Résumé : Hinata, la douce, la fragile Hinata est bien trop pure et timide pour s'intéresser au sexe. À moins que...

Rated : M, pour des raisons évidentes.

Disclamer : Évidemment, rien n'est à moi.

Bonjour tout le monde :D Voici finalement la partie sur Hinata. Pour les nouveaux venus, cette fiction se déroule en parallèle de ma précédente fic, « Être une peste, les leçon d'Ino Yamanaka », mais vous pouvez tout à fais la lire sans avoir connaissance du volet sur Ino.

Comme vous vous en doutez je vais y aller fort dans cette fic, on va parler de sexe, et on va bien explorer le sujet ! Il y aura des lemons, et notre petite Hinata va bien se dévergonder ! C'est l'occasion pour moi de m'entraîner à écrire des lemons hétéros, et toutes critiques est évidemment la bienvenue.

Je remercie comme d'habitude Chichichi-blue pour toute l'inspiration qu'elle me donne !

Les playlists proposées sont juste histoire de vous mettre dans l'ambiance. J'espère que ça vous plaira, bonne lecture !


- Playlist -

I don't know who I am anymore - Lophee


Prologue


Hinata tressaillit et rougit fortement en sentant une main s'aventurer sur sa hanche. Au début, elle avait pensé que la personne à ses côtés l'avait touchée par accident... Mais là, le doute n'était simplement plus possible alors que des doigts venaient titiller doucement l'élastique de sa jupe de lycéenne.

C'était pour ce genre de raison que ses parents lui avaient toujours défendu de prendre le métro !

Elle comprenait maintenant, mais il était trop tard, la main se dirigeait déjà doucement vers ses fesses. Hinata avala difficilement sa salive, se sentant extrêmement mal à l'aise. Elle regretta de s'être crue assez intouchable pour pouvoir prendre le métro sans encombre afin d'aller en ville avec Tenten. Elle aurait dû appeler sa famille pour qu'on lui envoi une voiture au lieu de rentrer chez elle seule en métro. Mais quelle idée !

La main descendit sous la jupe et toucha ses fesses à travers sa culotte. Hinata était raide, tendue comme la corde d'un arc, et ne respirait même plus. Elle ne pouvait rien faire d'autre que supporter ça : si elle criait, elle ferait un scandale et ses parents la puniraient sans aucuns doutes ! Et puis, elle ne voulait pas attirer l'attention sur elle. En vérité, elle était si tétanisée que de toute façon, elle n'avait pas le courage de dire ou faire quoi que ce soit.

Dans sa tête, elle imaginait déjà le pire. Si ça se trouve, elle allait se faire violer et elle allait peut-être tomber enceinte. Ou pire, et si on décidait de l'assassiner ?!

Elle hoqueta doucement, retrouvant un semblant de souffle, lorsque la main se mit à malaxer une de ses fesses. Elle ne voulait qu'une chose ; que cela cesse. C'était mal et sale, et que diraient ses parents en la voyant ?

Elle sentit une deuxième main – probablement à la même personne – caresser son bassin et descendre doucement vers son pubis. Le cœur de la jeune fille battait tellement vite qu'elle avait l'impression qu'il allait exploser et qu'elle allait mourir de honte. Ces doigts glissaient sans qu'elle ne trouve la force de les arrêter. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux.

« S'il vous plaît, arrêtez. » chuchota-t-elle si bas que personne ne l'entendit.

Quand soudainement, ses yeux s'écarquillèrent. La main venait de plonger entre ses cuisses et avaient caressé son intimité à travers sa culotte. Hinata ouvrit doucement la bouche et laissa échapper un gémissement de pure surprise.

C'était... Bon ?

Les mots se succédaient dans son esprit sans qu'elle n'y trouve un sens quelconque. Comment ? Pourquoi ? Cette sensation... Est-ce que c'était supposé se sentir comme ça ?

C'était bon. Ça faisait du bien. Elle ne connaissait même pas l'homme qui la touchait et pourtant elle avait très soudainement l'envie irrépressible d'en demander plus.

Le métro s'arrêta et Hinata se déroba à ces caresses forcées. Elle courut vers la sortie sans demander son reste, alors que ce n'était même pas sa station. Elle n'arrivait pas à croire ce qui venait d'arriver et quand elle fut certaine de ne plus être en danger, elle s'appuya contre un mur pour se ressaisir. Quelqu'un l'avait touché... En bas... À l'endroit le plus tabou, le plus interdis de son corps...

