WILL YOU MARRY ME ? -Castle's POV

J'entrepris de faire une démonstration, ce qu'elle avançait était tout simplement ridicule. Il n'est pas faux qu'à ma rencontre avec Beckett, j'ai pensé qu'elle serait toujours plus touché par une demande en mariage sobre, élégante, mais qui va droit au but. Elle est comme ça, après tout. Et puis, il est venu des hommes dans sa vie, dans son cœur... Et alors, en pensant à sa relation avec Josh, et au type d'homme qu'il semblait être, j'avais laissé tomber cette croyance. Après tout, une demande extravagante après un road-trip en moto c'était ce qui me venait de plus sobre à l'esprit. Si toutefois j'avais imaginé Josh demandant la main de Kate. Mais, par le plus grand bonheur des hommes de New-York, ou pour le plus grand malheur de ma muse, il n'avait pas fait de demande, aussi sobre ou extravagante soit elle. Du moins, je n'en avais eu aucun rapport par les garçons, ni de confession directement d'elle. Je ne laissais pas le silence durer plus longtemps. A la fois pour prouver que j'avais raison et elle tord, ce qui était rare sur le point discussions privées, mais aussi pour mettre fin au calvaire de Ryan. Le pauvre était venu me demander conseil, et maintenant il avait deux versions. Celle de l'homme, marié et divorcé par deux fois, et celle de la femme, femme du genre à ne se marier qu'une fois parce que c'est la bonne.

Je fermais ma main sur la boîte qui contenait la bague que m'avait précédemment montré Ryan, et plongea mon regard dans le sien. Prenant mon air le plus sérieux bien que moqueur, puisque je trouvais cette façon de faire ridiculeusement amusante, j'ouvris la boîte, accompagnant mon geste de ces quelques mots.

RICK « Veux-tu m'épouser ? »

Ce qui se passa n'était pas prévu. Je m'étais attendu à tout sauf à cela : le silence reprit le dessus. Elle avait elle aussi plongé son regard, amusé, dans le mien comme si elle avait deviné mon intention et arborait un léger sourire. Moi, j'avais l'air d'un parfait idiot qui venait de faire une demande en mariage et qui n'avait que le silence en guise de réponse. J'avais l'impression que cela faisait des minutes que nous nous regardions, c'est alors qu'elle pencha la tête effaçant légèrement son sourire. Elle lisait dans mes pensées, il ne pouvait en être autrement. Son regard n'était plus amusé mais interrogateur. Ma demande était-elle sérieuse ? Je ne saurais trop dire si cette question flottait vraiment dans sa tête, mais dans la mienne c'était bel et bien le cas. Je laissais tomber mon air moqueur pour en prendre un qui se voulait confiant mais en fait j'étais anxieux. Bien que je ne voulais l'avouer à personne, je l'avais durement fait à moi-même, cela faisait longtemps que mes recherches étaient devenues une excuse. Une excuse pour la suivre, une excuse pour être au près d'elle, une excuse pour la voir tous les jours. Ce que je ressentais pour Katherine Beckett dépassait la curiosité qui m'avait fait la choisir pour muse, cela dépassait même l'amitié qui s'était installé entre nous. En tant qu'homme de lettres, de mots j'aurai du dire quelque chose. Comme à mon habitude lors d'un cas où mes sentiments pour cette femme étaient en avant : je restais muet. Et Ryan qui restait toujours là, attentif à notre jeu de qui à raison. Etonnement, c'est Beckett qui brisa le silence, bien qu'il nous ait été facile d'entendre sa voix se briser.

KATE « Oui. » Elle baissa les yeux, et Ryan récupéra sa bague. « Bien, on peut travailler maintenant ? »

RYAN « Uhm, oui. Lanie t'attend près du corps, là-bas. Et Esposito et moi on se charge des premières dépositions. »

Elle avait relevé son visage fin vers Ryan et ne m'avait même pas accordé une seconde d'attention de plus. Elle lui avait sourit et avait hoché la tête en guise d'entente et s'était dirigée vers le corps et la médecin légiste qui l'attendait. Ryan, resté au près de moi, me donna une tape dans le dos. Et alors qu'il partait interroger des témoins potentiels, je suis persuadé l'avoir entendu rire. Je repris mes esprits et fit quelques foulées pour rattraper mon officier préférée. Elle fit comme si je n'étais pas là, et alors que nous arrivions près de Lanie, je l'attaquais.

RICK « Quelle date voulez-vous fixer ? »

KATE « Une date pour quoi, Castle ? »

Beckett s'était arrêté net et me faisait face; Lanie, accroupie près du corps, avait relevé la tête vers nous, pour mieux nous écouter. Mon plan marchait : avec Lanie comme témoin, j'étais sûr d'avoir ma réponse.

