Titre: Jigoku → A new murderer (un nouveau meurtrier)
Auteur: Reiku E. Suzuki
Couple : Reituki, même si Ruki n'apparaît pas encore dans ce chapitre... patience, patience.
Genre : Guerre, Camaraderie, Amour...
Disclaimer: The GazettE ne m'appartient pas encore, l'histoire provient tout droit de mon imagination tordu.
Commentaires:
Voilà le premier chapitre de ma nouvelle fic! Au départ, je voulais aussi mettre dans ce chapitre l'histoire de Ruki, mais juste l'histoire de Reita avait beaucoup plus de mot que mes chapitres moyens... autant garder l'histoire de Kiki-sama pour le chapitre 2^^. Bref, une toute nouvelle histoire, qui est bien partie pour être une de mes plus sombres... Ah, j'ai déjà hâte d'écrire la suite...
C'était un jour comme un autre. Ou du moins, ce jour-là s'annonçait-il semblable à tous les autres que j'ai pu voir jusqu'à ce jour. Lorsque je finis par me réveiller, le soleil était déjà haut dans le ciel. Je tournai la tête pour voir les chiffres rouges de mon cadran indiqué qu'il était 13h. Tiens, je me suis réveillé plus tôt que d'habitude, aujourd'hui...
Je sortis de ma chambre prendre une douche en vitesse, avant de vite déchanter en me rendant compte que l'eau était froide. Mes vieux avaient encore pas payé l'eau chaude, super... D'ici quelques jours, on devrait nous couper le téléphone et l'électricité, ça va être marrant. Puis on va se faire foutre dehors (encore une fois), avant de finir par retomber sur un appart encore plus minable que celui-là... Il serait temps que je déménage.
Je retournai à ma chambre, enfilé mes pantalons tous déchirés (après tout, je crois pas avoir une seul pair en bonne état), un t-shirt blanc (ou du moins, l'était-il à la base... il devait tourner entre le jaune et le gris, maintenant), passai un rapide coup de brosse dans mes cheveux avant de prendre le temps de bien les coiffer pour avoir l'air cool, et finit mon look du jour avec mon habituel bandeau sur le nez.
Je me rendis en silence jusque dans la cuisine, ne voulant pas réveillé mon père qui dormait dans le corridor (mais qu'est-ce qu'il foutait là?). À ma grande surprise, je vis ma mère assise dans la cuisine, une bouteille de gin devant elle.
-T'es pas à l'école, Aki-chan?
-Non, j'avais pas cours aujourd'hui.
Se rendait-elle seulement compte que j'avais quitter l'école depuis un an déjà? Elle devait bien trouvé louche le fait qu'elle ne recevait plus de téléphone de la part du directeur lui disant que j'avais (encore) fait une connerie... Mais bon, sans doute que l'alcool lui engourdissait trop le cerveaux pour qu'elle pense à des détails dans le genre.
-Tu as encore cet horreur sur le nez?
-Ouais.
-Tu veux pas l'enlever? Ton nez est beau pourtant, il est quand même mien.
-...
-Tu vas où?
-Sais pas.
-Tu manges avant de t'en aller?
-Y'a rien dans le frigo.
-C'est pas vrai, il y a...
-Du gin, du rhum, de la bière, du vin... J'vais m'acheter un bento à l'épicerie du coin.
-Ah... désolé, Aki-chan.
-Passant, t'as pas payer l'eau.
-Désolé...
Je ramassai mon sac et quittai cet appartement puant sans saluer ma mère. J'avais mieux à faire que de rester dans ce trou à perdre mon temps et à me laisser crever comme le faisait mes parents. Je m'appelle Suzuki Akira, et j'ai 17 ans. J'ai lâcher l'école à 16 ans, je suis présentement inemployer... Mes deux parents sont sur le BS, deux alcoolos qui vivent ensemble non pas parce qu'ils s'aiment, mais parce qu'ils ont fait une connerie 17 ans plus tôt et qu'ils ont jugés bon restez ensemble pour voir dépérir comme eux le résultat de leur connerie.
