Bonjour à tous, ce n'est pas un nouveau chapitre mais bien le premier corrigé. J'avais reçu une review qui me conseillait de me faire corriger, c'est ce que j'ai fait. Voila merci beaucoup à Phénix d'avoir eu le courage de me corriger.
Chapitre 1: Retour à Poudlard.
Cela faisait maintenant dix ans qu'Harry Potter n'avait plus mis les pieds dans son ancienne école. Il avait toujours cru y revenir en adulte, sûr de lui et en terrain conquit, heureux d'enseigner de nouvelles choses à de jeunes sorciers enthousiastes. Ce n'était, hélas, pas le cas. Il revenait par obligation, il n'avait plus d'argent et avait besoin d'un travail. N'ayant pas de qualifications particulières, il venait solliciter Minerva McGonagall de lui donner un poste de professeur. Il avait donc transplané depuis le Terrier jusqu'à Pré-Au-Lard, et se déplaçait rapidement vers Poudlard. En plein mois d'août, les élèves étaient encore en vacances, il ne croisa donc personne.
Poudlard, par contre, était en pleine effervescence, tous les elfes de maison nettoyaient les moindres recoins de la grande bâtisse avant le retour de ses habitants. Harry repéra très vite son ancienne enseignante qui donnait ses directives pour le nettoyage. Elle était au milieu du grand hall, et Harry du éviter plusieurs elfes qui courraient en tous sens. Pas facile, lorsqu'on marche avec une canne et que l'on a une jambe presque raide. En le voyant, Minerva se fâcha sur les elfes un peu trop brusques.
- Faites donc un peu attention, vous voyez bien que Monsieur Potter a du mal de se déplacer !
- Tout va bien Professeur, je n'ai pas de problème, sauf quand on cherche délibérément à me faire tomber. Je me suis habitué à marcher avec cette canne depuis longtemps.
McGonagall inclina la tête
- Bien sur mon garçon, excusez moi.
Harry lui sourit gentiment.
- Il n'y a pas de mal, je vais très bien.
- Allons dans mon bureau, nous serons plus au calme pour discuter.
Minerva le précéda dans le couloir, et ouvrit la porte de son bureau. En dix ans, rien n'avait changé, chaque objet était toujours à la même place.
- Prenez une chaise, Harry. Voulez- vous du thé ?
Harry s'assit en allongeant sa jambe avec un petit grognement.
- Merci, je veux bien.
Pendant que Minerva s'activait autour de la théière, elle lui demanda la raison de sa visite.
- J'ai lu que vous cherchiez un enseignant de Défense contre les forces du mal. C'était dans la gazette du sorcier.
- En effet, nous cherchons aussi toujours un enseignant en Etude des Moldus et nous avons trouvé celui pour les cours de vol, répondit la vieille sorcière. Au fait, toutes mes félicitations pour vos fiançailles.
- Merci, Ginny trouve qu'une femme mariée doit avoir un emploi plus stable que celui de joueur de Quidditch professionnel. C'est pour ça qu'elle voulait le poste de professeur de vol, fit Harry avec un sourire.
- Et nous avons été ravis de l'engager, elle sera parfaite pour ce poste. Une ancienne championne du monde, que pouvions nous espérer de mieux ?
- Evidemment, j'aimerai aussi travailler à Poudlard pour rester à ses cotés, de plus j'ai besoin de travail.
- Oui, c'est tout naturel, pour des fiancés de vouloir rester ensemble, répondit McGonagall. Vous n'êtes pas dans le besoin, j'espère ? Vous aviez un gros héritage.
Harry se sentit plutôt gêné de parler de ses problèmes d'argent. Surtout à son ancien professeur.
- Je n'ai plus travaillé depuis plus de six ans, j'ai beaucoup voyagé, et je me suis acheté la maison de mes rêves en Irlande. Je dois donc avouer que maintenant, je suis un peu juste.
McGonagall hocha la tête.
- Bien, je serai ravie de vous avoir comme enseignant Harry, vous êtes compétent pour le domaine de la défense, mais votre jambe ne posera pas de problème ?
