Hey hey !

Comme promis à la fin de ma fic The BG and BG clash, je suis de retour, et cette fois-ci c'est du Drago/Harry et du Lucius/Narcissa essentiellement (mais il y aura quelques pairings en fond... Vous verrez ça en temps voulu)... Bon, je ne vais pas vous refaire un résumé (vous l'avez déjà lu^^). J'espère que cette fic vous plaira. Sur ce, voici le premier chapitre !

Titre : Une vie après la mort

Rating : M

Disclaimer :Les personnages et lieux de Harry Potter ne m'appartiennent pas.

1. Le retour

Narcissa se tenait à quelques pas de l'entrée du manoir Malefoy. Devant elle se dressait l'imposante grille qui menait directement à la porte principale. Derrière elle, son époux et son fils attendaient qu'elle pousse le portail.

Ils étaient de retour dans leur domaine. Après un procès de 6 mois au cours duquel ils avaient du prouver leur innocence. Un procès auquel Harry Potter avait participé, plaidant pour leur cause. Ils avaient donc été graciés. Lucius avait récupéré son poste au Ministère de la Magie, et ils avaient récupérés également leur domaine, le Manoir.

Ils étaient donc devant la grille, Narcissa en tête, les deux autres attendant qu'elle se décide enfin.

Après un long moment, elle poussa le portail qui s'ouvrit dans un grincement lugubre. Le ciel était gris. Sans doute allait-il pleuvoir bientôt. Elle lança un sort de lubrification afin d' huiler les gongs, et un sort antirouille pour protéger la grille de fer forgé.

Elle avança lentement le long de l'allée, suivie par le reste de sa famille. Leurs paons albinos gisaient sur la pelouse, mort sans doute de faim et de manque d'attention. Les mauvaises herbes avaient envahies le jardin autrefois luxuriant. Elle ouvrit la porte et entra dans le hall.

Elle échangé un regard terrifié avec son époux tandis que Drago courrait vers les escaliers, sûrement dans l'intention de vérifier l'état de ses appartements.

Le hall était dans un état déplorable. Les colonnes de marbre étaient couvertes de sang séché, tout comme le carrelage. Il était d'ailleurs fendu par endroits.

Elle avança dans la salle à manger. Le parquet était cassé, taché de sang, le mobilier aussi.

On entendit un cri, et Drago reparut, livide. Sans doute ses appartements étaient-ils dans le même état que le reste du manoir.

C'était la marque que la guerre avait laissé.

Narcissa prit une grande inspiration, retenant ses larmes, et se saisit de sa baguette. Elle intima à Lucius et Drago de faire de même. Dans un parfait ensemble, ils crièrent « reparo » et le sortilège se répandit dans tout le domaine.

Ensuite, un « recuro » fut lancé, et la propriété retrouva l'air élégant et racé qu'elle avait autrefois.

Narcissa monta dans sa chambre et s'assit devant sa coiffeuse. Elle détailla ses cheveux d'un blond autrefois lumineux, ternis par l'anxiété et ses yeux d'un bleu trop délavé pour être brillants.

Machinalement, elle brossa ses cheveux, faisant fi des larmes qui inondaient ses joues pâles.

Lucius s'assit dans un fauteuil, passant sa main sur son visage dans un accès de culpabilité. Son teint était cadavérique. Il avait les yeux rouges et les paupières lourdes du manque de sommeil et des larmes trop versées. Il s'en voulait. Il se considérait comme un monstre. Monstre d'avoir entraîné sa belle Narcissa, autrefois si insouciante et pleine de vie dans un tel enfer. Monstre d'avoir forcé son Drago à commettre de telles atrocités. Monstre d'avoir détruit leurs vies. Car maintenant, Narcissa n'était plus que l'ombre d'elle même, lui-même était pétri de remords et Drago était ballotté entre les deux.

Narcissa repensait aux temps anciens, lorsqu'elle n'était qu'une adolescente qui étudiait la magie à Poudlard...

Elle courrait dans les couloirs pour échapper à Rusard quand elle entra en collision avec son cousin, Sirius Black et un de ses amis. En levant la tête, elle pu constater qu'il s'agissait de Remus Lupin, le préfet des gryffondor.

Sirius lui avait tendu la main et lui avait demandé pourquoi elle courrait comme ça. Elle l'avait attrapé, remarquant au passage que son autre main était dans celle du préfet. Elle l'avait remercié et avait repris sa course en riant alors que la voix de Rusard se faisait entendre au bout du couloir. Sirius et Remus avaient continué leur route, souriant.

Et elle l'avait croisé. Lucius Malefoy. Elle avait senti son cœur rater quelques battements. Elle avait trébuché. Rusard l'avait attrapé. Et elle s'était fait réprimandé. Lucius, alors préfet, l'avait raccompagné dans la salle commune sans rien dire. Puis, il l'avait salué avant de rejoindre ses appartements. Elle l'avait regardé s'éloigner sans rien dire, humant son parfum qui flottait encore dans l'air qui l'environnait, avant de regagner son dortoir.

Si elle avait su à cette époque qu'il lui ferait subir ça, l'aurait-elle toujours choisi comme époux ? Aurait-elle toujours été voir son père, lui demandant de négocier avec les Malefoy pour des fiançailles ?

Elle esquissa un pauvre sourire. Bien sur qu'elle l'aurait toujours fait. Elle essuya vivement ses larmes, jetant un regard vers la porte entrouverte.

Drago s'éloigna de la porte et repris sa route vers ses appartements. Sa mère pleurait encore. Il avait laissé son père dans le salon. Il pleurait lui aussi.

