Bonjour tout le monde. :-)

J'ai décidé il y a quelques temps de commencer une traduction.

Je traduis donc ici Almost Perfect, Almost Yours, une FF qui a eu pas mal de succès du côté des Anglais.

J'espère qu'elle va vous plaire, et que ma version vous conviendra.

Je posterai un chapitre par semaine, le dimanche soir.

Bonne lecture, et dites m'en des nouvelles !

Milou.


Disclaimer : L'histoire est de BelleOfSummer. Les personnages de Harry Potter ainsi que son monde appartiennent à JK Rowling.

Résumé : Une famille de sang-pur a kidnappé Hermione à sa naissance dans la vaine tentative d'avoir une fille. Dans un monde de beauté et d'argent, elle est devenue le rêve aux yeux de Drago Malefoy. Qu'arrivera-t-il lorsqu'il apprendra finalement qu'elle n'est pas aussi pure qu'il le pense ?

Enjoy !

Chapitre 1

Le jardin.

Manoir familial des Pucey, Angleterre

Été 1990

Hermione sourit en ouvrant lentement les petits doigts de sa main qui protégeaient ses yeux du soleil. Elle gloussa doucement quand les rayons caressèrent son visage rempli de taches de rousseur. Elle pouvait entendre la voix grondante de sa mère appeler son nom, mais elle n'en avait rien à faire. Elle étouffa un petit rire tandis qu'elle ajustait son poids sur la branche de l'arbre et remonta sa robe de soie maintenant usagée à ses genoux, se cachant davantage aux yeux de la femme qui criait.

Plus tôt dans la journée, sa nounou Demelza lui avait dit que ses parents attendaient de très importants invités.

La petite Hermione détestait quand il y avait des visiteurs. Cela signifiait juste qu'elle devait encore porter une de ces grosses et bouffantes robes, comme aujourd'hui. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas les porter. Elles étaient plutôt agréables au toucher, surtout celles-là, en soie. Mais sa mère faisait toujours la remarque qu'une vraie sang-pur, comme elle, se devait de la porter correctement.

Il était attendu d'elle qu'elle relève le menton, qu'elle fasse une révérence de la façon la plus délicate qui soit, et qu'elle sourie en permanence.

Parfois, après des heures passées à sourire, ses joues devaient même lui faire mal !

C'était un travail d'un incroyable ennui.

Il était aussi toujours attendu d'elle qu'elle joue du piano ou chante pour ses invités pendant que son frère, Adrian, ne faisait rien si ce n'est manger avec eux.

Être dans sa position était extrêmement injuste.

Parfois, elle souhaitait avoir pu être un garçon comme son frère. Il allait même à l'école de sorcellerie et de magie de Poudlard et sa maison se nommait « Serpentard » alors qu'elle devait apprendre à parler couramment Français en vue de sa première année dans le sud de la France à l'Académie de Magie de Beauxbatons.

C'était tellement loin de la maison qu'elle allait devoir rester avec sa tante Geneviève pendant les vacances jusqu'à la fin de sa scolarité, et elle ne reviendrait à la maison que si nécessaire.

Hermione avait l'impression que sa mère ne pouvait plus attendre de se débarrasser d'elle.

Nounou Demelza disait, pourtant, que sa mère veillait juste à son propre bien et que tante Geneviève lui apprendrait et l'entraînerait à être une parfaite dame de la famille Pucey.

Sa mère avait toujours dit qu'Hermione était destinée à donner à sa famille un immense honneur un jour. Tout ce qu'elle avait à faire était de devenir une belle et charmante femme.

Hermione ne comprenait pas cela, bien sûr.

Comment pouvait-elle leur donner un immense honneur juste en étant jolie et charmante ?

Mais elle le ferait quand même.

Elle n'avait pas d'autre choix.

Elle était peut-être un peu rebelle des fois, mais tout ce qu'elle voulait vraiment était l'amour et la reconnaissance de sa mère.

Elle avait toujours désiré son amour, mais pour quelque raison inconnue, jamais elle ne l'avait obtenu.

Son seul réconfort était l'espoir que peut-être tante Geneviève lui donnerait ça.

Son père et son frère lui avaient dit qu'elle n'avait nul besoin de s'inquiéter à propos d'être loin de la maison car ils lui rendraient quand même visite.