- Pas du tout, je peux me déplacer très vite, cela ne posera pas de problème. Le salaire est le même que pour le professeur de vol, je suppose ?
- C'est exact, tous les professeurs reçoivent le même salaire quel que soit leurs domaines et ce malgré la dangerosité de certains postes, répondit McGonagall.
- Même le professeur d'étude des Moldus ? Je pensais qu'il gagnait moins…
- Non, la même chose. Pourquoi ?
McGonagall sembla surprise. Harry réfléchit très vite, il ne voulait pas vraiment le poste de défense, c'était beaucoup trop sombre pour lui et, il en avait assez de se battre. C'est pour ça qu'il avait disparu pendant cinq ans. Il préférait un poste plus tranquille, mais Ginny avait insisté sur le salaire et le prestige du poste de défense. La gloire n'avait pas d'importance, il en avait eu plus qu'assez, par contre le salaire… Or si les deux postes avaient le même, cela changeait tout pour le jeune homme…
- Minerva, accepteriez-vous de me donner le poste d'étude des Moldus ? J'ai été élevé avec eux et je viens de passer cinq ans à voyager dans leur monde.
Le professeur sembla hésiter un instant, mais lui sourit, elle semblait comprendre.
- Bien sur Harry, vous êtes tout à fait compétent, je vais aller en parler à Séverus et chercher les contrats.
Harry s'alarma, il ne voulait pas revoir son ancien professeur de potions, il ne s'en sentait pas encore prêt.
- Vous devez lui en parler tout de suite ? fit-il, un peu tendu.
- Bien sur, Harry. Séverus est le directeur de cette école et il a son mot à dire sur le choix de ses professeurs. Il m'a bien évidemment délégué le recrutement car il n'aime pas beaucoup le coté social de ses fonctions mais il doit donner son accord. Rassurez vous, il acceptera, il a toujours été raisonnable.
Minerva quitta alors la pièce en le laissant seul. Harry était très nerveux, il n'avait pas vu Snape depuis six ans, et la dernière fois celui-ci était inconscient pendant le combat final contre Voldemort. Snape sera-t-il toujours aussi froid et méchant avec lui maintenant qu'il allait devenir son employé ? Serait- il toujours le bâtard graisseux de son adolescence ? Comment réagira-il en le voyant ainsi marqué par la guerre ? En plus de sa jambe, il y avait cette cicatrice qui partait de sous son lobe d'oreille droit pour rejoindre sa lèvre supérieure. Il en avait aussi d'autres sur tout le corps mais, heureusement, Snape ne les verrait jamais, il ne ferait que se moquer, ou alors exprimer encore plus de dégoût. Harry comprenait ce dégoût, chacun de ses partenaires sexuels en avait exprimé en le voyant nu. Même Ginny, lorsqu'ils faisaient l'amour, évitait de toucher ses cicatrices.
Il avait déjà eu assez de mal de revenir dans le monde sorcier, alors s'il voyait Snape et son sarcasme maintenant, il risquait de se sauver pour ne plus jamais revenir.
La porte du bureau claqua, ce qui fit sursauter Harry perdu dans ses pensées. Minerva était de retour avec les contrats, seule.
- J'ai les contrats, fit-elle. Séverus est ravi de vous avoir comme professeur, mais il avait une affaire urgente à régler avec le ministère, il ne peut donc pas vous rencontrer aujourd'hui.
Harry poussa un soupir de soulagement.
- Ce n'est pas grave, nous aurons toute l'année pour parler, fit-il avec un petit sourire.
- Parfait, on les signe ces contrats ?
Harry s'avança vers le bureau et pris la plume que la directrice adjointe lui tendait, l'approchant des parchemins soigneusement rédigés posés sur le bureau en face de lui.
De retour au Terrier, Harry fut accueilli par une Molly souriante, du reste, elle n'arrêtait plus de sourire depuis l'annonce des fiançailles de sa petite dernière avec le héros du monde sorcier.
