Me revoilà avec une nouvelle fic. Cette fois-ci, je me suis demandé si tout aurait été différent au cas où Naruto n'aurait pas grandit à Konoha. De fil en aiguille, j'ai brodé toute une histoire autour. Les persos sont Ooc car j'aime pas trop que mon Naru d'amour passe pour un débile profond alors que c'est tout le contraire. Akiyo m'appartient.

Le manga et les persos appartiennent à un auteur japonais de talent.

Bonne lecture !


- Aujourd'hui est un grand jour, Naruto.

- Mouais...

- Dis donc, où est passé ton enthousiasme légendaire ?

- Perdu en cours de route, lorsque je vous ai accompagné à cette séance de dédicace qui, je le confirme a été une véritable torture pour moi. Tout ces pervers avec leurs yeux luisant...Eurk !!!

- Allons, ne sois pas aussi négatif ! As-tu vu comment ils me regardaient, toute cette admiration dans leurs regard ?

- Normal, persifla le jeune homme blond allongé sur le tapis devant la cheminée. Ils ont l'esprit tout aussi tordu que toi !

- Pff, petit insolent ! Tu ne sais même pas reconnaître le travail de tes pairs.

- A la condition que ce travail ne sois pas deshonnorant.

- Tu n'est qu'un prude.

- Et toi, un pervers. D'ailleurs, il te va bien ce surnom : ero sennin !

- Répète ça, si tu ose !

- Et comment, que j'ose ! Ero sennin, ero sennin...

Les deux hommes se poursuivirent dans le petit salon, sans égard pour le mobilier et divers bibelot qui allèrent se fracasser sur le sol. Soudain, la porte s'ouvrit à la volée sur une silhouette aux formes avantageuses mise en valeur par un décolleté plongeant. Deux coup de poings d'une force phénoménale s'abattirent sur les garçons qui finirent leur course dans le mur d'en face.

- Bande d'idiot ! Mes beaux vases !

- Oh ma planche à pain, tu es de retour ?

- T'as dit quoi, là ?

- Rien, ma chérie.

- Pourquoi tu m'as frappé, la vieille ?

- Naruto, on ne parle pas comme ça à son hokage.

- Mais elle ne l'est pas pour moi puisque je ne vis dans aucun village.

- Qu'est-ce que je t'ai dit la dernière fois ? le réprimanda l'homme aux cheveux blanc hirsute. Bien que tu n'y vive pas, tu fais partie de Konoha.

- Bla, bla, bla !

Naruto se dégagea du mur, secoua son yukata plein de poussière avant de retourner s'allonger devant la cheminée. Il passait la majeur partie de ses journées à étudier, quand il ne s'entraînait pas. C'était pour lui comme un second souffle, une part entière de sa vie. Lorsqu'il n'avait encore qu'un mois Jiraya, l'ermite aux grenouilles l'avait emporté avec lui. D'après ses dires, c'était pour éviter que les gens du village caché de konoha, alors en deuil après l'attaque du démon renard à neuf queue ne reportent sur sa personne la haine qui avait habité leurs coeurs. L'ermite lui avait tout dit, lorsqu'il avait été en âge de comprendre qui il était vraiment.

Ce qui avait attiré l'attention de Naruto avait été le sacrifice ultime offert par le quatrième hokage, Yondaime afin de sceller le démon en lui. Il n'était pas bête et après y avoir bien réfléchit, en était arrivé à la conclusion selon laquelle le quatrième ne pouvait pas avoir demandé un tel sacrifice à une famille autre que la sienne. Et que donc, il était certainement son fils.

Fort de cette conclusion, il s'était alors entraîné sans relâche afin d'être l'égal de ce père qu'il ne connaîtrait jamais mais qu'il admirait tant. Jiraya n'avait ni confirmé ni refuté sa théorie, le confortant dans cette idée. Et puis, une visite dans les archives de konoha serait certainement instructive.

- Dis donc, pourquoi t'est là ? finit-il par demander à la blonde plantureuse.