RICK « Pour le mariage ! Beaucoup apprécie de le faire l'été ou au printemps, mais l'hiver c'est original. Certes, il fait froid, mais suivant l'endroit cela peut être magnifique. »

KATE « Castle, je... »

LANIE « Un mariage ? Kate tu m'avais pas dit que Josh t'avais fait sa demande ! Tu comptais le garder combien de temps, encore ? Oublie cette question, et ne perdons pas plus de temps... » Beckett semblait plus que perdue face à sa meilleure amie, celle-ci le comprit et continua. « Montre moi la bague ! »

Je souris, triomphant. Beckett fréquentait ce médecin au grand cœur depuis presque plus d'un an, bien que je n'ai jamais connu la date officielle. Et Lanie semblait trouvait normal qu'il fasse une demande, cela paraissait logique pour elle. Cela m'amena à croire que leur relation était bien plus sérieuse que je le pensais. Mais ce type n'était pas malin : j'avais demandé sa petite amie en mariage avant lui. D'accord, au début c'était une plaisanterie, mais elle avait dit oui. Je m'approcha de Lanie, qui s'était levée pour être à la hauteur quand Beckett lui montrerait la bague.

RICK « Il n'a rien fait. Je l'ai demandé en mariage ! » Je n'était pas peu fière de mon annonce, et je le montrais en ajoutant la phrase qui réveilla Beckett. « Et elle a dit oui. »

LANIE « Ah oui ? »

KATE « Ce n'était pas une demande sérieuse ! »

RICK « Qu'est-ce qui vous fait dire cela ? »

KATE « Hé bien, quel homme sérieux et qui le veut vraiment, fait une demande avec la bague d'un autre ? » Touché. Elle me regarda quelques secondes, les sourcils arqués, et ne voyant pas l'ombre d'une réponse elle reporta son attention sur l'affaire. « Lanie, qu'est-ce qu'on a ? »

Je ne fit plus d'allusion à ma demande de la journée, je n'étais pas si égoïste : il y avait là un corps, après tout. J'attendais Beckett depuis longtemps déjà et quelques heures, quelques jours de plus ne changeraient rien à ce que je désirais pour nous, ce que je ressentais pour elle. Je trouverais bien le moment idéal pour remettre le sujet sur le tapis. Si elle croyait que j'allais abandonner si vite, elle se trompait.

En arrivant au poste, en fin de journée, j'avais demandé à Ryan de ne pas parler de ce qui s'était passé à Esposito. Bien que ma demande n'est pas été sérieuse, et la réponse de Beckett encore moins, si l'on en plaisantait, Beckett se mettrait en colère et se vexerait. Et cela, aucun de nous n'aimerais en faire les frais.

Je quittais le commissariat, non sans saluer les gars mais particulièrement ma muse. Je me postais devant son bureau attendant qu'elle relève son regard vers moi pour lui faire un clin d'œil. Elle me salua froidement et leva les yeux au ciel. Je la laissa content de moi, elle était perdue : j'allais gagner.

Au loft, c'était comme si on les avaient prévenues. Ma mère et ma fille me questionnèrent sur ma journée. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne put m'empêcher de leur raconter l'épisode de la demande en mariage. Alexis me reprocha de ne pas avoir ma propre bague, elle plaisantait bien entendu. Ma mère était resté plutôt silencieuse. Jusqu'à ce qu'Alexis monte dans sa chambre, mère avait fait de même pour redescendre très vite avec une boîte. Elle me glissa quelques conseils et me fit une représentation d'une demande en bonne et due forme. J'attrapais le téléphone et passait quelques minutes en conversation puis après avoir raccroché je l'embrassais et me saisit de sa boîte.

Je ne savais pas ce qui était le mieux : qu'il n'y est qu'elle et moi ou que les gars soient présent aussi. Dans le premier cas, si la réponse était négative, je ne serais pas trop humilié ni honteux - car, oui, il fallait bien imaginer le cas de figure dans lequel je me prenais une veste. Dans le second cas, elle pouvait se sentir vulnérable, gênée, humiliée et je ne sais quoi encore. C'est en me rappelant qu'elle avait déjà un homme dans sa vie et qu'elle devait l'avoir rejoint depuis un moment que je sortait de l'ascenseur. Elle était assise à son bureau, perdue dans les papiers en retard. Elle était magnifique, je trouvais que sa beauté rayonnait encore plus quand elle ne se savait pas regardée. Je m'approchais d'elle, en essayant d'être le plus silencieux possible.

RICK « Kate ! Vous êtes encore là ! »

KATE « Castle ? Oui, j'allais vous appeler... »

RICK « J'avais peur que vous soyez déjà rentrée, il faut que je vous parle. »

KATE « Hé bien, je suis restée pour travailler un peu. Quelque chose me chiffonne dans cette affaire. »

C'était donc une histoire ancienne, déjà classée pour elle ? Je ne me découragerais pas, non c'était exclu.