Et lui, devait-il pleurer ? Sans doute. Mais il n'en avait plus la force. Il était... Vide. Totalement vide.

Il avait l'impression de ne plus rien ressentir, ou de ressentir tellement de chose qu'il ne distinguait plus rien. Il regagna sa chambre, se mit en pyjama et se glissa dans son lit et s'endormit sans un mot. Il se fichait de savoir qu'il n'était que 18h.

Il voulait afficher un semblant de forme demain, lorsqu'il retournerait à Poudlard.

Poudlard... Bien sûr, à cause de cette guerre, ils devaient tous refaire leur dernière année. Y compris lui. Et Harry Potter.

Drago se demanda comment ils allaient réagir quand ils se reverraient. Après tout, Potter avait sauvé sa vie, et Drago ne le détestait plus vraiment. Ni lui, ni ses amis. Il était différent. Ce qu'il avait vécu l'avait transformer. D'une certaine manière, il avait envie de devenir plus proche de Harry, de mieux le connaître. Il avait envie de mieux connaître les autres. Il avait cessé d'être un sale con narcissique.

Et Harry, comment réagirait-il ? Drago s'endormit alors que cette question tournait dans sa tête.

Harry Potter se retournait dans son lit au 12 Grimmauld Place (1). Il cauchemardait. Comme toujours, il revoyait successivement la mort de son parrain, celle de Remus, celle de Fred... Et sa mère, son père, qui lui souriait avant de partir en fumée. Avant, il se réveillait à ce moment, haletant et couvert de sueur, les larmes perlant de ses yeux trop verts. Mais depuis quelques temps, son cauchemar allait plus loin. Il se voyait dans un salle sur demande en flammes, Crabbe qui tombait dans les flammes, et Drago qui hurlait. Il se revoyait le sauver, il sentait ses tremblements contre son dos, la chaleur qui émanait de son corps...

Et il se réveilla. Il se redressa dans son lit, vaguement conscient de l'état d'excitation dans lequel il était. Il jura lorsqu'il regarda son réveil. 3h40. Il se leva, se dirigeant vers les toilettes dans l'optique de se soulager.

C'était toujours pareil. Ce rêve occasionnait dans le meilleur des cas des réveils tendus, dans le pire des réveils collants.

Il ne comprenait pas pourquoi le simple fait de rêver qu'il était près de Drago le faisait réagir. Certes, il ne le détestait plus. Mais c'était quand même bizarre ! Ils n'étaient même pas amis...

Drago...

Il allait le revoir dans à peine un peu plus de 5h...

Comment allait-il se comporter ? Le blond avait changé. Harry le savait. Il l'avait vu lors du procès. Il était terriblement affecté par l'état déplorable dans lequel se trouvait ses parents. Lorsque leur rétablissement avait été prononcé, il lui avait tendu la main et l'avait remercié sincèrement, sans aucune rancœur, sans aucune gêne.

Ils avaient ensuite discuté pendant 5 petites minutes au cours desquelles il avait confié à Harry qu'il regrettait son comportement envers lui et ses amis. Il lui avait d'ailleurs demandé de l'excuser de sa part auprès de Ron et de Hermione. Le rouquin et sa petite amie avaient été surpris mais avaient accepté de lui pardonner.

La guerre les avait tous changé. Radicalement.

Il atteignit enfin la salle de bain. Il se dirigea vers les toilettes, libéra son érection douloureuse et entreprit de se soulager. Il lui suffit de penser à Drago pour venir dans sa main dans un long gémissement.

Il poussa un soupir avant de se diriger vers le lavabo.

Il détailla le reflet que le miroir fendu lui renvoyait. Il avait les joues creuses d'être trop maigre, des cheveux noirs en bataille, des yeux d'un vert trop acide et un petit nez retroussé sur lequel reposait une paire de lunettes rondes.

Il avait encore perdu du poids. Il ne pesait plus que 46kg pour 1m68. Hermione disait qu'il dépérissait à vue d'œil, qu'il n'avait plus que la peau sur les os, et qu'elle avait l'impression qu'il se laissait mourir. Elle et Ron étaient terriblement inquiets pour lui. Même Voldemort vaincu, il continuait d'embêter les gens. Il espérait au moins qu'il ne les tuerait plus...

Il esquissa un maigre sourire à son reflet qui le lui rendit. Il était pathétique. Pitoyable. Ridicule

« Je suis Harry Potter »

Sa voix rauque résonna dans la salle de bain. Il secoua la tête et retourna se coucher. Il essayait tant bien que mal de se rendormir. Il devait au moins paraître en forme pour ne pas inquiéter d'avantage ses amis.

Et Drago... Comment se comporterait-il ? Serait-il amical ? Froid ? Indifférent ? Et lui-même, comment devait-il se comporter... Il avait l'impression que les questions qui remplissaient son crâne résonnaient dans la demeure lugubre que Sirius lui avait légué. Il se sentait trop seul, trop petit et trop perdu dans cette grande maison vide, et en même temps, il s'y sentait à l'étroit, comme... opprimé par la morosité désolante et l'atmosphère sinistre qui régnait dans cet endroit sordide.

Il sombra finalement dans un sommeil lourd et sans rêve, ignorant tout des rouages du destin qui s'étaient mis en marche depuis le retour de Drago au Manoir et que personne désormais ne pouvait plus stopper...


Premier chapitre bouclé !

Qu'en pensez-vous ?

Bisous, Chu.

(1) Je préfère utiliser le nom de rue anglais, ça montre mieux le côté vieux et effrayant de la maison... (voir EHP)