En effet, Harry avait enfin sauté le pas deux semaines plus tôt, en invitant Ginny au restaurant et en lui demandant entre le plat et le dessert de devenir sa femme. Elle avait immédiatement dit oui en lui sautant au cou et en l'embrassant à pleine bouche devant la totalité souriante du restaurant.
Harry pensait sincèrement qu'elle était la femme de sa vie, toujours souriante, pleine de vie. Elle était tout ce qui lui manquait. Elle le complétait parfaitement. Il s'en était rendu compte après cinq ans d'errance. Il était tombé par hasard sur un exemplaire d'un journal sorcier. En première page, il y était écrit que Ginny Weasley, célèbre Poursuiveuse de l'équipe d'Angleterre avait marqué le but décisif lors de la finale de la coupe du monde en France. Il y était aussi mention d'une idylle entre elle et son entraîneur, Olivier Dubois. On pouvait d'ailleurs voir sur la photo, Ginny qui portait le trophée bien haut et elle- même portée par Olivier devant une foule en liesse. Harry avait alors ressentit quelque chose au fond de lui, de la jalousie sans doute, ou alors de la déception. Il aurait du être présent à cette finale et féliciter lui-même Ginny. Une semaine plus tard, il revenait au terrier, où il fut accueilli en fils prodigue par toute la famille Weasley. Ginny semblait toujours amoureuse de lui et oublia vite Olivier. Un mois seulement après son retour, Harry faisait sa demande en mariage.
Harry sourit à Molly en l'embrassant pour la saluer.
- J'ai obtenu un poste, fit-il. Je suis enseignant à Poudlard !
Molly le serra fort dans ses bras.
- Je suis heureuse pour toi, Harry ! S'exclama-t-elle. Ginny va être folle de joie.
- J'entends qu'on parle de moi. Que se passe-t-il ?
Ginny venait d'entrer dans la cuisine.
- Harry a eu le poste de professeur.
Ginny lui sauta au cou en l'embrassant de façon passionnée.
- C'est génial, on va s'installer quand ? demanda-t-elle aussitôt. On a un logement commun n'est-ce pas ?
Harry la repoussa gentiment, pour pouvoir respirer et lui sourit.
- Nous aurons un appartement pour deux au premier étage, c'est meublé, mais on nous laisse le soin de la décoration.
- Cool, tu verras, ce sera super. Bon, il faut que je voie Hermione, elle a des idées de menu pour le mariage. A plus tard, mon amour.
Ginny effleura ses lèvres des siennes et disparu dans la cheminée.
- Elle ne changera jamais, toujours aussi dynamique. Elle va t'épuiser Harry, fit Molly en souriant.
- J'espère que non Molly, j'aurai des cours à donner quand même.
Ils partirent tous les deux dans un grand éclat de rire.
Harry était déjà au lit quand Ginny rentra de chez Hermione. Elle ne tenta pas de se glisser lentement entre les draps, au contraire, elle faisait le plus de bruit possible, dans l'espoir de le réveiller. Apres avoir entendu claquer la porte de la chambre pour la deuxième fois, Harry poussa un soupir, se redressa dans le lit et alluma la lampe.
- De quoi veux-tu me parler, Ginny ? Autant régler ça tout de suite, fit-il légérement agacé.
La jeune femme fit semblant d'être désolée.
- Oh, je t'ai réveillé, mon amour ? Je n'ai pas fait exprès.
Harry poussa un nouveau soupir exaspéré.
- Explique. Que je puisse dormir.
Ginny sauta soudain à genou sur le lit, très excitée.
- Hermione a trouvé des fleurs parfaites pour la cérémonie et en plus on a pu réserver le mage Johnson pour la noce. Ce n'est pas génial ?
Elle semblait ravie, totalement euphorique.
- Qui est le mage Johnson ? demanda Harry.
Ginny le regarda comme s'il était le dernier des attardés.
- Tu ne connais pas le plus célèbre marieur du monde sorcier ? Ses mariages ont la réputation d'être les plus solides. Rien ne les ébranle. Il est libre le quinze juillet de l'année prochaine.