Il eut tôt fait de détourner les yeux en les voyant s'enlacer. Quel horreur, deux vieux en pleine démonstration de tendresse.

- Tu sais quel jour on est ?

- Tu va me le dire.

- Demain, nou serons lundi. C'est-à-dire que dans un mois débutera l'examen des genins. Un examen où tu va te présenter.

- Pardon ?

- Ne fait pas le sourd, tu as bien entendu.

- Il ne vous ai jamais venu à l'esprit que je n'en aurais peut-être pas envie ?

La blonde jeta un regard en coin à Jiraya, quémandant son aide. Heureusement, l'ermite savait quoi dire pour le faire flancher.

- Tu laisserais passer l'occasion d'arriver au même niveau que ton père ?

Naruto se raidit. Le pourri, comment osait-il se servir de son rêve pour l'obliger à accepter ?

- Très bien, finit-il par dire. Mais ne vous attendez pas à ce que je sois aimable avec ces...gens.

Il se leva, ramassa ses rouleaux et courut s'enfermer dans sa chambre. Après son départ, Jiraya poussa un soupir. Il ne comprenait pas l'antipathie que le garçon avait developpé et nourrit envers les habitants de konoha. Bien évidemment, c'était compréhensible pour lui de s'être sentit rejeté à cause de ce qu'il abritait mais il n'avait jamais eu à subir leur regard plein de haine ni leurs remarques désobligeantes.

- Je me demande si ce sentiment de rancoeur disparaîtra un jour. Qu'est-ce que tu en penses, Tsunade ?

- Je n'en sais rien, dit-elle en prenant place dans un fauteuil. Après tout, regarde où ça a mené Orochimaru.

A la mention de ce nom, le visage de l'ermite s'assombrit.

- Ne parle pas de lui.

- Pourquoi ? Renierais-tu tout ce que vous avez vécu ? Ce lien qui vous unit fait partie de toi, Jiraya alors ne l'ignore pas.

- Hmpf...

- Il prenait toujours ton partie et ce, quel que soit les idées farfelues que tu pouvais avoir. Je ne comprend pas comment il a pu devenir aussi aigri quand on sait à quel point il était adorable avant.

- Il n'a pas supporté que le troisième ne tienne pas sa promesse. Naruto me fait penser à lui parfois. Il est tellement obsédé par l'idée de devenir hokage que j'en ai des frissons dans le dos.

- Je ne pense pas qu'il empruntera le même chemin que lui. Néanmoins, nous devons rester prudent car on ne sais jamais. Au fait, je voudrais te parler de quelque chose.

- Ah bon ?

- C'est en rapport avec Orochimaru.

Jiraya se renfrogna mais Tsunade fit comme si elle n'avait rien vu.

- Il cherche un nouveau disciple et d'après ce que j'en sais, il aurait des vue sur le dernier représentant des Uchiwa.

- Hein ? Le petit brun prétentieux que j'ai croisé la dernière fois ? Maa, dit-il en secouant la main, un petit con comme lui ne sera pas une grande perte pour le village.

- Soit un peu plus sérieux, o.k ? Perdre le dernier de son clan revêt à perdre le sharingan au profit de notre ancien compagnon.

- Et que veux-tu que j'y fasse ? Tu sais bien que lorsqu'il a une idée derrière la tête, il ne recule devant rien pour y arriver.

- Voilà pourquoi je veux que toi et Naruto veniez avec moi à konoha.

- Hein ? Maintenant ?

Elle acquiesça.

- Je devine que tu as une idée derrière la tête.

- Ecoute : je suis l'hokage jusqu'à ce que ce crétin grandisse. Ce n'est pas pour rien que je lui ai donné ce collier la dernière fois que je suis venue : c'est une sorte de promesse que j'ai bien l'intention de tenir. Mais en échange, il doit faire ce que je lui dit.

- Du chantage, quoi !

- Prend-le comme tu veux. Il passera cet examen à la fin du mois et ce n'est pas discutable.

Elle se leva, promenant un regard désolé sur le désordre qui régnait dans la pièce.