Elle espérait juste qu'Adrian tiendrait parole et ne l'oublierait pas pendant qu'il s'amuserait à sa merveilleuse école.

Adrian lui avait toujours dit que Poudlard était l'école la plus géniale de toutes les écoles de sorcellerie du monde. Il avait même reçu un balai dès lors qu'il avait montré de l'intérêt pour le Quidditch. Adrian comptait rejoindre l'équipe de Quidditch quand il retournerait à Poudlard après l'été.

Une fois, elle avait demandé à son père de lui acheter aussi un balai, disant qu'elle voulait, comme son frère, apprendre à voler avant d'entrer à son école et ainsi y jouer au Quidditch. Mais son père avait juste rigolé d'un air amusé et lui avait dit qu'elle était une fille et qu'il n'y avait aucun espoir que sa mère la laisse faire un acte aussi ridicule et masculin que celui de jouer au Quidditch.

Lady Petrova Pucey était une femme très sévère.

Elle était perfectionniste, aussi.

Elle n'aimait pas voir de défaut ou d'imperfection sur quoi que ce soit, encore moins sur sa fille.

A une occasion, elle avait même personnellement rétréci magiquement les deux dents de devant d'Hermione, inquiète qu'elles ne soient pas à la bonne taille si elle laissait quelqu'un d'autre le faire à sa place.

Elle n'était pas aussi douce et attentionnée que son mari. Elle était tout à fait l'opposé, en fait.

Elle punissait Hermione en l'enfermant dans sa chambre une journée entière si elle se montrait insolente.

Mais elle ne l'avait jamais physiquement frappée.

Hermione pensait que c'était uniquement parce qu'elle avait peur de laisser une trace sur sa peau si elle la frappait, car ça ne le ferait pas, n'est-ce pas ?

Cela mettrait en péril l'honneur de la famille.

Elle disait aussi souvent à Hermione que le pouvoir d'une femme était sa beauté.

Hermione ne comprenait pas cela. Elle supposait qu'elle voulait parler des pouvoirs magiques ou peut-être de l'honneur de la famille encore une fois, mais elle n'était pas sûre.

C'était une bonne chose que son père et son frère la défendent toujours chaque fois que sa mère était près d'aller trop loin.

Adrian la défendait même lorsque leur mère s'apprêtait à la punir encore de s'être égratignée les genoux ou d'avoir ruiné une autre robe. Hermione ne comprenait jamais pourquoi elle avait besoin d'être punie pour s'être accidentellement blessée. Sa mère possédait ces potions très chères pour se débarrasser des cicatrices et des taches, donc elle n'avait pas vraiment besoin de la punir, pas vrai ?

Mais elle le faisait quand même.

Des fois, Hermione entendait ses parents se disputer car son père la défendait.

Mais elle ne leur ressemblait en rien...

Ils disaient qu'elle avait le regard de sa mère car elle était belle, mais parfois, Hermione ne distinguait juste aucune similarité.

Elle avait des cheveux bruns bouclés alors que sa mère les avait raides et noirs. Ses yeux étaient couleur noisette, ceux de sa mère couleur émeraude.

Nounou Demelza disait que c'était juste parce qu'elle était encore jeune et que lorsqu'elle grandirait, elle ressemblerait en tout point à sa mère.

Hermione se demandait souvent pourquoi Adrian avait les yeux gris fuyants de leur père, des cheveux noirs et lui ressemblait tant alors qu'il était encore très jeune.

Elle supposait que les filles grandissaient très différemment.

C'est pourquoi elle détestait en être une.

Aujourd'hui aussi.

« Sors de ta cachette, sale canaille ! Ce n'est plus drôle ! Nos invités sont très importants ! Si tu ne viens pas immédiatement, je te mets au cagibi pour la semaine ! » menaçait sa mère, en colère. Hermione pouvait dire qu'elle était furieuse à cet instant, les mains sur les hanches et les veines visibles sous sa peau crémeuse.

Hermione ravala sa salive et s'enfonça plus profondément entre les branches de l'arbre, s'assurant d'être la plus silencieuse possible.

Elle aurait vraiment voulu se montrer avant que la situation n'empire, mais elle n'arrivait juste pas.

Elle serait punie après avoir diverti les visiteurs, de toute façon.