Et Hinata avait aimé ça.

Alors qu'elle entrait chez elle, un domestique accourut pour récupérer le manteau d'Hinata et lui annoncer que le dîner serait prêt dans l'heure. La jeune fille acquiesça simplement et monta dans sa chambre comme un robot.

Elle jeta son sac sur son grand lit en forme de rond et ouvrit la baie vitrée. Les perruches dans leur cage chantonnaient gaiement alors qu'Hinata se laissa tomber assise sur les draps roses. Son regard était perdu et son esprit embrumé était focalisé sur ce qu'il venait de se passer. Une petite voix au fond d'elle lui souffla qu'elle devrait simplement passer à autre chose, mais elle ne le pouvait pas.

Elle sentait encore cette main fantomatique sur son sexe et la chaleur qu'elle y avait laissé. Hinata resta comme cela, à se rejouer la scène dans sa tête pendant au moins quinze minutes. Elle était partagée entre horreur et ... Et un sentiment qu'elle ne connaissait pas.

Le miroir en face d'elle attrapa ses yeux et elle y vit soudainement son reflet. On disait souvent d'elle qu'elle était plutôt jolie avec sa peau très pâle, ses yeux opalins et ses longs cheveux noires. Elle ressemblait à une poupée de porcelaine, et elle en avait très certainement la fragilité, ça ne faisait aucun doute. Pourtant Hinata n'aurait jamais pensé qu'on puisse la voir comme quelque chose de... Sexuel. Qu'on puisse la toucher ainsi. Pour elle, c'était de l'ordre de l'impossible, quelque chose de réservé aux actrices pornographiques et aux prostituées...

Même lorsqu'elle s'imaginait mariée à Sasuke, des années plus tard, elle n'avait jamais pensé à une chose pareille. En fait, c'était un peu idiot, mais elle ne savait même pas que c'était possible de toucher cet endroit.

Doucement, Hinata écarta les cuisses. Dans son miroir, elle pouvait désormais apercevoir sa culotte blanche sous sa jupe bleue. Elle retint son souffle. Elle savait que ce qu'elle faisait était mal, elle le savait... Mais il fallait qu'elle réessaye.

Sa main tremblante se dirigea lentement vers l'entre-jambe. Après quelques secondes d'hésitation, elle posa finalement ses doigts sur sa vulve, toujours à travers le sous-vêtement. Elle frémit.

Personne ne lui avait jamais dit que ça pouvait être aussi bon ! Comment avait-elle pu ignorer ça jusqu'à maintenant !

Et alors que ses doigts bougeaient de façon désordonnée sur son intimité, elle sentait une forme de plaisir totalement inconnue se rependre dans le bas de son ventre. Son souffle s'accélérait et ses doigts dansaient et elle se sentait si... Si...

Quelqu'un frappa à la porte.

« Mademoiselle Hyûga ? Le dîners est prêt. »

« Je... J'arrive ! »


Acte I : Le crépuscule


Secret N°1 La masturbation


Hinata était nerveuse. Elle n'arrivait pas à se sortir de la tête les sensations qu'elle avait éprouvée quelques jours auparavant quand un inconnu l'avait touchée dans le métro. Elle serra les cuisses l'une contre l'autre, se sentant dégoutté par la vague de chaleur qui se rependait dans son bassin en se souvenant de la scène.

Elle souffla et de la vapeur s'échappa d'entre ses délicates petites lèvres pour se dissiper dans le froid automnale. Elle attendait que la voiture de Sasuke vienne la chercher, comme tous les matins depuis presque un an.

Sasuke était son petit ami.

Enfin, si on voulait. Elle lui était promise en mariage, mais ni lui ni elle n'avaient vraiment eu le choix. Il lui avait proposé de sortir officiellement avec lui il y avait de ça plusieurs mois, et Hinata était d'une nature trop timide et trop soumise pour refuser. Elle avait accepté, elle avait simplement dit "oui" aux hommes comme on le lui avait toujours appris, bien que les intentions de Sasuke à son égard restaient un complet mystère à ses yeux.

Il était froid. Il ne lui parlait pas. Elle faisait uniquement un trajet en sa compagnie ; celui pour se rendre au lycée. En dehors de cela, ils ne se voyaient presque jamais, à l'exception des fois où Hinata était invitée à dîner chez sa belle famille.