- Oh, mes bibelots ! Vous n'êtes vraiment que des sauvages.

- Moui, peut-être mais..., il s'approcha d'elle avec un air gourmand sur le visage et l'enlaça. Tu veux bien me donner un câlin ?

- Oh, pervers !

- Mmm, je suis en manque.

- Demande donc à Orochimaru, persifla-t-elle. Je suis certaine qu'il sera d'accord.

- Garce !

- Non, juste réaliste.

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Un léger bruit au carreau tira Naruto de ses rouleaux.

- Tiens, Akiyo ! Qu'est-ce que tu fais là ?

- T'as déjà oublié notre entraînement ?

- Evidemment que non. On y va ?

- T'as le droit de sortir, cette fois ?

- Eh oh, tu me prend pour qui ? dit-il en enjambant la fenêtre. Je ne suis pas un menteur.

- Mouais...je ne voudrais pas me retrouver devant l'ermite pas net...déjà que j'aime pas comment il me regarde.

- Le katana ?

- Comme d'hab...

Ils franchirent le champs de blé qui les séparait de la montagne pour s'asseoir près d'une immense cascade aux eaux turquoises. Cet endroit était leur préféré, celui où ils s'était rencontrés la première fois. Akiyo s'assit en amont des eaux, son regard sombre perdu sur son débit. Elle semblait vouloir lui dire quelque chose mais visiblement, n'osait pas.

- Tu sais que je dois m'en aller, finit par dire Naruto.

Elle sursauta puis fit mine de n'avoir rien entendu.

- Ah...

- Inutile de nier, je sais que tu as entendu.

- Je ne veux pas que tu partes...

- Tu sais ce qu'il en est, coupa-t-il.

- ...parce que si tu t'en va, je viens avec toi.

- Akiyo...

- Ne crois pas que c'est pour ton charme que je te suit mais bien parce que je te suis dévoué. Je veillerais sur toi corps et âme, quoi qu'il m'en coûte. Et n'essaie pas de me faire changer d'avis car tu perd ton temps.

- Là n'était pas mon intention.

- De toute façon, tu sais ce que nous as dit le vieux Usaburo la dernière fois ?

- N'accorde pas foi à ce qu'il dit, ce type est fou.

- Ne te méprend pas, je sais parfaitement ce que je dois faire. Pourtant, je suis certaine qu'il avait raison. Je dois veiller sur toi, au mépris de ma propre vie et même si notre niveau de puissance n'est en rien comparable, je ferais tout ce que je pourrais pour te venir en aide.

- Et qui te dit que je vais accepter ?

Elle esquissa un sourire ironique, renforçant l'expression impassible de son visage.

- Parce qu'il me l'a prédit. Tu n'arrive pas à contrôler totalement le chakra du démon renard malgré ce qu'il a fait pour que vous puissiez fusionner. Et je sais aussi qu'un jour, je devrais mourir pour te permettre d'atteindre ton rêve.

- Je t'interdis de dire ça...

- Arrête, d'accord ? Je ne suis pas une petite fille et j'accepte mon destin : si c'est pour te servir alors j'en serais heureuse. Maintenant, lève-toi et viens te battre.

Ce ne fut qu'à la tombée de la nuit que Naruto regagna sa demeure, encore secoué par les paroles de son amie. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle ne plaisantait pas. Elle avait prit très à coeur les paroles du vieux Usaburo et tiendrait la promesse qu'elle s'était faite même si cela devait lui coûter la vie. Si seulement il avait pu tomber amoureux d'elle, tout aurait été parfait ! Mais hélàs, leur goût en la matière différait totalement. Il repassa par la fenêtre et s'allongea sur son lit, les bras croisés derrière sa tête. Demain, il partirait sûrement avec Jiraya pour konoha. Et elle viendrait avec eux.

Malgré son ressentiment envers eux, il priait pour qu'on ne les sépare pas autrement, il ne donnait pas cher des habitants.

Il ne se doutait pas à quel point les rencontres qu'il allait faire à son arrivée le ferait changer d'avis...