Papotage semi-important que vous seriez bien aimables de ne pas sauter, merci d'avance: Donc, la voici enfin, la suite de l'Idée du siècle. Sauf que c'est pas vraiment une suite. Mais c'est pas tellement un préquelle non plus. Ca commence avant et ça finit après, et de toute façon on ne se concentre pas sur les mêmes personnages. Avant que les snackeuses ne s'enfuient, oui, on verra Rogue et Black, nulle crainte.

Il n'est pas nécéssaire de lire l'Idée du siècle pour comprendre cette fic, puisqu'elle commence avant, mais en même temps vous louperiez la référence que je fais à moi-même dans le titre. Cela dit ça ferait des spoilers. Oh et puis vous faites bien comme vous voulez.

Je ne sais pas encore à quelle vitesse je publierai. Au pire un chapitre par semaine, probablement deux. Si vous voulez éviter de vous casser la nénétte autant poser une alerte.

Sommaire: En allant travailler avec les jumeaux Weasley, Harry ne voulait qu'une chose, échapper à l'ennui. Il va pas être déçu, je vous le dis. Attention les sensibles, y'a tout plein de trucs de grands qui se passent, slash à la pelle, inceste, triolisme, mpreg et tout ce qu'on voudra. Rien de graphique, pas la peine de faire cette tête, voyons.

Dites, les histoires avec Harry et les jumeaux ça a une nom ou pas ? Genre, snarry, snack et tout ça. Non ? Bon, dans ce cas je vais créer un tout nouveau sigle: le Frarge ! Ou le Gearred, peut-être ? Vous avez le droit de rire.

Disclaimer: sors sa lampe de chevet et la frotte Allez le génie, file moi les droits de Harry Potter, steuplé ! la lampe ne réagit pas mais est maintenant toute propre Pff, camelote. Bon, ben Harry Potter il est pas à moi. Mais n'empêche, s'il avait été à moi il aurait été vachement plus heureux (et plus tout nu dans les bouquins mais ça on va éviter d'en parler près d'oreilles innocentes).

Allez, c'est parti mon kiki.

DES AMOURES IMPROMPTUES ou Comment Harry Potter s'est retrouvé avec une descendance rousse


DE LA CONTEMPLATION DE SUBSTANCE THÉINÉE DANS LES RECEPTACLES DE PORCELAINE


Harry contemplait le fond de sa tasse, plongé dans ses pensées. Et quelles pensées: que faire de sa vie ? Dur dur. Et en plus la tasse était tout ébréchée.

Tant que Voldemort était toujours là dehors, à concocter des plans machiavéliques et à faire ce que font les mages noirs pour passer le temps, Harry savait ce qu'il avait à faire. Il avait une mission. Un but. Mais une fois le but atteint ?

Il avait continué à faire comme il avait toujours fait: il s'était plié à ce qu'on attendait de lui. Il avait emménagé chez son parrain en poussant un soupir de soulagement à l'idée de ne plus jamais revoir les Dursley, puis il avait accepté un rendez-vous avec le chef des Aurors début septembre pour discuter de sa future carrière et avait recommencé à sortir avec Ginny. Tout était bien qui finissait bien.

Sauf que la fin heureuse avait duré environ deux mois, au terme desquels Harry avait fini par craquer et admettre que Ginny était loin d'avoir ce qu'il recherchait chez une conquête. Oui, elle était jolie, et courageuse, et intelligente, et tout ce qu'on voudra mais...

Mais c'était plus qu'indéniablement une femme. Et Harry n'avait pas tardé à se rendre compte que c'était un obstacle majeur. Personne ne lui avait appris l'étiquette à respecter au lit, mais se concentrer très fort sur le souvenir de Dean Thomas sortant dégouttant de la douche en sixième année vêtu en tout et pour tout d'une serviette pour ne pas, euh, rencontrer de soucis de performances lui semblait briser quelques codes.

Et donc, après deux mois d'une relation qui laissa les deux parties moins que satisfaites, ils décidèrent d'un commun accord que leur affection de pseudo soeur-frère-Weasley-honoraire-bien-que-non-roux leur suffirait amplement. Ginny alla gaiement batifoler auprès de, justement, Dean Thomas, et Harry se retrouva à contempler le fond d'une tasse de thé refroidie dans la cuisine de son parrain.

Il avait quitté le ministère deux heures auparavant après un entretien relativement éprouvant avec le chef de département de la justice magique. Ce dernier lui avait offert une place en or sur un plateau, avec lit de cresson et petites fleurs autour: Auror titulaire sans passer par l'académie ni période d'essai. Et Harry avait refusé aussi poliment que possible, c'est très aimable à vous mais non merci, non non arrêtez de pleurer, bon ben j'y vais je dois nourrir mes poissons.

Et de fuir avant d'avoir à affronter la déception du corps ministériel.

