Titre : Du délire à la réalité
Genre : Romance/Surnaturel
Rating : K
Résumé : Lors d'une visite chez un potentiel suspect, l'équipe se retrouve mystérieusement victime d'hallucinations. Entre passé et futur, ils vont voyager au sein de scénettes. Je vous laisse lire.
Disclamer : The Mentalist ne m'appartient pas.
Note : Coucou ! Si vous ne l'avez pas lu encore, je vous invite à venir voir mon autre fanfiction Mentalist Entre rêve et réalité. Elle est un peu dans le même genre. On se retrouve en bas !
Prologue
Lorsque Jane sortit de la voiture, il fronça les sourcils. À chaud, il pouvait dire que la maison était abandonnée. Pourtant, il avait un mauvais pressentiment.
"Lisbon, je le sens pas", informa-t-il discrètement.
Elle opina, signe qu'elle prenait en compte son avis et prévint d'un geste le reste de l'équipe. Ils sortirent leur armes et Lisbon fit signe à Jane de rester derrière. Oh bien sûr, ça ne ressemblait pas à son consultant de se mettre en danger lors d'intervention comme celle-ci, mais depuis quelque temps, il semblait plus réticent à rester à couvert.
Encore une fois, son visage exprima une drôle d'expression, mais il ne bougea pas. Elle se contenta de ça, espérant qu'il ne ferait pas de bêtises et lança l'assaut.
Normalement, ce n'était pas un assaut en soi, ils venaient juste interroger la dernière personne qui avait vu leur victime en vie. C'était une vieille femme habitant recluse dans une immense maison en plein coeur d'une sombre forêt. Le soucis étant que la veille, le jour du meurtre donc, des randonneurs avaient entendu des cris venir de cette maison. Homme ou femme, ils ne savaient pas. Ils avaient juste pris leurs jambes à leurs cous sous l'effet de la panique. C'est à peine s'ils acceptaient de parler de cet événement. Avant de voir la maison, ils n'étaient pas inquiets, mais une étrange atmosphère semblait se dégager de ce lieu.
Jane regarda Lisbon entrer suivie de Cho, puis de Rigsby et Van Pelt. Son coeur se serra et son rythme cardiaque s'accéléra. Il était inquiet, oui. Il avait assisté à des centaines d'opérations comme celle en cours, mais depuis quelque mois peut-être les choses étaient différentes.
D'abord, cela faisait un moment que John le Rouge n'avait pas donné signe de vie. Ensuite, lui-même n'avançait plus sur cette affaire et il avait l'étrange impression que John le Rouge avait pris sa retraite. C'était ce qu'il en avait déduit par les derniers indices qu'il avait pu trouver. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Jane était plus en paix. Lui qui avait seulement vécu pour sa vengeance, son état d'esprit était différent à présent. Il s'était battu contre ce sentiment indigne de sa femme et de sa fille, mais rien n'y avait fait. Il était las de tout ça. Il n'avait plus envie de pourchasser ce tueur en série. Plus envie de gâcher sa vie pour une personne comme celle-ci. Il avait également compris autre chose. Tuer John le Rouge ne les ramènerait pas. Elles ne reviendraient jamais. Oui, il l'avait intégré depuis longtemps, bien longtemps. Cependant, maintenant, il avait accepté. Oui, la Terre tournait sans les personnes les plus chères à ses yeux. Il avait vécu l'horreur, mais il était remonté à la surface. Il avait fini par comprendre comment et pourquoi il était toujours en vie. Ce miracle ou ce malheur venait de ses amis. Aujourd'hui, il avait plus tendance à appeler ça un miracle. Parfois même il se sentait chanceux, heureux.
Lisbon ressortit de la maison et il se précipita vers elle.
"Alors ?
- Rien, une partie de la maison est insalubre. Mme Fate était dans la verrière à l'arrière de la maison. Elle accepte de nous parler et vous allez être heureux, elle a fait du thé.
- Ah", fit Jane en la suivant à l'intérieur.
Ils traversèrent un couleur miteux que les portes closes rendait sombre. Seule la dernière porte ouverte laissait passer un peu de lumière. Il entra après Lisbon et fut étonné de tomber sur une cuisine propre, très lumineuse puisque dans la même pièce se trouvait la fameuse verrière, un peu plus loin, il aperçut un lit à moitié dissimulé derrière un rideau. Visiblement, Madame Fate, Rose de son prénom, ne devait vivre que dans cette pièce.
Il se tourna vers elle, curieux. Le regard qu'il vit le laisser pantois. Il avait la désagréable impression qu'elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Or, ce n'était pas réciproque. Tout ce qu'il voyait dans cette pièce n'était pas ce qu'elle renvoyait dans son physique. Elle était vieille bien sûr. Ça ses rides et la décoration kitch venaient le confirmer. Alors était-ce un masque qu'elle se donnait ? Ses longs cheveux noirs encadrés de boucles indisciplinées un visage arrondi, presque doux malgré le passage du temps. Seulement, au milieu de tout ça, deux yeux d'un bleu vif le transperçaient de toutes parts. Il était un enfant face à elle.