À 17 ans, je croyais en avoir assez vu pour dire que j'ai véritablement vu l'enfer. Ayant grandi avec mes vieux, on ne peut pas dire que je suis devenu un enfant de coeur. Je n'ai pas été choyé par la vie. Outre mon nez absolument affreux (-_-), je n'avais jamais eu de cadeaux, jamais eu de nouveaux vêtements, jamais eu de trucs cool comme tous les gamins rêvent d'avoir. Enfin, je croyais avoir vu l'enfer... Et ben, faut dire que j'allais vite déchanter.
Mon sac sur l'épaule, je traversai rapidement les rues de Tokyo jusqu'à arrivé à une petite épicerie. Je m'achetai de quoi bouffer, puis allai faire un peu de lèche-vitrine. Tiens, y'avait un nouveau jeux de PSP qui avait l'air pas mal. J'entrai me l'acheter, avant de m'empresser de l'essayer, vagabondant dans les rues sans porter attention à autres choses qu'à ses zombies qui m'attaquaient de par et d'autre de mon petit écran.
-Merde, ils m'ont encore eu. Il est vachement dur ce jeux...
-Ou plutôt c'est toi qui es vachement nul à ce jeu, Reita.
Je ne reconnu pas la voix qui m'appelait ainsi par mon surnom. Un autre type d'un gang de rue, sans doute. Ils venaient tous me chercher une fois de temps à autre. Ça venait lassant... Je fermai mon jeu. Anyway, je me sais toujours tuer... faudrait je demande à un pote s'il a pas un moyen de passer cette partie avec que trop de zombie...
-Qu'es-tu m'veux?
-Tu fermes déjà ton jeu? Nul-euh! Moi qui voulais voir la nullité exemplaire de Rei-chan en matière de jeux vidéos.
-Ta gueule. Et personne t'as donné le droit de m'appeler Rei-chan.
-Quoi, ça t'énerve? Rei-chan!
Valait mieux le laisser parler pour rien dire. Ça allait bientôt être l'heure, faudrait que je retourne à la planque. Je tournai le dos au type qui ne cessait de m'appeler ''Rei-chan'' avant de me diriger vers la planque. Je fis pas deux pas que le type me retint par l'épaule.
-Quoi, tu t'en vas déjà, Rei-chan?
-Lâche-moi.
-Pourquoi? Je croyais que les fillettes aimaient bien qu'on leur touche l'épaule...
Je lui enfonçai mon poing dans la tronche. Non mais d'où il sortait son fillette? Je croyais être certain que personne ne connaissait ma véritable orientation jusqu'à maintenant! Je m'étais même forcé pour sortir et coucher avec des filles pour pas qu'on croit que je suis aux mecs... Alors comment il avait pu...
Je ne pus réfléchir plus longtemps. L'autre type s'était relevé et s'apprêtait à m'attaquer. Une attaque directe, sans feinte ni rien. J'évitai facilement son coup, et profitai de sa proximité pour contre-attaquer d'un violent coup de genoux dans l'estomac. Je sus que j'avais frappé au bon endroit quand le type tomba au sol, le souffle couper un instant. Mais il se releva vite (il en avait pas encore assez?), mais je le renvoyai en boule sur le sol une autre fois. Cette fois il ne se releva pas. Je m'approchai un peu pour vérifier qu'il ne soit pas mort (sait-on jamais!), mais voyant qu'il n'était qu'inconscient (après seulement que 3 coups, le faiblard), je tournai les talons et me dirigeai vers la planque.
Y'avait déjà deux de mes potes qui étaient-là, attendant que les autres n'arrivent.
-Rei, tu t'es encore battu?
-Bah, pas longtemps. Le type ne s'est pas relevé après que trois coups. Ça paraît tant que ça que je lui ai refilé une raclé?
-T'as du sang sur ton t-shirt.
-Ah, le salaud. C'était mon dernier t-shirt complètement blanc...
-Bah, t'as qu'à aller magasiner. Ah moins que t'es déjà tout flamber le pognon qu'on s'est séparé hier.
-Bah ouais, y'avait un nouveaux jeux, là... D'ailleurs, je suis déjà bloqué. Vous pourriez pas me refiler un coup de main?
-J'arrive pas à comprendre comment le type le plus fort en combat réel puisse être aussi nul en jeux vidéos.
