Bonjour à tous!
Voici un recueil de One-Shot que j'ai écrit au cours de ces cinq dernières année, si le compte est juste. J'écris toujours mes OS sous le coup d'une inspiration subite, et je ne les retravaille, sinon j'ai l'impression de perdre l'idée, le sentiment, de l'histoire.
Ce premier chapitre a été écrit il y a trois ans. Je trouve maintenant l'écriture un peu enfantine et pas assez développée. Je vous présente quelques personnages qui viennent d'une histoire dont j'avais publié le premier chapitre sur un autre site mais que je n'avais jamais continué: Solveig Sigfried est la petite amie de Sirius et la cousine d'Aaricia Vartan. Leur amie Claire Delune est une proche de Remus. Les trois jeunes femmes sont donc très proches de Lily et James.
En espérant que l'histoire vous plaira,
Bonne lecture!
Sally Moon (alias Sina)
Pardonnez-moi
-Hmmm… Quelle est cette bonne odeur que mon nez se plait à me faire sentir ? s'exclama joyeusement un homme aux cheveux noirs, affalé sur un canapé en s'étirant.
-Tu aurais dû faire poète, Sirius ! lui répondit une voix de femme venant de la cuisine.
L'intéressé se leva et rejoignit sa dulcinée dans la cuisine où celle-ci préparait à manger.
-Je prends ça pour un compliment, ma chérie…
-Ce n'en était pas un !
Sirius prit un air offensé, puis feignit d'être déséspéré.
-Ciel ! Solveig chérie, qu'as-tu dit là ? Tu me brises le cœur ! Adieu, amour de ma vie, sans ton affection mon existence n'a plus lieu d'être !
Solveig secoua ses cheveux roux flamboyant d'un air désolé et, sans se retourner, répondit du tac-au-tac :
-Ce serait vraiment dommage de mourir maintenant, mon chéri, tu ne pourrais pas goûter à ma splendide sauce tomate qui accompagneras mes quenelles !
-Ah non, je ne peux pas mourir maintenant, alors !
-Je trouve toujours le truc qui te fait rendre les armes, Sirius ! À vingt-cinq ans tu es aussi mature qu'à onze !
-Mais oui mais non…
-Oh arrête, je me demande comment tu fais pour être un Auror aussi doué, toi !
-Tout simplement parce que j'avais déjà vingt-cinq ans d'âge mental à onze ans, ma chère !
Sirius tira la langue.
-J'aurais plutôt dit l'inverse mais bon… Allez, à table mon grand !
-Oui Maman…Euh, chérie, pitié, pardonne-moiiii ! s'exclama Sirius en voyant Solveig brandir sa cuillère en bois.
Elle se retourna pour prendre la casserole, mais Sirius la devança :
-Taratata ma belle, toi tu t'assoies, moi je m'en occupe.
-Je ne suis pas en sucre, Sirius !
-Toi non mais le bébé, si !
La rousse baissa les bras en secouant la tête. C'était du Sirius tout craché, ça !
Elle caressa son ventre arrondi par la grossesse. Sept mois déjà…
Sirius posa la casserole sur la table et ils commencèrent à manger.
-Alors, on l'appelera comment notre petit bonhomme ? dit-il. Il faudra bien qu'on se mette d'accord un jour !
-Moi je te dis que ça sera une fille, Siri !
-Et moi je te dis que ça sera un garçon, Soli !
-Arrête de m'appeler comme ça… grimaça-t-elle.
-Toi aussi… grimaça-t-il.
-On l'appelera Roxane !
-Quelle horreur ! Lucas !
-Ah non, c'est d'un commun insuportable !
-Je sens qu'on va encore aller très loin… soupira le brun.
La jeune femme changea de conversation :
-Alors elle est comment ma sauce tomate ?
-Exellente ! Heureusement pour moi, tu es plus douée que Lily pour la cuisine… Pauvre James ! Oh, en parlant de ça…
-Oui, tu vas encore être en retard…
Sirius finit de manger en catastrophe, attrapa ses chaussures et son manteau et embrassa sa femme.
-Prends soin de toi mon coeur.
-Ne fais pas de bêtises mon chéri. Allez, file !
-Toi non plus !
-Ne t'inquiète pas, je suis grande !
