Left behind - Prologue


Le soleil entamait à peine sa lente ascension, dardant ses faibles rayons de lumières sur un Londres encore endormi, quand deux petites têtes aux mèches châtains pointèrent discrètement le bout de leurs nez dans la cage d'escalier. Les deux demoiselles, parfaitement réveillées, s'attelaient avec la plus grande application à ne pas faire grincer les marches de la vieille bâtisse qui leur servait de maison. Aussi silencieuses que des souris, elles se faufilèrent dans le couloir menant au hall d'entrée. Leurs petits pieds nus produisaient un son mat en touchant le carrelage du corridor. Bien que ce dernier fût léger, personne ne pouvait tromper l'oreille entraînée de la maîtresse des lieux. Les poings sur les hanches, les sourcils froncés et le regard strict, Mme Blackwolf attendait patiemment que les deux aventurières remarquent sa présence. Le visage des fillettes se décomposaient au fur et à mesure de l'amenuisement de l'espace les séparent de leur but : la porte d'entrée.

- Il n'y a rien !, murmura l'une d'un ton indigné.

- Peut-être que le Hibou à raté la boite aux lettres ?, suggéra l'autre en faisant mine d'ouvrir la porte pour vérifier.

Ce fut à ce moment précis que Mme Blackwolf intervint, faisant sursauter les petites.

- Puis-je savoir ce que vous fabriquez de si bonne heure un dimanche matin et sans vos pantoufles de surcroît ?, questionna la quarantenaire.

- Très bonne question, commença la première. Nous étions …

- En train de récupérer une peluche que nous avions malencontreusement faite passez par la fenêtre en voulant aérer notre chambre. N'est-ce pas Felicia ?, fit la seconde en quête d'un quelconque soutien provenant de sa sœur.

Mme Blackwolf, n'étant pas dupe et ayant une sainte horreur des mensonges, commença à s'empourprer. Elle inspira profondément avant de commencer son sermon ô combien chronophage.

- Felicity Licorys Blackwolf et Felicia Elladora Blackwolf …

Les concernées se lancèrent un regard de dégoût mêlé de crainte à l'énonciation de leur nom complet et passablement douteux. La journée, qui leur paraissait prometteuse quelques secondes plus tôt, promettait d'être très longue.

Après un interminable monologue, qui avait duré plus d'une heure, Mme Blackwolf mit à contribution ses « enfants ingrats » dans la réalisation de cette tâche terriblement fastidieuse qu'était le nettoyage des chaudrons usagers provenant de la boutique. Pendant qu'elles astiquaient chaque recoin des innombrables chaudrons, la missive tant attendu arriva. Ce ne fût qu'après la vaisselle du soir que les demoiselles, lessivées, purent enfin obtenir leur saint-graal : leur lettre d'inscription à la prestigieuse école de sorcellerie de Poudlard. Croulant sous la fatigue, Felicity et Felicia montèrent dans leur chambre.

Elles étaient toutes deux couchées dans leur lit respectif positionné aux extrémités de la chambre qu'elles partageaient depuis leur naissance quand Felicia brisa le silence.

- Fel' ? Et si on était séparé ?

- On ne peut pas être séparé, on est jumelle

- Oui mais, si on l'était vraiment ?

Felicity, intrigué par les propos de sa sœur, planta ses yeux d'un bleu cristallin dans ceux, couleur océan, de sa sœur.

- Ca n'arrivera pas. Tu te rappelles de ce que dit tout le temps papa ? Nous sommes serpentard de génération en génération. Tout ira comme prévu, Lily, dors maintenant.

Felicity contempla longuement sa sœur pendant que cette dernière plongeait peu à peu dans les bras de Morphée. Felicia venait de rappeler à sa jumelle cette terrible angoisse qui la prenait parfois en plein milieu de la nuit. Une boule dans la gorge et le cœur aussi lourd que du plomb, une vague de chaleur déferla sur son petit être, âgé récemment de 11 ans, provoquant un défilé de larmes qui s'épanouissait en une chorégraphie incertaine sur son visage. Felicity avait peur. Une de ces peurs indomptables qui s'insinuait en elle et qui la pervertissait telle une gangrène, entravant sa spontanéité et la faisant rentrée dans le moule créé par sa famille. Cette angoisse de séparation avec sa jumelle naquit il y a de cela quelques années, alors que les jumelles avaient surpris Stucky, leur elfe de maison, en train de s'infliger des sévices commandé par leurs parents. Felicia, choquée, commençait déjà à s'éclipser, ni vue, ni connue, quand Felicity entra dans la pièce, paniquée. Cette dernière pris ce qui lui passait sous la main, un essuie de vaisselle précisément, et l'appliqua sur les plaies béantes de l'elfe.

- Stucky, tu vas te soigner, ordonna la demoiselle de sa voix fluette.

L'elfe de maison la regarda un instant avec insistance, ces énormes yeux vert bouteille remplit d'un sentiment qu'elle n'arrivait pas encore à décrypter vu son jeune âge. Ce dernier disparu dans un « plop » sonore. Sans le savoir, Felicity venait de libérer leur elfe de maison. Ses parents entrèrent tous deux dans une colère noire. Elle en avait même mouillé sa culotte quand son père l'avait menacé de sa baguette magique. Comme punition pour « son acte immorale entachant la réputation de leur inestimable lignée », Felicity fut enfermée dans la cave durant 1 semaine. Seule. Dans le noir. Seule. Avec des araignées de la taille de sa main. Seule. Avec un repas par jour. Depuis, elle avait peur du noir, des araignées, de la solitude et, surtout, de ses parents.

Est-ce que cet acte inconsidéré influencera le choixpeau ? Est-ce que son ouverture d'esprit, puisqu'elle se posait beaucoup de questions concernant les normes et les hiérarchies, sera la cause de son allé simple en enfer ? Car, en cas d'écart à la tradition, ses parents l'avaient prévenu, sa vie serait aussi joyeuse que celle d'un condamné à mort. Et ça, elle était la mieux placée pour le savoir !

Peu à peu, Felicity sombra dans un sommeil agité par un tourbillon de souvenirs.


Voici le prologue de ma fanfiction Harry Potter. Je prévois on contenu assez sombre pour la suite des évènements. J'espère que ce prologue vous aura intrigué. N'oubliez pas de me donnez votre avis afin que je puisse m'améliorer ! (je ne suis pas contente de ma fin .)

Des bisous ?