- Le quinze juillet ?
- Oui, je deviendrais madame Potter ce jour la.
Harry fit une petite moue.
- Parfait, alors.
Harry lui sourit, Ginny avait l'air vraiment ravi. Apres l'avoir embrassé, Ginny se redressa pour enfiler sa robe de nuit.
- Tu crois qu'on devrait mettre notre profession sur le faire part ? demanda-t-elle en expédiant son chemisier.
- Pourquoi, ça ce fait d'habitude ? demanda Harry étonné.
- Non, mais les gens qui te connaissent voudront peut-être savoir que tu es de retour comme professeur de défense à Poudlard. Non ?
- Je pense que tous mes amis proches sont au courant et les autres le sauront par la gazette, après la rentrée, je n'en doute pas, fit Harry avec un haussement d'épaules.
- Oui, tu as sans doute raison.
Harry hésita un instant puis se lança.
- Ginny, en parlant du poste de professeur….
- Oui ?
- Je n'ai pas pris celui de défense mais celui d'étude des Moldus.
Il avait dit ça très rapidement, il ferma les yeux en attendant la tempête… qui ne tarda pas.
- QUOI ?
Le cri sembla résonner dans la maison.
- Je ne voulais pas du poste de défense et ils ont le même salaire. Ça ne fait pas de différence, se défendit le Gryffondor.
- Tu rigoles, j'espère ? fit Ginny, la voix tendue. C'est la honte d'être prof d'étude des Moldus, tout le monde va rire de toi. Et de moi aussi !
- Mais, je ne vois pas pourquoi, ce poste me plait. Certes, il est moins prestigieux, mais beaucoup moins dangereux et plus calme, répondit Harry.
- Ce n'est pas si dangereux. Avant tu n'étais pas aussi fan du calme, tu aimais quand ça bougeait. Tu aimais enseigner la défense. Pense à l'AD.
- C'est vrai, mais j'ai changé. Je veux juste profiter de la vie avec toi et ne plus jamais combattre.
Il prit Ginny dans ses bras et lui embrassa les cheveux. La jeune femme résista un seconde puis se laissa faire.
- Je veux que tu sois heureux, Harry, fit-elle.
- Je le serais, je te le promets.
Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre et Ginny ne parla plus du choix du poste a son fiancé.
HPSSHPSS
La première semaine de septembre arriva très vite et le jeune couple du partir pour Poudlard. Molly pleurait presque en les regardant partir. C'était la première fois, depuis bien des années que sa Ginny la quittait pour un aussi long moment. Celle-ci lui fit les gros yeux.
- Maman ! Je t'en prie, on revient pour noël. En plus, tu devrais être contente, j'ai quand même vingt-six ans, il est plus que tant que je parte.
Molly se jeta quand même dans ses bras en pleurant à chaudes larmes. Arthur, quant à lui, serra la main d'Harry et lui donna une grande tape dans le dos.
- C'est une bonne expérience pour vous deux. Tu sauras si tu peux supporter Ginny plus de quelques jours, fit-il avec un sourire en coin qui en disait long.
Harry lui sourit et le rassura.
- Cela ne devrait pas poser de problème.
- J'en suis sûr mon garçon. Soyez heureux, c'est tout ce qui compte.
Après beaucoup d'embrassades et après avoir promis d'écrire régulièrement, le couple prit la poudre de Cheminette qui devait les mener directement dans le bureau de Minerva McGonagall. Elle les y attendait avec un grand sourire.
- Vous voilà enfin mes enfants, vous êtes en retard de dix minutes. Evitez de prendre de mauvaises habitudes comme celle-ci. Vous savez à quel point le professeur Snape est exigeant avec la ponctualité.
- Désolé, Professeur, on a été retenu par une mère éplorée, fit Harry.
Ginny lui donna un coup de coude en souriant.
- C'est de ta belle mère dont tu parles. Un peu de respect ! Fit-elle amusée.
McGonagall sourit.