RICK « Je ne suis pas venu parler de l'affaire. Je peux m'asseoir ? »

Alors que je désignais la chaise sur laquelle j'avais l'habitude de m'installer, elle me fit un signe de tête pour m'y autoriser. J'allais enchaîner, c'était le mieux : ne pas lui laisser le temps de trop réfléchir. Mais encore une fois - comme souvent quand une situation semblable à celle-ci se déroulait - on vint nous couper. Son téléphone sonna. La sonnerie était assez forte elle était donc obligée de l'entendre. Et pourtant, elle avait toujours son attention portée sur moi comme si elle attendait que je continue. Je n'en pouvais plus et décida de regarder qui osait nous déranger, je ne fus pas surpris au final.

RICK « Vous ne répondez pas ? »

KATE « Non. »

RICK « Vous auriez peut-être dû... »

KATE « Pas si ce que vous avez à me dire est plus important. Alors ? »

Elle me lançait une perche, là. Une énorme, elle pouvait pas dire cela en l'air : elle avait bien vu que c'était Josh qui cherchait à la joindre.

RICK « Ca dépend, est-ce que je suis plus important que votre petit ami ? » Je ne jouais pas, je ne m'amusais pas d'elle. J'étais tout ce qu'il y a de plus sérieux : alors je n'attendais pas sa réponse et continuais. « J'ai appelé votre père. »

KATE « Vous avez fait quoi ? Pourquoi ? »

RICK « J'ai réfléchis, vous savez vous aviez raison : un homme ne dois pas faire sa demande avec la bague d'un autre. Il ne doit pas non plus demander la main d'une femme avant d'avoir parlé au père de celle-ci. Peu importe si Alexis aime ce garçon, s'il ose demander ma fille en mariage, j'exige qu'on m'en parle avant. »

KATE « Alexis ? »

Je m'adressais à elle, c'était évident : mon regard était plongé dans le sien, mais j'évitais toutes ses questions : volontairement.

RICK « Alors, j'ai appelé votre père. Je lui ais d'abord demandé, et je m'excuse mais par ma faute il a cru perdre la mémoire ou la tête un moment. »

KATE « Castle ? Qu'est-ce que vous avez fait ? »

RICK « Je pourrais répondre, oui. Mais je ne répondrais pas, ni à cette question ni à toutes les autres que vous m'avez posées. Pas avant que vous ne répondiez à la mienne... »

Je sortis la boîte que mère m'avait donné un peu plus tôt dans la soirée et avec mon sourire le plus charmeur je la lui tendis.

KATE « Rick... »

RICK « Je vous promets que cette fois, la bague est bien à moi. Alors je vous repose la question, Kate, voulez-vous m'épouser ? »

Je retenais mon souffle, son regard traduisait qu'elle était perdue. Elle ne savait pas quoi dire : cela me rassurait. Si elle n'en avait pas eut envie ou si l'idée ne lui plaisait vraiment pas, il n'y aurait pas eut d'hésitation. Elle m'aurait giflé, balançait la bague à la figure, n'importe quoi.. mais elle ne serait pas restée silencieuse comme elle le faisait. Je n'allais pas la bousculer, si elle me répondait avoir besoin de temps j'attendrais. Elle me rendait fou, dans plusieurs sens, mais je pouvais l'attendre. C'est alors que ses yeux se relevèrent, elle regardait par dessus mon épaule. Je me retournais et le vit.

JOSH « Kate ? »

Elle me regarda, un air désolé dans le regard. Comment avais-je pu seulement y croire ?

KATE « Bonne nuit, Castle. »

Elle se leva de sa chaise et quitta le commissariat au bras de son motard de médecin. Je le maudit intérieurement. Et d'un autre côté, je devais m'y attendre. Katherine Beckett n'était pas à moi : elle avait déjà un homme dans sa vie. Cette pensée me torturait mais je devais m'y résoudre. Nous n'étions pas Nikki Heat et Jameson Rook. Nous n'étions pas dans un de mes livres où j'écris la fin que je souhaite. Je rangea la boîte dans la poche de ma veste et rentra en suivant.

Arrivée au loft, je pris quelques secondes face à la porte d'entrée. Bien qu'elle ait promit de n'en dire mot à Alexis, je me doutais bien que ma mère ne serait pas tranquillement partit se coucher. Je savais que je la trouverais encore éveillée, un verre de vin à la main, certainement. Je n'allais pas rester indéfiniement dehors, je me saisis de la poignée. Mère se jeta sur ses pieds, prête à sauter de joie mais elle n'en fit rien. La décépetion devait se lire sur mon visage, car oui, j'étais déçu. J'avais été assez bête pour croire que Beckett dirait oui, comme la première fois. J'avais été assez naïf pour croire que parce que le père m'avait donné le feu vert, la fille suivrait le mouvement. Mais cela me donnait raison, au fond : une femme ne dit pas forcément oui à la sobriété d'une demande en mariage. Alors que j'avançais vers elle, ma mère resta immobile et silencieuse sachant pertinament qu'il n'y avait aucun mot qui m'aiderait. Je finis par être face à elle, debout à côté de la table basse qui trônait au milieu de mon salon. Je mis ma main dans ma poche et en sortit la boîte qu'elle m'avait remise un peu plus tôt et la posais sur la table.

