Bonjour! Voici une nouvelle fanfiction! (Quelle surprise!)
C'est un nouveau projet qui est né pendant que je m'ennuyais à mourir. J'ai donc eu le temps de la retourner dans mon esprit quelques heures avant de me décider à l'écrire.
Je vous préviens, le début peut paraître ennuyeux. Vous pouvez lire à partir du deuxième gros paragraphe sans être perdu!
Sur ce bonne lecture!
Une fois assise sans dans le bus, j'ai jeté mon sac sur le siège à côté de moi et j'ai posé ma tête contre la vitre. Je regardai le paysage au dehors sans le voir. Je ne pensais plus aux arbres qui défilaient devant mes yeux. Mon esprit était envahi tous les souvenirs de ma petite maison. Ma petite maison. Je me rappelais de chacun de ses recoins.
En arrivant, entre deux pans de haie bien taillés, on voyait le grand portail blanc qui, comme les volets, était repeint tous les étés. Une fois ouvert, il laissait place à un chemin de dalles de pierre, entouré de gazon tondu de près, qui menait à la grande porte de chêne. De chaque côté, il y avait une fenêtre au dessus des massifs de roses. Les murs étaient de crépis jaune, comme toutes celles du quartier.
J'entends encore le tintement des clés lorsque mon père tournait la plus grande dans la serrure, et le claquement de la poignée lorsqu'il la tournait pour laisser place au couloir d'entrée aux murs gris clair recouverts de cadres. Ce couloir donnait sur le salon.
Le salon était la pièce la plus ensoleillée de la maison, le mur du fond était presque entièrement constitué de baies vitrées. Au milieu de la pièce, il y avait la grande table d'ébène et ses six chaises à dossier de cuir que l'on avait hérités d'une arrière grand mère que je n'avais jamais connue. A gauche, le mur était de moitié recouvert d'une bibliothèque du même bois qui avait remplacé des étagères de fortunes quand j'avais 8 ans. Elle était remplie de romans, bandes dessinées, mangas, contes pour enfants, DVD et albums photos rangés méticuleusement par ma mère. Elle était douée pour ça ma mère. Elle rangeait toujours par édition, auteur, date de sortie, couleur de la tranche du livre, niveau de langue, thème… A droite, il y avait le meuble télé et la table basse assorties à la bibliothèque et achetée en même temps, ainsi que le canapé et deux fauteuils de cuir de l'année précédente, avec la télé à écran plat arrivée à mes 14 ans.
A gauche, il y avait la cuisine. Les murs étaient blancs et les meubles noirs. Tout à droite, il y avait le frigo, et un plan de travail en pin encombrée de notre vielle machine à café, du grille pain déréglé et de la cocotte minute qui n'avait jamais trouvé sa place dans un placard, le tout au dessus du tiroir à couverts et celui plus profond contenant des tupperware et et divers ustensiles de cuisine pour la plupart inutiles. Plus à gauche, il y avait l'évier au dessus d'un placard contenant la poubelle et des produits nettoyants. Encore à gauche, il y avait la plaque de cuisson et le four sur le placard à poêles et casseroles. Derrière, il y avait un autre plan de travail sur lequel je prenais mon petit déjeuner depuis mes 10 ans, c'est à dire quand mes parents en eurent assez de sortir tous les matins la nappe de la grande table, le tout sur le placard contenant assiettes, vers, bols, ramequins et autres récipients du genre.
En prenant à droite après le couloir, il y avait des escaliers à côté de la porte de la buanderie. Dehors, le petit jardin abritait un petit parterre d'un mètre que l'on avait appelé potager, une petite balançoire et la piscine gonflable de juin à septembre.
Si on montait les escaliers, il y avait droit devant la salle de bain à gauche de la chambre d'amis / salle de jeu / pièce à bazar, et derrière moi se trouvait à gauche ma chambre et à droite celle de mes parents.
Les murs de la salle de bain étaient bleu pastel. Dans le coin droit il y avait la baignoire et dans le gauche le lavabo. A droite de la porte étaient mes toilettes et à gauche le placard.
La chambre de mes parents avait des murs beige clair. Le lit était au milieu, avec une table de chevet blanche de chaque côté. A droite il y avait un petit bureau, une commode et une fenêtre et à gauche un grand placard aux portes coulissantes en miroir.
Ce qui était à l'origine une chambre d'amis servait à abriter le trop plein de jouets qui ne rentraient plus dans ma chambre depuis que j'avais décidé de paraître mâture à défaut de l'être vraiment. Mes étagères jusqu'alors remplies de jouets jouets en tous genres contenaient depuis des livres et des boîtes.