- Bon. Sur ces bonnes paroles, je vais vous montrer vos appartements. Suivez-moi.
Ils marchèrent tous les trois pendant cinq bonnes minutes dans les couloirs du grand château avant d'arriver devant une tapisserie représentant en licorne se cabrant devant un centaure.
- Vous pourrez choisir votre mot de passe, évidemment, leur expliqua McGonagall. Il suffira que vous le prononciez deux fois la prochaine fois que vous sortirez de la pièce.
Minerva écarta la tapisserie qui cachait une lourde porte en chêne. Elle l'ouvrit et entra dans un salon. Il y avait un canapé et deux fauteuils, les murs étaient en briques simples et certains étaient cachés par des rayonnages vides. Il y avait aussi une cheminée et un tapis moelleux posé devant. Dans le coin, il y avait une table avec quatre chaises.
- Vous pourrez décorer comme bon vous semblera, dit McGonagall. Il y aussi une grande chambre à droite avec un lit deux places et deux garde-robes. La salle de bain est attenante. Vous avez aussi une autre pièce à gauche qui peut être aménagée en bureau. Cela vous convient-il ?
Ginny courut presque jusque la fenêtre et tomba en admiration devant la vue. On pouvait voir le lac et une partie de la Foret Interdite.
- C'est parfait Minerva, merci mille fois ! fit-elle enchantée.
- C'est l'endroit le plus agréable du château. De plus, la salle de classe de Harry est un étage plus haut, cela sera facile pour lui.
- Je vous remercie Minerva. Je vais pouvoir m'encroûter maintenant.
Harry plaisantait bien sûr, mais il n'appréciait pas qu'on le prenne en pitié. Sa jambe allait beaucoup mieux depuis des années.
- Je suis sûre que Ginny vous fera faire du sport, pour toujours rester aussi séduisant.
- Pas trop quand même, je ne voudrais pas qu'on me le vole, répliqua Ginny en souriant.
McGonagall semblait du même avis.
- Je vous laisse vous installer, on se retrouve au banquet, c'est à dix-neuf heures. Soyez à l'heure.
Minerva sortit alors les laissant seuls. Ginny prit la main d'Harry et le fit avancer vers la fenêtre.
- C'est beau, n'est-ce pas ?
- Très. Il faudra mettre des tentures.
- Que penses-tu de rouge et or ?
Harry sourit en l'embrassant sur le front.
- Tout ce que tu voudras ma chérie.
- On a encore trois heures avant le banquet et si on allait essayer le lit ?
Ginny avait déjà glissé ses mains sous la chemise d'Harry et lui embrassait le cou.
- C'est ta meilleure idée de la journée, ronronna le Gryffondor.
Ils se précipitèrent alors main dans la main vers la porte de droite.
Il était dix-huit heures trente quand ils sortirent enfin du lit. Ginny se précipita à la salle de bain pour prendre une douche et se préparer pour le banquet. Harry s'approcha de sa malle entièrement nu et se chercha une robe qui pourrait convenir pour la cérémonie de répartition. Il en choisi une verte, en parfait accords avec ses yeux. A côté de l'armoire, il y avait une psyché et Harry ne pu empêcher son regard de s'attarder sur son reflet. Il n'avait pas tellement grandit après sa sortie de l'école, il atteignait à peine les un mètre soixante-quinze. Il était aussi parvenu à garder les muscles développés lors de ses entraînements intensifs de Quidditch. Alors, il vit ses cicatrices. Celles de sa jambe, elle lui avait presque été arrachée lors de la bataille finale. Son genou était totalement couturé et ne fléchissait presque plus. Marcher sans canne lui était très pénible, voler sur un balai encore plus. Il y avait aussi celle qui partait de son pectoral gauche, un peu au dessus du téton et qui descendait jusque l'angle de sa hanche droite. Bellatrix Lestrange avait toujours adoré les épées, il avait failli être éventré ce jour-là.