RICK « Bonne nuit, mère. »

Je l'embrassais et me dirigea dans mon bureau en prenant soin de fermer la porte. Je n'avais pas l'intention d'écrire, mais je savais que je ne pourrais pas dormir. Je restais un moment face à la fenêtre, j'entendais mère montait les escaliers. Je relâcha un soupir et me dirigea vers le mini bar pour en sortir une bouteille de whisky. Je m'en servis un verre que je bus aussi sec, le second, je le dégustais.

J'étais affalé dans mon fauteil, abattu. Je me sentais honteux à cet instant, et j'en étais à mon troisième verre quand quelqu'un frappa à ma porte. Je relâchais mon téléphone portable, et m'empressa d'aller ouvrir. Il se faisait tard et je ne voulais pas que cette visite imprévue, quelle qu'elle soit, ne réveille mère ou enfant.

RICK « Beckett ? »

KATE « Est-ce que c'est sérieux ? »

RICK « Que voulez-vous dire ? »

Je jetais un oeil à mon verre, il était presque vide, mais ma tenue trahissait le fait qu'il n'était pas le premier que j'avalais.

KATE « Est-ce que cette histoire de bague, de demande en mariage c'est sérieux ? Ou c'est comme les Hamptons ? »

RICK « Je ne comprends rien, Kate... »

KATE « C'est pourtant simple, Castle ! Votre proposition de week-end : notre mariage à Las Vegas. Si je vous fais confiance, si je le prend au sérieux alors que vous ne l'êtes pas... quelque chose d'aussi humiliant que de vous voir partir avec votre ex-femme va me tomber dessus. »

RICK « J'étais tout à fait sérieux pour les Hamptons ! Que voulez... »

KATE « Oh, je vous en prie, vous ne l'avez pas été un seul instant. »

RICK « Je vous demande pardon ? »

KATE « Vous ne savez pas être sérieux, c'est un fait. Admettez-le ! »

[list][size=9]RICK[/size] « Je vais vous dire ce que j'admets, Beckett. J'admets que j'espérais profondément que vous accepteriez ma proposition de week-end et également que je nourrissais des espoirs que ce ne soit pas qu'en simples collègues. J'admets aussi que je me suis senti stupide et idiot quand j'ai entendu Demming vous parler de votre séjour romantique. J'admets que je me suis senti blessé quand j'ai comprit que vous m'aviez menti. Que Gina n'était qu'un second choix et que je savais très bien que notre histoire ne durerait pas. J'admets que lorsque je vous ai demandé de m'épouser avec la bague de Ryan, je.. j'avoue qu'à cet instant j'ai réalisé que j'en avais vraiment envie. J'admets que lorsque vous n'avez pas répondu à Josh j'ai cru que vous diriez oui. J'admets tout ça, Beckett. Maintenant, bonsoir.»

Je refermais la porte sans lui laisser le temps de rien, ni de répondre ni de faire quoique ce soit. M'éloignant de l'entrée je me retournais pour y lancer mon verre : signe de ma colère. Elle était allé trop loin. Comment osait-elle dire que je n'étais pas sérieux ? J'avais appelé son père, lui avais expliqué que non, sa fille et moi n'entretenions aucune relation officielle, que oui, elle sortait toujours avec ce médecin à la moto. J'avais fait une demande avec une bague, [i]la[/i] bague. Et elle avait l'audace de venir jusqu'à chez moi pour me dire que je n'étais pas sérieux.

On frappa de nouveau. Je me promettais en silence que si c'était Beckett qui se tenait face à moi, je ne lui laisserais pas le temps de me faire encore des reproches. J'agirais comme elle faisait si souvent : je fuirais. Je repartis vers la porte et l'ouvrit avec la colère toujours en moi.

KATE « Oui ! »

RICK « Quoi ? »

KATE « Vous m'avez bien demandé si je voulais vous épousez, tout à l'heure ? Ma réponse est oui. J'admets que... »

Je me fichais ce qu'elle était sur le point d'admettre, je ne pouvais plus me retenir. Je me sentais comme lorsque vous êtes face à la femme de votre vie et qu'un homme fait tout un discours avant de vous autoriser à l'embrasser. Je me jetais donc à ses lèvres, l'empêchant de me faire ses aveux. Son corps traduisit sa surprise mais elle me rendit mon baiser avec passion.