Franchement, il avait passé tout son temps depuis sa quatrième année à s'inquiéter des mages noirs, et tout le bien que ça lui avait fait était de lui avoir pourri son cycle de sommeil de manière définitive, selon madame Pomfresh. Sans compter les innombrables repas sautés sous le coup de l'anxiété qui l'avaient laissé ressemblant à une misérable crevette espérant encore et toujours une dernière poussée de croissance, et ses ongles étaient dans un état lamentable à force de les ronger. Non, poursuivre les méchants très peu pour lui, il laissait ça aux autres, ça ne lui faisait pas envie.

Mais qu'est-ce qui lui faisait envie alors ? Il allait bien falloir qu'il se décide, il pouvait difficilement passer sa vie à glandouiller chez son parrain en regardant les moutons de poussière s'entasser sous le canapé parce que personne ne pense à nettoyer là. Que faire, que faire...?

dingdingding dooooong, dongdongdong diiiiing

'Il faudra que je me rappelle de dire à Sirius que sa sonnette est insupportable' se dit Harry en se levant pour aller ouvrir. Il se retrouva alors nez à nez avec une paire de roux à l'air passablement en pétard, et se rappela soudain pourquoi sortir avec une fille qui avait six frères lui avait paru dangereux à la base.

Oups ?

« On a eu une petite discussion avec Ginny, » commença Fred (ou bien était-ce George ? Disons Fred) en faisant craquer ses phalanges.

« Maman a organisé son déjeuner de famille mensuel... » continua George.

« Et, surprise, elle est arrivée sans toi. Alors bien sûr, elle a bien dit à tout le monde que vous vous étiez séparés d'un commun accord... »

« Elle est bien trop gentille, on ne l'a pas suffisamment corrompue, je le crains. »

« Mais quand on l'a prise en privé, elle nous a raconté des choses très intéressantes... » dit Fred d'un ton menaçant. Harry déglutit et se creusa la cervelle à la recherche d'un plan pour s'échapper.

« A propos d'un certain Sauveur, qui aurait ou pas une certaine attirance pour ses camarades de vestiaire... »

« Et vu qu'on a partagé ses vestiaires pendant cinq ans... »

« On a trouvé très injustes de ne pas avoir été mis au courant, vois-tu. »

« Et oui, comment protéger notre vertu de tes yeux myopes et vagabonds si on ne connaît pas le danger ? »

« Alors on a consolé Ginny... »

« La pauvre était en larmes. »

« Et on est venu pour avoir une discussion d'adultes. » conclut George avec un regard sévère qui ne lui allait absolument pas. A ce point de la conversation Harry s'était considérablement détendu, mais était un peu agacé qu'on se foute de lui comme ça.

Fred et George observèrent Harry quelques secondes.

« T'as pas l'air d'avoir très peur, c'est vexant. » dit Fred.

« Vous avez failli m'avoir mais vous avez commis des erreurs stratégiques. » déclara Harry avec sérieux. Fred et George perdirent immédiatement leur attitude menaçante au profit d'une moue déçue. « Premièrement, personne ne me fera croire que votre vertu à quoi que ce soit à craindre, étant donné qu'elle s'est envolée autour de votre puberté... »

« Hey ! » l'interrompit George. « C'est même pas vrai, on est une paire d'agneaux d'abord ! »

« Lee Jordan a partagé votre dortoir sept ans, il a une excellente audition, et il serait incapable de garder un secret si on le menaçait avec un dragon. Je n'en dirai pas plus. » répondit Harry avec un sourire en coin.

Les jumeaux virèrent au rose, échangèrent un regard et eurent soudain l'air de regretter d'être venus. Au bout de quelques secondes de silence lourd, Fred demanda:

« Et... ça ne te gêne pas ? Qu'on fasse ça, je veux dire, comme on est frères et tout ça... »

A l'époque, Harry avait longuement réfléchi à la question et conclu que tant qu'ils continuaient à la défendre contre les Cognards il s'en contrefichait. « Pas vraiment. Je crois que je m'en étais douté en fait. » Fred et George poussèrent un soupir visible, puis George eut un petit sourire.

« C'est marrant, Ginny a dit la même chose de toi... »

« Et deuxièmement, Ginny ne pleurerait jamais pour ça, et sûrement pas devant vous en plus. Elle était aussi soulagée que moi que ça soit fini, et elle ne pleure jamais. »

Fred et George admirent le défaite en bons commerçants qu'ils étaient et Harry les fit entrer pour prendre une Bièraubeurre. Harry remarqua bientôt que malgré leur habituelles singeries, Fred et George paraissaient légèrement tendus. Étant donné qu'ils n'avaient pas l'air de bien savoir comment s'y prendre, Harry décida de faire ce qu'il faisait le mieux: mettre les pieds dans le plat.

« Bon, crachez le morceau, vous êtes venus pour quoi en vrai ? Ca doit être important pour que même vous ça vous gêne de le demander. »

Ils échangèrent un regard, Fred s'agita légèrement sur son siège, comme si quelque chose le démangeait, puis dit:

« On aurait un service à te demander. »

« Ou plutôt, une offre à te faire. » précisa George.

