Hello ! Hello !

Moi, c'est Tokkiko ! C'est la toute première fois que j'envois une fic alors je me cacherai derrière l'inexpérience et l'ingénuité si jamais j'avais des retours comme quoi c'est nul à vomir… Avant de vous jeter corps et âme dans mon chef-d'œuvre, voici une petite « fiche technique » :

Titre : Un ange aux yeux bleus

Genre : Euh… Disons que je me suis approprié un shônen, « Captain Tsubasa », et que j'en ai fait un shôjo, tout en gardant le côté shônen ! Si, si ! C'est tout à fait possible ! Enfin… Je pense m'être pas mal débrouillée bien que la base de l'histoire ait… Comment dire… Subit les effets de mon imagination déjantée… Malgré tout, je tenais quand même à rester dans le ton alors j'ai essayé de coller au mieux à la chronologie et à l'esprit du manga. Ceci dit, bien évidemment, j'ai largement extrapolé sur certains points ! En un mot : c'est une romance !

Remarque : Il va sans dire que les personnages empruntés au manga ne sont pas de mon cru… Eh non ! Mais merci quand même Monsieur Yôichi Takahashi ! Cependant, comme j'ai une inspiration débordante, j'en ai inclus de nombreux autres pour rendre l'histoire encore plus rebondissante… Et ceux-là, ils sortent rien que de mon esprit dérangé !

Petit commentaire perso. : J'ai découvert les fics il y a très peu de temps alors que j'en écrivais déjà sans le savoir ! Mais pas sur des mangas… Je ne sais pas si mes récits sont de qualité ou non : j'écris juste pour donner du plaisir aux autres, leur vider la tête de leur quotidien le temps de leur lecture. Ils ne sont jamais sérieux et souvent « fleur bleue », et je dois dire que je m'amuse bien à taquiner le clavier pour ce genre de délire ! Quoi qu'il en soit, voici mon adresse e-mail : tokikofunyahoo.fr où j'accepte toutes les critiques ! N'ayez pas de scrupules à dire ce que vous pensez : mieux vaut une mauvaise critique justifiée qu'un compliment exagéré hypocrite ! C'est ce qui fait avancer les gens dans la vie !

Voilà ! Je crois que j'ai fait le tour… Je vous laisse maintenant plonger dans le monde très mouvementé d'Anna Lou où je vous conseille de vous laisser guider par les mots… (Ne vous laissez pas surprendre par le début : c'est bien une fic sur le manga « Captain Tsubasa » mais… Comment dire ? Largement adaptée à ma sauce…)

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Sanction

Mai 1992 – Lycée Paul Verlaine

- Trop, c'est trop ! Votre comportement a atteint le paroxysme de l'indiscipline ! …Et épuisé toutes mes réserves de patience et de tolérance pour les dix prochaines années ! Cette fois, vous n'éviterez pas l'exclusion, Mademoiselle Bonnamy !

- Mais, Monsieur le Proviseur, je…

- Taisez-vous, petite insolente ! Votre dernière insubordination vous ôte tous les droits ! Y compris celui de vous justifier !

Monsieur Verdon était rouge de colère. Il postillonnait aux quatre coins de son bureau tandis qu'il tournait en rond et ses narines renflaient comme le groin d'un cochon heureux de voir son maître s'approcher de son auge.

Anna Lou se renfrogna. Cette fois-ci, des excuses théâtrales et un discours extravagant empreint de remords ne la tireraient pas d'affaire… Il avait l'air drôlement remonté le Verdon ! Quand le mot « exclusion » avait été prononcé, une vague d'injustice et d'amertume l'avait envahie mais le proviseur n'était en aucun cas disposé à entendre ses éternelles explications douteuses qui avaient le don de l'exaspérer et de le faire céder au final.

Monsieur Verdon marqua une pause. Il resta un moment à observer la frêle adolescente assise sur un des fauteuils qui jouxtaient son long bureau couvert de dossiers de toutes les couleurs. Elle avait l'air si inoffensive en apparence… Il se demanda comment une si jolie jeune fille pouvait déclencher autant de catastrophes. Le dos bien droit, le menton haut et le regard fixé sur le panneau publicitaire qu'encadrait la fenêtre en face d'elle, elle affichait une fierté presque provocante. Comme soudain accablé d'une grosse fatigue, le proviseur se frotta les yeux du pouce et du majeur en hochant la tête et lâcha un long soupir.

- Bon, dit-il enfin alors qu'il regagnait son fauteuil, je veux voir vos parents demain.

Il chaussa ses petites lunettes ridicules sur sa grosse face et commença à rédiger un mot sur une feuille à l'entête du lycée. Comme l'adolescente semblait n'avoir aucune réaction, il porta le regard sur elle :

- Mademoiselle Bonnamy, êtes-vous bien consciente des conséquences de votre indiscipline ! demanda-t-il perplexe en constatant son visage sans expression. Vous avez épuisé tous les lycées de la région et avec le dossier scolaire que vous traînez, plus aucun établissement n'acceptera de vous prendre. (Il reprit l'écriture de son courrier alors qu'il continuait de s'interroger :) J'avoue que je n'y comprends rien… Vous avez tout pour réussir votre scolarité : vous êtes intelligente, personne n'en doute, et votre cadre familial est plus que favorable si l'on considère le contexte de la société actuelle. J'ai l'impression que vous cherchez votre place dans ce monde… Vous savez, j'ai de la sympathie pour vous… Je ne vous exclus pas de gaieté de cœur mais incendier votre paillasse en classe de chimie, c'est la goutte d'eau ! Et je me retrouverais avec le conseil d'administration et le comité des parents d'élèves sur le dos si je ne le faisais pas… Tenez ! Donnez cette lettre à vos parents. Je les attendrai demain à 18h.

Anna Lou pris la feuille que lui tendait le proviseur sans prononcer aucune parole. Son visage restait fermé et son regard absent. Puis elle tourna les talons et se dirigea vers la porte. Une main sur la poignée, la tête penchée en avant, elle demeura immobile quelques secondes.

- Y a-t-il autre chose, Mademoiselle Bonnamy ? demanda le proviseur en remarquant son hésitation.

- Non, répondit-elle sèchement. A demain, Monsieur le Proviseur.

- A demain, Mademoiselle.

- Eh bien ! dit-elle quand elle fut loin du secrétariat du proviseur. Ça va être ma fête ce soir ! Ça m'étonnerait que l'annonce de l'exclusion fasse rigoler papa et maman… S'ils sont dans leurs pantoufles, ils vont m'envoyer dans un pensionnat de bonnes sœurs, c'est sûr !