Elle lui sourit soudainement et l'invita à prendre place d'un geste.
"Patrick Jane, murmura-t-elle alors d'une voix chevrotante. J'attendais votre visite."
Il sentit de suite au comportement de son équipe que quelque chose n'allait pas. Il releva la tête vers Lisbon. Elle paraissait inquiète, intriguée peut-être.
"Comment connaissez-vous mon nom ?" questionna-t-il finalement.
Elle rit avec douceur et porta sur lui un regard bien différent du précédent. Il était tendre. Le regard d'une mère.
"Et vous, comment savez-vous que votre équipe ne me l'a pas dit ?
- Ce n'est clairement pas le cas, fit-il remarquer en les montrant d'un signe de tête.
- En effet", concéda la vieille femme en baissant la sienne.
Elle semblait amusée.
"Vous êtes ici pour Jim, Jim Harris. Il était boulversé quand il est venu me voir. Voyons... c'était...
- Hier", rappela Van Pelt assise entre Rigsby et Cho autour d'une grande table fermière.
Lisbon avait quant à elle préféré rester debout, adossée au bar américain. Jane, assis en face de Cho, fixait Madame Fate d'un regard insistant.
"Que pouvez-vous nous dire ? interrogea le blond.
- Voulez-vous vraiment que je vous parle de Jim Harris ?"
Jane fronça les sourcils, interloqué. Elle leur posait la question sérieuse. Tandis que Lisbon lui affirmait que oui, la vieille femme se leva et arrêta la bouilloire. Elle versa une tasse de thé à chacun et revint boire le sien, déjà sur la table. Jane vit Lisbon s'asseoir en levant les yeux au ciel. Il prit sa tasse et fut surpris de découvrir l'odeur exquise de ce thé. Il trempa ses lèvres dedans, prenant garde à ne pas se brûler et poussa une exclamation satisfaite.
"Il est délicieux, déclara-t-il avec un sourire. Vraiment incroyable.
- Je vous en prie", répondit Rose, enchantée.
Elle commença ensuite à expliquer le pourquoi de la venue de Jim. C'était en lien avec ses pouvoirs de médium d'après elle. Celle partie fit sourire Jane, même s'il s'y attendait. Ça allait avec le personnage après tout. Cependant, il n'écoutait plus. Son esprit était attiré ailleurs. Lisbon s'était assise à côté de lui. En face, Cho prenait des notes. La vieille femme faisait beaucoup de digressions et se perdait dans ses paroles, comme si elle cherchait à gagner du temps. C'était son impression. Elle voulait les retenir, mais pourquoi ?
Il réfléchissait à cette question, baladant la pièce de son regard. Bientôt, il se leva et en fit le tour comme à son habitude. Elle ne lui dit rien, ne porta même pas un regard sur lui, ce qui était étrange. Étrange, cet adjectif revenait bien trop souvent depuis qu'ils étaient entrés ici.
L'endroit était propre malgré le nombre important de bibelots en tous genres qu'elle possédait. Rien ne répondit à sa question, si bien qu'il finit par se tourner vers elle. Debout à quelques mètres de la table, les mains dans les poches, il la scruta.
"Que se passe-t-il Patrick ? demanda Rose d'une voix mielleuse.
- Pourquoi ? Pourquoi vouloir nous retenir ici ?"
Elle sourit un peu plus découvrant une rangée de dents d'une blancheur pour le moins exceptionnelle pour son âge. Lui perdit un peu de son assurance. Elle savait qu'il allait poser cette question. Il sentit son esprit s'embrumer soudainement et revint s'asseoir entre elle et Lisbon. Cette femme était dangereuse.
"Je vais vous répondre, assura-t-elle en posant sa main sur son avant bras, plongeant son regard dans le sien. En réalité, j'ai plusieurs choses à vous montrer, à vous cinq.
- Allez-y", dit Lisbon.
Sa voix posée intrigua Jane qui se tourna vers elle, rompant le contact visuel avec Rose. Il était inquiet, elle le savait, il en était sûr. Pourtant, elle paraissait sereine.
"C'est normal, révéla alors la vieille femme comme si elle venait de lire dans ses pensées. C'est le thé. Il est très apaisant. Vous n'en ressentez pas les effets, Patrick ?"
Elle avait reposé sa main sur son avant bras. Que cherchait-elle à faire ? Son esprit s'embruma un peu plus. Il avait la désagréable impression de marcher dans le brouillard.
"Vos amis ne luttent pas pourtant. Rejoignez nous", murmura-t-elle.
Dans un dernier effort, il se tourna vers Lisbon. Elle le regardait, inerte, souriante. Une peur panique s'empara de lui, mais déjà son regard se voilait et le noir l'entoura. Il sentit une pression étreindre son coeur comme sur un manège à sensations fortes. Puis il parvint à respirer plus paisiblement. Il n'avait plus peur, il était bien.
Voilà ! J'espère que l'idée vous plait. Les scènettes commencent dans le prochain chapitre. Je pense en poster un tous les mardi si ça vous va. Sinon, si vous avez des idées de scènettes, je les attends avec impatience. Bises !