-Arf, ça doit être qu'une question d'expérience...
Alors que mon pote m'expliquait le moyen de passer cet partie trop dur pour moi (qu'il considérait comme une des plus faciles partie du jeu... j'allais m'amuser le reste du temps...), les autres membres de la gang de rue arrivèrent les uns après les autres. Au total, nous étions 24 jeunes de 15 à 36 ans. On contrôlait une petite partie de ce quartier, dealant de la drogue et faisant notre loi. Chacun avait sa tâche spécifique. Moi, avec mon talent de combat, je devais souvent combattre les autres gang de rue, battre des petits salauds qui nous devaient de l'argent ou d'autres petites tâches dans le genre. Malgré mon jeune âge, j'étais rapidement devenu un des membres influents du gang, probablement parce que même eux avaient peur de me rendre en colère et de se faire battre...
-Ce soir, Reita, ta job sera d'accompagner notre dernière recrue. Vous deux irez au spot A, c'est là où nous avons le plus de clients habituels. Rei, je compte sur toi pour superviser les choses.
-Pas de troubles, boss.
Je donnai deux tapes dans le dos au nouveaux, un mec de 16 ans qui tremblaient de peur à l'idée de devoir passer l'après-midi, puis la soirée et une partie de la nuit avec moi. C'est pas comme-ci j'allais le mordre, quand même... Surtout que les jobs de surveillance, c'est surtout aider les nouveaux à réagir lorsque le client a pas assez d'argent et qu'il en veut plus, ou des situations dans le genre... Bref.
Nous nous installâmes au spot A. Le spot A était un rassemblement de petit restaurant et de bar . Il nous suffisait de flâner dans le coin et les clients viendraient naturellement à nous. Après tout, les clients me connaissaient bien et me reconnaissais facilement. Faut croire que j'étais pas manquable avec mon bandeau sur le nez.
L'après-midi et le début de soirée se passa sans trop de problème, sauf quelques accrochages avec quelques clients. Le nouveau se débrouillait pas mal, fallait l'avouer. Mais tout dégénéra plus tard dans la soirée.
-Refile-moi ma dose, vieux.
-L'argent d'abord, la dose ensuite.
-Eh, tu ris pas, le mec. Prend sa relaxe. Voilà mon argent.
-C'est pas assez. Tu crois qu'elle vaut que 300Yens, ta dose?
-J'ai pas plus que ça.
-Alors pas de dose.
L'échange était un échange ordinaire. Moi je restais derrière, observant la scène, fumant nonchalamment ma clope en profitant du ''spectacle''. Mais le client était persistent, et il s'en venait dangereux. Il poussa violemment le nouveau. Assez pour que je me prépare à réagir. Le nouveau réagit bien toutefois, garda son calme tout en demandant au client de faire de même. Mais quand ce dernier sorti un couteau de ses poches, je jetai ma cigarette au sol avant de m'interposai entre le client et le nouveau.
-Qu'es-tu m'veux!
-Ranges ton couteau. C'est dangereux.
-Je sais bien que c'est dangereux! C'est pour vous couper, toi et ton petit pote, pour qu'ensuite je puisse avoir toutes les doses que je veux!
Il me sauta littéralement dessus. Je ne sais plus trop en détail ce qui s'est passé par la suite, puisque mon cerveau à virer et au blanc pour me permettre de me concentrer uniquement sur le combat. Tout ce que je pouvais sentir à ce moment-là, c'était nos respirations sifflantes en harmonie avec le battement de nos coeurs. La lutte fut pénible, et à plusieurs reprises je ne pus éviter totalement la lame qui entailla la chair de mes bras, de mon ventre, de ma joue. Puis mon adversaire perdit pied. Il tomba à la renverse et je fus emporté dans sa chute. Lorsque nous atterrîmes sur le sol, un violent coup sur ma poitrine me fit penser un instant que j'étais tombé sur le couteau...
Mais la douleur dans ma poitrine n'était pas celle d'une lame qui transperce la chair, mais plutôt d'un coup qui résonne dans toute la cage thoracique. Je me relevai lentement, pour apercevoir le manche du couteau dépassant de la poitrine de mon adversaire. Alors c'est ça, j'étais tombé sur le manche... J'avais eu de la chance...