La limousine blanche s'arrêta devant chez elle et le portier descendit de la voiture pour ouvrir à Hinata. Comme tous les matins, elle lui sourit timidement et le remercia avant de monter dans le véhicule. Elle s'assit en face de Sasuke, comme elle en avait coutume. Le soir, l'Uchiwa rentrait dans une berline noire, plus pratique, mais le matin il avait un véhicule lui permettant de faire face à Hinata.

La jeune fille n'en comprenait pas vraiment l'intérêt puisque de toute façon, ils ne se regardaient pas et se saluaient à peine. Hinata n'adressait la parole à Sasuke que si ce dernier lui disait quelque chose, ce qui n'arrivait presque jamais. Au début, la petite Hyûga avait trouvé ces silences très pesant, mais désormais elle n'y prêtait plus attention. Si Sasuke ne voulait pas parler, elle n'avait pas à parler, ou tout du moins c'était ce que son père lui aurait dit. Docile petite Hinata ne se permettrait jamais de manquer de respect à un homme, encore moins son futur mari.

Alors que le trajet suivait son cour, Hinata laissa glisser ses yeux et ses pensées. Elle n'arrivait pas à se sortir de l'esprit ce qu'elle avait vécu dans le métro. Elle n'en avait parlé à personne et ne trouverait sans doute jamais le courage de le faire de toute façon. Pourtant elle aurait bien voulu le dire à quelqu'un. Beaucoup de questions à propos de ce genre de chose restaient sans réponse dans son esprit.

Lorsqu'elle arriva au lycée en compagnie de son petit ami, Hinata sentit des regards haineux se diriger vers elle, mais elle en avait l'habitude et ne se formalisa pas plus que ça. Beaucoup de filles la jalousaient d'avoir obtenu Sasuke Uchiwa, l'homme sans aucun doute le plus convoité du lycée. Peu de filles ne se pavanaient pas à ses pieds, mais Tenten Inoue, la meilleure amie d'Hinata, en faisait partie.

Alors qu'elle marchait désormais seule pour aller retrouver sa salle de classe et ses amies, Hinata repéra du coin de l'œil Ino Yamanaka qui faisait son habituel défilé dans les couloirs. Elle accéléra le pas et changea de trajectoire, prenant bien soin d'éviter la "reine du lycée". Il valait mieux ne pas être sur son chemin, quelqu'en soit la raison.

Lorsqu'elle arriva dans sa salle de classe, Hinata repéra rapidement les deux chignons bruns de sa meilleure amie. Elle se dirigea vers elle mais arrêta son mouvement lorsqu'elle remarqua la personne en compagnie de laquelle elle était ; Sabaku no Temari. Elle était visiblement en train de la filmer et Hinata resta un poliment en retrait en attendant qu'elles aient fini. Temari était la journaliste du lycée et il n'était pas rare qu'elle interroge les élèves. Elle avait également posée des questions à Hinata la veille et elle était à priori en train de poser les mêmes à son amie. Alors qu'elle s'approchait des deux jeunes filles, Hinata entendit Tenten s'exclamer :

« Cette peste d'Ino Yamanaka ! »

Tenten n'avait pas froid aux yeux pour dire une chose pareille ! Hinata admirait Tenten pour sa franchise et son honnêteté, mais elle avait parfois peur que son amie ne s'attire des ennuis à agir de la sorte.

Alors que Temari la remerciait en rangeant ses affaires et s'éloignant d'elle, Hinata salua doucement son amie. Tenten avait l'air d'aller bien aujourd'hui. C'était une bonne chose, mais Hinata se demandait si elle pouvait tout de même se permettre de lui raconter ses problèmes...

À la pause déjeuner, le petite Hyûga finit par oser timidement :

« Tenten... Dis, c'est vrai qu'il y a souvent des agressions sexuelles dans le métro ? »

La dénommée leva ses grands yeux chocolats de son bentô et regarda son amie en clignant des yeux. Elle avait la bouche pleine et de petites miettes de nourritures au coin de la bouche et Hinata lui trouva un air très innocent.

« Je ne sais pas, » répondit Tenten avec un air pensif après avoir avalé sa nourriture, « à ce qu'il parait ça arrive oui. Pourquoi tu me poses cette question tout d'un coup ? »

« Oh, oh pour rien, rien du tout ! » S'empressa de répondre Hinata en baissant les yeux sur ses mains.