Une fois que Sirius fut parti, Solveig débarassa tranquillement la table et s'assit en soupirant sur le canapé. Vivement qu'elle puisse reprendre le travail… Ou au moins que le bébé naisse ! Elle n'avait même pas pu aller voir le match de Quidditch que l'équipe amatrice de James disputait cet après-midi, tellement elle était fatiguée !
Autour d'eux, c'était la guerre… Des gens mourraient chaque jour, chaque heure, vaincus par les Mangemorts de Voldemort. Les Aurors étaient débordés et ne savaient plus où donner de la tête. Depuis qu'elle était en congé, Solveig se faisait un souci monstre pour Sirius. Avant, le Quidditch l'empêchait de penser à tout ça ; Mais maintenant…
Elle voyait moins Lily et James, depuis un mois. Tout d'un coup, il avaient déménagé, sans prévenir. Lorsqu'elle en avait parlé à Sirius, il avait tout simplement passé son doigt d'un bout à l'autre de sa bouche, comme pour tirer une fermeture éclair. Elle n'avait pas insisté.
Remus était parti depuis deux semaines, ils n'avaient aucune nouvelle. Si « tout se passait bien » comme il leur avait dit, il devait rentrer dans la journée. Claire était débordée, à la clinique Sainte Mangouste ; Quant à Aaricia… Sa cousine s'était faite discrète. Elle devait travailler pour l'Ordre du Phénix. Une Langue de Plomb était toujours la bienvenue.
Ce dimanche était une bénédiction : James et Sirius avait pris leur journée afin de pouvoir oublier un moment les morts qui tombaient autour d'eux, les uns après les autres. James voulait passer plus de temps avec Lily et Harry, leur fils, qui était né le mois précédent. Sirius, lui, veillait sur « sa petite femme » comme il l'appelait. Solveig eut un petit sourire. Depuis qu'il savait qu'elle était enceinte, Sirius se conduisait comme un papa poule. Un peu trop, certaines fois, mais la plupart du temps, il savait où étaient les limites.
La sorcière attrapa un magazine d'un accio et commença à lire. Au bout d'un moment, elle entendit le crac caractéristique d'un transplanage au dehors, puis la porte d'entrée s'ouvrit.
-Sirius ? C'est toi ?
*~…~*
« 230 à 190 pour les Lions de Godric's ! Et c'est Cleams qui reprend le Souaffle et pars en direction des buts adverses ! Passe à Bones qui… Eh, mais les attrapeurs viennent d'apercevoir le Vif d'Or et ils se précipitent… Olala, ils vont se rentrer dedans… Mais non ! C'est Potter qui l'attrape, les Lions gaaagnent ! »
Une grande clameur s'éleva du stade tandis que sept joueurs habillés de rouge et argent se rassemblaient en hurlant de joie dans le ciel.
-Jaaaames ! s'exclama Sirius, une heure plus tard à la sortie des vestiaires. C'était… wahou !
-Merci, merci, je sais, je suis formidable ! fit James en prenant un air important.
-Mais voyons… S'il y a une chose que j'éspère que Harry n'a pas hérité de toi, c'est bien ton sale caractère ! dit une jeune femme rousse qui venait d'arriver en tenant un bébé dans ses bras.
-Lily… Tu es horrible avec l'homme de tes rêves, se plaignit James en la serrant contre lui.
-Je me sens moins seul, grommela Sirius, mais son regard démentait son ton.
-Ah, Solveig aussi ? fit Lily avec un grand sourire. C'est bien, elle te dresse !
-Les femmes sont insuportables, retient bien ça bonhomme ! s'exclama Sirius en prenant Harry dans ses bras.
-Ne va pas inculquer tes défauts à mon fils ! dit la rousse. Tu feras ce que tu veux au tien !
-Solveig est persuadée que ce sera une fille, soupira le brun.
Ils bavardèrent encore un moment, puis Sirius se prépara à prendre congé.
-Sirius, au fait, n'oublie pas, dans quinze jours, quand tout sera prêt…
-Ne t'inquiète pas, James, je ne vous lacherai jamais, tout les trois !
-Merci, Sirius… dirent les Potter, reconnaissant. Ils furent incapables d'ajouter autre chose.
Et Sirius Black transplana.
