ROTBTD week : Springs.

Salut tout le monde ! La semaine dernière, je suis tombé, en naviguant sur Tumblr !, sur la ROTBD week. Comme je n'avais pas eu le temps de participer à la Hijack week, je me suis dit pourquoi pas. Vous trouverez ci-dessous les sept thèmes imposés. Je vais essayer de tous les faire, même si je ne promet rien.

La seule autre contrainte, c'était qu'il ne pouvait pas y avoir de couple(s) non-canon. Bon, je suis un peu déçu de ne pas pouvoir y mettre du Hijack, mais on fera avec. Surtout que je ne suis pas fan du Harold/Astrid ou du Eugène/Raiponce.

Si vous vous sentez inspiré par un thème, n'hésitez pas à écrire, je me ferai une joie de vous lire.

13/04 19/04

Day 1 : flower (Fleurs)

Day 2 : Picnic (Pique-nique)

Day 3 : Rain (Pluie)

Day 4 : Tree house (la Maison dans un arbre)

Day 5 : Yard sale (braderie/brocante)

Day 6 : Creativity (Créativité)

Day 7 : Formal/dressup (bien-habillé/relooking)

Merci à Aangelik pour sa correction.

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Premier Jour : Fleurs

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Harold aimait les perce-neiges.

Du temps où il habitait encore à Beurk, ce petit village dans le sud du Pays de Galle, dès que les petites clochettes blanches perçaient la couche neigeuse, il se précipitait dans les bois pour en faire des bouquets dont il garnissait toute la maison et même parfois les rues de la bourgade, quand la récolte était bonne. Cette activité somme toute peu virile lui avait bien souvent value les moqueries de son cousin Rustik et le regard désespéré de son père.

Seul Gueulfort savait pourquoi le jeune garçon partait cueillir les délicats végétaux. À vrai dire, tout le monde aurait pu le savoir, mais le forgeron/maréchal-ferrant/homme à tout faire était le seul à avoir demandé à l'enfant pourquoi il faisait cela, plutôt que de lui demander d'arrêter. Et la réponse lui avait coupé toute envie d'interdire à Harold de continuer.

« C'est pour me souvenir de maman ».

Sur le moment, Gueulfort s'en était voulu d'avoir oublié cela. D'avoir oublié l'amour de Valhallarama pour le printemps et son retour, que symbolisaient les perce-neiges. Alors, au final, il avait même accepté qu'Harold décore son magasin de dizaines de petits bouquets blancs.

Quand le Gallois avait demandé à Astrid de sortir avec lui, c'était avec un bouquet de perce-neiges, et non de roses, qu'il s'était présenté. Quand il avait dû enterrer Krokmou, son leonberg, il avait attendu la fin de l'hiver pour couvrir la petite parcelle au fond du jardin de petites fleurs pâles.

Quand Harold partit pour Londres faire ses études de designer, il crut un moment devoir arrêter son rituel. Heureusement, son père, souhaitant que son fils soit le plus indépendant possible, lui offrit une voiture comme cadeau de départ. Ce qui permit au garçon, devenu jeune homme, de continuer de cueillir autant de fleurs qu'il pouvait. Au départ, seul. Puis en compagnie de Raiponce, une de ses colocataires. Ils furent ensuite rejoints par Mérida. Au bout de la quatrième année de colocation, Jack, le dernier de coloc', vint lui aussi les rejoindre.

Harold aimait les perce-neiges.

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Raiponce aimait les tournesols.

Petite, elle adorait aller se promener dans le champ de son voisin, qui cultivait ces fleurs solaires. De plus, le vieux monsieur lui offrait toujours un paquet de graines de tournesols salées quand la récolte était finie.

Quand ses parents étaient morts, et qu'elle avait dû quitter la campagne pour la ville, où habitait sa tante Gothel, elle n'avait plus eu l'occasion de se balader de nouveaux parmi les immenses fleurs. Elle avait un moment songé à en cultiver sur la petite terrasse de l'appartement de sa tante mais, pour une raison étrange, les plantes semblaient toujours mourir d'une manière précoce et précipitée. Elle soupçonnait d'ailleurs Gothel, qu'elle devait appeler Mère selon les ordres de cette dernière, d'être la source de ses échecs en matière d'agriculture.