« Vraiment ? » Insista l'adolescente aux chignons. « Tu es sûre qu'il ne s'est pas passé quelque chose ? »

Hinata secoua vivement la tête, rougissant ardemment. Elle ne pouvait pas raconter à Tenten ce qu'il s'était passé, même si elle l'avait voulu, à cet instant précis les mots n'auraient simplement pas quittés sa bouche. Elle avait soudainement beaucoup trop honte pour lui en toucher ne serait-ce qu'un mot.

« Je... Non, pas du tout ! » bafouilla-t-elle confusément. « Je... J'étais juste curieuse c'est tout... »

Tenten cligna d'abords des yeux comme si elle n'était pas très convaincue et Hinata se sentit incapable de respirer pendant quelques instants. Elle avait l'impression qu'on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert et que tout le monde savait ce qui lui était arrivé. Oui, c'était sans doute ça, tout le monde savait que quelqu'un l'avait touchée, et tout le monde devait la trouver bien dégoûtante à présent, et Tenten était sans doute sur le point de le lui dire !

... Ou pas. La jeune fille cligna encore des yeux avant de sourire, puis de glousser, et finalement elle éclata de rire.

« Excuse... Excuse moi, Hina, » fit-elle entre deux rires, « je n'aurais jamais cru que tu voudrais parler de sexe un jour ! »

Hinata ne pouvait toujours pas respirer et son visage devint encore plus rouge, si cela était possible. Elle gémit d'embrassement mais poussa tout de même un soupire de soulagement. Bien sûr que Tenten ne pouvait pas deviner ce qui lui était arrivée. Personne ne le pouvait. Cette histoire la rendait paranoïaque.

« Tu sais si tu veux parler de sexualité, tu peux me le dire, » fit Tenten avec un sourire jusqu'au oreilles. « Même si je ne suis peut-être pas la plus cultivée dans ce domaine, » ajouta-t-elle en riant.

Bien qu'Hinata aurait été plus que ravie d'avoir enfin une vraie discussion sur ce sujet là avec quelqu'un, son cœur menaçait d'exploser tant son rythme cardiaque était élevé. Elle ne pouvait tout simplement pas envisager d'en parler franchement avec quelqu'un. Et puis elle était beaucoup trop timide et n'avait strictement aucune expérience, alors à quoi bon.

« N... Non, je... Je n'ai pas spécialement envie qu'on en parle... » dit-elle en détournant les yeux.

« Oh Hinata, tu es trop choux quand tu rougis comme ça ! » dit joyeusement Tenten « Mais il n'y a pas de raison d'être embarrassée, tu sais ! La sexualité fait partie de la vie et un jour ou l'autre on y sera confrontée, toi comme moi. » Elle fit une pause pour boire une gorgée d'eau dans sa bouteille. Hinata sentait la chaleur sur ses joues commencer à diminuer mais elle était toujours très tendue. C'était plus fort qu'elle, elle n'avait jamais vraiment parler de sexe à qui que ce soit alors le simple fait d'effleurer le sujet la rendait toute gênée.

« Même si je dois t'avouer que ce jour ma paraît encore très loin... » ajouta pensivement son amie « Hé, cet imbécile d'Uchiwa ne t'a pas touché, par vrai ? »

Hinata secoua négativement la tête.

« Bien, si jamais il te manque de respect, fais le moi savoir, d'accord ? J'irai lui casser les dents ! »

Les deux adolescentes gloussèrent à l'idée d'un Sasuke martyrisé par une fille. Hinata était heureuse que Tenten soit là pour la protéger, et heureuse qu'elle soit là tout court. Sa pauvre amie avait traversé une période difficile, mais elle semblait aller beaucoup mieux. Hinata songea que c'était peut-être une bonne chose qu'elle ne lui ai pas dit ce qu'il s'était passé dans le métro. Après tout il n'y avait aucune raison d'embêter Tenten avec ses histoires... Elle avait déjà ses propres problèmes.

Tout ce qu'Hinata voulait, c'était oublier cette main sur son intimité et profiter de la présence de sa meilleure amie. Elle ne voulait plus parler de sexe ni poser de question à qui que ce soit, et durant le reste de la journée, ses souvenirs la laissèrent tranquille.


Le souffle cours, les muscles brûlants, Hinata sentit une mèche de cheveux s'évader de son chignon et se perdre prêt de ses lèvres alors qu'elle envoyait son bras vers son adversaire.