Il se matérialisa au bout de la rue de son foyer. Et… il se figea d'effroi. Juste devant lui, une énorme Marque des Ténèbres flottait au-dessus de sa maison. Il resta un moment incapable du moindre geste, puis, tout d'un coup, la baguette à la main, il se mit à courir en hurlant :
-SOLVEIG ! SOOOLVEIG ! SOOLVEEEEIG !
Il poussa la porte, et couru jusqu'au salon. Il ne vit pas le canapé défoncé, il ne vit pas les vases brisés, les fauteuils retournés, les traces de sang sur les murs… Non, il ne vit qu'elle. Morte.
*~…~*
Ce fut Remus qui le trouva, le lendemain matin. Il avait une matinée de libre et voulait passer prendre de leur nouvelle. Il vit la Marque ; le loup-garou entra en courant et s'arrêta sur le seuil du salon. Et il les vit.
Elle, morte, dans ses bras à lui. Et lui, prostré, la serrant dans ses bras. Sans geste. Sans bruit. Sans larme. Des larmes, il ne devait sûrement plus en avoir.
Remus ressortit et se précipita chez James. Lorsqu'ils revinrent, il n'avait pas bougé. Il ne dut même pas se rendre compte de leur présence avant qu'ils ne s'approchent de lui. Il ne leva même pas les yeux.
Plus tard, lorsqu'une équipe d'Aurors et de Médicomages arrivèrent sur les lieux, et qu'on voulu lui prendre le corps, il s'arrocha à elle.
James et Remus le forcèrent doucement à lacher prise. Il la regarda partir sans rien dire. Sans réagir.
*~…~*
Durant les jours qui suivirent, Sirius ne prononça pas un mot. Lorsqu'on lui donnait à manger, il prenait une ou deux bouchées, et ne touchait à rien. Il était… Ailleurs.
L'enterrement.
Lily et Claire se retenaient à grand peine de fondre en larmes, blotties contre James et Remus. Chacun d'eux se tenait en légèrement en retrait de Sirius. Il refusait leur soutien. Aaricia restait muette, dans un état proche de celui de Sirius. Peter restait loin derrière. Il y avait aussi des élèves de Poudlard, quelques professeurs… Mais sa famille n'avait pas pu se déplacer.
Peut lui importait, que tous ces gens pleurent. Peu lui importait le monde qui était venu. Il était seul dans sa peine.
Il entra le premier dans le cimetière. Il se tint à l'écart des autres. Lorsque le cercueil arriva, il ne le quitta pas des yeux. Il tendit la main pour l'effleurer lorsqu'il passa devant lui. À travers le verre, le visage de sa bien aimé. Immobile. Jeune. À Jamais.
Le coffre fut posé sur le sol. Il sortit sa baguette et se prépara à lancer le sort. Sans un mot, il leva sa baguette et une immense colombe bleutée envahie le ciel. Lorsqu'elle s'estompa, une petite crypte entourait le cercueil. Celcui-ci était posé sur une table de marbre blanc. Il entra à l'intérieur. Regarda son visage. Et traça les mots sur la porte.
*~…~*
i« Ici repose Solveig Black, née Siegfried.
Tu méritais de vivre, toi et l'enfant que tu portais. Pardonne-moi mon amour… »/i
-Tu es encore là, Sirius ? dit une voix dans son dos.
-Tu es là aussi, Aaricia, dit-il sans se retourner.
Elle s'avança à ses côtés et regarda la crypte. La porte était fermée. Il n'osait pas rentrer, depuis l'enterrement. Voir son visage, magiquement intact pour l'éternité, lui faisait peur.
-Je sais que tu viens tout les jours.
Il ne répondit pas. La blonde poussa un soupir.
-Sirius, je sais que c'est dur mais… il faut continuer à vivre.
Comme il ne réagissait pas, elle se planta devant lui.
-Sirius, écoute-moi ! Ça fait treize jours qu'elle est morte. Depuis treize jour, tu te nourris à peine, tu viens ici et tu restes là à regarder sa crypte. Tu te laisses dépérir. Sirius. Tu crois qu'elle aimerait ça ?
-C'est si facile de parler pour les morts, Aaricia…
Elle mit ses poings sur ses hanches.
-Ma cousine était une battante, Sirius. Si tu étais mort, que crois-tu qu'elle aurait fait ? Moi, je pense qu'elle aurait continué à vivre. Pour toi.
