Voila, comme promis, voila ma fic de Noël... Contrairement à ce que laisse présager le titre, ce n'est pas du tout un polar, mais plutôt un délire dans mon genre habituel, pour ceux qui me connaissent. Ne cherchez par à comprendre le titre de cette fic avant le chapitre 4, la réponse viendra d'elle-même ! XD. Pour ce chapitre-ci, voyez-le comme une introduction, un prélude plus qu'autre chose...

Voila, cette fanfiction prend place au début des vacances d'hiver (c'est contemporain, n'est-ce pas ? XD), mais les militaires n'ont pas de vacances, sinon ce ne serait pas drôle. Imaginez cette histoire au beau milieu de l'action, alors que Scar recherche activement Ed (sauf qu'il n'est pas là dans la fic... hehem... sans doute qu'il s'est fait massacrer par les homonculus. ) et que tout le monde court partout... C'est pour eux une bouffée d'air... enfin, d'air glacé !

Le premier chapitre prend place le soir de Noël...

La suite est à lire !


Chapitre 1 : Triste Noël à Central.

Ce soir-là, les rues étaient illuminées de décorations scintillantes, clignotantes, rouges et vertes, et de mauvais goût pour la plupart. Du moins, aux yeux de Roy Mustang qui détestait d'autant plus cette soirée qu'il était de surveillance.

– Alala… si au moins j'avais été libre, j'aurais plus passer la soirée avec Clara… Sophia… ou Lucie..

– Le fait est que vous n'êtes pas libre, répondit Riza Hawkeye en finissant de boire le truc au nom imprononçable qu'elle avait commandé, qui pétillait et avait une couleur bizarre. Alors je vous en prie, cessez de vous plaindre, moi aussi j'aurais préféré être libre. Mais il faut bien que des militaires soient de surveillance le jour de Noël…

– Mais pourquoi moi ? soupira le Colonel en contemplant son verre de vin de glace.

– Parce que ça fait au moins cinq ans que vous vous débrouillez pour y couper. Ca devait bien arriver un jour.

Le silence retomba sur les deux militaires, qui s'abîmèrent dans la contemplation de leurs verres. Dans la rue, quelques groupes de personnes passaient, ou des hommes seuls, emmitouflés dans leur manteau, un cadeau emballé sous le bras, ou des couples marchant amoureusement côte à côte, laissant dans la neige craquante des traces de pas marchant dans la même direction.

Cette vision avait le don d'énerver le Colonel au plus haut point. Il but d'un trait le reste de son verre et tourna brusquement la tête vers Hawkeye.

– Bon, on y va ?

La grande blonde finit lentement son verre, faisant croître l'impatience de son compagnon, avant de le reposer, de régler l'adition, et de remettre manteau, gants et écharpe avec une lenteur provocante. Enfin, ils ont poussé la porte du bar ou ils s'étaient réfugiés pour échapper au froid. Hawkeye marchait d'un pas de promeneuse, observant les façades couvertes de grive et de neige, obligeant un Mustang grelottant à s'arrêter de marcher pour l'attendre. Etait-ce une petite vengeance pour ses perpétuels retard dans les dossiers ? En tout cas, elle semblait mettre un point d'honneur à le faire attendre…

Au même moment à peu de choses près, mais à l'autre bout de central, Havoc claquait la porte de sa voiture en grelottant de froid. Il avait accepté la surveillance ce soir-là parce que c'était bien payé, et que de toute façon, il aurait passé le réveillon tout seul… Mais il en était à le regretter amèrement. Seul la présence de Falman l'empêchait de sombrer totalement dans la déprime. Après avoir fait le tour de la ville à pied, le froid les avaient rendus paresseux, et Havoc avait décidé de prendre sa voiture, ce en quoi il fut grandement approuvé par son collègue.

Le grand blond fit vrombir le moteur, puis commença à rouler dans les rues qui se vidaient peu à peu… évidemment, tout le monde était chez soi le soir de Noël, surtout à partir d'une certaine heure… A présent, ils allaient s'ennuyer à mourir, c'était sûr. Falman soupira et se pencha pour ramasser la bouteille thermos et servir une tasse de café à son camarade, lequel accepta avec reconnaissance. Ils se mirent à discuter de la neige et du mauvais temps, des autres, qui étaient en train de réveillonner avec leurs familles, avec une certaine jalousie. Après avoir repensé à Broch qui avait prit la grande résolution de se déclarer à Maria, ses amours malheureuses lui revinrent en mémoire et achevèrent de lui saper le moral, et ce, malgré la compassion amicale de Falman, qui ne savait pas quoi lui dire et se contentait de lui tapoter l'épaule avec sollicitude ou de lui faire remarquer que le feu était passé au vert.

Si il avait su ce qu'il en était, Havoc serait peut-être plus joyeux. En effet, plus tôt dans la journée Broch avait accompagné sa coéquipière préférée à la gare. Celle-ci, faute de s'apercevoir du silence mal à l'aise de son ami, avait rééquilibré la balance par un babillage incessant, parlant de sa famille qu'elle n'avait pas vu depuis une éternité, ses parents, grands parents, son grand frère, ses oncles et tantes qui étaient, semble-t-il nombreux… Elle avait rarement été aussi loquace, songea tristement le sergent en se rappelant que dans une demi-heure au plus, elle serait partie, et qu'il n'avait toujours pas réussi à lui avouer. C'est maintenant ou jamais, pensa-t-il avec un grand sérieux et se retournant vers elle.

– Oh, et je vais pouvoir revoir Tim, aussi, fit-elle avec cet air ravi que les adultes empruntent parfois aux petites filles.

Tim ? pensa Broch en ayant peur de comprendre. Le regard étincelant de Maria ne présageait rien de bon à ses yeux.

– Depuis le temps que je ne l'ai pas vu… j'espère qu'il va bien et qu'il n'a pas changé, je l'aime tellement ! s'exclama-t-elle avec un enthousiasme qui acheva de mortifier son compagnon.

Broch intérieurement désespéré parvint pourtant à esquisser un sourire tandis qu'il agitait la main au train en train de partir. Une fois celui-ci disparu, il resta longtemps debout sur le quai désert, luttant avec une envie de pleurer qui lui restait en travers de la gorge.