Entre 17 heures et 18 heures, elle avait entraînement dans le dojo que ses parents tenaient. Ils insistaient pour qu'elle continue sa formation alors qu'elle était très loin d'être douée. Cela faisait partie de la routine de discipline que lui imposait en particulier son père.

Alors que son corps bougeait par réflexe pour assener un cou à son professeur d'arts martiaux, Hinata se fit avoir par une parade qu'elle aurait facilement pu éviter. La main droite du sensei l'attrapa au niveau de l'épaule, et l'autre se posa sur l'intérieur de sa cuisse. Le jeune fille fut soulevée dans les airs et pendant un instant, elle se crut à nouveau dans le métro.

La main du professeur avait effleuré son entre jambe. La sensation de chaleur dans le bas de son ventre qu'elle avait tenté de réprimer toute la journée revint avec un force magistrale. Hinata avait l'impression que sa tête était lourde et que les membres entre son cou et son bassin n'existaient plus tant son entre jambe lui pesait.

Atterrissant mollement au sol, la jeune fille dû réprimer l'envie de passer sa main entre ses cuisses, à la fois pour chasser la sensation fantôme du touché étranger et pour raviver le plaisir qui sen était confusément dégagé.

Hinata termina sa leçon comme un robot. Elle prit ensuite une douche, se déshabillant comme toujours dos au miroir pour ne voir son corps. Elle ne voulait pas être exposée à sa propre nudité. La nudité, c'était pour les filles à la télé, pour les personnes indignes. Elle s'était déjà salie l'autre soir en aventurant ses doigts là où elle n'aurait pas dû et elle ne voulait pas recommencer.

Lorsqu'elle arriva dans le grand salon de sa luxueuse demeure, Hinata tenta d'agir normalement et de chasser les pensées qui la hantaient et qu'elle jugeait vraiment indécentes.

« Bonsoir, petite sœur, » dit-elle avec douceur à la petite silhouette qui était assise sur leur grand canapé rond, devant l'immense écran plat du salon.

Hanabi, énergique comme à son habitude, ne prêta pas attention au salutations de son aînée. Elle se leva et sautilla partout, flânant dans le salon en chantant des paroles en anglais qu'Hinata ne pouvait comprendre. Hanabi était d'un naturel beaucoup plus énergique qu'Hinata. Elle avait plus de libertés qu'elle, elle était la deuxième enfant et de ce fait, ses parents laissaient naturellement passer plus de choses et Hinata ne s'offusqua pas de son manque de politesse. C'était courant à son égard.

Neji, par contre, entra dans le salon avec un air plus qu'outré.

« Hanabi, tu n'as pas honte ? Qu'est-ce que ton père dirait s'il entendait ça ? Et depuis quand tu regardes ce genre de chaîne ? » s'exclama-t-il en désignant la télé qui diffusait un programme musicale dans lequel des filles en maillot de bain dansaient au ralentis.

« Ben quoi... ? C'est juste de la musique. » rétorqua Hanabi en sautant en direction du canapé pour s'y asseoir en tailleur.

« Est-ce que tu as la moindre idée de ce que les paroles veulent dire ? Si j'étais toi, j'éteindrais ça tout de suite. » dit froidement Neji en s'éloignant du salon.

Hinata le suivit pour se rendre dans la salle à manger, le dîner n'allait pas tarder à être servi de toute façon. Elle s'assit en face de sa mère, Hikari, qui était elle aussi déjà là. Neji prit place à ses côtés et se tenait poliment droit en attendant l'arrivée des autres.

Après quelques minutes, Hanabi entra dans la pièce avec son casque sur les oreilles, et la musique qui s'en dégageait était audible par tous. Hinata était presque sûre que sa sœur savait ce qu'elle faisait. Elle profitait du fait que ni sa mère ni les gouvernantes ne comprennent l'anglais pour écouter des chansons qui n'étaient pas de son âge. Hanabi aimait flirter avec les limites. Hinata n'était pas comme ça, elle était beaucoup plus sage...

« Mais qu'est-ce que c'est que cette musique ? »

Hinata se raidit en reconnaissant la voix d'Hiashi, son père, dans son dos. Il ordonna au majordome de saisir l'Ipod de sa fille et celui-ci finit brisé par les mains de l'employé. Suite à cela il jeta l'appareil dans l'assiette de la petite fille. Celle-ci pâlit en regardant l'engin détruit devant elle.