Ma chambre était la pièce de la maison que je préférait. Les murs étaient oranges en bas et blancs en haut, couleurs que j'avais toujours apprécié, contrairement à certaines de mes amies qui avaient dû négocier longuement afin d'avoir des murs recouverts d'autre chose que du rose ou des petits bateaux. Mon lit était contre le mur de droite, et une commode me servait de table de chevet. La fenêtre était sur le même mur, au dessus du bureau coincé entre le bout du lit et me mur de la porte, envahi de puzzles encadrés et de dessins plus ou moins bien réalisés en fonction de l'époque de leur création. Le murs du fond, lui, était recouvert d'étagères et d'une guirlande lumineuse que j'avais eue à mon anniversaire des 3 ans. Le mur de gauche était un placard aussi portes coulissantes beige clair.
Le bus est arrivé. Je me suis levée lentement, ai pris mon sac sur le siège et ma valise laissée à l'avant du bus, ai salué le chauffeur et suis descendue. Le car à continué son chemin.
Cinquante mètres plus tard j'étais au bout de l'allée délabrée où j'avais passé mon enfance.
A gauche, il y avait la maison bleue, l'unique bâtiment du quartier qui n'était pas jaune. Léa, une fille de mon âge, avait vécu ici jusqu'à son déménagement lorsqu'on avait 10 ans. La maison avait été rachetée par un jeune couple qui avait eu des jumeaux quand j'avais 13 ans. C'étaient deux petits garçons insupportables qui avaient dû briser au moins 4 ou 5 vitres depuis leur naissance, quand je ne prenais pas le ballon dans la tête quand je dormais dans le jardin.
En face de moi, il y avait la forêt. Enfin, forêt, c'est un bien grand mot, elle n'était pas très grande, mais pour moi, c'était la forêt. Elle avait abrité tous mes chagrins et colères depuis que je savais y aller. Dès que j'étais triste ou en colère, ou les deux, je marchais une centaine de mètres dans ma forêt, grimpait sur la première branche d'un chêne et m'y asseyais. Toujours le même arbre, toujours la même branche. Cette forêt était ma forêt. Là bas, j'avais assisté à la naissance d'un oisillon, à une course d'écureuil, à la mort lente du gagnant assassiné par le chat des voisins… J'y avais retrouvé le chien du couple de retraités qui vivaient au bout de la rue et qui m'avaient donné des bonbons pour me remercier. J'avais 9 ans.
A droite, il y avait ma maison. Enfin je crois.
A 22 ans, j'étais partie vivre à environ 2 heures d'ici avec celui que je pensais être l'homme de ma vie.
A 25 ans, sur l'autoroute A64, un camion avait percuté la vielle voiture de les parents, et leurs vies à tous les trois étaient parties pendant que les véhicules faisaient des tonneaux dans le ravin.
A 29 ans, il y a une semaine, je me suis séparée de ce supposé homme de ma vie. Il fallait s'y attendre, on se disputait tout le temps, il était constamment de mauvaise humeur et portait beaucoup d'attention au décolleté de la voisine.
Alors je suis revenue chez moi, car oui, maintenant c'était chez moi. La maison de mes parents m appartenait depuis ce certain mois d'octobre de mes 2 ans, et pourtant je n'y avais jamais remis les pieds. Et ce jour là, un beau 25 mai de mes 29 ans, jour ensoleillé accompagné d'une brise fraîche, je suis revenue habiter chez moi, étant donnée mon absence totale de logement.
Je n'ai pas reconnu ma maison.
La haie n'avait pas été taillée, le portail et les volets n'avaient pas été repeints, l'herbe n'avait pas été tondue, les roses n'avaient pas été arrosées et les mauvaises herbes n'avaient n'avaient pas été retirées méticuleusement du chemin. Ma maison bien entretenue avait disparu sous les haies trop grandes, les rosés desséchées et les mauvaises herbes.
J'ai pris sur moi. Déterrer des fleurs et tondre une pelouse n'était pas très compliqué pour moi. Le voisin pourrait toujours m'aider à tailler la haie et repeindre le portail et les volets n'était pas vraiment une urgence. Quelques années sans nouvelle couche de peinture pour les épaissir leur feraient le plus grand bien.
J'ai ouvert la porte.
Quatre ans et demi de poussière avaient recouvert le sol. Un cadre était tombé, celui de mon anniversaire des 3 ans. Mon préféré.