Au bout de deux ans, elle finit par abandonner. Et reporta son affection pour les tournesols sur un autre support : les images. Armée de ses toiles et de ses couleurs, elle peignait les grandes fleurs jaunes et disposait ses tableaux un peu partout dans l'habitation. Poussant sa légère fixation un peu plus loin, elle possédait même des reproductions des « Tournesols » de Van Gogh.

Quelques années plus tard, Raiponce finit par quitter Canterbury et partit pour Londres. Sa mère adoptive ayant refusé de lui payer un appartement, dans l'espoir d'empêcher le départ de sa « petite fille chérie », elle avait dû prendre un appartement en collocation avec trois autres étudiants.

Au départ, elle avait eu peur de tomber sur des gens du même acabit que Gothel, c'est-à-dire ayant la nature et l'art en horreur. Mais heureusement, elle avait rencontré des gens extraordinaires. Tout d'abord, Harold, qui lui avait appris comment prendre soin des fleurs, que ce soit en pleine terre ou en vase, pour qu'elles tiennent le plus longtemps possible. Ensuite, Mérida qui, pour l'anniversaire de la jeune fille, avait construit un grand bac qui s'insérait parfaitement bien dans leur balcon et qui lui permettait de cultiver ses fleurs préférées tranquillement. Et enfin, Jack, qui prenait soin de ses chéries quand Raiponce manquait de temps.

Raiponce aimait les tournesols.

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Jack aimait les poinsettias.

À vrai dire, il avait ignoré leur nom pendant des années. Et aujourd'hui, même s'il le connaissait, il ne se référait jamais à ces fleurs par ce nom. Pour lui, elles seraient pour toujours des « roses de Noël ». Il ne les aimait ni pour leur couleur agressive ni pour leur parfum, qu'il ne connaissait même pas. Non, si Jack aimait cette fleur, c'était pour les souvenirs qu'elle lui ramenait.

À partir de ses 12 ans, Jack avait été orphelin. Et le malheur des orphelins plus âgés, c'était qu'ils trouvaient rarement une famille. La plupart des couples qui venaient adopter cherchaient plutôt un bébé, voir un très jeune enfant, pour compenser le fait de ne pas pouvoir procréer de manière naturelle. Très vite, Jack s'était fait à l'idée. Il resterait à l'orphelinat jusqu'à ses dix-huit ans, puis partirait dans la vie en essayant de s'en sortir tant bien que mal.

Sa vision du futur avait été changée par un vieil homme qui ressemblait au Père Noël. C'était l'année des 15 ans de Jack. Installé près du centre commercial de Burgess, avec un petit étalage et une pancarte où une écriture malhabile avait fait quelques fautes, il essayait de vendre des roses de Noël, dans l'espoir de gagner un peu d'argent qui lui permettrait d'acheter un cadeau convenable à sa petite sœur. C'était d'ailleurs un de ses arguments de vente. L'histoire du pauvre orphelin désargenté voulant offrir un beau Noël à sa sœur tirait toujours une petite larme aux bourgeoises venues faire leurs derniers achats. Et quelques livres par la même occasion, la plupart du temps.

Ce n'était cependant pas une dame qui avait changé sa vie, ce soir-là. C'était un homme titanesque, aux bras tatoués. Un homme qui lui avait posé, avec un accent russe à couper au couteau, une question plutôt gênante :

« - Et tu les as eu où, ces fleurs ? »

Jack n'avait pas répondu. Pour la simple raison qu'il les avait volées quelques rues plus loin. Comme la pancarte et le feutre noir qui lui avait permis d'écrire sa pancarte.

Devant son manque de réponse, l'homme se contenta de sourire, puis lui tendit une liasse de billets, lui disant qu'il achetait tout. Et aussi, qu'il souhaiterait avoir l'adresse de son orphelinat.

Méfiant, Jack avait pris les billets, avait écrit une fausse adresse sur un bout de papier puis s'était enfuit. Il ne manquerait plus que le vieil homme le dénonce à la police. Croyait-il vraiment que Jack était si naïf ?