« Un partenariat d'affaire. » enchaîna Fred en hochant la tête.

« Et c'est pour ça que vous avez l'air d'avoir un botruc qui vous est remonté dans l'arrière train depuis tout à l'heure ? » demanda Harry, les sourcils levés.

« En fait on voudrait ouvrir une succursale à Pré-au-Lard... »

« Avec la fin de la guerre et tout ça les affaires marchent bien, et on voudrait acheter un local tant que les prix sont bas. »

« Mais on a pas encore suffisamment de fonds et... »

« On s'était dit que notre investisseur préféré serait peut-être intéressé pour prendre des part de la société, moyennant finances. »

Harry les regarda d'un air incrédule. « Vous avez besoin d'argent ? C'est ça qui vous met tellement mal à l'aise ? » George rosit et Fred se perdit dans la contemplation de ses chaussures. « Bien sûr que je suis d'accord ! » Tous deux relevèrent la tête d'un même mouvement.

« C'est vrai ? Tu dois pas te sentir obligé ou quoi que ce soit... »

« Non ! En tant que fils de Maraudeur c'est mon devoir de vous aider. Et puis vu comme vous vous en sortez je ne doute pas de rentrer dans mes frais très vite. »

Il y eut une seconde de silence, puis...

« Comment ça, fils de Maraudeur ? »

« Quoi, Ron vous l'a pas dit ? »

« Dit quoi ?! » s'exclama Fred avec palpitation.

« Mon père était l'un des Maraudeurs, Cornedrue. Sirius est Patmol et Lupin est Lunard. J'arrive pas à croire que Ron ne vous ait rien dit. »

« Attends, tu veux dire qu'on côtoie deux des Maraudeurs depuis des années sans le savoir ? » Les yeux de George lui sortaient quasiment de la tête.

« Tu crois qu'on pourrait avoir un autographe ? »

« Euh, faudra leur demander... » Le demi-tour spectaculaire qu'avait la conversation laissait Harry un peu perplexe. « On parlait de quoi déjà ? »

« Hein ? Euh, d'argent, je crois. J'ai un peu perdu le fil. » dit Fred en voyant que George était encore trop sous le choc pour répondre.

« Ah oui. Je disais que j'étais d'accord pour investir. C'est ça. Voilà. » dit Harry en observant George avec une pointe d'inquiétude.

« Ce serait pas juste un investissement, sinon on aurait juste demandé un prêt. On a besoin de bras et d'un coup de main pour les recherches, donc ce qu'il nous faut c'est un partenariat. Tu as un tiers de la compagnie en échange de ton investissement et tu viens bosser avec nous. »

« Qu'est-ce qui te fais croire que je n'ai pas déjà vingt-trois offres d'emploi qui font la queue derrière la porte ? » demanda Harry en levant un sourcil, mais tout de même intéressé.

« Premièrement, la porte on en vient, donc on aurait vu. Et ensuite, Papa nous a raconté que le chef des Aurors s'est enfermé dans son bureau pour pleurer tranquille trois minutes après que tu sois parti. On en a déduit que tu n'avais pas trouvé de travail. »

« J'arrive pas à croire que Ron ait pu nous trahir comme ça ! » s'exclama soudain George. Fred et Harry se tournèrent vers lui. « Ben quoi, c'est vrai, il aurait du nous le dire, c'était son devoir de Weasley ! »

Il y eut un instant de silence.

« Donc, » reprit Fred. « Ca te dirait de rejoindre l'équipe ? »

« Ben, oui, » dit Harry sans même y réfléchir. Sirius allait être tellement fier en apprenant ça. « Mais si vous aviez besoin de main d'oeuvre à pas cher, pourquoi vous avez pas demandé à Ron ? »

« On l'a fait. Et à Ginny aussi, on espérait un peu la persuader de ne pas passer ses ASPIC, histoire de suivre nos traces, mais elle a refusé. Et Ron s'est fait engager par les Canons comme gardien de réserve à l'essai, alors il était déjà pris. »

« Ah oui, c'est vrai. Ca m'était sorti de la tête. » Comment exactement il avait accompli ça était un mystère, Ron ne parlait que de ça depuis des semaines. L'influence de Sirius, probablement. Cette homme avait la mémoire d'un poisson rouge un lendemain de cuite.

Bientôt, les jumeaux repartirent avec deux immenses sourires identiques ('Tiens, se dit Harry, j'avais jamais remarqué qu'ils avaient des faussettes.') et une promesse de repasser dans la semaine avec tous les papiers nécessaires à signer pour légaliser leur accord.

Harry fut soulagé et satisfait de constater que, tout compte fait, il ne passerait pas une semaine de plus à compter les poils de chien qui étaient restés collés sur les coussins du canapé pour passer le temps. Il décida de sortir se promener un peu.

Il semblait faire plus beau que de coutume, aujourd'hui.