-Je ne sais même pas qui l'a tué… Je ne peux pas la venger ! Alors que veux-tu que je fasse ? Sans elle, à quoi je sers, moi ?
-Sirius, la vie c'est la vie ! Il y a des hauts, des bas, mais il faut vivre ! Si chacun se laissait dépérir à la mort d'un proche, cela ferait longtemps que Voldemort aurait prit le pouvoir !
Il ne trouva rien à répondre. Il se détourna.
-Laisse-moi, Aaricia…
-Je ne te croyais pas comme ça, Sirius ! cria-t-elle encore. Tu me déçois. Tu l'aurais déçue elle aussi !
-Arrête de parler en son nom ! Elle est morte, c'est fini ! Elle ne peux plus parler, plus rien dire, plus rien penser ! Et même si elle pouvait le dire, tu ne sais pas quels seraient ses mots !
-Si, je le sais ! J'ai grandi avec elle, je la connaissais !
-Moi aussi, je la connaissais !
-Pas si bien, si tu te laisses dépérir ! Tu es un lâche, Sirius !
Il transplana.
*~…~*
Le lendemain.
Sirius arriva devant Godric's Hollow. La maison de James et Lily. Il sonna. Après quelques minutes, il se retrouva face à une Lily livide, sa baguette à la main.
-Ah, c'est toi ! Tu m'a fait peur !
-Désolé…
-Non, c'est pas grave… Entre vite !
James était dans le salon. Tout trois s'assirent.
-Alors, mon vieux, qu'est-ce qui t'amène ? demanda le Maraudeur à lunette.
-James, Lily… commença-t-il. Je… Je ne peux pas être votre Gardien du Secret.
Les deux Potter se regardèrent et soupirèrent. Ils s'y attendaient.
-Sirius, commena Lily, je comprends que tu puisses être… ébranlé, mais… nous avons besoin de toi, Sirius. Tu ne peux pas nous laisser… Pense à Harry !
-J'y pense, Lily, et… J'ai beaucoup réfléchit et… Vous savez, tout les deux, tout le monde, enfin, ceux qui savent, se doutent que ce sera moi votre Gardien du Secret. Remus, sinon. Alors… dès que le sortilège de Fidelitas sera lancé, j'aurai les Mangemorts à mes trousses. J'ai pensé que… Enfin, vous pourriez prendre Peter comme Gardien.
James sembla tomber des nues.
-Peter ? Mais tu es malade, Sirius ! Il se fera attraper dès le premier jour et ne résistera même pas au moindre Doloris !
-Je sais, je sais… Tu sais que Dumbledore se doute qu'il y a un espion parmis vos proches. Alors… Si vous faites de Peter votre Gardien, et que moi je vais me cacher aussi… Les Mangemorts se lanceront après moi et, si je meure, ils seront persuadés d'avoir tué votre Gardien… C'est mieux pour vous… Peter est tellement discret que personne ne se s'apercevra de sa disparition.
Lily consulta James du regard. La proposition de Sirius était alléchante, c'était vrai. Mais… Sirius semblait avoir des envies de suicide, en leur proposant ça.
-Tu es fou, mon vieux, dit James. Tu cours droit à la mort, là !
-Peut-être… Mais… Je ne me sens pas capable de vous protéger… Je n'ai déjà pas réussi à la protéger, elle…
Ses yeux s'embuèrent.
-Je ne me pardonnerai pas de causer votre mort… Et celle de Harry.
Ils comprirent que rien ne le ferait changer d'avis.
-Je comprends, Sirius… dit Lily. Mais… Ne meure pas, s'il te plait. Essaye de rester en vie. Pour elle. Et pour nous. Hein ?
Sirius acquiesça, et se leva pour prendre congé.
-Adieu, James, Adieu Lily. Embrassez Harry pour moi.
-Aurevoir, Sirius. On se reverra, ne t'inquiète pas.
Sirius hocha la tête et sorti de la maison. Arrivé au bout de la rue, il transplana sans se retourner.
-J'ai peur de ne jamais le revoir, Lily.
-Il reviendra, James. J'en suis sûre.
*~…~*
Deux jours plus tard, le sortilège de Fidelitas fut scellé. Sirius Black disparu. Personne ne s'aperçut que Peter Pettigrow aussi avait disparu.