« Aucune de mes filles ne s'abaissera à écouter de la musique faite pour... Pour les filles de joie ! Est-ce que je me suis bien fait comprendre, Hanabi ? » s'exclama son père avec un ton très sévère.

L'enfant déglutis et bredouille « Oui, oui père. »

Suite à cela, l'un des membres du personnel retira l'assiette contenant le cadavre du petit appareil pour lui en fournir une propre. Hinata restait toute droite et tendue tandis que le dîner était servi et que ses parents échangeaient les politesses habituelles. Elle n'aimait pas quand son père s'énervait.

« Et toi, Hinata, quelle note as-tu obtenu à ce devoir de chimie ? »

La jeune fille tressaillit en réalisant que l'on s'intéressait à elle. Elle leva doucement les yeux vers sa mère et répondit d'une petite voix : « On... Onze... »

« Pardon ? Je ne t'ai pas entendu. »

« Onze. » répéta la jeune fille.

« C'est mauvais. » commenta froidement son père « Comme d'habitude. »

Hinata rabaissa les yeux sur son assiette. Elle n'avait pas de bons résultats scolaires, ils étaient moyens, voir en dessous de la moyenne. Elle n'était pas vraiment le type de fille très « scolaire », elle avait beau étudié, elle n'arrivait pas à augmenter ses résultats. Sa mère ne semblait même plus s'en formaliser, mais son père continuait à lui montrer à quel point il la décevait.

« Et Neji, que donnent tes résultats en ce moment ? »

« J'ai eu 19 à l'interrogation de biologie qu'on nous a rendu aujourd'hui, » répondit poliment le jeune homme.

« Voilà qui est beaucoup plus réjouissant. » commenta le patriarche avec un petit hochement de tête satisfait.

Hinata savait que son père était beaucoup plus fier de Neji que d'elle. Neji était son cousin, leurs pères étaient jumeaux, mais depuis la mort de celui de Neji, il y avait de cela plusieurs années, le jeune homme était élevé dans la famille de son oncle et en faisait pratiquement partie. Il était comme un fils pour le père d'Hinata, et comme un frère pour Hinata elle-même.

Enfin, un frère très froid. Et autoritaire. Mais un frère quand même.

À la fin du dîner, Hinata attendait, comme d'habitude, que tous le monde se lève pour partir la dernière en signe de politesse. Neji fit tomber l'un de ses couverts et lui ordonna presque de le ramasser pour lui. Hinata se pencha et s'exécuta docilement, un frisson lui parcourant l'échine sans qu'elle ne comprenne exactement pourquoi. Elle serra les cuisses une énième fois en réprimant les souvenirs du métro.

Encore cette fichue main qu'elle avait l'impression de sentir entre ses jambes ! Elle n'en pouvait plus, il fallait qu'elle parle de ça à quelqu'un. Elle commençait à se poser des questions qu'elle ne s'était jamais posée auparavant et cela la perturbait beaucoup trop.

Profitant donc du temps qu'il lui restait avant de ne devoir aller au lit, Hinata se glissa dans la véranda où sa mère était en train de tricoter et s'assit doucement en face d'elle, s'humectant nerveusement les lèvres avant de demander :

« Mère, je pourrais vous poser quelques questions ? »

Hikari ne répondit rien mais hocha la tête.

« Sasuke est mon petit ami, n'est-ce pas ? »

« Qu'est-ce que c'est que cette question ? » fit Hikari en fronçant les sourcils « À toi de me le dire, Hinata. »

La jeune fille ravala difficilement sa salive. Effectivement, c'était une question stupide mais le fait était qu'elle ne savait pas comment demander ce qu'elle voulait demander.

« Un... Un jour lui et moi, on va se marier, n'est-ce pas ? » continua-t-elle nerveusement.

« Selon toute vraisemblance, oui. » répondit sa mère sans lever les yeux de son trico.

Hinata prit une grande inspiration et bafouilla :

« Donc... On... On aura... »

« Vous aurez quoi ? » demanda sa mère en s'impatientant.

« Une... Nuit de noce ? » fit Hinata d'une toute petite voix.

Elle rougit fortement et ses yeux se baissèrent pour venir regarder les poings serrés qu'elle tenait contre ses cuisses. Hikari lâcha vivement son trico, comme si quelque chose avait fait « tilt » dans son esprit.

