartir pour un long voyage. Comme elle aurait aimé embarquer ! Avec l'aventure, le temps passerait plus vite, peut-être, et qui sait si elle ne croiserait pas le Hollandais Volant ? Non, non… c'était impossible, elle ne pouvait pas.

Dans les moments difficiles, elle prenait le coffre contenant le cœur de Will. Et le contemplait, battre pour elle. Mais, pauvre consolation, William n'était pourtant pas là.

Alors qu'elle rêvait à son époux, elle fronça les sourcils en voyant un petit bateau arriver. Ce n'était pas un navire de commerce. Et elle était certaine que ce n'était pas non plus de terribles pirates venus saccager le port : il n'y avait pas grand monde sur le pont, et ils auraient eu du mal à voler quoique ce soit.

Elle regarda le bateau manœuvrer. Elle ne put retenir un cri de surprise en voyant le Capitaine Jack Sparrow accompagné de quelques moussaillons mettre pied à terre. Jack s'étira longuement, et avança d'un pas déterminé vers Port Royal. Elizabeth se leva brusquement, et tenta de se cacher derrière quelque chose, vite, n'importe quoi. Jack ne l'avait pas vue. Il marqua un arrêt, et se retourna subitement vers un de ses hommes. Elizabeth était assez près pour l'entendre.

- Toi.

- Moi ?

- Toi. Va t'occuper de payer le monsieur là bas, qui réclame son dû. Et s'il te demande qui je suis, dis-lui… que je suis… peu importe mais je ne suis pas le Capitaine Jack Sparrow.

- Très bien, Capitaine.

- Toi, dit à nouveau Jack en se tournant vers un autre de ses hommes. Je voudrais qu'on me laisse seul.

- Votre affaire ?

- Oui, je suis là pour affaire. Affaire personnelle, précisa-t-il dans un sourire en se penchant légèrement vers l'oreille de l'homme. Donc, comme je l'ai dit à bord, on me laisse seul. Je pense en avoir pour la journée, tout au plus. Si je ne suis pas là ce soir, c'est que c'est plus long que prévu, dans ce cas, retournez au bateau. Mais, ne levez pas l'ancre, Barbossa m'a fait le coup il y a un an, ça suffit, merci.

« Affaire personnelle ? » pensa Elizabeth.

Elle regarda Jack s'éloigner du port. Quand il ne fut plus à portée de vue, elle sortit de sa cachette, et courut le plus vite possible vers sa demeure. Elle entra rapidement, et claqua la porte derrière elle. Mais quand elle se retourna, elle poussa un cri de stupeur en voyant Jack devant elle.

- Vous étiez sortie, très chère, pardonnez-moi, je me suis permis d'entrer.

- Bonjour, Jack… Ca fait longtemps ! bredouilla-t-elle.

- Oui, je sais, j'étais assez occupé ces derniers temps, entre Barbossa qui m'a piqué mon bateau et mon équipage, puis encore une énième quête, on arrête jamais de naviguer de nos temps !

- Je vois ça, dit Elizabeth en se dégageant de l'endroit où elle était, c'est-à-dire entre Jack et la porte.

- Je ne vous dérange pas, j'espère ?

- Non, pas du tout, dit Elizabeth, le cœur battant à la chamade après la peur qu'elle avait eue. Pourrais-je savoir ce qui vous amène à Port Royal après de longs mois sans nouvelles ?

- J'ai une affaire à régler.

- Vous êtes là pour affaire.

- Oui, un compte à régler. Et j'aimerais que cela se fasse rapidement, j'ai d'autres chats à fouetter.

- Avec qui ?

- Nous n'en sommes pas encore là, dit Jack dans un sourire en s'asseyant sur le premier fauteuil venu. Ne confondons pas vitesse et précipitation, ma belle.

- Certes, certes…

Elizabeth se dirigea vers le fauteuil en face de celui de Jack.

- Comment va ce cher William ? demanda Jack.

- Cela serait plutôt à moi de vous demander ça, Jack, dit Elizabeth le regard sombre. Vous êtes plus en mer que moi.

- Et bien, pas de Hollandais Volant ces derniers temps. Je suppose qu'il doit s'amuser à guider les âmes, très sympathique comme travail je dois l'avouer. Tant mieux, les tentacules ne lui iraient pas trop, je pense, moi non plus d'ailleurs.

- Et vous, que vous est-il arrivé, Jack ?

- Oh, pas le temps de tout vous raconter, j'ai été juste un peu occupé. J'ai eu quelques soucis à cause de ce cher Barbossa. Vraiment, une belle connerie que de l'avoir ressuscité celui-là.

Elizabeth eut un sourire en coin.