C'est pour cette raison qu'il fut assez étonné de voir l'homme se pointer à l'orphelinat deux jours plus tard. Et signifier qu'il souhaitait offrir un Noël à deux orphelins de sa connaissance. Jack et sa sœur. Chose normalement interdite, mais Mrs. Norris, la directrice de l'orphelinat, n'était pas insensible au charme des billets verts.

Ce fut le premier vrai Noël d'Emma. Un an plus tard, après de nombreuses démarches, le vieil homme, qui s'appelait North et n'avait en réalité que 46 ans, adoptait les deux enfants.

Quand Jack, qui avait réussi à rattraper son immense retard à l'école, partit vivre en colocation à Londres, il garda cependant une tradition de la nouvelle famille North : chaque année, une semaine avant Noël, les étagères de l'appartement qu'il partageait avec ses trois colocataires se retrouvaient couvertes de fleurs rouges. Et il savait que, quand il rentrerait le 23 décembre chez lui, North aurait fait la même chose.

Jack aimait les poinsettias.

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Mérida n'aimait pas les fleurs.

Pourtant, Léanore, sa mère, avait bien tenté de l'intéresser au jardinage, après avoir constaté que sa fille n'aimait ni la broderie, ni la cuisine. Mais toutes les plantes dont Mérida s'occupait finissaient par mourir, faute de soin ou par excès d'attention, dans de rares cas. Les trucs qui restaient là sans bouger, se contentant de grandir millimètres par millimètres, c'était bien trop ennuyeux pour l'énergique jeune fille. De son point de vue, autant cultiver des cailloux.

La seule plante que Mérida tenait en estime, c'était le pissenlit. Une plante libre, selon la rousse. Qui, avec l'aide d'une petite brise, partait visiter le monde. D'ailleurs, à la plus grande horreur de sa mère, elle adorait cueillir les pissenlits montés en graine et souffler dessus. C'est ainsi que la magnifique roseraie des Dunbroch se retrouva envahi d'une armée de dents-de-lion.

Quand elle partit pour Londres, pour étudier l'histoire médiévale, même si c'était surtout un prétexte pour s'éloigner de son envahissante famille, elle avait cru en avoir fini avec les plantes. Grosse erreur.

La première fois qu'elle constata son erreur, ce fut quand elle emménagea. Raiponce, la douce jeune fille qui étudiait l'art et qui aimait cuisiner toutes sortes de pâtisseries, vouait un culte aux tournesols. Ainsi, l'appartement se retrouva garni de tableaux représentant les fleurs solaires, que cela soit des reproductions d'œuvres célèbres ou les propres tableaux de la blonde.

Ensuite, ce fut à Noël. Le 17 décembre, une semaine avant la célèbre fête, elle se retrouva envahie de rouge. Littéralement. La moindre surface de l'appartement, que cela soit les rebords de fenêtres, les étagères ou la cheminée. Il y en avait même au sol. Partout où elle posait son regard, Mérida voyait des Roses de Noël. Plus tard, elle apprit que c'était le fait de Jack.

Même si deux de ses colocataires étaient cinglés, la jeune fille se considérait encore sauve. Apparemment, Harold, l'autre garçon du quatuor, était encore sain d'esprit. Apparemment. Quand l'hiver toucha à sa fin et alors que les Roses de Noël étaient mortes et enterrées, Mérida y avait veillé, ce fut le blanc qui prit possession de l'appartement. Utilisant tous les récipients possibles, y compris l'ensemble des verres, le seul que la rousse considérait encore comme normal avait constitué des dizaines de petits bouquets de perce-neiges.

Mérida avait, pendant un moment, songé à retourner en Écosse. Puis, elle se surprit à construire un bac pour les tournesols de Raiponce. Elle partit cueillir des perce-neiges avec Harold. Et elle finit même par prendre soin des poinsettias de Jack.

Au final, Mérida commença à aimer les fleurs. Parce qu'elle avait appris à aimer ses colocataires.

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J'ai hésité un moment, mais j'ai fini par me décider à participer. Et ça commence avec ceci !

Si vous me lisez dans « Le Projet A », vous constaterez que cet OS est moins structuré et moins égalitaire entre les personnages. C'est normal, c'est écrit à l'instinct.

À demain, pour le deuxième OS : Pique-Nique.

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