« Sasuke t'a touché ?! » s'exclama-t-elle.

« Non, non, non ! » s'empressa de répondre Hinata malgré sa gêne « Il ne m'a rien fais ! »

« Ça m'étonne, » répliqua Hikara en lâchant un petit rire jaune. « Les hommes sont tous des pervers. À la moindre occasion ils t'attrapent et te forcent. »

Ce n'était pas la première fois que sa mère lui disait ça et Hinata était toujours aussi confuse. Les hommes forcent à quoi exactement ? Elle pressentait un peu confusément qu'il s'agissait de sexe, mais elle n'en était pas sûre et se représentait mal la chose.

« Laisse Sasuke te toucher, Hinata, » trancha sa mère en reprenant son tricot. « Tu ne peux rien faire d'autre de toute manière. »

« Le... Le laisser me... » bafouilla la jeune fille, complètement perdue. « Vous voulez dire que je dois... »

« Cette discussion est fini, je ne veux plus en entendre parler. » répondit autoritairement la matriarche en lui coupant la parole.

« Mais mère... » tenta d'insister sa fille.

« Assez ! J'ai dit assez ! »


Hinata dormit mal cette nuit là. Elle avait des sensations bizarres au niveau de l'entre jambe et elle n'arrivait pas à penser à autre chose qu'au sexe.

Elle avait toujours été terriblement prude. Sa mère ne lui avait jamais rien expliqué, lui disant seulement que c'était quelque chose de sale dont il fallait qu'elle se préserve. C'était en cours de biologie que la pauvre adolescente avait appris comment on concevait un enfant. Jusqu'à lors, chaque fois qu'un groupe de fille dans lequel elle était avait abordé ce sujet, Hinata avait rougi et trouvé le moyen de s'éclipser.

Mais maintenant elle voulait savoir.

Il fallait qu'elle sache.

Parce que... Quelque chose en rapport avec le sexe, avec son sexe, lui avait fais du bien. Beaucoup de bien.

Et même si c'était sale, et mal, et tout un tas d'autre trucs, Hinata était trop curieuse et trop obsédée par la question pour la laisser sans réponse.

« Calmez-vous ! » chuchota-t-elle à ses perruches qui n'arrêtaient pas de s'agiter dans leur cage alors qu'Hinata rentrait d'une longue journée d'école. Elle posa son sac au pied de son bureau et ferma les immenses rideaux mauves qui couvraient sa baie vitrée. Elle saisit ensuite le dictionnaire sur une de ses étagères et s'assit en tailleurs sur son lit.

Prenant une grande inspiration, elle ouvrit l'épais livre à la lettre « S » et commença ses recherches. Le rose lui monta involontairement aux joues lorsqu'elle trouva enfin le mot « sexe ».

« Caractère physique permanent de l'individu humain, animal ou végétal, permettant de distinguer, dans chaque espèce, des individus mâles et des individus femelles ensemble de ces individus mâles ou femelles. » lut-elle d'une petite voix.

Mais cela ne lui était d'aucune aide, elle passa donc à la seconde définition.

« Les organes sexuels, la verge chez l'homme, la vulve et le vagin chez la femme. »

Une vague de chaleur traversa la Hyûga. Elle referma brutalement le dictionnaire et alla le ranger à sa place. Ça ne lui expliquait toujours pas ce que les gens entendaient par « sexe ». Elle avait besoin de plus d'informations.

Après avoir dîner en compagnie de sa famille, Hinata regagna sa chambre et décida de franchir le pas et prit son ordinateur portable avec elle sur son lit. Elle l'alluma, le cœur déjà serré d'excitation à l'idée de ce qu'elle allait faire.

Le jeune fille retenait son souffle et jetait nerveusement des coups d'œils vers sa porte. Personne n'allait rentrer, personne ne venait jamais, alors pourquoi avait-elle l'impression que quelqu'un allait faire irruption d'un moment à l'autre ?

Nerveusement, elle ouvrit une page google et la regarda pendant de longues secondes sans rien écrire. Ses doigts frémissaient, elle ne savait même pas par où commencer.

Il lui fallut tout le courage du monde pour taper le mot « sexe » dans la barre de recherche.

Les pages qui s'affichèrent étaient en majeur partie des articles sexo de type « magazines féminin ». Hinata en feuilleta timidement quelques uns sans trop comprendre ce qu'elle lisait. On lui parlait de « kamasutra », de « point g », de « préliminaires » et elle ignorait tout bonnement ce que cela signifiait.

