Disclaimer: aucun des personnages ni le fond de l'histoire ainsi que les lieux ne m'appartiennent et sont la création de l'auteur Stephenie Meyer.


Chapitre 1 Présentation

Alice POV:

J'écoutais et traduisais dans mon esprit les paroles de cette chanson de Christina Perri, A Thousand years. Une vague d'émotions me parcourait à chaque fois que je l'entendais,une nostalgie pour quelque chose que je ne vivais pourtant pas encore mais qui émanait de moi comme une évidence à ce que je suis. Ces mots je les ressens,je sais qu'il y a en ce monde une personne vivante ou morte que j'aime déjà de tout mon coeur froid et silencieux dans ma poitrine.

Mon existence est douloureuse. Je suis éternelle certes mais ma solitude me pèse bien souvent. Ma famille n'endure pas ce tourment, nous sommes sept mais je suis la seule à ne pas former une paire.

Rosalie est éprise d'Emmett qu'elle a rencontré et transformé dans la fôret après qu'il se soit fait mortellement blessé par un ours des montagnes. Carlisle, notre père, partage son éternité avec Esmée, ma douce mère qu'il a ramenée de l'agonie après qu'elle ait sauté d'une falaise. Edward, mon frère, est accompagné d'Irina, une immortelle ravissante mais qui semble toujours torturée par notre règime alimentaire stricte et végétarien.

"Mon coeur bat vite

Des couleurs et des promesses

Comment être courageuse ?

Comment puis-je aimer quand j'ai peur de tomber ?

Mais en te regardant seul(e) debout

Tous mes doutes soudainement s'en vont

En quelque sorte

Un pas plus près

Je suis morte chaque jour en t'attendant

Chéri(e), n'aies pas peur, je t'ai aimé

Depuis un millier d'années

Je t'aimerai pour un millier de plus

Le temps s'arrête

La beauté dans tout ce qu'elle est

Je vais être courageuse

Je ne laisserai rien s'emporter

Ce qui se tient en face de moi

Chaque souffle

Chaque heure nous a menée là

Un pas plus près

Et tout ce temps je savais que je te trouverai

Le temps m'a apporté ton cœur

Je t'ai aimé depuis un millier d'années

Je t'aimerai pour un millier de plus

Un pas plus près

Un pas plus près"

Ils semblent tous si heureux et complets. Je suis l'exception, bien que je n'ai que 98 ans je commence à trouver le temps long et ce manque de n'avoir à mes côtés une âme liée à la mienne me déchire. L'amour est un besoin lorsqu'on ne meure jamais, il est une des seules raisons d'apprécier pleinement notre sort.

Ma vie humaine fut tellement cruelle. Un internement forcé après l'aveu de ces visions qui me boulversaient. Je me souviens des électrochocs, de ces cris douloureux et assouridissants. Dieu que j'aimerais pouvoir oublier ces souvenirs sombres qui m'ont amenés à désirer la mort puis à bennir celui qui a planté ses crocs pour m'offrir un avenir différent, glorieux, valorisant mais me vouant à vivre à tout jamais.

Malgré cette attente frustrante de trouver ma moitié, je continue de déborder de malice et de joie de vivre. Je suis le vent de sensations dans ma famille, j'inspire la danse, les rires et je ne me calme jamais. On m'aime pour cela.

Mais je me lasse de ne fréquenter que les membres de mon clan, bien que je frôle les lycéens de notre école tous les jours mais ils ne semblent pas sur la même longeur d'ondes que la nôtre. Comment le pourraint-ils? Nous sommes nès il y a si longtemps en comparaison de leur début de vie,nous en savons bien plus et nous ne rions pas des mêmes sujets. Ils sont des enfants pour la plupart, des êtres débutants dans ce monde. Les exceptions sont trop rares mais peut être qu'un jour l'un d'eux m'interpellera. Ou plutôt l'une d'elles.. parce que je dois l'admettre, même durant ma vie de mortelle, j'étais irrémédiablement attirée par les femmes et leur douceur. Ce sujet ne choque pas ma famille, nous évoluons avec notre temps et nous nous acclimatons avec les moeurs. Pour nous, rien ne pourrait interdire le bonheur d'aimer, même un être du même sexe, même un humain, en s'assurant bien entendu de ne pas lui faire de mal et de ne pas mettre notre sécurité en péril.

J'ai hâte de la rencontrer, celle qui réchauffera mon âme. Je la vois parfois dans mes visions, mais son visage m'est toujours caché. Seules sa voix et sa fragilité me parviennent. Une jeune femme au comportement aussi doux que celui d'une agnelle.. Elle doit être une mortelle.


Bella POV:

Je découvrais cette ville pour la première fois depuis mon enfance. Elle était fade, triste, pluvieuse, un léger film bleuté semblait la recouvrir mais heureusement elle était aussi entourée de paysages verts magnifiques, ce qui n'était pas pour me déplaire puisqu'elle était à l'opposé de tout ce que j'avais toujours connu jusque là. Très franchement l'humidité de l'air n'était pas aussi insupportable que dans mes souvenirs et la température était agréable, peut être allais-je m'y plaire finalement.

J'étais heureuse de revoir Charlie mais pour être honnête je redoutais ce changement de vie. Passer du soleil à la pluie et d'une mère extravertie à un père absent et discret risquait de chambouler assez intensément ma modeste routine de lycéenne.

A ma grande joie, mon père était prévenant depuis mon arrivée à l'aéroport. Il était venu me chercher en voiture pour me ramener dans la maison que nous allions désormais partager. Le trajet se passait en silence et tandis que je faisais défiler dans ma tête toutes les bonnes raisons qui m'ont amenées en ces lieux, Charlie se râcla la gorge pour prendre la parole :

-Tu sais ma chérie je suis heureux que tu sois là. Ca risque d'être un peu dépaysant pour toi au début mais tu verras que Forks est une ville très agréable et les habitants y sont accueillants.

Je fis un sourire poli.

-C'est gentil Papa... Cest surtout le lycée qui m'inquiète à vrai dire. Débarquer en milieu d'année me met mal à l'aise.

Il me rassura vantant toujours l'aimable accueil des gens du coin mais je savais très bien que ce serait difficile. Je suis une fille plutôt solitaire. Aller vers les autres n'est pas naturel pour moi et je n'en ressens pas souvent le besoin. De plus, malgré mon physique totalement banal, je suis régulièrement la cible des garçons séducteurs et trop collants à mon gôut. J'en ai conclu que ça venait de mon tempèrament indépendant et sans doute assez mystèrieux pour éveiller leurs ardeurs. Je ne m'y intéressais pas,pas que je sois asociale mais leurs assauts me laissaient toujours de marbre. Un jour prochain peut être que l'un d'eux mènera une approche plus suptile et attirante à mes yeux.

En attendant, tous ces points me faisaient appréhender la semaine prochaine lorsque j'allais devoir affronter tous ces regards curieux de jeunes inconnus.