De la chance? Non. Mon adversaire se vidait de son sang. Je regardai autour de moi; il n'y avait personne. Même le nouveaux était parti à la course Dieu sait où. Bien vite, l'autre cessa de respirer, et son coeur cessa de battre. Le mien battait très vite. J'avais tué un homme, merde! J'avais tué quelqu'un pour la première fois de ma vie! La seule idée me donna la nausée, et je dus me pencher pour gerber mon souper. Fallait que je m'enfuit, que je parte loin d'ici, qu'on ne me retrouve pas... Mais mes jambes étaient molles, je n'avais plus de force. Ma vue se brouillait, peut-être parce que j'avais moi aussi perdu beaucoup de sang...
Des lumières me forcèrent à garder les yeux ouverts. Bleus, rouges, et encore bleus... La police. Ils vérifièrent rapidement l'état du cadavre avant de s'approcher de moi, une main sur leur pistolet.
-Eh, gamin, ça va?
-Non... j'crois que j'vais encore vomir...
-Tu as vu ce qui s'est passé ici? Tu es blessé?
-Oui... pour les deux...
-Qui as-tué cet homme?
-Moi...
Ils se regardèrent, avant de reporter leur attention sur moi, encore plus sur leur garde.
-Mais j'ai pas fait exprès, j'vous jure... Il avait pas l'argent pour payer sa dose, alors je voulais pas lui vendre. Il a sorti un couteau et on s'est battu. Puis il est tomber et la lame s'est enfoncé par accident...
-Mouais, on verra ce que dira l'enquête, gamin. Pour l'instant, tu vas nous suivre à l'hôpital, puis au poste de police. Comment tu t'appelles?
Trop tard pour eux, j'avais plus la force de répondre. Je perdis connaissance avant de pouvoir leur dire mon nom...
On me garda une nuit à l'hosto, puis on m'envoya dans un centre de détention pour jeunes en attendant mon procès. Je ne revis pas ma mère ni mon père, probablement parce qu'ils n'ont pas jugés important de venir me voir. Après tout, ils étaient enfin débarrassé d'un problème. Enfin, de toute façon, j'étais très occupé avec l'enquête, les interrogatoires, le procès... et au travers de ça tous les travaux et activités qu'ils nous faisaient faire au centre de détention... Dans l'espoir de nous redresser afin qu'on devienne de bon citoyens japonais... tu parles d'une connerie.
Finalement, mon procès se termina, et vint le jour de mon verdict. Je ne m'attendais pas à être acquitté. Après tout, j'avais tuer un homme, j'étais membre de gang de rue et je dealais de la drogue par moment... Mais bon, j'allais peut-être en avoir pour quelques années dans un centre de redressement...
-Voici donc le verdict du jury, le dénommé Suzuki Akira est reconnu coupable d'homicide involontaire, de possession de drogue, de possession de drogue en vue d'en faire de la revente...
Eh, c'est quoi cette blague. J'avais même pas de stock sur moi! C'est l'autre con qui avait tout! Moi je faisais que surveiller... M'arf, j'crois bien par contre que l'homicide involontaire, je l'avais mérité...
-...L'accusé est donc condamné à...
Condamné, condamné... Ils en avaient, de ses mots...
Le policier derrière moi me donna une petite tape sur l'épaule, me faisant signe de le suivre. Attendez, j'avais pas compris... J'étais condamné à quoi? J'avais même pas entendu ma sentence! Bon, d'accord, j'écoutais pas... Mais vous pouvez pas me laisser ignorant comme ça? J'étais condamnés à quoi?
Le policier m'emmena dans une cellule et me libéra de mes menottes rendus là. Il referma la porte derrière moi sans rien me dire. Très vite, le silence s'installa. Merde, mais j'étais condamné à quoi, moi!
Alors voilà, sympa, la petite histoire de Reita, non? Pauvre petit chou qui a tué quelqu'un simplement en se défendant... Avoir été juge, je l'aurais acquitté... Y fait tellement pitié avec ses parents alcoolos qui s'occupe pas de lui! Mais attendez de voir l'histoire de Kiki-sama...