Frustrée, Hinata décida de taper quelque chose de plus concret et écrivit la première chose qui lui passa par l'esprit « femmes nues ». L'écran se reflétait sur ses grands yeux opalins alors qu'elle cliquait et défilait de site en site. Elle hésita un instant lorsque l'un d'entre eu afficha une bannière qui lui demandait si elle était majeure. Hinata cliqua d'abord sur la case « non », ce qui la renvoya sur la page précédente... Mais après quelques secondes supplémentaires, la curiosité prit le pas. Après tout, elle ne faisait rien de mal.

Ce qu'il y avait à l'écran, les yeux de l'adolescente ne pouvaient le déchiffrer. Elle ne comprenait pas ce qu'elle voyait, c'était la première fois qu'elle avait sous les yeux des pénis en érections et des vulves en gros plan. Les actions de ses hommes et de ses femmes sur les photos devant elle ne faisaient aucun sens dans son esprit, et pourtant elle sentait son entre jambe se réchauffer ardemment. Elle avait la sensation d'avoir des fourmis dans le bas de son ventre et sa tête tournait, mais ce n'était pas désagréable.

Après plusieurs minutes à parcourir les différentes photos que les sites lui proposait, Hinata tomba sur une image représentant une jeune japonaise dans un métro avec un homme qui passait sa main sous ses fesses. La jeune fille ravala difficilement sa salive. Elle continua son petit chemin et commençait enfin à se faire une idée plus précise de ceux en quoi consistait le « sexe » exactement.

Elle finit par fermer l'ordinateur et éteignit toutes les lumières pour se mettre au lit.

Entre les draps de satins, Hinata ressassait les images nouvelles qu'elle venait de voir. Elle laissa ses doigts s'aventurer sur son corps, comme elle l'avait vu sur certaines photos, toutes barrières morales étant momentanément oubliées. Les sensations étaient trop douces pour que tous s'arrête maintenant.

Trouvant le chemin vers son intimité, Hinata fut surprise par l'humidité et la douceur de sa propre vulve. Elle tâta le terrain sans même savoir ce qu'elle touchait exactement. Elle savait juste que ça lui faisait du bien et c'était suffisant. C'était un peu comme un massage. Mais en plus agréable.

Elle n'avait pas de difficulté à rester silencieuse alors que le bout de ses doigts fouillaient cette partie d'elle même qu'elle n'avait même jamais osé regarder dans un miroir. Elle constata qu'un certain endroit de son anatomie lui procurait des sensations beaucoup plus exacerbées que le reste de son intimité.

Le souffle saccadé, Hinata se mit à titiller son clitoris, sans savoir exactement ce qu'elle faisait. Le bout de son indexe faisait des petits ronds sur la montagne de chair, ce mouvement étant celui qu'Hinata jugeait le plus agréable.

Elle eut envie de s'arrêter plusieurs fois, se disant qu'elle n'allait quand même pas passer toute la nuit à faire ça, mais le plaisir était si doux... C'était comme si le soleil inondait son bas ventre et que des millions de petits papillons y virevoltaient.

Et bientôt, le souffle de la jeune fille s'accéléra encore plus et elle paniqua en réalisant qu'elle ne contrôlait plus du tout ses mouvements. Son corps en demandait plus et son doigt s'activa encore plus ardemment contre le petit bout de chair.

Son dos s'arqua et son souffle se bloqua soudainement, tandis que quelque chose en elle se contractait et se décontractait au rythme des battements de son cœur, lui procurant des vagues de bien être inimaginable. Hinata cru que son corps s'était physiquement envolé pendant les longues secondes où l'orgasme la parcouru.

Alors que le plaisir se dissipait, elle se redressa et plaqua une main contre sa bouche.

« Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? »


Beaucoup de blah blah dans ce premier chapitre, mais c'était important pour poser le cadre. Je n'ai pas trouvé le prénom de la mère d'Hinata, donc je l'ai appelé Hikari. Si l'un d'entre vous connaît son prénom, dîtes-le moi, mais je crois qu'elle n'en a pas x')

Dîtes-donc, mais c'est que notre Hinata est encore bien trop mignonne dans ce chapitre ? Je vous donne rendez-vous au Secret N°2 pour plus de dépravation ;)