Une semaine après, les Potter moururent et Voldemort fut anéanti.
Sirius arrive devant la maison de ses amis. Ce n'est plus qu'une ruine, encore fumante. Hagrid est déjà sur les lieux, tenant un enfant dans ses bras. Mais Sirius ne le voit pas. Il se jette sur le corps de James. Et sur celui de Lily.
-James ! Lily ! Oh, mais qu'est-ce que j'ai fait ! Pardonnez-moi, pardonnez-moi ! C'est impossible ! Non ! James, Lily !
Il continue à se lamenter, jusqu'à ce que Hagrid arrive vers lui. Le géant a les yeux rouges, lui aussi.
-C'est terrible… dit-il dans un sanglot. Ils étaient si gentils… Et ce pauvre petit qui est orphelin, maintenant…
-Oui, fit Sirius, brisé.
Il n'est plus un homme. Des larmes se mettent à couler le long de ses joues, silencieuses. Hagrid le prend par les épaules, et tente maladroitement de le réconforter.
Mais la tristesse de Sirius est vite remplacée par de la colère. De la haine. Il a compris. Le traître des Potter… c'était ilui !/i. Et lui, imbécile heureux, il les avait jetés dans ses bras ! Jamais, non, jamais il ne pourrait se le pardonner. Mais là, il pourrait les venger. Le traître. Il allait le tuer. Dès que Harry serait en sécurité, Peter allait mourir. De sa main.
-Je vous vengerai, mes amis, dit-il tout bas. Je vous le jure. Sur ma vie.
Puis, plus fort :
-Hagrid, donne-moi Harry. Je suis son parrain, je m'occuperai de lui.
-Désolé, Sirius. Mais Dumbledore m'a demandé de le lui apporter.
Il n'insiste pas.
-Je comprends… Alors prends ma moto, je n'en aurai plus besoin, maintenant.
Et sans attendre de réponse, il sort sa baguette et transplane.
Il passe d'abord à la cachette de Peter. Vide. Pas de trace de combat. Sa haine augmenta encore d'un cran.
-Où es-tu ? Ou te caches-tu, éspèce de traître ?
Baguette magique dans la main. Carte d'Angleterre. « Pointe Peter Pettigrow ». Chez sa mère. Il transplane. Chasseur qui traque sa proie.
Le traître le voit. Il prend peur. Se met à courir. Il le poursuit. La proie s'engage dans une impasse. Elle est bloquée. Le chasseur se délecte d'avance. Il ne se contrôle plus.
-Traître, dit-il tout bas.
-Sirius ! Tu ne tuerai pas ton ami ! Je n'ai rien fait !
-Alors pourquoi as-tu si peur ? Et qui aurait fait ça, sinon toi ? Un Fidelitas est puissant, Peter, seul le Gardien peut le briser ! Traître ! Assassin !
Des gens commencent à se masser au bout de la rue. Alors le traître trahit de nouveau. Il commence à se lamenter en hurlant.
-Sirius, comment as-tu pu ? James et Lily ?! Tes amis ! Traître, assassin !
L'innocent éclate d'un rire sombre, sans joie, menaçant. Il pointe sa baguette sur son « ami ».
-Tu vas mourir, Peter !
Alors le traître n'hésite plus. Il bouscule l'innocent et se met à courir, sa baguette derrière son dos. Il tue treize personnes, treize passant. Il se coupe un doigt et vite, se transforme en rat.
Alors, Sirius devient fou. Il éclate de rire. Un rire nerveux, méchant, incontrôlable.
-Je t'aurais, Peter, je t'aurais ! Tu mourras, serment de Maraudeur ! Serment de Black ! D'enfant d'assassins !
Les Aurors arrivent. Il sait que rien ne pourra prouver son innocence, alors il se laisse faire. Il ne veut plus mourir. Il veut se venger. Venger James et Lily, venger Solveig. Il ne veut pas mourir, il veut tuer. Mais… Il attendra son heure. Il est innocent, il le sait. Alors quand le moment sera venu, il se vengera. Coûte que coûte. Même si cela doit lui coûter la vie. Pourquoi vivrait-il, de toute façon ? Il n'a plus rien. Alors, autant mourir…