Pendant 6 jours j'ai déterré tous mes souvenirs d'enfance de leur couche de poussière. Le moindre objet ravivant leur absence. J'ai pleuré plus de larmes que n'en avait jamais vues mon arbre. Mon chêne avait disparu d'ailleurs. Ils avaient détruits la moitié de ma forêt pour construire un nouveau lotissement. Il était d'ailleurs situé à l'emplacement de l'actuel numéro 43. C'était la plus belle maison pour moi.
J'ai pris la chambre de mes parents. Elle semblait vide. Là, j'avais juste envie de revenir en arrière, quand la pintade au décolleté plongeant n'avait pas encore emménagé dans notre immeuble et que mes parents répondaient au téléphone.
Je suis allée au centre commercial. C'était un des rares bâtiments qui n'avaient pas changé. J'ai garé ma voiture dans la même rangée que d'habitude, celle où il y avait toujours une place et qui était près de l'entrée.
Dans le rayon fromage, j'ai croisé mes deux meilleurs amis de terminale, qui avaient fait leurs études au même endroit que moi.
Antonio, Espagnol souriant et de bonne humeur, qui avait enfin réussi à capter l'attention de Chiara Vargas, qu'il pourchassait depuis longtemps. Elle était enceinte.
Maria, Allemande déterminée avec un ego surdimensionné persuadée d'être géniale. Elle m'invitait à son mariage avec un certain Matthew Williams.
Moi, j'étais entre la future mariée et le futur papa et je me sentait terriblement seule. Je leur ai raconté la fin de mon histoire d'amour ratée, le passage où j'imitais la pintade leur plus beaucoup.
On nous avais appelé le BFT, "Bad Friends Trio". En même temps, on était capables des pires conneries possibles et inimaginables et même les professeurs avaient fini par s'y résigner. Ils nous appelaient tous comme ça. Ce n'était plus "toi, toi et toi trois heures de colles", c'était "BFT quatre heures de colle". Tous, sauf notre cher Mr je-sais-plus-trop-qui qui nous appelait "les trois énergumènes récidivistes". Alors pour montrer à notre professeur à quel point on l'adorait, en cours de physique, on nous appelait TER.
On gardait néanmoins une certaine préférence pour BFT, ça faisait moins ligne de train.
On s'est séparés à la sortie du magasin après ma promesse de les voir plus souvent.
J'allais souvent voir le nouveau lotissement, c'était une unique impasse courbe bordée de maisons. Ils l'avaient appelée "impasse de la forêt". Je passais mon temps devant le numéro 43. Ils avaient un pommier dans le jardin. Je me suis imaginé qu'ils l'avaient planté là où il y avait eu mon chêne. Enfin, je dis "ils", mais il n'y avait qu'un seul habitant.
Il s'appelait Arthur Kirkland.
C'était un blond aux yeux verts surmontés de sourcils à étages. Il s'habillait un peu en gentleman et levait son petit doigt en buvant son thé. Son père était français, Lillois. Il avait suivi l'amour de sa vie par dessus la mer. Une londonienne. Arthur avait passé son enfance à Greenwich et avait passé tous ses étés chez ses grands parents en France. Il parlait donc couramment le Français. Il été retourné à Lille pour ses études. Il été ensuite partit vivre dans le sud ouest et avait avait acheté le numéro 43 impasse de la forêt un an et demi plus tôt.
Ne commencez pas à crier au scandale pour espionnage ou je ne sais trop quoi, il me l'a dit. Il m'a surprise à fixer le pommier et m'a demandé si je voulais une pomme. J'ai simplement dit non. Il a commencé à parler. Il était timide au début mais j'ai insisté alors il a continué.
Je ne lui ai même pas dit mon nom.
J'aurais peut être dû. J'aurais bien aimé lui parler à nouveau.
Je suis revenue tous les jours devant chez lui dans l'espoir de voir sa silhouette apparaître au coin de la rue. A chaque fois il arrivait mais je m'en allait sans lui parler.
Je n'étais plus moi. La vraie Marianne Bonnefoy ne fuirait pas comme ça.
Re bonjour! Si vous êtes arrivé jusque là!
Alors, c'était sympa? Vous avez tout à fait le droit de me dire si vous avez pas aimé...
Bon, après, je suis tout à fait consciente que le début est nul.
Je ne sais pas du tout à quel moment je sortirai le prochain chapitre, tout dépend de quand je n'aurai pas la flemme de le recopier sur ma tablette (parce que je suis assez stupide pour l'avoir écrite sur du papier. J'ai déjà passé une heure et demi à retranscrire ça! )