- Il est incorrigible, c'est tout, dit-elle. Il nous a été d'une aide précieuse.

- Moui, c'est vrai, admit Jack.

- Parlons de votre affaire.

- Pourquoi croyez-vous que cela vous regarde, Elizabeth ?

- A peine arrivé vous voilà chez moi.

- Une visite à une vieille amie vous dérange ?

- Non, non, se rattrapa Elizabeth, c'est juste que…

- Vous avez raison, Elizabeth. Je viens régler mes comptes avec vous.

- Avec… moi ?

La jeune femme réfléchit un instant. Elle n'avait pas de différend avec Jack… enfin… non, pas tellement. Si ce n'est…

- Je n'ai pas tellement apprécié le coup du baiser et des menottes. Hum, dit comme ça, c'est très douteux, vous ne trouvez pas ?

Elizabeth rougit. Sans connaître le contexte, la dernière phrase de Jack était en effet très douteuse et pleine d'arrière-pensées.

- Non, sérieusement ma belle, c'était plaisant, mais votre petit coup bas l'était moins. Si vous saviez ce que je me suis amusé dans l'antre de Davy Jones ! C'est fou ce qu'on s'éclate avec les crabes blancs !

- Je croyais que c'était une visite amicale… Voyons, Jack, c'est de l'histoire ancienne, vous n'allez pas me dire que vous êtes revenu à Port Royal juste pour vous venger ?

- Si.

- Pardon ?

- Si. Juste pour ça. J'ai traversé les mers pour le plaisir de vous voir me supplier de vous pardonner de cette bassesse !

Elizabeth se mit à rire.

- Vous êtes toujours aussi drôle, Jack.

- Je ne plaisante pas, répondit-il en levant un sourcil.

Elle s'arrêta de rire subitement.

- Vous êtes sérieux ? Vraiment ?

- Oui. Et puis, ça vous fera un peu d'action, vous qui devez mourir d'ennui à terre à garder le cœur de ce cher Will.

- Je… j'aime William, et je l'attendrai. Je garde son cœur. Et je ne m'ennuie pas ! protesta-t-elle.

- Que c'est mignon, dit Jack en levant les yeux au ciel. Je sais que l'océan vous manque, et que vous dépérissez à n'avoir aucun contact humain, chuchota Jack.

- Ecoutez, si vous êtes venu pour me tourmenter et venir régler une affaire vieille de plus d'un an, repartez sur votre bateau, et que je ne vous voie plus ici.

- Vous n'avez pas bien compris, Elizabeth. Je viens terminer ce que nous avons commencé.

- Commencé ?

- Où en étions-nous ? Ca y est, je me souviens !

Jack se leva brusquement, et rajusta sa tenue.

- Jack ? Que faites-vous ?

- Voyons, Elizabeth, que craignez-vous ? Allons discuter dans un endroit plus calme.

Elle bougonna, et se leva à son tour.

- Suivez-moi, dit-elle.

Deux minutes plus tard, ils étaient dans une chambre d'ami.

- C'est intime, lança Jack d'un ton rieur.

- Jack !

- Oui, pardon, je divague. Je disais. Terminer ce que l'on a commencé ! Où en étions nous ?

- Jack… dit Elizabeth en se reculant, craignant le pire.

- Vous allez payer pour ce que vous m'avez fait, dit Jack en s'approchant dangereusement d'Elizabeth. Alors, reprenons !

En effet, Elizabeth avait raison de craindre le pire. Jack venait de déposer ses lèvres sur les siennes et l'embrassait fougueusement. Elle le repoussa de toutes ses forces.

- Et bien Elizabeth, ce n'était pas vraiment comme ça sur le Black Pearl. Vous étiez plus consentante ! Ah, j'oubliais, c'était pour m'attacher au bateau et m'abandonner. Que je suis stupide !

- Jack, vous êtes un monstre…

- Et vous donc ma chère ?

- Cette histoire est révolue, et… et nous étions redevenus amis, pourquoi vouloir vous venger subitement ?

- Pourquoi pas ? La rancune, un peu. J'ai tenté d'effacer cette histoire pour qu'en effet, tout redevienne amical entre nous, mais, au fond de moi…

- Jack, enfin, Jack ! Ne faites pas l'enfant ! dit Elizabeth d'une voix suppliante.

- Vous avez peur que Will débarque et nous surprenne ? Rassurez vous, on a neuf ans devant nous !

- JACK ! Je vous déteste…

- Tout comme moi, Elizabeth… et maintenant, trêve de bavardages, reprenons. Je voudrais faire cette vengeance en beauté, Elizabeth.

- Je vais appeler la garde, Jack !

- Vous n'oseriez pas… Maintenant, passons aux choses sérieuses.


A suivre…

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