Elle préférait plutôt rester dans l'arbre et ne pas perdre son temps si c'était ça.

« Avez-vous trouvé Mione ? » Son frère émergea soudainement de la maison. Il portait sa nouvelle robe, semblant franchement impatient de voir les visiteurs arriver.

« C'est dément ! Cette fille n'a aucune manière ! Qu'ai-je manqué dans son éducation ? Je n'en peux plus d'attendre de l'envoyer à Geneviève pour qu'elle la dompte comme il se doit, s'énerva Lady Petrova, scandalisée.

- Mère, je suis sûr que Mione est juste- » Adrian s'arrêta soudainement, croisant l'air choqué et nerveux d'Hermione. Ses pieds pendaient quelques mètres à peine au-dessus de la tête de leur mère.

« Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lady Petrova en se retournant pour voir ce que son fils regardait.

- R-rien, mère... Je pensais juste avoir vu un gnome, mentit Adrian, essayant de détourner l'attention de sa mère de l'arbre qui abritait sa malicieuse petite sœur.

- Un gnome ? Je pensais que le jardinier avait pris soin de régler ce problème ! Nos visiteurs vont rester ici deux semaines, pour l'amour du ciel ! » cria Lady Petrova furieusement, posant une main sur son cœur comme si elle allait avoir une crise cardiaque.

La petite Hermione se mordit la lèvre inférieure et eut un grand sourire en voyant sa mère retourner à l'intérieur du manoir. Elle avait l'air si furieuse en fulminant à propos d'à quel point ce jour ne pouvait pas être pire, cela fit glousser Hermione. Hermione était même sûre que le visage de Lady Petrova tremblait et était si froissé qu'elle devait avoir l'air trop drôle pour être effrayante, même si la femme l'était vraiment.

Son frère lui lança un regard enflammé d'avertissement, alors qu'Hermione lui souriait simplement à la perfection, articulant de manière inaudible « merci ». Adrian soupira et se retourna pour suivre sa mère enragée.

Sourire innocemment et à la perfection avait toujours marché pour elle, de toute façon.

Oh, qu'est-ce qu'elle aimait son frère...

Peut-être que la beauté d'une fille était son pouvoir, après tout.

...

Drago Malefoy s'ennuyait.

En fait, il s'ennuyait tellement qu'il avait envie de balancer le cendrier doré posé devant lui.

Son père serait sûrement furieux et le punirait pour ça mais ce serait tellement mieux que d'être invisible à ses yeux.

On attendait de lui qu'il soit dédaigneux et convenable pour les deux semaines entières de leurs vacances d'été ennuyeuses car ils allaient rester dans cette maison à discuter d'il ne savait quelles affaires familiales.

Il détestait devoir avancer et agir comme s'il était le produit de la plus merveilleuse des familles quand c'était en fait l'extrême opposé.

« Ah... Petrova, cela faisait tellement longtemps » rayonna joyeusement Narcissa lorsque la dame de la maison entra dans le magnifique hall, coupant court à la discussion sans fin de son père et de Mr Pucey.

La femme de Mr Pucey semblait en tout point raffinée et aristocratique, comme sa mère. Près de la dame se tenait un garçon, d'environ son âge ou peut-être un peu plus âgé.

Le garçon lui sourit d'une manière sympathique, mais le petit Drago lui lança juste un regard noir et se tint droitement pour compenser leur différence de taille.

Il était un garçon très compétitif, et avoir un garçon plus vieux et plus grand près de lui n'allait pas le faire.

« Et qui est ce charmant jeune homme ? » couina la dame nommée Petrova avec délectation. Sa voix était trop douce. Cela le rendit malade.

« C'est mon fils unique, Drago. Dis bonjour, Drago, l'incita Lady Narcissa en le poussant gentiment vers la dame.

- Bonjour, marmonna-t-il à contrecœur.

- Oh, il est si mignon, hein ? Ah, et celui-ci est mon fils, Adrian. Vous deux allez être de grands amis » sourit Lady Petrova, poussant son propre fils vers Drago.

Drago pensa que c'était tout bonnement stupide et hypocrite.