Enfin, celles de son dos, elles étaient au nombre de quinze. Harry était tombé durement en plein combat sur un sol en pierre inégal. Chacune lui rappelait à quel point il avait changé, qu'il n'avait plus rien à voir avec le gamin naïf qu'il était, il y a encore dix ans.
L'ouverture de la porte de la salle de bain le ramena à la réalité.
- Si tu veux utiliser la salle de bain, dépêche toi, on n'est pas en avance, lança Ginny.
Harry se détourna du miroir et s'engouffra dans la salle de bain en boitillant.
- J'en ai pour cinq minutes…
Ginny courait presque dans le couloir, il leur restait deux minutes pour arriver à la grande salle.
- Harry, plus vite, Snape va criser si on est en retard le premier jour, fit Ginny, à peine essoufflée.
- Je fais ce que je peux, si tu crois que c'est facile! râla le jeune homme en claudiquant sur sa canne.
En tournant à l'angle juste avant la porte du réfectoire, Ginny heurta durement une forme noire et atterrit sur ses fesses.
Harry se précipita, et aida sa fiancée à se remettre sur ses pieds.
- Tu vas bien ma chérie ? demanda-t-il.
- Ça devrait aller.
- Toujours pareil à ce que je vois Potter, on ne respecte pas les règlements et on court dans les couloirs. Vous montrez un bon exemple à vos élèves dés le premier jour.
Harry se retourna vers Snape et lui parla en serrant les dents.
- Je ne courais pas monsieur le directeur. Comme vous pouvez le constater cela m'est impossible.
Snape eu un rictus méprisant en regardant sa jambe.
- Ah, c'est vrai… le Golden Boy n'est plus ce qu'il était. Au moins ça vous empêchera de vous pavaner dans les couloirs du château, répliqua le sombre professeur, acide.
Harry voulu répliquer mais Minerva arriva à ce moment là.
- Vous voilà enfin tous les trois, fit-elle. Nous devons commencer la cérémonie. Cela ne vous ressemble pas d'être en retard, Séverus.
Elle repartait déjà vers les premières années et les faisait entrer par la grande porte.
Harry et Ginny suivirent Snape par l'entrée des professeurs et prirent les deux places restantes en bout de table. Harry était assis à cote de Flitwick qui lui fit un grand sourire en le saluant. Le Gryffondor regarda ensuite la répartition d'un air absent. Il en voulait toujours à Snape de s'être moqué de son handicap, si seulement cet abruti connaissait les circonstances exactes de son accident, il ferait moins le fier. Et il serait bien obligé de s'excuser. Harry fut sortit de ses sombres pensées par Snape lui-même, lorsqu'il commença son discours de bienvenue. Il était assez semblable à ceux que faisait Dumbledore, en beaucoup moins chaleureux évidemment. Il en vint à la présentation des nouveaux professeurs.
- Cette année, nous aurons trois nouveaux professeurs. En vol, mademoiselle Weasley, elle arbitrera aussi les matchs de Quidditch. En études des Moldus, monsieur Potter. Je rappelle aux nouveaux élèves que ce cours, depuis cinq ans, est obligatoire dés la première année. Et enfin monsieur Willoby, qui donnera les cours de défense contre les forces du mal.
Harry, après s'être levé pour saluer ses futurs élèves, se retourna vers l'autre nouveau professeur. Il s'agissait d'un grand homme blond, souriant légèrement, il devait avoir trente-cinq ans. Il était assez séduisant et très élégant. Il se retourna vers Harry qui le dévisageait et lui sourit en inclinant légèrement la tête. Le reste du banquet se déroula ensuite calmement, le professeur Flitwick sembla se passionner pour les récits de voyage d'Harry et celui-ci ne vit pas le temps passer en sa compagnie.
En rentrant dans ses appartements, Harry commença cependant à se sentir nerveux, il n'était pas sûr d'être à la hauteur pour ses cours. Ginny tenta bien de le rassurer mais c'est avec un poids sur l'estomac qu'il se coucha. Et il ne put fermer l'œil de la nuit.
Je mets le chapitre 2 dés que je peux et merci de lire ma petite histoire.