Sa mère avait beaucoup d'amis mais elle parlait toujours mal d'eux dans leur dos. Elle pouvait trouver même le plus petit de leurs défauts et le rendre assez gros pour pouvoir vanter sa supériorité aux autres. Il l'avait même déjà entendue dire à l'un de ses amis qu'ils ne faisaient affaire avec les Pucey que parce qu'elle était d'âme charitable et qu'elle se sentait désolée pour son amie de longue date.

Elle disait que les Pucey étaient proches de la faillite et que tout ce qu'ils avaient à présent était leur nom et leur statut importants dans la société magique.

« Mon Adrian a commencé à aller à Poudlard l'année dernière. Il est à Serpentard. Il va auditionner pour l'équipe de sa maison cette année. Il est bon au Quidditch, vous savez, mentionna soudain Lady Petrova.

- Oh, comme c'est merveilleux ! Mon Drago est plutôt bon à ce jeu aussi. Il vole depuis ses quatre ans... »

Drago grogna intérieurement, sachant qu'il allait être témoin d'une énième joute verbale arrogante sans fin. Même son père avait sorti son expression arrogante et rappliquait pour se vanter d'être celui qui avait appris à jouer à Drago... laissant de côté les détails tels que les raclées continues et son incapacité à marquer un but, bien sûr.

Il jeta un regard sur le côté pour apercevoir une belle vue de l'extérieur au-delà de la grosse baie vitrée arquée de l'entrée. Le jardin était plutôt luxurieux et il pouvait voir à quel point il semblait immense.

Même s'il savait que ce n'était rien en comparaison de son manoir, cela restait très raffiné et les différentes textures et teintes de l'endroit l'hypnotisèrent.

Il eut soudain envie de sortir.

Il regarda précautionneusement ses parents.

Ils étaient maintenant en train de vanter leurs larges domaines et propriétés...

Bien.

Il lança à Adrian un regard d'avertissement, juste assez confiant et intimidant pour le faire se taire avant que Drago n'ait pu se faufiler discrètement.

Lentement, en faisant attention, il fit quelques pas vers la porte et la fit doucement coulisser pour que son petit corps puisse s'échapper discrètement, sans que personne ne le voie.

Adrian ne dit rien, mais ne cessa de le regarder. Il était sûrement jaloux et sur ses gardes, de devoir rester et écouter les histoires exagérées des adultes pendant que Drago pouvait courir et jouer au dehors.

Drago lui sourit d'un petit air suffisant à travers la vitre lorsqu'il fut complètement dehors, et en un clin d'œil, il était libre.

Il avait toujours ce qu'il voulait car il n'était pas un lâche.

Ce garçon, Adrian, était trop peureux pour être comme lui.

Il essaya de siffler et sautilla un peu, se sentant comme un prisonnier libéré en ramassant nonchalamment une jonquille et la plaçant dans sa poche.

Il en cueillit encore d'autres et les jeta plus loin, juste parce que c'était en son pouvoir.

Il plissa les yeux pour voir les variétés de fleurs et les amoncellements d'herbe qui décoraient le sol.

Il bondit sur des marches détruites pour voir un étang pas loin qui gargouillait d'un ton apaisant, ajoutant une ambiance chaleureuse à l'endroit. Il sourit une nouvelle fois d'un air suffisant lorsqu'il vit les poissons colorés juste sous la surface.

« C'est un peu ennuyeux ici, hein ? ricana Drago à l'intention des petites carpes se trémoussant. Enfin, ajoutons un peu d'aventure à votre inintéressante et morne vie, d'accord ? » ajouta-t-il en plongeant un doigt dans l'étang. Les carpes nagèrent instantanément à l'opposé de son doigt, pensant être sur le point d'être mangées. « Stupide créatures » murmura-t-il avant d'attraper une des carpes par la queue avec son autre main. La carpe se tortilla, prise au piège, semblant tourmentée, mais il rigola.

« Arrête ça ! Tu es en train de la torturer ! »

Drago regarda autour de lui et vit deux yeux noisette le regarder furieusement.

A cet instant, Drago Malefoy sut que jamais il n'oublierait ce jour.


Note de l'auteur : Adrian Pucey est un personnage mineur dans HP. Il est d'abord présent à Poudlard pour l'année 1989-1990. Il est à Serpentard et joue le rôle d'un Poursuiveur. [...]

Merci à celles et ceux qui laisseront une review,

Milou.